Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I

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L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I: краткое содержание, описание и аннотация

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Cervantès nous raconte les aventures de ce anti-héros qui part sauver le monde. Naïf, bercé par les illusions qu'il a lues dans des romans de chevalerie, il réinvente le monde et vit reclus dans ses rêves. Accompagné de Sancho Pança, son fidèle écuyer, il lutte contre des troupeaux de moutons qu'il prend pour une armée ennemie, se bat contre des moulins en les prenant pour des géants. Pris pour fou il est raillé par tous mais il continuera jusqu'au bout sa recherche de la perfection.

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Don Quichotte dit alors à Sancho de lui conter un conte, comme il le lui avait promis.

«Je le ferais de bon cœur, répondit l’écuyer, si la peur me laissait la parole; et cependant je vais m’efforcer de vous dire une histoire telle, que, si je parviens à la conter et si je n’en oublie rien, ce sera la meilleure de toutes les histoires. Que Votre Grâce soit donc attentive, je vais commencer.

«Il y avait un jour ce qu’il y avait… que le bien qui vient soit pour tout le monde, et le mal pour celui qui l’est allé chercher [126]… Et je vous prie de remarquer, mon seigneur, le commencement que les anciens donnaient à leurs contes de la veillée; ce n’était pas le premier venu, mais bien une sentence de Caton, l’encenseur romain, qui dit: «Et le mal pour celui qui l’est allé chercher.» Laquelle sentence vient ici comme une bague au doigt, pour que Votre Grâce reste tranquille, et pour qu’elle n’aille chercher le mal d’aucun côté; mais bien plutôt pour que nous prenions un autre chemin, puisque personne ne nous force à continuer celui où nous assaillent tant de frayeurs.

– Continue ton conte, Sancho, dit don Quichotte; et du chemin que nous devons prendre, laisse-m’en le souci.

– Je dis donc, continua Sancho, que, dans un endroit de l’Estrémadure, il y avait un pâtre chevrier, c’est-à-dire qui gardait les chèvres, lequel pâtre ou chevrier, comme dit mon histoire, s’appelait Lope Ruiz, et ce Lope Ruiz était amoureux d’une bergère qui s’appelait Torralva, laquelle bergère appelée Torralva était fille d’un riche propriétaire de troupeaux, et ce riche propriétaire de troupeaux…

– Mais si c’est ainsi que tu contes ton histoire, Sancho, interrompit don Quichotte, répétant deux fois ce que tu as à dire, tu ne finiras pas en deux jours. Conte-la tout uniment, de suite, et comme un homme d’intelligence; sinon, tais-toi, et n’en dis pas davantage.

– De la manière que je la conte, répondit Sancho, se content dans mon pays toutes les histoires de veillées; je ne sais pas la conter autrement, et il n’est pas juste que Votre Grâce exige que je fasse des modes nouvelles.

– Conte donc comme tu voudras, s’écria don Quichotte, et, puisque le sort m’a réduit à t’écouter, continue.

– Vous saurez donc, seigneur de mon âme, poursuivit Sancho, que, comme j’ai déjà dit, ce berger était amoureux de Torralva la bergère, laquelle était une fille joufflue et rebondie, assez farouche et même un peu hommasse, car elle avait quelques poils de moustache, si bien que je crois la voir d’ici.

– Tu l’as donc connue quelque part? demanda don Quichotte.

– Non, je ne l’ai pas connue, reprit Sancho; mais celui qui m’a conté l’histoire m’a dit qu’elle était si véritable et si certaine, que, quand je la raconterais à un autre, je pourrais bien jurer et affirmer que j’avais vu tout ce qui s’y passe. Or donc, les jours allant et venant, comme on dit, le diable qui ne s’endort pas et qui se fourre partout pour tout embrouiller, fit si bien, que l’amour qu’avait le berger pour la bergère se changea en haine et en mauvais vouloir; et la cause en fut, selon les mauvaises langues, une certaine quantité de petites jalousies qu’elle lui donna les unes sur les autres, et telles, ma foi, qu’elles passaient la plaisanterie. Depuis ce temps, la haine du berger devint si forte, que, pour ne plus voir la bergère, il résolut de quitter son pays, et d’aller jusqu’où ses yeux ne pussent jamais la revoir. La Torralva, tout aussitôt qu’elle se vit dédaignée de Lope, l’aima bien plus fort que lui ne l’avait jamais aimée.

– C’est la condition naturelle des femmes, interrompit don Quichotte, de dédaigner qui les aime, et d’aimer qui les dédaigne. Continue, Sancho.

– Il arriva donc, reprit Sancho, que le berger mit en œuvre son projet, et, poussant ses chèvres devant lui, il s’achemina dans les champs de l’Estrémadure, pour passer au royaume de Portugal. La Torralva, qui eut vent de sa fuite, se mit aussitôt à ses trousses; elle le suivait de loin, à pied, ses souliers dans une main, un bourdon dans l’autre, et portant à son cou un petit bissac qui contenait, à ce qu’on prétend, un morceau de miroir, la moitié d’un peigne, et je ne sais quelle petite boîte de fard à farder pour le visage. Mais, qu’elle portât ces choses ou d’autres, ce que je n’ai pas envie de vérifier à présent, toujours est-il que le berger arriva avec son troupeau pour passer le Guadiana, dans le temps où les eaux avaient tellement crû, que la rivière sortait presque de son lit; et du côté où il arriva, il n’y avait ni barque, ni bateau, ni batelier, pour le passer lui et ses chèvres, ce qui le fit bien enrager, parce qu’il voyait déjà la Torralva sur ses talons, et qu’elle allait lui faire passer un mauvais quart d’heure avec ses pleurs et ses criailleries. Mais il regarda tant de côté et d’autre, qu’à la fin il aperçut un pêcheur qui avait auprès de lui un petit bateau, mais si petit qu’il ne pouvait y tenir qu’une chèvre et une personne. Et pourtant il l’appela, et fit marché pour qu’il le passât à l’autre bord, lui et trois cents chèvres qu’il conduisait. Le pêcheur se met dans la barque, vient prendre une chèvre et la passe; puis revient et en passe une autre, puis revient encore et en passe encore une autre… Ah çà! que Votre Grâce fasse bien attention de compter les chèvres que passe le pêcheur; car si vous en échappez une seule, le conte finira sans qu’on puisse en dire un mot de plus. Je continue donc, et je dis que la rive de l’autre côté était escarpée, argileuse et glissante, de sorte que le pêcheur tardait beaucoup pour aller et venir. Il revint pourtant chercher une autre chèvre, puis une autre, puis une autre encore.

– Eh, pardieu! suppose qu’il les a toutes passées! s’écria don Quichotte, et ne te mets pas à aller et venir de cette manière, car tu ne finirais pas de les passer en un an.

– Combien y en a-t-il de passées jusqu’à cette heure? demanda Sancho.

– Et qui diable le sait? répondit don Quichotte.

– Je vous le disais bien, pourtant, d’en tenir bon compte, reprit Sancho. Eh bien! voilà que l’histoire est finie, et qu’il n’y a plus moyen de la continuer.

– Comment cela peut-il être? s’écria don Quichotte; est-il donc si essentiel à ton histoire de savoir par le menu le nombre de chèvres qui ont passé, que, si l’on se trompe d’une seule, tu ne puisses en dire un mot de plus?

– Non, seigneur, en aucune façon, répondit Sancho; car, au moment où je demandais à Votre Grâce combien de chèvres avaient passé, et que vous m’avez répondu que vous n’en saviez rien, tout aussitôt ce qui me restait à dire s’en est allé de ma mémoire, et c’était, par ma foi, le meilleur et le plus divertissant.

– De façon, reprit don Quichotte, que l’histoire est finie?

– Comme la vie de ma mère, répondit Sancho.

– Je t’assure, en vérité, répliqua don Quichotte, que tu viens de conter là l’un des plus merveilleux contes, histoires ou historiettes, qu’on puisse inventer dans ce monde [127], et qu’une telle manière de le conter et de le finir ne s’est vue et ne se verra jamais. Je ne devais pas, au surplus, attendre autre chose de ta haute raison. Mais pourquoi m’étonner? Peut-être que ces coups, dont le bruit ne cesse pas, t’ont quelque peu troublé la cervelle?

– Tout est possible, répondit Sancho; mais, à propos de mon histoire, je sais qu’il n’y a plus rien à dire, et qu’elle finit juste où commence l’erreur du compte des chèvres qui passent.

– À la bonne heure, répondit don Quichotte, qu’elle finisse où tu voudras. Mais voyons si maintenant Rossinante peut remuer.»

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