Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I
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- Название:L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I
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– Non, par ma foi, répondit l’autre; ils cheminent tous en si grand silence, qu’on dirait qu’ils en ont fait vœu. On n’entend rien autre chose que les soupirs et les sanglots de cette pauvre dame, que c’est à vous fendre le cœur, et nous croyons sans aucun doute qu’elle va contre son gré et par violence, en quelque part qu’on la mène. Autant qu’on peut en juger par sa robe monastique, elle est religieuse, ou va bientôt le devenir, ce qui est le plus probable, et peut-être est-elle triste parce qu’elle n’a pas de goût pour le couvent.
– Tout cela peut bien être,» reprit le curé; et, quittant l’écurie, il revint trouver Dorothée.
Celle-ci, dès qu’elle eut entendu soupirer la dame voilée, émue de la compassion naturelle à son sexe, s’approcha d’elle et lui dit:
«Qu’avez-vous, madame? quel mal sentez-vous? Si c’était quelqu’un de ceux que les femmes ont l’habitude et l’expérience de soigner, je me mets de bien grand cœur à votre service.»
À tout cela, la plaintive dame se taisait et ne répondait mot, et, bien que Dorothée renouvelât ses offres avec plus d’empressement, elle continuait de garder le silence. Enfin, le cavalier masqué, auquel, d’après le dire du valet de pied, obéissaient tous les autres, revint auprès d’elle, et dit à Dorothée:
«Ne perdez pas votre temps, madame, à faire des offres de service à cette femme: elle est habituée à n’avoir nulle reconnaissance de ce qu’on fait pour elle, et n’essayez pas davantage d’obtenir d’elle une réponse, à moins que vous ne vouliez entendre sortir de sa bouche un mensonge.
– Jamais je n’en ai dit, s’écria vivement celle qui s’était tue jusqu’alors; au contraire, c’est pour avoir été trop sincère, trop ennemie de tout artifice, que je me vois aujourd’hui si cruellement malheureuse; et s’il faut en prendre quelqu’un à témoin, je veux vous choisir vous-même, puisque c’est mon pur amour de la vérité qui vous a rendu, vous, faux et menteur.»
Cardénio entendit clairement et distinctement ces propos, car il était si près de celle qui venait de parler, que la seule porte de la chambre de don Quichotte les séparait. Aussitôt jetant un cri perçant:
«Ô mon Dieu! s’écria-t-il, que viens-je d’entendre? quelle est cette voix qui a frappé mon oreille?»
À ces cris, la dame tourna la tête, pleine de surprise et de trouble; et, ne voyant personne, elle se leva pour entrer dans la chambre voisine; mais le cavalier, qui épiait ses mouvements, l’arrêta sans lui laisser faire un pas de plus. Dans son agitation, elle fit tomber le masque de taffetas qui lui cachait la figure, et découvrit une incomparable beauté, un visage céleste, bien que décoloré et presque hagard, car ses yeux se portaient tour à tour et sans relâche sur tous les endroits où sa vue pouvait atteindre. Elle avait le regard si inquiet, si troublé, qu’elle semblait privée de raison, et ces signes de folie, quoiqu’on en ignorât la cause, excitèrent la pitié dans l’âme de Dorothée et de tous ceux qui la regardaient. Le cavalier la tenait fortement des deux mains par les épaules, et, tout occupé de la retenir, il ne put relever son masque, qui se détachait et finit par tomber entièrement.
Levant alors les yeux, Dorothée, qui soutenait la dame dans ses bras, vit que celui qui la tenait également embrassée était son époux don Fernand. Dès qu’elle l’eut reconnu, poussant du fond de ses entrailles un long et douloureux soupir, elle se laissa tomber à la renverse, complètement évanouie; et, si le barbier ne se fût trouvé près d’elle pour la retenir dans ses bras, elle aurait frappé la terre. Le curé, accourant aussitôt, lui ôta son voile pour lui jeter de l’eau sur le visage; don Fernand la reconnut alors, car c’était bien lui qui tenait l’autre femme embrassée, et il resta comme mort à cette vue. Cependant il ne lâchait point prise, et continuait à retenir Luscinde (c’était elle qui s’efforçait de s’échapper de ses bras), laquelle avait reconnu Cardénio à ses cris, lorsqu’il la reconnaissait lui-même. Cardénio entendit aussi le gémissement que poussa Dorothée en tombant évanouie; et, croyant que c’était sa Luscinde, il s’élança de la chambre tout hors de lui. La première chose qu’il vit fut don Fernand, qui tenait encore Luscinde embrassée. Don Fernand reconnut aussi sur-le-champ Cardénio, et tous quatre restèrent muets de surprise, ne pouvant comprendre ce qui leur arrivait. Tous se taisaient, et tous se regardaient: Dorothée avait les yeux sur don Fernand, don Fernand sur Cardénio, Cardénio sur Luscinde, et Luscinde sur Cardénio. La première personne qui rompit le silence fut Luscinde, laquelle, s’adressant à don Fernand, lui parla de la sorte:
«Laissez-moi, seigneur don Fernand, au nom de ce que vous devez à ce que vous êtes, si nul autre motif ne vous y décide; laissez-moi retourner au chêne dont je suis le lierre, à celui duquel n’ont pu me séparer vos importunités, vos menaces, vos promesses et vos dons. Voyez par quels chemins étranges, et pour nous inconnus, le ciel m’a ramenée devant mon véritable époux. Vous savez déjà, par mille épreuves pénibles, que la mort seule aurait la puissance de l’effacer de ma mémoire. Eh bien! que vos illusions si clairement détruites changent votre amour en haine, votre bienveillance en fureur. Ôtez-moi la vie; pourvu que je rende le dernier soupir aux yeux de mon époux bien-aimé, je tiendrai ma mort pour heureuse et bien employée. Peut-être y verra-t-il la preuve de la fidélité que je lui ai gardée jusqu’au dernier souffle de ma vie.»
Dorothée, cependant, ayant repris connaissance, avait entendu ces paroles de Luscinde, dont le sens lui avait fait deviner qui elle était. Voyant que don Fernand ne la laissait pas échapper de ses bras et ne répondait rien à de si touchantes prières, elle fit un effort, se leva, alla se jeter à genoux devant les pieds de son séducteur, et, versant de ses beaux yeux deux ruisseaux de larmes, elle lui dit d’une voix entrecoupée:
«Si les rayons de ce soleil, que tu tiens éclipsé dans tes bras, ne t’ôtent plus, ô mon seigneur, la lumière des yeux, tu auras reconnu que celle qui s’agenouille à tes pieds est l’infortunée, tant qu’il te plaira qu’elle le soit, et la triste Dorothée. Oui, c’est moi qui suis cette humble paysanne que, par ta bonté, ou pour ton plaisir, tu as voulu élever assez haut pour qu’elle pût se dire à toi; je suis cette jeune fille qui passait, dans les limites de l’innocence, une vie heureuse et paisible, jusqu’au moment où, à la voix de tes importunités, de tes propos d’amour, si sincères en apparence, elle ouvrit les portes à toute retenue et te livra les clefs de sa liberté: présent bien mal agréé par toi, puisque tu m’as réduite à me trouver en ce lieu où tu me trouves à présent, et à t’y voir dans l’état où je te vois. Mais avant tout, je ne voudrais pas qu’il te vînt à l’imagination que je suis venue ici sur les pas de mon déshonneur, tandis que je n’y ai été conduite que par ma douleur et le regret de me voir oubliée de toi. Tu as voulu que je fusse à toi, et tu l’as voulu de telle sorte, qu’en dépit du désir que tu peux en avoir à présent, il ne t’est plus possible de cesser d’être à moi. Prends garde, mon seigneur, que l’incomparable affection que je te porte peut bien compenser la beauté et la noblesse pour lesquelles tu m’abandonnes. Tu ne peux être à la belle Luscinde, puisque tu es à moi; ni elle à toi, puisqu’elle est à Cardénio. Fais-y bien attention: il te sera plus facile de te réduire à aimer celle qui t’adore que de réduire à t’aimer celle qui te déteste. Tu as surpris mon innocence, tu as triomphé de ma vertu; ma naissance t’étais connue, et tu sais bien à quelles conditions je me suis livrée à tes vœux; il ne te reste donc aucune issue, aucun moyen d’invoquer l’erreur et de te prétendre abusé. S’il en est ainsi, et si tu n’es pas moins chrétien que gentilhomme, pourquoi cherches-tu tant de détours pour éviter de me rendre aussi heureuse à la fin que tu l’avais fait au commencement? Si tu ne veux pas de moi pour ce que je suis, ta véritable et légitime épouse, prends-moi du moins pour ton esclave; pourvu que je sois en ton pouvoir, je me tiendrai pour heureuse et bien récompensée. Ne permets pas, en m’abandonnant, que mon honneur périsse sous d’injurieux propos; ne donne pas une si triste vieillesse à mes parents, car ce n’est pas ce que méritent les loyaux services qu’en bons vassaux ils ont toujours rendus aux tiens. S’il te semble que tu vas avilir ton sang en le mêlant au mien, considère qu’il y a peu de noblesse au monde qui n’aient passé par ce chemin, et que ce n’est pas celle des femmes qui sert à relever les illustres races. Et d’ailleurs, c’est dans la vertu que consiste la vraie noblesse; si celle-là vient à te manquer, par ton refus de me rendre ce qui m’appartient, je resterai plus noble que toi. Enfin, seigneur, ce qui me reste à te dire, c’est que, bon gré, mal gré, je suis ton épouse. J’en ai pour garant tes paroles, qui ne peuvent être menteuses, si tu te vantes encore de ce pour quoi tu me méprises, la signature que tu m’as donnée, le ciel que tu as pris à témoin de tes promesses; et quand même tout cela me manquerait, ce qui ne me manquera pas, c’est ta propre conscience, qui élèvera ses cris silencieux au milieu de tes coupables joies, qui prendra la défense de cette vérité que je proclame, et troublera désormais toutes tes jouissances.»
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