Guy de Maupassant - Mont Oriol (1887)

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Mont Oriol (1887): краткое содержание, описание и аннотация

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Dans ce roman, Maupassant reprend des thématiques qui lui sont chères à travers une intrigue où se croisent passions amoureuses et enjeux financiers. Venue de Paris en Auvergne avec son mari William, sur les terres du village d'Enval, suivre un traitement thermal contre une prétendue stérilité, Christiane Andermatt découvre l'amour avec Paul Brétigny. Son mari, banquier, spécule quant à lui sans relâche sur des terrains de la région, construisant une nouvelle ville d'eaux pour faire croître sa fortune.

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— Mais oui, sur un papier de notaire !

Alors, se levant, il ouvrit son armoire, en tira deux feuilles marquées du timbre de l’État et, cherchant l’engagement qu’Andermatt, quelques jours auparavant, avait exigé de lui, il rédigea une bizarre promesse de mariage où il était question de trois millions garantis par le fiancé, et au bas de laquelle Brétigny dut apposer sa signature.

Quand Paul se retrouva dehors, il lui sembla que la terre ne tournait plus dans le même sens. Donc, il était fiancé malgré lui, malgré elle, par un de ces hasards, par une de ces supercheries des événements qui vous ferment toute issue. Il murmurait :

— Quelle folie !

Puis il pensa : « Bah ! Je n’aurais pu trouver mieux, peut-être, par le monde entier. » Et il se sentait joyeux, au fond du cœur, de ce piège de la destinée.

VI

La journée du lendemain s’annonça mal pour Andermatt. En arrivant à l’établissement des bains, il apprit que M. Aubry-Pasteur était mort, dans la nuit, d’une attaque d’apoplexie, au Splendid Hotel. Outre que l’ingénieur lui était très utile par ses connaissances, son zèle désintéressé et l’amour dont il s’était pris pour la station du Mont-Oriol qu’il considérait un peu comme sa fille, il était fort regrettable qu’un malade, venu pour combattre une tendance congestive, mourût justement de cette manière, en plein traitement, en pleine saison, au début du succès de la ville naissante.

Le banquier, fort agité, allait et venait dans le cabinet de l’inspecteur absent, cherchait les moyens d’attribuer une autre origine à ce malheur, imaginait un accident, une chute, une imprudence, la rupture d’un anévrisme ; et il attendait avec impatience l’arrivée du Docteur Latonne, afin que le décès fût adroitement constaté sans qu’aucun soupçon pût s’éveiller sur la cause initiale de l’accident.

Le médecin-inspecteur entra tout à coup, la face pâle et bouleversée, et dès la porte il demanda :

— Vous savez la déplorable nouvelle ?

— Oui, la mort de M. Aubry-Pasteur.

— Non, non, la fuite du Docteur Mazelli avec la fille du professeur Cloche.

Andermatt sentit un frisson lui courir sur la peau.

— Comment ?… vous dites…

— Oh, mon cher Directeur, c’est une affreuse catastrophe, un écrasement…

Il s’assit et s’essuya le front, puis il raconta les faits tels qu’il les tenait de Petrus Martel qui venait de les apprendre directement par le valet de chambre de M. le professeur.

Le Mazelli avait fait une cour très vive à la jolie rousse, une rude coquette, une gaillarde, dont le premier mari avait succombé à une phtisie, résultat de leur union trop tendre, disait-on. Mais M. Cloche avait éventé les projets du médecin italien, et ne voulant pas pour second gendre cet aventurier, le mit dehors énergiquement, l’ayant surpris aux genoux de sa fille.

Mazelli, sorti par la porte, rentra bientôt par la fenêtre avec l’échelle de soie des amoureux. Deux versions couraient. D’après la première, il avait rendu la fille du professeur folle d’amour et de jalousie ; d’après la seconde, il avait continué à la voir secrètement, tout en paraissant s’occuper d’une autre femme ; et, sachant enfin, par sa maîtresse, que le professeur demeurait inflexible, il l’avait enlevée la nuit même, rendant par ce scandale un mariage inévitable.

Le Docteur Latonne se releva et, s’adossant à la cheminée tandis qu’Andermatt atterré continuait à marcher, il s’écria :

— Un médecin, Monsieur, un médecin, faire une chose pareille !… un docteur en médecine !… quelle absence de caractère !…

Andermatt, désolé, appréciait les conséquences, les classait et les pesait comme on fait une addition. C’étaient :

1º Le bruit fâcheux se répandant dans les villes d’eaux voisines et jusqu’à Paris. En s’y prenant bien, cependant, peut-être pourrait-on faire servir cet enlèvement comme réclame. Une quinzaine d’échos bien rédigés dans les feuilles à grand tirage attireraient fortement l’attention sur Mont-Oriol ;

2º Le départ du professeur Cloche, perte irréparable ;

3º Le départ de la duchesse et du duc de Ramas-Aldavarra, seconde perte inévitable sans compensation possible.

En somme, le Docteur Latonne avait raison. C’était une affreuse catastrophe.

Alors le banquier, se tournant vers le médecin :

— Vous devriez aller tout de suite au Splendid Hotel et rédiger l’acte de décès d’Aubry-Pasteur de façon à ce qu’on ne soupçonne pas une congestion.

Le Docteur Latonne reprit son chapeau, puis, au moment de partir :

— Ah ! Encore une nouvelle qui court. Est-ce vrai que votre ami Paul Brétigny va épouser Charlotte Oriol ?

Andermatt tressaillit de surprise :

— Brétigny ? Allons donc !… Qui vous a conté cela ?…

— Mais, toujours Petrus Martel qui le tenait du père Oriol lui-même.

— Du père Oriol ?

— Oui, du père Oriol, lequel affirmait que son futur gendre possédait trois millions de fortune.

William ne savait plus que penser. Il murmura :

— Au fait, c’est possible, il la chauffait pas mal depuis quelque temps !… Mais alors, toute la butte est à nous… toute la butte !… Oh, il faut que je m’assure de cela immédiatement.

Et il sortit derrière le docteur pour rencontrer Paul avant le déjeuner.

Comme il entrait à l’hôtel, on le prévint que sa femme l’avait demandé plusieurs fois. Il la trouva encore au lit, causant avec son père et avec son frère qui parcourait les journaux d’un œil rapide et distrait.

Elle se sentait souffrante, très souffrante, inquiète. Elle avait peur, sans savoir de quoi. Et puis une idée lui était venue et grandissait depuis quelques jours dans son cerveau de femme enceinte. Elle voulait consulter le Docteur Black. À force d’entendre autour d’elle des plaisanteries sur le Docteur Latonne elle avait perdu toute confiance en lui et elle désirait un autre avis, celui du Docteur Black, dont le succès grandissait toujours. Des craintes, toutes les craintes, toutes les hantises dont sont assiégées les femmes vers la fin des grossesses, la tenaillaient maintenant du matin au soir. Depuis la veille, à la suite d’un rêve, elle se figurait l’enfant mal tourné, placé de telle sorte que l’accouchement serait impossible et qu’il faudrait avoir recours à l’opération césarienne. Et elle assistait en pensée à cette opération faite sur elle-même. Elle se voyait sur le dos, le ventre ouvert, dans un lit plein de sang, tandis qu’on emportait quelque chose de rouge, qui ne remuait pas, qui ne criait pas, qui était mort. Et toutes les dix minutes elle fermait les yeux pour revoir cela, pour assister de nouveau à son horrible et douloureux supplice. Alors elle s’était imaginé que le Docteur Black, seul, pourrait lui dire la vérité, et elle le réclamait immédiatement, elle exigeait qu’il l’examinât tout de suite, tout de suite, tout de suite !

Andermatt, fort troublé, ne savait plus que répondre :

— Mais, ma chère enfant, c’est bien difficile, étant données mes relations avec Latonne… c’est… même impossible. Écoute, j’ai une idée, je vais chercher le professeur Mas-Roussel qui est cent fois plus fort que Black. Il ne me refusera pas de venir.

Mais elle s’obstina. Elle voulait voir Black, rien que lui ! Elle avait besoin de le voir, de voir sa grosse tête de dogue à côté d’elle. C’était une envie, un désir fou et superstitieux ; il le lui fallait.

Alors William essaya de changer le cours de ses idées :

— Tu ne sais pas que cet intrigant de Mazelli a enlevé, cette nuit, la fille du professeur Cloche. Ils sont partis ; ils ont filé on ne sait où. En voilà une histoire !

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