Guy de Maupassant - Mont Oriol (1887)

Здесь есть возможность читать онлайн «Guy de Maupassant - Mont Oriol (1887)» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Mont Oriol (1887): краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Mont Oriol (1887)»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Dans ce roman, Maupassant reprend des thématiques qui lui sont chères à travers une intrigue où se croisent passions amoureuses et enjeux financiers. Venue de Paris en Auvergne avec son mari William, sur les terres du village d'Enval, suivre un traitement thermal contre une prétendue stérilité, Christiane Andermatt découvre l'amour avec Paul Brétigny. Son mari, banquier, spécule quant à lui sans relâche sur des terrains de la région, construisant une nouvelle ville d'eaux pour faire croître sa fortune.

Mont Oriol (1887) — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Mont Oriol (1887)», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Moi-même, disait-il, j’ai pu expérimenter leur puissance dans une personne qui m’est bien chère, et si ma famille ne s’éteint pas, c’est à Mont-Oriol que je le devrai.

Mais tout à coup un souvenir l’assaillit : il avait promis à sa femme la visite de Paul Brétigny. Son remords fut vif, car il était plein de soins pour elle. Il regarda donc autour de lui, aperçut Paul et, le rejoignant :

— Mon cher ami, j’ai complètement oublié de vous dire que Christiane vous attend en ce moment.

Brétigny balbutia :

— Moi… en ce moment… ?

— Oui, elle s’est levée aujourd’hui et elle désire vous voir avant tout le monde. Courez-y donc bien vite, et excusez-moi.

Paul s’en alla vers l’hôtel, le cœur palpitant d’émotion.

En route il rencontra le marquis de Ravenel qui lui dit :

— Ma fille est debout et s’étonne de ne vous avoir pas encore vu.

Il s’arrêta cependant sur les premières marches de l’escalier pour réfléchir à ce qu’il lui dirait. Comment allait-elle le recevoir ? Serait-elle seule ? Si elle parlait de son mariage, que répondrait-il. ?

Depuis qu’il la savait accouchée il ne pouvait songer à elle sans frémir d’inquiétude ; et la pensée de leur première rencontre, chaque fois qu’elle effleurait son esprit, le faisait brusquement rougir ou pâlir d’angoisse. Il songeait aussi, avec un trouble profond, à cet enfant inconnu dont il était le père, et il demeurait harcelé par le désir et la peur de le voir. Il se sentait enfoncé dans une de ces saletés morales qui tachent, jusqu’à sa mort, la conscience d’un homme. Mais il redoutait surtout le regard de cette femme qu’il avait aimée si fort et si peu longtemps.

Aurait-elle pour lui des reproches, des larmes ou du dédain ? Ne le recevait-elle que pour le chasser ?

Et quelle devait être son attitude à lui ? Humble, désolée, suppliante ou froide ? S’expliquerait-il ou écouterait-il sans répondre ? Devait-il s’asseoir ou rester debout ?

Et quand on lui montrerait l’enfant, que ferait-il ? Que dirait-il ? De quel sentiment apparent devrait-il être agité ?

Devant la porte il s’arrêta de nouveau, et, au moment de toucher le timbre, il s’aperçut que sa main tremblait.

Il appuya son doigt cependant sur le petit bouton d’ivoire et il entendit dans l’intérieur de l’appartement tinter la sonnerie électrique.

Une domestique vint ouvrir, le fit entrer. Et, dès la porte du salon, il aperçut, au fond de la seconde chambre, Christiane qui le regardait, étendue sur sa chaise longue.

Ces deux pièces à traverser lui parurent interminables. Il se sentait chanceler, il avait peur de heurter des sièges et il n’osait pas regarder à ses pieds pour ne point baisser les yeux. Elle ne fit pas un geste, elle ne dit pas un mot, elle attendait qu’il fût près d’elle. Sa main droite restait allongée sur sa robe et sa main gauche appuyée sur le bord du berceau tout enveloppé de ses rideaux.

Quand il fut à trois pas il s’arrêta, ne sachant ce qu’il devait faire. La femme de chambre avait refermé la porte derrière lui. Ils étaient seuls.

Alors il eut envie de tomber à genoux et de demander pardon. Mais elle souleva avec lenteur sa main posée sur sa robe et, la lui tendant un peu :

— Bonjour, dit-elle d’une voix grave.

Il n’osait toucher ses doigts, qu’il effleura cependant de ses lèvres, en s’inclinant. Elle reprit :

— Asseyez-vous.

Et il s’assit sur une chaise basse, près de ses pieds.

Il sentait qu’il devait parler, mais il ne trouvait pas un mot, pas une idée, et il n’osait plus même la regarder. Il finit pourtant par balbutier :

— Votre mari avait oublié de me dire que vous m’attendiez, sans quoi je serais venu plus tôt.

Elle répondit :

— Oh ! Peu importe ! Du moment que nous devions nous revoir… un peu plus tôt… un peu plus tard ?…

Comme elle n’ajoutait plus rien, il s’empressa de demander :

— J’espère que vous allez bien, maintenant ?

— Merci. Aussi bien qu’on peut aller, après des secousses pareilles.

Elle était fort pâle, maigrie, mais plus jolie qu’avant son accouchement. Ses yeux surtout avaient pris une profondeur d’expression qu’il ne leur connaissait pas. Ils semblaient assombris, d’un bleu moins clair, moins transparent, plus intense. Ses mains étaient si blanches qu’on eût dit de la chair de morte.

Elle reprit :

— Ce sont des heures très dures à passer. Mais, quand on a souffert ainsi, on se sent fort pour jusqu’à la fin de ses jours.

Il murmura, très ému :

— Oui, ce sont des épreuves terribles.

Elle répéta comme un écho :

— Terribles.

Depuis quelques secondes, de légers mouvements, ces bruits imperceptibles du réveil d’un enfant endormi, avaient lieu dans le berceau. Brétigny ne le quittait plus du regard, en proie à un malaise douloureux et grandissant, torturé par l’envie de voir ce qui vivait là-dedans.

Alors il s’aperçut que les rideaux du petit lit étaient clos du haut en bas avec des épingles d’or que Christiane portait ordinairement à son corsage. Il s’amusait souvent, autrefois, à les ôter et à les repiquer sur les épaules de sa bien-aimée, ces fines épingles dont la tête était formée d’un croissant de lune. Il comprit ce qu’elle avait voulu ; et une émotion poignante le saisit, le crispa devant cette barrière de points d’or qui le séparait, pour toujours, de cet enfant.

Un cri léger, une plainte frêle s’éleva dans cette prison blanche. Christiane aussitôt balança la nacelle et, d’une voix un peu brusque :

— Je vous demande pardon de vous donner si peu de temps ; mais il faut que je m’occupe de ma fille.

Il se leva, baisa de nouveau la main qu’elle lui tendait, et, comme il allait sortir :

— Je fais des vœux pour votre bonheur, dit-elle.

Antibes, Villa Muterse, 1886.

FIN

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Mont Oriol (1887)»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Mont Oriol (1887)» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Mont Oriol (1887)»

Обсуждение, отзывы о книге «Mont Oriol (1887)» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x