Fédor Dostoïevski - Souvenirs De La Maison Des Morts

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La maison des morts, c'est le bagne de Sibérie où Dostoïevsky a purgé comme condamné politique une peine de quatre années de travaux forcés et de six ans de «service militaire». Il faut noter l'actualité des réflexions sur le pouvoir et la violence dont Dostoïevski a parsemé ces Souvenirs. Comment ne pas penser également aux bagnes qui ont marqué ensuite la Russie, à Staline, au Goulag.

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Autant on avait glorifié auparavant Koulikof et A-f, autant on les dénigra ensuite. On les dénigrait même avec plaisir, comme s’ils avaient offensé leurs camarades en se laissant prendre. On disait avec dédain qu’ils avaient eu probablement très-faim, et que ne pouvant supporter leurs souffrances, ils étaient venus dans un hameau demander du pain aux paysans, ce qui est le dernier abaissement pour un vagabond. Ces récits étaient faux, car on avait suivi les fugitifs à la piste; quand ils étaient entrés sous bois, on avait fait cerner la forêt dans laquelle ils se trouvaient. Voyant qu’il n’y avait plus moyen de se sauver, ils se rendirent. Ils n’avaient rien d’autre à faire.

On les amena le soir, pieds et poings liés, escortés de gendarmes; tous les forçats se jetèrent sur la palissade pour voir ce qu’on leur ferait. Ils ne virent que les équipages du major et du commandant qui attendaient devant le corps de garde. On mit les évadés au secret, après les avoir referrés; le lendemain ils passèrent en jugement. Les moqueries et le mépris des détenus pour leurs camarades cessèrent d’eux-mêmes, quand on sut les détails: on apprit alors qu’ils avaient été obligés de se rendre, parce qu’ils étaient cernés de tous côtés; tout le monde s’intéressa cordialement au cours de l’affaire.

– On leur en donnera au moins un millier.

– Oh! oh! ils les fouetteront à mort. A-f peut-être ne recevra que mille baguettes, mais l’autre, on le tuera pour sûr, parce que, vois-tu, il est de la section particulière.

Les forçats se trompaient. A-f fut condamné à cinq cents coups de baguettes; sa conduite antérieure lui valut les circonstances atténuantes, et puis, c’était son premier délit. Koulikof reçut, je crois, mille cinq cents coups. Comme on voit, la punition fut assez bénigne. En gens de bon sens, ils n’impliquèrent personne dans leur affaire et déclarèrent nettement qu’ils s’étaient enfuis de la forteresse sans entrer nulle part. J’avais surtout pitié de Koulikof: il avait perdu sa dernière espérance, sans compter les deux mille verges qu’il reçut. On l’envoya plus tard dans une autre maison de force. A-f fut à peine châtié; on l’épargna, grâce aux médecins. Mais une fois à l’hôpital, il fit le fanfaron et déclara que maintenant il ne reculerait devant rien et ferait encore parler de lui. Koulikof resta le même homme, convenable et posé; une fois de retour à la maison de force, après son châtiment, il eut l’air de ne l’avoir jamais quittée. Mais les forçats ne le regardaient plus du même œil: bien qu’il n’eût pas changé, ils avaient cessé de l’estimer dans leur for intérieur, ils le traitèrent désormais de pair à compagnon.

Depuis cette tentative d’évasion, l’étoile de Koulikof pâlit sensiblement. Le succès signifie tout dans ce monde…

X – LA DÉLIVRANCE.

Cette tentative eut lieu pendant ma dernière année de travaux forcés. Je me souviens aussi bien de cette dernière période que de la première, mais à quoi bon accumuler les détails? Malgré mon impatience de finir mon temps, cette année fut la moins pénible de ma déportation. J’avais beaucoup d’amis et de connaissances parmi les forçats, qui avaient décidé que j’étais un brave homme. Beaucoup d’entre eux m’étaient dévoués et m’aimaient sincèrement. Le pionnier avait envie de pleurer lorsqu’il nous accompagna, mon compagnon et moi, hors de la maison de force; et quand nous fûmes définitivement en liberté, il vint presque tous les jours nous voir dans un logement de l’État qui nous avait été assigné, pendant le mois que nous passâmes en ville. Il y avait pourtant des physionomies dures et rébarbatives, que je n’avais pu gagner. Dieu sait pourquoi! Nous étions pour ainsi dire séparés par une barrière.

J’eus plus d’immunités pendant cette dernière année. Je retrouvai parmi les fonctionnaires militaires de notre ville des connaissances et même d’anciens camarades d’école avec lesquels je renouai des relations. Grâce à eux, je pouvais recevoir de l’argent, écrire à ma famille et même posséder des livres. Depuis plusieurs années, je n’avais pas eu un seul livre; aussi est-il difficile de se rendre compte de l’impression étrange et de l’émotion qu’excita en moi le premier volume que je pus lire à la maison de force. Je commençai à le dévorer le soir, quand on ferma les portes, et je lus toute la nuit, jusqu’à l’aube. Ce numéro de Revue me parut être un messager de l’autre monde: ma vie antérieure se dessinait avec relief et netteté devant mes yeux: je tâchai de deviner si j’étais resté bien en arrière, s’ils avaient beaucoup vécu là-bas sans moi; je me demandais ce qui les agitait, quelles questions les occupaient. Je m’attachais anxieusement aux mots, je lisais entre les lignes, je m’efforçais de trouver le sens mystérieux, les allusions au passé qui m’était connu; je recherchais les traces de ce qui causait de l’émotion dans mon temps; comme je fus triste quand je dus m’avouer que j’étais étranger à la vie nouvelle, que j’étais maintenant un membre rejeté de la société! J’étais en retard; il me fallait faire connaissance avec la nouvelle génération. Je me jetai sur un article, au bas duquel je trouvai le nom d’un homme qui m’était cher… Mais les autres noms m’étaient inconnus pour la plupart; de nouveaux travailleurs étaient entrés en scène; je me hâtais de faire connaissance avec eux, je me désespérais d’avoir si peu de livres sous la main et tant de difficulté à me les procurer. Auparavant, du temps de notre ancien major, on risquait beaucoup à apporter des livres à la maison de force. Si l’on en trouvait un lors des perquisitions, c’était toute une histoire; on vous demandait d’où vous le teniez. – «Tu as sans doute des complices?» Et qu’aurais-je répondu? Aussi avais-je vécu sans livres, renfermé en moi-même, me posant des questions, que j’essayais de résoudre, et dont la solution me tourmentait souvent… Mais je ne pourrai jamais exprimer tout cela…

Comme j’étais arrivé en hiver, je devais être libéré en hiver, le jour anniversaire de celui où j’étais entré. Avec quelle impatience j’attendais ce bienheureux hiver! avec quelle satisfaction je voyais l’été finir, les feuilles jaunir sur les arbres, et l’herbe se dessécher dans la steppe! L’été est passé… le vent d’automne hurle et gémit, la première neige tombe en tournoyant… Cet hiver, si longtemps attendu, est enfin arrivé! Mon cœur bat sourdement et précipitamment dans le pressentiment de la liberté. Chose étrange! plus le temps passait, plus le terme s’approchait, plus je devenais calme et patient. Je m’étonnais moi-même et je m’accusais de froideur, d’indifférence. Beaucoup de forçats, que je rencontrais dans la cour quand les travaux étaient finis, s’entretenaient avec moi et me félicitaient.

– Allons, petit père Alexandre Pétrovitch! Vous allez bientôt être mis en liberté! Vous nous laisserez seuls, comme de pauvres diables.

– Eh bien! Martynof, avez-vous encore longtemps à attendre? lui demandai-je.

– Moi? eh! eh! Sept ans à trimer!…

Il soupire, s’arrête et regarde au loin d’un air distrait, comme s’il regardait dans l’avenir… Oui, beaucoup de mes camarades me félicitaient sincèrement et cordialement. Il me sembla même qu’on avait plus d’affabilité pour moi, je ne leur appartenais déjà plus, je n’étais plus leur pareil; aussi me disaient-ils adieu. K- tchinski, jeune noble polonais, de caractère doux et paisible, aimait à se promener comme moi dans la cour de la prison. Il espérait conserver sa santé en prenant de l’exercice et en respirant l’air frais, pour compenser le mal que lui faisaient les nuits étouffantes des casernes. «J’attends avec impatience votre mise en liberté, me dit-il un jour en souriant, comme nous nous promenions. Quand vous quitterez le bagne, je saurai alors qu’il me reste juste une année de travaux forcés.»

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