Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I

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L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I: краткое содержание, описание и аннотация

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Cervantès nous raconte les aventures de ce anti-héros qui part sauver le monde. Naïf, bercé par les illusions qu'il a lues dans des romans de chevalerie, il réinvente le monde et vit reclus dans ses rêves. Accompagné de Sancho Pança, son fidèle écuyer, il lutte contre des troupeaux de moutons qu'il prend pour une armée ennemie, se bat contre des moulins en les prenant pour des géants. Pris pour fou il est raillé par tous mais il continuera jusqu'au bout sa recherche de la perfection.

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Finalement, tout le monde fut ravi et joyeux de l’heureuse aventure du captif, et, comme la nuit avait presque fait les deux tiers de son chemin, chacun résolut d’aller reposer le peu de temps qui restait jusqu’au jour.

Don Quichotte s’offrit à faire la garde du château, afin que quelque géant, ou quelque autre félon malintentionné, attiré par l’appât du trésor de beautés que ce château renfermait, ne vînt les y troubler. Ceux qui le connaissaient lui rendirent grâce de son offre, et apprirent à l’auditeur l’étrange humeur de don Quichotte, ce qui le divertit beaucoup. Le seul Sancho Panza se désespérait de veiller si tard, et seul il s’arrangea pour la nuit mieux que tous les autres, en se couchant sur les harnais de son âne, qui faillirent lui coûter si cher, comme on le verra dans la suite.

Les dames rentrées dans leur appartement, et les hommes s’arrangeant du moins mal qu’il leur fut possible, don Quichotte sortit de l’hôtellerie pour se mettre en sentinelle, et faire, comme il l’avait promis, la garde du château.

Or, il arriva qu’au moment où l’aube du jour allait poindre, les dames entendirent tout à coup une voix si douce et si mélodieuse, qu’elles se mirent toutes à l’écouter attentivement, surtout Dorothée, qui s’était éveillée la première, tandis que doña Clara de Viedma, la fille de l’auditeur, dormait à ses côtés. Aucune d’elles ne pouvait imaginer quelle était la personne qui chantait si bien; c’était une voix seule, que n’accompagnait aucun instrument. Il leur semblait qu’on chantait, tantôt dans la cour, tantôt dans l’écurie. Pendant qu’elles étaient ainsi non moins étonnées qu’attentives, Cardénio s’approcha de la porte de leur appartement:

«Si l’on ne dort pas, dit-il, qu’on écoute, et l’on entendra la voix d’un garçon muletier qui de telle sorte chante, qu’il enchante.

– Nous sommes à l’écouter, seigneur,» répondit Dorothée, et Cardénio s’éloigna.

Alors Dorothée, prêtant de plus en plus toute son attention, entendit qu’on chantait les couplets suivants:

Chapitre XLIII

Où l’on raconte l’agréable histoire du garçon muletier, avec d’autres étranges événements, arrivés dans l’hôtellerie

«Je suis marinier de l’Amour, et, sur son océan profond, je navigue sans espérance de rencontrer aucun port.

«Je vais à la suite d’une étoile que je découvre de loin, plus belle et plus resplendissante qu’aucune de celles qu’aperçut Palinure. [256]

«Je ne sais point où elle me conduit; aussi navigué-je incertain, ayant l’âme attentive à la regarder, soucieuse et sans autre souci.

«D’importunes précautions, une honnêteté contre l’usage, sont les nuages qui me la cachent, quand je fais le plus d’efforts pour la voir.

«Ô claire [257]et brillante étoile, dont je me consume à suivre la lumière, l’instant où je te perdrai de vue sera l’instant de ma mort.»

Le chanteur en était arrivé là, quand Dorothée vint à penser qu’il serait mal que Clara fût privée d’entendre une si belle voix. Elle la secoua légèrement d’un et d’autre côté, et lui dit en l’éveillant:

«Pardonne-moi, jeune fille, si je t’éveille, car je le fais pour que tu aies le plaisir d’entendre la plus charmante voix que tu aies peut-être entendue dans toute ta vie.»

Clara, à demi éveillée, se frotta les yeux, et, n’ayant pas compris la première fois ce que lui disait Dorothée, elle la pria de le lui répéter. Celle-ci lui redit la même chose, ce qui rendit aussitôt Clara fort attentive; mais à peine eut-elle entendu deux ou trois des vers que continuait à chanter le jeune homme, qu’elle fut prise tout à coup d’un tremblement de tous ses membres, comme si elle eût éprouvé un accès de violente fièvre quarte; et, se jetant au cou de Dorothée:

«Ah! dame de mon âme et de ma vie, s’écria-t-elle, pourquoi m’as-tu réveillée? Le plus grand bien que pouvait me faire la fortune en ce moment, c’était de me tenir les yeux et les oreilles fermés pour m’empêcher de voir et d’entendre cet infortuné musicien.

– Que dis-tu là, jeune fille? répondit Dorothée. Pense donc que le chanteur est, à ce qu’on dit, un garçon muletier.

– C’est un seigneur de terres et d’âmes, reprit Clara, et si bien seigneur de la mienne, que, s’il ne veut pas s’en défaire, elle lui restera toute l’éternité.»

Dorothée demeura toute surprise des propos passionnés de la jeune personne, trouvant qu’ils surpassaient de beaucoup la portée d’intelligence qu’on devait attendre de son âge.

«Vous parlez de telle sorte, lui dit-elle, que je ne puis vous comprendre. Expliquez-vous plus clairement: que voulez-vous dire de ces âmes et de ces terres, et de ce musicien dont la voix vous a causé tant d’émotion? Mais non, ne me dites rien à présent; je ne veux pas, pour m’occuper de vos alarmes, perdre le plaisir que j’éprouve à écouter le chanteur, qui commence, à ce qu’il me semble, de nouveaux vers et un nouvel air.

– Comme il vous plaira,» répondit la fille de l’auditeur; et, pour ne point entendre, elle se boucha les oreilles avec les deux mains.

Dorothée s’étonna de nouveau; mais prêtant toute son attention à la voix du chanteur, elle entendit qu’il continuait de la sorte:

«Ô ma douce espérance, qui, surmontant les obstacles et les impossibilités, suis avec constance la route que tu te traces et t’ouvres toi-même, ne t’évanouis point en te voyant à chaque pas près du pas de ta mort.

«Ce ne sont point des indolents qui remportent d’honorables triomphes, d’éclatantes victoires; et ceux-là ne parviennent point au bonheur, qui, sans faire face à la fortune, livrent nonchalamment tous leurs sens à la molle oisiveté.

«Que l’amour vende cher ses gloires, c’est grande raison et grande justice, car il n’est pas de plus précieux bijou que celui qui se contrôle au titre de son plaisir; et c’est une chose évidente, que ce qui coûte peu ne s’estime pas beaucoup.

«L’opiniâtreté de l’amour parvient quelquefois à des choses impossibles; ainsi, bien que la mienne poursuive les plus difficiles, toutefois je ne perds pas l’espoir de m’élever de la terre au ciel.»

En cet endroit, la voix mit fin à son chant, et Clara recommença ses soupirs. Tout cela enflammait le désir de Dorothée, qui voulait savoir la cause de chants si doux et de pleurs si amers. Aussi s’empressa-t-elle de lui demander une autre fois ce qu’elle avait voulu dire. Alors Clara, dans la crainte que Luscinde ne l’entendît, serrant étroitement Dorothée dans ses bras, mit sa bouche si près de l’oreille de sa compagne, qu’elle pouvait parler avec toute confiance, sans être entendue de nulle autre.

«Celui qui chante, ma chère dame, lui dit-elle, est fils d’un gentilhomme du royaume d’Aragon, seigneur de deux seigneuries. Il demeurait en face de la maison de mon père, à Madrid, et, bien que mon père eût soin de fermer les fenêtres de sa maison avec des rideaux de toile en hiver, et des jalousies en été [258], je ne sais comment cela se fit, mais ce jeune gentilhomme, qui faisait ses études, m’aperçut, à l’église ou autre part. Finalement, il devint amoureux de moi, et me le fit comprendre des fenêtres de sa maison, avec tant de signes et tant de larmes, que je fus bien obligée de le croire, et même de l’aimer, sans savoir ce qu’il me voulait. Parmi les signes qu’il me faisait, l’un des plus fréquents était de joindre une de ses mains avec l’autre, pour me faire entendre qu’il se marierait avec moi. Et moi j’aurais été bien contente qu’il en fût ainsi; mais, seule et sans mère, je ne savais à qui confier mon aventure. Aussi, je le laissais continuer, sans lui accorder aucune faveur, si ce n’est, quand mon père et le sien étaient hors de la maison, de soulever un peu les rideaux ou la jalousie, et de me laisser voir tout entière, ce qui lui faisait tellement fête, qu’il paraissait en devenir fou. Dans ce temps arriva l’ordre du départ de mon père, que ce jeune homme apprit, mais non de moi, car je ne pus jamais le lui dire. Il tomba malade de chagrin, à ce que j’imagine, et, le jour que nous partîmes, je ne pus parvenir à le voir pour lui dire adieu, au moins avec les yeux. Mais, au bout de deux jours que nous faisions route, en entrant dans l’auberge d’un village qui est à une journée d’ici, je le vis sur la porte de cette auberge, en habits de garçon muletier, et si bien déguisé que, si je n’avais eu son portrait gravé dans l’âme, il ne m’eût pas été possible de le reconnaître. Je le reconnus, je m’étonnai et je me réjouis. Lui me regarde en cachette de mon père, dont il évite les regards, chaque fois qu’il passe devant moi dans les chemins ou dans les auberges où nous arrivons. Comme je sais qui il est, et que je considère que c’est pour l’amour de moi qu’il fait la route à pied, avec tant de fatigue, je meurs de chagrin, et, partout où il met les pieds, moi je mets les yeux. Je ne sais pas quelle est son intention en venant de la sorte, ni comment il a pu s’échapper de la maison de son père, qui l’aime passionnément, parce que c’est son unique héritier, et qu’il mérite d’ailleurs d’être aimé, comme Votre Grâce en jugera dès qu’elle pourra le voir. Je puis vous dire encore que toutes ces choses qu’il chante, il les tire de sa tête, car j’ai ouï dire qu’il est grand poëte et étudiant. Et de plus, chaque fois que je le vois ou que je l’entends, je tremble de la tête aux pieds, dans la crainte que mon père ne le reconnaisse et ne vienne à deviner nos désirs. De ma vie je ne lui ai dit une parole, et pourtant je l’aime de telle sorte que je ne peux vivre sans lui. Voilà, ma chère dame, tout ce que je puis vous dire de ce musicien, dont la voix vous a si fort satisfaite, et par laquelle vous reconnaîtrez bien qu’il n’est pas garçon muletier, comme vous dites, mais seigneur d’âmes et de terres, comme je vous ai dit.

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