Guy de Maupassant - Mont Oriol (1887)

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Mont Oriol (1887): краткое содержание, описание и аннотация

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Dans ce roman, Maupassant reprend des thématiques qui lui sont chères à travers une intrigue où se croisent passions amoureuses et enjeux financiers. Venue de Paris en Auvergne avec son mari William, sur les terres du village d'Enval, suivre un traitement thermal contre une prétendue stérilité, Christiane Andermatt découvre l'amour avec Paul Brétigny. Son mari, banquier, spécule quant à lui sans relâche sur des terrains de la région, construisant une nouvelle ville d'eaux pour faire croître sa fortune.

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William répétait :

— Arlette… Arlette… C’est très gentil… tu as raison. Moi, j’aurais voulu l’appeler Christiane, comme toi. J’adore ça… Christiane !

Elle poussa un profond soupir :

— Oh ! Cela promet trop de souffrances de porter le nom du Crucifié.

Il rougit, n’ayant point songé à ce rapprochement, et se levant :

— D’ailleurs, Arlette est très gentille. À tout à l’heure, ma chérie.

Dès qu’il fut parti elle appela la nourrice et ordonna que le berceau fût placé désormais contre son lit.

Quand la couche légère en forme de nacelle, toujours balancée, et portant son rideau blanc, comme une voile, sur son mât de cuivre tordu, eut été roulée près de la grande couche, Christiane étendit sa main jusqu’à l’enfant endormie, et elle dit tout bas :

— Fais dodo, ma petite. Tu ne trouveras jamais personne qui t’aimera autant que moi.

Elle passa les jours suivants dans une mélancolie tranquille, songeant beaucoup, se faisant une âme résistante, un cœur énergique, pour reprendre la vie dans quelques semaines. Sa principale occupation maintenant consistait à contempler les yeux de sa fille, cherchant à y surprendre un premier regard, mais n’y voyant rien que deux trous bleuâtres invariablement tournés vers la grande clarté de la fenêtre.

Et elle ressentait de profondes tristesses en songeant que ces yeux-là, encore endormis, regarderaient le monde comme elle l’avait regardé elle-même, à travers l’illusion du rêve intérieur qui fait heureuse, confiante et gaie l’âme des jeunes femmes. Ils aimeraient tout ce qu’elle avait aimé, les beaux jours clairs, les fleurs, les bois et les êtres aussi, hélas ! Ils aimeraient un homme sans doute ! Ils aimeraient un homme ! Ils porteraient en eux son image connue, chérie, la reverraient quand il serait loin, s’enflammeraient en l’apercevant… Et puis… et puis… ils apprendraient à pleurer ! Les larmes, les horribles larmes couleraient sur ces petites joues ! Et l’affreuse souffrance des amours trahis les rendrait méconnaissables, éperdus d’angoisse et de désespoir, ces pauvres yeux vagues, qui seraient bleus. Et elle embrassait follement l’enfant en lui disant.

— N’aime que moi, ma fille !

Un jour enfin, le professeur Mas-Roussel, qui venait la voir chaque matin, déclara :

— Vous pourrez vous lever un peu tantôt, Madame.

Andermatt, quand le médecin fut parti, dit à sa femme :

— Il est bien malheureux que tu ne sois pas tout à fait rétablie, car nous avons aujourd’hui une expérience bien intéressante à l’Établissement. Le Docteur Latonne a fait un vrai miracle avec le père Clovis, en le soumettant à son traitement de gymnastique automotrice. Figure-toi que ce vieux vagabond marche presque comme tout le monde à présent. Les progrès de la guérison, d’ailleurs, sont apparents après chaque séance.

Elle demanda, pour lui plaire :

— Et vous allez faire une séance publique ?

— Oui et non, nous faisons une séance devant les médecins et quelques amis.

— À quelle heure ?

— À trois heures.

— M. Brétigny y sera ?

— Oui, oui. Il m’a promis d’y venir. Tout le conseil y sera. Au point de vue médical, c’est fort curieux.

— Eh bien, dit-elle, comme je serai, moi, justement levée à ce moment-là, tu prieras M. Brétigny de me venir voir. Il me tiendra compagnie pendant que vous regarderez l’expérience.

— Oui, ma chérie.

— Tu n’oublieras pas ?

— Non, non, sois tranquille.

Et il s’en alla à la recherche de spectateurs.

Après avoir été joué par les Oriol, lors du premier traitement du paralytique, il avait à son tour joué de la crédulité des malades, si facile à conquérir quand il s’agit de guérison, et maintenant il se jouait à lui-même la comédie de cette cure, en parlait si souvent, avec tant d’ardeur et de conviction, qu’il lui eût été bien difficile de discerner s’il y croyait ou s’il n’y croyait pas.

Vers trois heures, toutes les personnes qu’il avait racolées se trouvaient réunies devant la porte de l’Établissement, attendant la venue du père Clovis. Il arriva, appuyé sur deux cannes, traînant toujours les jambes et saluant avec politesse tout le monde sur son passage.

Les deux Oriol le suivaient avec les deux jeunes filles. Paul et Gontran accompagnaient leurs fiancées.

Dans la grande salle où étaient installés les instruments articulés, le Docteur Latonne attendait, en causant avec Andermatt et avec le Docteur Honorat.

Quand il aperçut le père Clovis, un sourire de joie passa sur ses lèvres rasées. Il demanda :

— Eh bien ! Comment allons-nous aujourd’hui ?

— Oh ! cha va, cha va !

Petrus Martel et Saint-Landri parurent. Ils voulaient savoir. Le premier croyait, le second doutait. Derrière eux on vit, avec stupeur, entrer le Docteur Bonnefille, qui vint saluer son rival et tendit la main à Andermatt. Le Docteur Black fut le dernier venu.

— Eh bien, Messieurs et Mesdemoiselles, dit le Docteur Latonne en s’inclinant vers Louise et Charlotte Oriol, vous allez assister à une chose fort curieuse. Constatez d’abord qu’avant la séance ce brave homme marche un peu, mais très peu. Pouvez-vous aller sans vos bâtons, père Clovis ?

— Oh non ! Môchieu.

— Bon, nous commençons.

On hissa le vieux sur le fauteuil, on lui sangla les jambes aux pieds mobiles du siège, puis, quand M. l’inspecteur commanda : « Allez doucement », le grand garçon de service, aux bras nus, tourna la manivelle.

On vit alors le genou droit du vagabond s’élever, s’étendre, se plier, s’allonger de nouveau, puis le genou gauche en fit autant, et le père Clovis, pris d’une joie subite, se mit à rire en répétant avec sa tête et sa longue barbe blanche tous les mouvements auxquels on forçait ses jambes.

Les quatre médecins et Andermatt, penchés sur lui, l’examinaient avec une gravité d’augures, tandis que Colosse échangeait des coups d’œil malins avec le vieux.

Comme on avait laissé les portes ouvertes, d’autres personnes entraient sans cesse, se pressaient pour voir, des baigneurs convaincus et anxieux.

— Plus vite, commanda le Docteur Latonne.

L’homme de peine tourna plus fort. Les jambes du vieux se mirent à courir, et lui, saisi d’une gaîté irrésistible, comme un enfant qu’on chatouille, riait de toute sa force, en agitant sa tête éperdument. Et il répétait, au milieu de ses crises de rire : « Ché rigolo, ché rigolo ! » ayant cueilli ce mot sans doute dans la bouche de quelque étranger.

Colosse à son tour éclata et, tapant du pied par terre, se frappant les cuisses de ses mains, il criait :

— Ah ! bougrrre de Cloviche… bougrrre de Cloviche…

— Assez ! ordonna l’inspecteur.

On détacha le vagabond, et les médecins s’écartèrent pour constater le résultat.

Alors on vit le père Clovis descendre tout seul de son fauteuil ; et il marcha. Il allait à petits pas, il est vrai, tout courbé et grimaçant de fatigue à chaque effort ! Mais il marchait !

Le Docteur Bonnefille déclara le premier :

— C’est un cas tout à fait remarquable.

Le Docteur Black aussitôt renchérit sur son confrère. Seul, le Docteur Honorat ne dit rien.

Gontran murmurait à l’oreille de Paul :

— Je ne comprends pas. Regarde leurs têtes. Sont-ils dupes ou complaisants ?

Mais Andermatt parlait. Il racontait cette cure depuis le premier jour, la rechute et la guérison enfin qui s’annonçait définitive, absolue. Il ajouta gaîment :

— Et si notre malade est un peu repris chaque hiver, nous le reguérirons chaque été.

Puis il fit l’éloge pompeux des eaux du Mont Oriol, célébra leurs propriétés, toutes leurs propriétés :

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