Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I

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L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I: краткое содержание, описание и аннотация

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Cervantès nous raconte les aventures de ce anti-héros qui part sauver le monde. Naïf, bercé par les illusions qu'il a lues dans des romans de chevalerie, il réinvente le monde et vit reclus dans ses rêves. Accompagné de Sancho Pança, son fidèle écuyer, il lutte contre des troupeaux de moutons qu'il prend pour une armée ennemie, se bat contre des moulins en les prenant pour des géants. Pris pour fou il est raillé par tous mais il continuera jusqu'au bout sa recherche de la perfection.

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«Tandis que je parcourais la ville sans savoir que résoudre, puisque je n’avais pas rencontré don Fernand, j’entendis le crieur public annoncer dans les rues une grande récompense pour qui me trouverait, donnant le signalement de mon âge, de ma taille, des habits dont j’étais vêtue. J’entendis également rapporter, comme un ouï-dire, que le valet qui m’accompagnait m’avait enlevée de la maison paternelle. Ce nouveau coup m’alla jusqu’à l’âme; je vis avec désespoir à quel degré de flétrissure était tombée ma réputation, puisqu’il ne suffisait pas que je l’eusse perdue par ma fuite, et qu’on me donnait pour complice un être si vil et si indigne de fixer mes pensées. Aussitôt que j’entendis publier ce ban, je quittai la ville, suivie de mon domestique, qui commençait à montrer quelque hésitation dans la fidélité à toute épreuve qu’il m’avait promise. La même nuit, dans la crainte d’être découverts, nous pénétrâmes jusqu’au plus profond de ces montagnes; mais, comme on dit, un malheur en appelle un autre, et la fin d’une infortune est d’ordinaire le commencement d’une plus grande. C’est ce qui m’arriva; car dès que mon bon serviteur, jusque-là si sûr et si fidèle, se vit seul avec moi dans ce désert, poussé de sa perversité plutôt que de mes attraits, il voulut saisir l’occasion que semblait lui offrir notre solitude absolue. Sans respect pour moi et sans crainte de Dieu, il osa me tenir d’insolents discours; et, voyant avec quel juste mépris je repoussais ses imprudentes propositions, il cessa les prières dont il avait d’abord essayé, et se mit en devoir d’employer la violence. Mais le ciel, juste et secourable, qui manque rarement d’accorder son regard et son aide aux bonnes intentions, favorisa si bien les miennes, que, malgré l’insuffisance de mes forces, je le fis, sans grand peine, rouler dans un précipice, où je le laissai, mort ou vif. Aussitôt, et plus rapidement que ma fatigue et mon effroi ne semblaient le permettre, je m’enfonçai dans ces montagnes, sans autre dessein que de m’y cacher, et d’échapper à mes parents ou à ceux qu’ils enverraient à ma poursuite. Il y a de cela je ne sais combien de mois. Je rencontrai presque aussitôt un gardien de troupeaux, qui me prit pour berger, et m’emmena dans un hameau, au cœur de la montagne. Je l’ai servi depuis ce temps, faisant en sorte d’être aux champs tout le jour, pour cacher ces cheveux qui viennent, bien à mon insu, de me découvrir. Mais toute mon adresse et toute ma sollicitude furent vaines à la fin. Mon maître vint à s’apercevoir que je n’étais pas homme, et ressentit les mêmes désirs coupables que mon valet. Comme la fortune ne donne pas toujours la ressource à côté du danger, et que je ne trouvais point de précipice pour y jeter le maître après le serviteur, je crus plus prudent de fuir encore et de me cacher une seconde fois dans ces âpres retraites, que d’essayer avec lui mes forces ou mes remontrances. Je revins donc chercher, parmi ces rochers et ces bois, un endroit où je pusse sans obstacle offrir au ciel mes soupirs et mes larmes, où je pusse le prier de prendre en pitié mes infortunes, et de me faire la grâce, ou d’en trouver le terme, ou de laisser ma vie dans ces solitudes, et d’y ensevelir la mémoire d’une infortunée qui a donné si innocemment sujet à la malignité de la poursuivre et de la déchirer.»

Chapitre XXIX

Qui traite du gracieux artifice qu’on employa pour tirer notre amoureux chevalier de la rude pénitence qu’il accomplissait

«Telle est, seigneurs, la véritable histoire de mes tragiques aventures. Voyez et jugez maintenant si les soupirs que vous avez entendus s’échapper avec mes paroles, si les larmes que vous avez vues couler de mes yeux, n’avaient pas de suffisants motifs pour éclater avec plus d’abondance. En considérant la nature de mes disgrâces, vous reconnaîtrez que toute consolation est superflue, puisque tout remède est impossible. Je ne vous demande qu’une chose, qu’il vous sera facile de m’accorder: apprenez-moi où je pourrai passer ma vie sans être exposée à la perdre à tout instant par la crainte et les alarmes, tant je redoute que ceux qui me cherchent ne me découvrent à la fin. Je sais bien que l’extrême tendresse qu’ont pour moi mes parents me promet d’eux un bon accueil; mais j’éprouve une telle honte, seulement à penser que je paraîtrais en leur présence autrement qu’ils ne devaient l’espérer, que j’aime mieux m’exiler pour jamais de leur vue plutôt que de lire sur leur visage la pensée qu’ils ne trouvent plus sur le mien la pureté et l’innocence qu’ils attendaient de leur fille.»

Elle se tut en achevant ces paroles, et la rougeur qui couvrit alors son visage fit clairement connaître les regrets et la confusion dont son âme était remplie. Ce fut au fond des leurs que ceux qui avaient écouté le récit de ses infortunes ressentirent l’étonnement et la compassion qu’elle inspirait. Le curé voulait aussitôt lui donner des consolations et des avis, mais Cardénio le prévint:

«Quoi! madame, s’écria-t-il, vous êtes la belle Dorothée, la fille unique du riche Clenardo!»

Dorothée resta toute surprise quand elle entendit le nom de son père, et qu’elle vit la chétive apparence de celui qui le nommait, car on sait déjà de quelle manière était vêtu Cardénio.

«Qui êtes-vous, mon ami, lui dit-elle, pour savoir ainsi le nom de mon père? Jusqu’à présent, si j’ai bonne mémoire, je ne l’ai pas nommé une seule fois dans le cours de mon récit.

– Je suis, répondit Cardénio, cet infortuné, que, suivant vous, madame, Luscinde a dit être son époux; je suis le malheureux Cardénio, que la perfidie du même homme qui vous a mise en l’état où vous êtes, a réduit à l’état où vous me voyez, nu, déchiré, privé de toute consolation sur la terre, et, ce qui est pire encore, privé de raison, car je n’en ai plus l’usage que lorsqu’il plaît au ciel de me l’accorder pour quelques instants. Oui, Dorothée, c’est moi qui fus le témoin et la victime des perversités de don Fernand; c’est moi qui attendis jusqu’à ce que Luscinde, le prenant pour époux, eût prononcé le oui fatal; mais qui n’eus pas assez de courage pour voir où aboutirait son évanouissement et la découverte du billet caché dans son sein, car mon âme n’eut pas assez de force pour supporter tant de malheurs à la fois. Je quittai la maison quand je perdis patience, et, laissant à mon hôte une lettre que je le priai de remettre aux mains de Luscinde, je m’en vins dans ce désert avec l’intention d’y finir ma vie, que j’ai détestée depuis lors comme mon ennemie mortelle. Mais le ciel n’a pas voulu me l’ôter, se bornant à m’ôter la raison, et me gardant peut-être pour le bonheur qui m’arrive de vous rencontrer aujourd’hui. Car, si tout ce que vous avez raconté est vrai, comme je le crois, il est possible que le ciel ait réservé pour tous deux une meilleure fin que nous ne pensons à nos désastres. S’il est vrai que Luscinde ne peut épouser don Fernand, parce qu’elle est à moi, comme elle l’a hautement déclaré, ni don Fernand l’épouser, parce qu’il est à vous, nous pouvons encore espérer que le ciel nous restitue ce qui nous appartient, puisque ces objets existent, et qu’ils ne sont ni aliénés ni détruits. Maintenant que cette consolation nous reste, non fondée sur de folles rêveries et de chimériques espérances, je vous supplie, madame, de prendre, en vos honnêtes pensées, une résolution nouvelle, telle que je pense la prendre moi-même, et de vous résigner à l’espoir d’un meilleur avenir. Quant à moi, je vous jure, foi de gentilhomme et de chrétien, de ne plus vous abandonner que vous ne soyez rendue à don Fernand. Si je ne pouvais, par le raisonnement, l’amener à reconnaître vos droits, j’userais alors de celui que me donne ma qualité de gentilhomme, pour le provoquer à juste titre au combat, en raison du tort qu’il vous cause, mais sans me rappeler mes propres offenses, dont je laisserai la vengeance au ciel, pour ne m’occuper que de celle des vôtres sur la terre.»

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