Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I

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L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I: краткое содержание, описание и аннотация

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Cervantès nous raconte les aventures de ce anti-héros qui part sauver le monde. Naïf, bercé par les illusions qu'il a lues dans des romans de chevalerie, il réinvente le monde et vit reclus dans ses rêves. Accompagné de Sancho Pança, son fidèle écuyer, il lutte contre des troupeaux de moutons qu'il prend pour une armée ennemie, se bat contre des moulins en les prenant pour des géants. Pris pour fou il est raillé par tous mais il continuera jusqu'au bout sa recherche de la perfection.

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«Apprends, ami Sancho, que je suis né, par la volonté du ciel, dans notre âge de fer pour y ressusciter l’âge d’or: c’est à moi que sont réservés les périls redoutables, les prouesses éclatantes et les vaillants exploits;» continuant de répéter ainsi les propos que lui avait tenus son maître lorsqu’il entendit pour la première fois le bruit des coups de marteau. Voyant donc que Sancho se moquait de lui décidément, don Quichotte fut saisi d’une telle colère, qu’il leva le manche de sa pique, et lui en assena deux coups si violents, que, s’ils eussent frappé sur la tête aussi bien que sur les épaules, son maître était quitte de lui payer ses gages, à moins que ce ne fût à ses héritiers. Quand Sancho vit que ses plaisanteries étaient payées de cette monnaie, craignant que son maître ne doublât la récompense, il prit une contenance humble et un ton contrit:

«Que Votre Grâce s’apaise! lui dit-il; ne voyez-vous pas que je plaisante?

– Et c’est justement parce que vous plaisantez que je ne plaisante pas, répondit don Quichotte. Venez ici, monsieur le rieur, et répondez. Vous semble-t-il, par hasard, que si ces marteaux à foulon eussent été aussi bien une périlleuse aventure, je n’avais pas montré assez de courage pour l’entreprendre et la mettre à fin? et suis-je obligé, par hasard, chevalier que je suis, à distinguer les sons, et à reconnaître si le bruit que j’entends vient de marteaux à foulon ou d’autre chose? et ne pourrait-il pas arriver, comme c’est la vérité toute pure, que je n’en aie jamais entendu de ma vie, comme vous les avez vus et entendus, vous, rustre et vilain que vous êtes, né et élevé dans leur voisinage? Sinon, faites voir un peu que ces six marteaux se changent en six géants, et jetez les-moi à la barbe l’un après l’autre, ou tous ensemble; et si je ne les mets pas tous les six les quatre fers en l’air, alors je vous permets de vous moquer de moi tout à votre aise.

– En voilà bien assez, mon cher seigneur, répliqua Sancho; je confesse que j’ai trop lâché la bride à ma bonne humeur. Mais, dites-moi, maintenant que nous sommes quittes et que la paix est faite (que Dieu vous tire de toutes les aventures aussi sain et aussi sauf que de celle-ci!), dites-moi, n’y a-t-il pas de quoi rire, et aussi de quoi conter, dans cette grande frayeur que nous avons eue? dans la mienne, je veux dire, car je sais bien que Votre Grâce n’a jamais connu le nom même de la peur.

– Je ne nie pas, répondit don Quichotte, que dans ce qui nous est arrivé, il n’y ait réellement matière à rire; mais je ne pense pas qu’il y ait matière à conter, car tous les gens qui vous écoutent n’ont pas assez de sens et d’esprit pour mettre les choses à leur vrai point.

– Tout au moins, reprit Sancho, vous avez su mettre à son vrai point le manche de la lance; car, en me visant sur la tête, vous m’avez donné sur les épaules, grâce à Dieu et au soin que j’ai pris de gauchir à droite. Mais passe: tout s’en va, comme on dit, dans la lessive, et j’ai souvent ouï dire encore: Celui-là t’aime bien qui te fait pleurer; et d’autant plus que les grands seigneurs, après une mauvaise parole dite à leurs valets, ont coutume de leur donner une nippe. Je ne sais trop ce qu’ils leur donnent quand ils leur ont donné des coups de bâton; mais j’imagine que les chevaliers errants donnent après le bâton des îles ou des royaumes en terre ferme.

– La chance pourrait tourner de telle sorte, répondit don Quichotte, que tout ce que tu dis vînt à se vérifier. Et d’abord, pardonne le passé: tu es raisonnable, et tu sais que les premiers mouvements ne sont pas dans la main de l’homme. Mais je veux aussi que tu sois désormais informé d’une chose, afin que tu te contiennes et t’abstiennes de trop parler avec moi: c’est que, dans tous les livres de chevalerie que j’ai lus, et le nombre en est infini, jamais je n’ai vu qu’aucun écuyer bavardât avec son seigneur aussi hardiment que tu bavardes avec le tien. Et, à vrai dire, nous avons aussi grand tort l’un que l’autre: toi, parce que tu ne me respectes pas assez; moi, parce que je ne me fais pas assez respecter. Voilà Gandalin, l’écuyer d’Amadis, qui devint comte de l’Île-Ferme; eh bien! on dit de lui que jamais il ne parlait à son seigneur, sinon le bonnet à la main, la tête penchée et le corps incliné, more turquesco. Mais que dirons-nous de Gasabal, l’écuyer de don Galaor, lequel fut si discret, que, pour nous instruire de son merveilleux talent à garder le silence, son nom n’est cité qu’une fois dans tout le cours de cette grande et véridique histoire? De tout ce que je viens de dire tu dois inférer, Sancho, qu’il est nécessaire de faire la différence du maître au valet, du seigneur au vassal, du chevalier à l’écuyer. Ainsi donc désormais nous devrons nous traiter avec plus de respect, sans prendre trop de corde et nous permettre trop de badinage. Car enfin, de quelque manière que je vienne à me fâcher contre vous, ce sera toujours tant pis pour la cruche [129]. Les récompenses et les bienfaits que je vous ai promis viendront à leur temps, et s’ils ne viennent pas, du moins, comme je vous l’ai dit, votre salaire ne se perdra point.

– Tout ce que dit Votre Grâce est parfaitement bien, répondit Sancho; mais je voudrais savoir, si le temps des récompenses ne devait jamais venir, et qu’il fallût s’en tenir aux gages, combien gagnait dans ce temps-là un écuyer de chevalier errant, et s’il faisait marché au mois ou à la journée, comme les goujats des maçons.

– À ce que je crois, répliqua don Quichotte, les écuyers de ce temps-là n’étaient pas à gages, mais à merci; et si je t’ai assigné des gages dans le testament clos que j’ai laissé chez moi, c’est en vue de ce qui pourrait arriver. Car, en vérité, je ne sais pas encore comment prendra la chevalerie dans les siècles calamiteux où nous sommes, et je ne voudrais pas que, pour si peu de chose, mon âme fût en peine dans l’autre monde. Il faut en effet que tu saches, ami Sancho, qu’en celui-ci, il n’est pas d’état plus scabreux et plus périlleux que celui des coureurs d’aventures.

– Je le crois bien, reprit Sancho, puisque le seul bruit des marteaux à foulon a pu troubler et désarçonner le cœur d’un errant aussi valeureux que Votre Grâce. Au reste, vous pouvez être bien certain que désormais je ne desserrerai plus les dents pour badiner sur vos affaires, mais seulement pour vous honorer comme mon maître et seigneur naturel.

– En ce cas, répliqua don Quichotte, tu vivras, comme on dit, sur la face de la terre; car, après les parents, ce sont les maîtres qu’on doit respecter le plus, et comme s’ils avaient les mêmes droits et la même qualité.»

Chapitre XXI

Qui traite de la haute aventure et de la riche conquête de l’armet de Mambrin [130] ainsi que d’autres choses arrivées à notre invincible chevalier

En ce moment, il commença de tomber un peu de pluie, et Sancho aurait bien voulu se mettre à l’abri en entrant dans les moulins à foulon. Mais don Quichotte les avait pris en telle aversion pour le mauvais tour qu’ils venaient de lui jouer, qu’il ne voulut en aucune façon consentir à y mettre le pied. Il tourna bride brusquement à main droite, et tous deux arrivèrent à un chemin pareil à celui qu’ils avaient suivi la veille.

À peu de distance, don Quichotte découvrit de loin un homme à cheval, portant sur sa tête quelque chose qui luisait et brillait comme si c’eût été de l’or. À peine l’avait-il aperçu qu’il se tourna vers Sancho, et lui dit:

«Il me semble, Sancho, qu’il n’y a point de proverbe qui n’ait un sens véritable; car que sont-ils, sinon des sentences tirées de l’expérience même, qui est la commune mère de toutes les sciences? Cela est vrai spécialement du proverbe qui dit: Quand une porte se ferme, une autre s’ouvre. En effet, si la fortune hier soir nous a fermé la porte de l’aventure que nous cherchions, en nous abusant sur le bruit des marteaux à foulon, voilà maintenant qu’elle nous ouvre à deux battants la porte d’une autre aventure meilleure et plus certaine; et cette fois, si je ne réussis pas à en trouver l’entrée, ce sera ma faute, sans que je puisse m’excuser sur mon ignorance des moulins à foulon, ni sur l’obscurité de la nuit. Je dis tout cela, parce que, si je ne me trompe, voilà quelqu’un qui vient de notre côté portant coiffé sur sa tête cet armet de Mambrin à propos duquel j’ai fait le serment que tu n’as pas oublié.

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