Miguel de Cervantès Saavedra - L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I

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L’ingénieux hidalgo DON QUICHOTTE de la Manche Tome I: краткое содержание, описание и аннотация

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Cervantès nous raconte les aventures de ce anti-héros qui part sauver le monde. Naïf, bercé par les illusions qu'il a lues dans des romans de chevalerie, il réinvente le monde et vit reclus dans ses rêves. Accompagné de Sancho Pança, son fidèle écuyer, il lutte contre des troupeaux de moutons qu'il prend pour une armée ennemie, se bat contre des moulins en les prenant pour des géants. Pris pour fou il est raillé par tous mais il continuera jusqu'au bout sa recherche de la perfection.

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«Laissez-moi, dit le curé, le soin de faire cette expérience. D’ailleurs, il n’y a point à douter, seigneur capitaine, que vous ne soyez bien accueilli, car le mérite et la prudence que montre votre frère dans ses manières et son maintien n’indiquent point qu’il soit arrogant ou ingrat, et qu’il ne sache pas apprécier les coups de la fortune.

– Cependant, reprit le capitaine, je voudrais me faire connaître, non pas brusquement, mais par un détour.

– Je vous répète, répliqua le curé, que j’arrangerai les choses de façon que nous soyons tous satisfaits.»

En ce moment, le souper venait d’être servi. Tous les hôtes s’assirent à la table commune, excepté le captif, et les dames, qui soupèrent seules dans leur appartement. Au milieu du repas, le curé prit la parole:

«Du même nom que Votre Grâce, seigneur auditeur, dit-il, j’ai eu un camarade à Constantinople, où je suis resté captif quelques années. Ce camarade était un des plus vaillants soldats, un des meilleurs capitaines qu’il y eût dans toute l’infanterie espagnole; mais, autant il était brave et plein de cœur, autant il était malheureux.

– Et comment s’appelait ce capitaine, seigneur licencié? demanda l’auditeur.

– Il s’appelait, reprit le curé, Rui [255]Perez de Viedma, et il était natif d’un bourg des montagnes de Léon. Il me raconta une aventure qui lui était arrivée avec son père et ses frères, telle que, si elle m’eût été rapportée par un homme moins sincère et moins digne de foi, je l’aurais prise pour une de ces histoires que les vieilles femmes content l’hiver au coin du feu. Il me dit, en effet, que son père avait divisé sa fortune entre trois fils qu’il avait, en leur donnant certains conseils meilleurs que ceux de Caton. Ce que je puis dire, c’est que le choix qu’avait fait ce gentilhomme de la carrière des armes lui avait si bien réussi, qu’en peu d’années, par sa valeur et sa belle conduite, et sans autre appui que son mérite éclatant, il parvint au grade de capitaine d’infanterie, et se vit en passe d’être promu bientôt à celui de mestre de camp. Mais alors la fortune lui devint contraire; car, justement comme il devait attendre toutes ses faveurs, il éprouva ses rigueurs les plus cruelles. En un mot, il perdit la liberté dans l’heureuse et célèbre journée où tant d’autres la recouvrèrent, à la bataille de Lépante. Moi, je la perdis à la Goulette, et depuis, par une série d’événements divers, nous fûmes camarades à Constantinople. De là il fut conduit à Alger, où je sais qu’il lui arriva une des plus étranges aventures qui se soient jamais passées au monde.»

Le curé, continuant de la sorte, raconta succinctement l’histoire de Zoraïde et du capitaine. À tout ce récit, l’auditeur était si attentif que jamais il n’avait été aussi auditeur qu’en ce moment. Le curé, toutefois, n’alla pas plus loin que le jour où les pirates français dépouillèrent les chrétiens qui montaient la barque; il s’arrêta à la pauvre et triste condition où son camarade et la belle Moresque étaient restés réduits, ajoutant qu’il ignorait ce qu’ils étaient devenus; s’ils avaient pu aborder en Espagne, ou si les Français les avaient emmenés avec eux.

Ce que disait le curé était écouté fort attentivement par le capitaine, qui, d’un lieu à l’écart, examinait tous les mouvements que faisait son frère. Celui-ci, quand il vit que le curé avait achevé son histoire, poussa un profond soupir et s’écria, les yeux mouillés de larmes:

«Oh! seigneur, si vous saviez à qui s’adressent les nouvelles que vous venez de me conter, et comment elles me touchent dans un endroit tellement sensible, qu’en dépit de toute ma réserve et toute ma prudence, elles m’arrachent les pleurs dont vous voyez mes yeux se remplir! Ce capitaine si valeureux, c’est mon frère aîné, lequel, comme doué d’une âme plus forte et de plus hautes pensées que moi et mon autre cadet, choisit le glorieux exercice de la guerre, l’une des trois carrières que notre père nous proposa, ainsi que vous le rapporta votre camarade, dans cette histoire qui vous semblait un conte de bonne femme. Moi j’ai suivi la carrière des lettres, où Dieu et ma diligence m’ont fait arriver à l’emploi dont vous me voyez revêtu. Mon frère cadet est au Pérou, si riche que, de ce qu’il nous a envoyé à mon père et à moi, non-seulement il a bien rendu la part de fortune qu’il avait emportée, mais qu’il a donné aux mains de mon père le moyen de rassasier leur libéralité naturelle; et j’ai pu moi-même suivre mes études avec plus de décence et de considération, et parvenir plus aisément au poste où je me vois. Mon père vit encore, mais mourant du désir de savoir ce qu’est devenu son fils aîné, et suppliant Dieu, dans de continuelles prières, que la mort ne ferme pas ses yeux qu’il n’ait vu vivants ceux de son fils. Ce qui m’étonne, c’est que mon frère, sage et avisé comme il est, n’ait point songé, au milieu de tant de traverses, d’afflictions et d’événements heureux, à donner de ses nouvelles à sa famille. Certes, si mon père ou quelqu’un de nous eût connu son sort, il n’aurait pas eu besoin d’attendre le miracle de la canne de jonc pour obtenir son rachat. Maintenant, ce qui cause ma crainte, c’est de savoir si ces Français lui auront rendu la liberté, ou s’ils l’auront mis à mort pour cacher leur vol. Cela sera cause que je continuerai mon voyage, non plus joyeusement comme je l’ai commencé, mais plein de mélancolie et de tristesse. Ô mon bon frère, qui pourrait me dire où tu es à présent, pour que j’aille te chercher et te délivrer de tes peines, fût-ce même au prix des miennes? Oh! qui portera à notre vieux père la nouvelle que tu es encore vivant, fusses-tu dans les cachots souterrains les plus profonds de la Berbérie! car ses richesses, celles de mon frère et les miennes, sauront bien t’en tirer. Et toi, belle et généreuse Zoraïde, que ne puis-je te rendre le bien que tu as fait à mon frère! que ne puis-je assister à la renaissance de ton âme, et à ces noces qui nous combleraient tous de bonheur!»

C’était par ces propos et d’autres semblables que l’auditeur exprimait ses sentiments aux nouvelles qu’il recevait de son frère, avec une tendresse si touchante, que ceux qui l’écoutaient montraient aussi la part qu’ils prenaient à son affliction.

Le curé, voyant quelle heureuse issue avaient eue sa ruse et le désir du capitaine, ne voulut pas les tenir plus longtemps dans la tristesse. Il se leva de table, et entra dans l’appartement où se trouvait Zoraïde, qu’il ramena par la main, suivie de Luscinde, de Dorothée et de la fille de l’auditeur. Le capitaine attendait encore ce qu’allait faire le curé. Celui-ci le prit de l’autre main, et, les conduisant tous deux à ses côtés, il revint dans la chambre où étaient l’auditeur et les autres convives.

«Séchez vos larmes, seigneur auditeur, lui dit-il, et que vos désirs soient pleinement comblés. Voici devant vous votre digne frère et votre aimable belle-sœur. Celui-ci, c’est le capitaine Viedma; celle-là, c’est la belle Moresque dont il a reçu tant de bienfaits; et les pirates français les ont mis dans la pauvreté où vous les voyez, pour que vous montriez à leur égard la générosité de votre noble cœur.»

Le capitaine accourut aussitôt embrasser son frère, qui, dans sa surprise, lui mit d’abord les deux mains sur l’estomac pour l’examiner à distance; mais, dès qu’il eut achevé de le reconnaître, il le serra si étroitement dans ses bras, en versant des larmes de joie et de tendresse, que la plupart des assistants ne purent retenir les leurs. Quant aux paroles que se dirent les deux frères et aux sentiments qu’ils se témoignèrent, à peine, je crois, peut-on les imaginer, à plus forte raison les écrire. Tantôt ils se racontaient brièvement leurs aventures, tantôt ils faisaient éclater la bonne amitié de deux frères; l’auditeur embrassait Zoraïde, puis il lui offrait sa fortune, puis il la faisait embrasser par sa fille; puis la jolie chrétienne et la belle Moresque arrachaient de nouveau, par leurs transports, des larmes à tout le monde. D’un côté, don Quichotte considérait avec attention, et sans mot dire, ces événements étranges, qu’il attribuait tous aux chimères de sa chevalerie errante; de l’autre, on décidait que le capitaine et Zoraïde retourneraient avec leur frère à Séville, et qu’ils informeraient leur père de la délivrance et de la rencontre de son fils, pour qu’il accourût, comme il pourrait, aux noces et au baptême de Zoraïde. Il n’était pas possible à l’auditeur de changer de route ou de retarder son voyage, parce qu’il avait appris qu’à un mois de là une flotte partait de Séville pour la Nouvelle-Espagne, et qu’il lui aurait été fort préjudiciable de perdre cette occasion.

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