Guy de Maupassant - Mont Oriol (1887)

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Mont Oriol (1887): краткое содержание, описание и аннотация

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Dans ce roman, Maupassant reprend des thématiques qui lui sont chères à travers une intrigue où se croisent passions amoureuses et enjeux financiers. Venue de Paris en Auvergne avec son mari William, sur les terres du village d'Enval, suivre un traitement thermal contre une prétendue stérilité, Christiane Andermatt découvre l'amour avec Paul Brétigny. Son mari, banquier, spécule quant à lui sans relâche sur des terrains de la région, construisant une nouvelle ville d'eaux pour faire croître sa fortune.

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Elle s’était soulevée sur son oreiller, les yeux agrandis par le chagrin ; et elle balbutiait :

— Oh ! La pauvre duchesse… la pauvre femme, comme je la plains.

Son cœur, depuis longtemps, avait compris ce cœur meurtri et passionné ! Elle souffrait du même mal et pleurait les mêmes larmes.

Mais elle reprit :

— Écoute, Will, va me chercher M. Black. Je sens que je vais mourir s’il ne vient pas !

Andermatt lui saisit la main, la baisa tendrement :

— Voyons, ma petite Christiane, sois raisonnable… comprends…

Il vit des larmes dans ses yeux, et, se tournant vers le marquis :

— C’est vous qui devriez faire ça, mon cher beau-père. Moi je ne peux pas. Black vient ici tous les jours vers une heure pour voir la princesse de Maldebourg. Arrêtez-le au passage et faites-le entrer chez votre fille. Tu peux bien attendre une heure, n’est-ce pas, Christiane ?

Elle consentit à attendre une heure, mais refusa de se lever pour déjeuner avec les hommes qui passèrent seuls dans la salle à manger.

Paul y était déjà. Andermatt, en l’apercevant, s’écria :

— Ah ! Dites donc, qu’est-ce qu’on m’a raconté tout à l’heure ? Vous épousez Charlotte Oriol ? Ça n’est pas vrai, n’est-ce pas ?

Le jeune homme répondit à mi-voix, en jetant un regard inquiet sur la porte fermée :

— Mon Dieu oui !

Personne ne le sachant encore, tous les trois demeuraient ébahis devant lui.

William demanda :

— Qu’est-ce qui vous a pris ? Avec votre fortune, vous marier ? Vous embarrasser d’une femme quand vous les avez toutes ? Et puis enfin la famille laisse à désirer comme élégance. C’est bon pour Gontran qui n’a pas le sou !

Brétigny se mit à rire :

— Mon père a fait fortune dans les farines, il était donc meunier… en gros. Si vous l’aviez connu, vous auriez pu dire aussi qu’il manquait d’élégance. Quant à la jeune fille…

Andermatt l’interrompit :

— Oh ! Parfaite… délicieuse… parfaite… et… vous savez… elle sera aussi riche que vous… sinon plus… j’en réponds, moi, j’en réponds !…

Gontran murmurait :

— Oui, le mariage ça n’empêche rien et ça couvre les retraites. Seulement il a eu tort de ne pas nous prévenir. Comment diable s’est faite cette affaire-là, mon cher ?

Alors Paul conta la chose en la modifiant un peu. Il dit ses hésitations qu’il exagéra, et sa décision subite quand un mot de la jeune fille lui avait permis de se croire aimé. Il raconta l’entrée inattendue du père Oriol, leur querelle, en l’amplifiant, les doutes du paysan sur sa fortune et le papier timbré tiré de l’armoire.

Andermatt, riant aux larmes, tapait du poing sur la table :

— Ah ! Il l’a refait, le coup du papier timbré ! Elle est de mon invention, celle-là !

Mais Paul balbutia en rougissant un peu :

— Je vous prie de ne pas annoncer encore cette nouvelle à votre femme. Dans les termes où nous sommes, il est plus convenable que je la lui porte moi-même…

Gontran regardait son ami avec un sourire bizarre et gai qui semblait dire :

— C’est très bien, tout cela, très bien ! Voilà comment les choses doivent finir, sans bruit, sans histoires, sans drames.

Il proposa :

— Si tu veux, mon vieux Paul, nous irons ensemble après le déjeuner, quand elle sera levée, et tu lui feras part de ta détermination.

Leurs yeux se rencontrèrent, fixes, pleins de pensées inconnaissables, puis se détournèrent.

Et Paul répondit avec indifférence :

— Oui, volontiers, nous reparlerons de cela tout à l’heure.

Un domestique de l’hôtel entra pour prévenir que le Docteur Black venait d’arriver chez la princesse ; et le marquis sortit aussitôt afin de le saisir au passage.

Il exposa au médecin la situation, l’embarras de son gendre et le désir de sa fille, et il l’emmena sans résistance.

Dès que le petit homme à grosse tête fut entré dans la chambre de Christiane :

— Papa, laisse-nous, dit-elle.

Et le marquis se retira. Alors, elle énuméra ses inquiétudes, ses terreurs, ses cauchemars, d’une voix basse et douce, comme si elle se fût confessée. Et le médecin l’écoutait comme un prêtre, la couvrant parfois de ses gros yeux ronds, prouvait son attention par un petit signe de tête, murmurant un : « C’est cela » qui semblait dire : « Je connais votre cas sur le bout du doigt et je vous guérirai quand je voudrai. »

Lorsqu’elle eut fini de parler, il se mit à son tour à l’interroger avec une extrême minutie de détails sur sa vie, sur ses habitudes, sur son régime, sur son traitement. Tantôt il paraissait approuver d’un geste, tantôt il blâmait d’un : « Oh ! » plein de réserves. Quand elle en vint à sa grosse peur que l’enfant fût mal placé, il se leva, et, avec une pudeur ecclésiastique, l’effleura de ses mains à travers les couvertures, puis il déclara :

— Non, très bien.

Elle eut envie de l’embrasser. Quel brave homme que ce médecin !

Il prit une feuille de papier sur la table et écrivit l’ordonnance. Elle fut longue, très longue. Puis il revint près du lit et, avec un ton différent, pour bien prouver qu’il avait achevé sa besogne professionnelle et sacrée, il se mit à causer.

Il avait la voix profonde et grasse, une voix puissante de nain trapu ; et des questions se cachaient dans ses phrases les plus banales. Il parla de tout. Le mariage de Gontran semblait l’intéresser beaucoup. Puis, avec son vilain sourire d’être mal fait :

— Je ne vous dis rien encore du mariage de M. Brétigny, bien que ce ne soit plus un secret, car le père Oriol le raconte à tout le monde.

Ce fut en elle une sorte de défaillance qui commença par le bout des doigts, puis envahit tout le corps, les bras, la poitrine, le ventre, les jambes. Elle ne comprenait point cependant ; mais une peur horrible de ne pas savoir la rendit subitement prudente, et elle balbutia :

— Ah ! Le père Oriol le raconte à tout le monde ?

— Oui, oui. Il m’en a parlé à moi-même il n’y a pas dix minutes. Il paraît que M. Brétigny est très riche, et qu’il aime la petite Charlotte depuis longtemps. C’est Mme Honorat, d’ailleurs, qui a fait ces deux unions-là. Elle prêtait les mains et sa maison aux rencontres des jeunes gens…

Christiane avait fermé les yeux. Elle était sans connaissance.

À l’appel du docteur, une femme de chambre accourut ; puis apparurent le marquis, Andermatt et Gontran qui allèrent chercher du vinaigre, de l’éther, de la glace, vingt choses diverses et inutiles.

Soudain la jeune femme fit un mouvement, rouvrit les yeux, leva les bras et poussa un cri déchirant en se tordant dans son lit. Elle essayait de parler, balbutiait :

— Oh ! Que je souffre… mon Dieu… que je souffre… dans les reins… on me déchire… oh ! Mon Dieu…

Et elle recommençait à crier.

On dut reconnaître bientôt les symptômes d’un accouchement.

Alors, Andermatt s’élança pour chercher le Docteur Latonne et le trouva achevant son repas :

— Venez vite… ma femme a un accident… vite…

Puis il eut une ruse et raconta comment le Docteur Black s’était trouvé dans l’hôtel au moment des premières douleurs.

Le Docteur Black lui-même confirma ce mensonge à son confrère :

— Je venais d’entrer chez la princesse quand on m’a prévenu que Mme Andermatt se trouvait mal. Je suis accouru. Il était temps !

Mais William, très ému, le cœur battant, l’âme troublée, fut pris de doutes tout à coup sur la valeur des deux hommes, et il sortit de nouveau, nu-tête, pour courir chez le professeur Mas-Roussel et le supplier de venir. Le professeur y consentit aussitôt, boutonna sa redingote d’un geste machinal de médecin qui part pour ses visites, et se mit en marche à grands pas pressés, à grands pas sérieux d’homme éminent dont la présence peut sauver une vie.

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