Fédor Dostoïevski - Carnet D’un Inconnu (Stépantchikovo)

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Carnet D’un Inconnu (Stépantchikovo): краткое содержание, описание и аннотация

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Ce livre est plus connu sous le titre «Le bourg de Stépantchikovo et sa population».
Par une lettre, le narrateur est invité à rejoindre son oncle de toute urgence dans le village de Stépantchikovo, où il devra épouser une jeune gouvernante qu'il n'a pourtant jamais vue. Rendu sur les lieux, il pense se trouver dans un asile de fous: l'entière maisonnée est soumise à la tyrannie imbécile d'un tartuffe de province, animé d'une haine inexpugnable envers le monde qui a fait de lui un raté.
Ce roman porté par une belle énergie comique, celle de la farce ou du théâtre de marionnettes, fut écrit en 1859 par un auteur qui, après dix ans de bagne et de relégation, revenait dans la vie littéraire.

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– Elle n’est plus en tutelle! s’écria Bakhtchéiev en se tournant vers moi. C’est une sotte, mon petit père, une sotte accomplie et il importe peu qu’elle ne soit pas en tutelle. Hier, je ne voulais même pas t’en parler, mais, dernièrement, m’étant trompé de porte, j’entrai dans sa chambre par mégarde. Eh bien, debout devant sa glace et les poings sur les hanches, elle dansait l’écossaise! Elle était mise à ravir, comme une gravure de mode. Je ne pus que cracher et m’en aller. Et, dès ce moment, j’eus le pressentiment de la chose aussi nettement que si je l’avais lue!

– Mais pourquoi la juger aussi sévèrement? insistai-je, non sans une certaine timidité. Il est connu que Tatiana Ivanovna ne jouit pas… d’une santé parfaite… enfin… elle a des manies… Il me semble que le seul coupable est Obnoskine.

– Elle ne jouit pas d’une santé parfaite? Allons donc! répartit le gros homme tout rouge de colère. Tu as juré de me faire enrager! Tu l’as juré depuis hier! Elle est sotte, mon petit père, je te le répète, absolument sotte! Il ne s’agit pas de savoir si elle jouit ou non d’une santé parfaite: elle est folle de Cupidon depuis sa plus tendre enfance et vous voyez où Cupidon l’a conduite. Quant à l’autre, avec sa barbiche, il n’y faut même plus penser. Il galope sa troïka, drelin! drelin! drelin! sonnez clochettes! et comme il doit rire, avec l’argent dans sa poche!

– Croyez-vous donc qu’il l’abandonnerait tout aussitôt?

– Tiens! Tu te figures qu’il irait promener avec lui un pareil trésor? Qu’est-ce qu’il en ferait? Il la dépouillera et puis il la laissera sous quelque buisson, au bord de la route: bonsoir la compagnie! Il ne lui restera plus que l’abri de son buisson et le parfum des fleurs.

– À quoi bon t’emporter, Stépane? Cela n’avancera pas les affaires! s’écria mon oncle. Qu’as-tu à te fâcher? Tu m’abasourdis. Qu’est-ce que ça peut bien te faire?

– Y-t-il un cœur dans ma poitrine, oui ou non? J’ai beau ne lui être qu’un étranger, cela m’irrite. C’est peut-être aussi par affection que je le dis… Hé! que le diable m’emporte! Quel besoin avais-je de revenir chez vous? Qu’est-ce que ça peut bien me faire? Qu’est-ce que ça peut bien me faire?

Ainsi s’agitait M. Bakhtchéiev; mais je ne l’écoutais plus, plongé que j’étais dans une profonde méditation au sujet de celle que nous poursuivions. Voici brièvement la biographie de Tatiana Ivanovna, telle que j’eus l’occasion de la recueillir par la suite, d’une source certaine. Il faut la connaître pour comprendre ses aventures.

Pauvre orpheline élevée dès l’enfance dans une maison étrangère et peu hospitalière, puis jeune fille pauvre, puis demoiselle pauvre, enfin vieille fille pauvre, Tatiana Ivanovna, dans toute sa pauvre vie, avait bu jusqu’à la lie la coupe amère du chagrin, de l’isolement, de l’humiliation et des reproches. Elle connut, sans que rien ne lui en fût épargné, tout ce que le pain d’autrui apporte avec lui de rancœurs. La nature l’avait douée d’un caractère enjoué, très impressionnable et léger. Dans les débuts, elle supportait tant bien que mal sa triste destinée et trouvait encore à rire son rire insouciant et puéril. Mais le sort en eut raison avec le temps.

Peu à peu, elle pâlit, maigrit, devint irritable et d’une susceptibilité maladive et finit par tomber en une rêverie interminable, seulement interrompue par des crises de larmes et de sanglots convulsifs. Seule l’imagination la consolait, la ravissait d’autant plus que la réalité lui apportait moins de biens tangibles. Ces rêves, qui jamais ne se réalisaient, lui apparaissaient d’autant plus charmants que ses espoirs de terrestre bonheur s’évanouissaient plus complètement et sans retour. Ce n’était plus en songe, mais les yeux grands ouverts, qu’elle rêvait de richesses incalculables, d’éternelle beauté, de prétendants riches, nobles et élégants, princes ou fils de généraux qui lui gardaient leurs cœurs dans une pureté virginale et expiraient à ses pieds, d’amour infini, jusqu’à ce qu’ il apparût, lui, l’être d’une beauté idéale, réunissant en soi toutes les perfections, affectueux et passionné, artiste, poète, fils de général, le tout à la fois ou successivement. Sa raison faiblissait sous l’action dissolvante de cet opium de rêveries secrètes et incessantes, lorsque, tout à coup, la destinée lui joua un dernier tour.

Demoiselle de compagnie chez une vieille dame aussi hargneuse qu’édentée, elle se trouvait réduite au dernier degré de l’humiliation, confinée dans le terre-à-terre le plus lugubre et le plus écœurant, accusée de toutes les infamies, à la merci des offenses du premier venu, sans personne pour la défendre, abrutie par cette vie atroce et en même temps ravie dans l’artificiel paradis de ses songes follement ardents, quand elle apprit soudain la mort d’un parent éloigné dont tout les proches avaient disparu depuis longtemps. Dans sa légèreté, elle ne s’en était jamais préoccupée. C’était un homme bizarre qui avait vécu enfermé, dans un lieu lointain, solitaire, morne, craignant le bruit, s’occupant de phrénologie et d’usure.

Une énorme fortune lui tombait du ciel comme par miracle et se répandait à ses pieds en longue coulée d’or: elle était l’unique héritière de l’oublié. Cette ironie du sort l’acheva. Comment ce cerveau affaibli ne se fût-il pas aveuglément fié à ses visions, alors qu’une partie s’en vérifiait? La malheureuse y laissa sa dernière lueur de bon sens. Défaillante de félicité, elle se perdit définitivement dans le monde charmant des fantaisies insaisissables et des fantômes séducteurs. Foin des scrupules, des doutes, des barrières qu’élève la réalité et de ses lois rigoureuses et fatales!

Elle avait trente-cinq ans, rêvait de beauté éblouissante et, dans le froid de son triste automne, elle sentait derrière elle les richesses d’un coffre inépuisable; tout cela se confondait sans lutte dans son être. Si l’un de ses rêves s’était fait vie, pourquoi pas les autres! Pourquoi n’apparaîtrait- il pas? Tatiana Ivanovna ne raisonnait point; elle se contentait de croire. Et, tout en attendant l’idéal, elle vit jour et nuit défiler devant elle une armée de postulants, décorés ou non, civils ou militaires, appartenant à l’armée ou à la garde, grands seigneurs ou poètes, ayant vécu à Paris ou seulement à Moscou, avec ou sans barbiches, avec ou sans royales, espagnols ou autres, mais surtout espagnols, cohue innombrable et inquiétante; un pas de plus et elle était mûre pour la maison de fous. Enivrés d’amour, ces jolis fantômes se serraient autour d’elle en une foule brillante et ces créations fantasmagoriques, elle les transportait dans la vie de chaque jour. Tout homme dont elle rencontrait le regard était amoureux d’elle; le premier passant venu se voyait promu espagnol et, si quelqu’un mourait, c’était d’amour pour elle.

Cela se confirmait à ses yeux de ce que des Obnoskine, des Mizintchikov et tant d’autres se mirent à la courtiser, et tous dans le même but. On l’entourait de petits soins; on s’efforçait de lui plaire, de la flatter. La pauvre Tatiana ne voulut même pas soupçonner que toutes ces manœuvres n’avaient pas d’autre objectif que son argent, convaincue que, par ordre supérieur, les hommes, corrigés, étaient devenus gais, aimables, charmants et bons. Il ne paraissait pas encore, mais, sans nul doute, il allait bientôt paraître et la vie était fort supportable, si attrayante, si pleine d’amusements et de délices que l’on pouvait bien patienter.

Elle mangeait des bonbons, cueillait des fleurs, recherchait les plaisirs et lisait des romans. Mais la lecture surexcitait son imagination et elle abandonnait le livre dès la seconde page, s’envolant dans ses rêveries à la plus légère allusion amoureuse, à la description d’une toilette, d’une localité, d’une pièce. Sans cesse elle faisait venir de nouvelles parures, des dentelles, des chapeaux, des coiffures, des rubans, des échantillons, des patrons, des dessins de broderies, des bonbons, des fleurs, des petits chiens. Trois femmes de chambre passaient leurs journées à coudre dans la lingerie et la demoiselle ne cessait d’essayer ses corsages et ses falbalas et, du matin jusqu’au soir, parfois même la nuit, elle restait à se tourner devant sa glace. Depuis sa subite fortune, elle avait rajeuni et embelli. Je ne me rappelle pas quel lointain degré de parenté l’unissait à feu le général Krakhotkine et fus toujours persuadé que cette consanguinité n’avait jamais existé que dans l’imagination inventive de la générale, désireuse d’accaparer la riche Tatiana et de la marier au colonel de gré ou de force. M. Bakhtchéiev avait raison de dire que Cupidon avait brouillé la tête à Tatiana, et l’oncle était fort raisonnable de la poursuivre et de la ramener, fût-ce malgré elle. Elle n’eût pu vivre sans tutelle, la pauvrette; elle eût péri, à moins qu’elle ne fût devenue la proie de quelque coquin.

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