Guy de Maupassant - Les sœurs Rondoli (1884)
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- Название:Les sœurs Rondoli (1884)
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La plupart des contes ont fait l'objet d'une publication antérieure dans des journaux comme Le Gaulois ou Gil Blas, parfois sous le pseudonyme de Maufrigneuse.
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Elles écoutaient de toute leur attention, tressaillaient aux détails merveilleux, frémissaient d’angoisse, remuaient les mains. Elles ne songeaient plus guère, les pauvres petites, à la raison qui les avait fait venir.
Quand j’eus terminé mon conte, j’appelai mon serviteur de confiance Latchmân et je fis apporter des sucreries, des confitures et des pâtisseries, dont elles mangèrent à se rendre malades, puis, commençant à trouver fort drôle cette aventure, j’organisai des jeux pour amuser mes femmes.
Un de ces divertissements surtout eut un énorme succès. Je faisais le pont avec mes jambes, et mes six bambines passaient dessous en courant, la plus petite ouvrant la marche, et la plus grande me bousculant un peu parce qu’elle ne se baissait jamais assez. Cela leur faisait pousser des éclats de rire assourdissants, et ces voix jeunes sonnant sous les voûtes basses de mon somptueux palais le réveillaient, le peuplaient de gaieté enfantine, le meublaient de vie.
Puis je pris beaucoup d’intérêt à l’installation du dortoir où allaient coucher mes innocentes concubines. Enfin je les enfermai chez elles sous la garde de quatre femmes de service que le prince m’avait envoyées en même temps pour prendre soin de mes sultanes.
Pendant huit jours j’eus un vrai plaisir à faire le papa avec ces poupées. Nous avions d’admirables parties de cache-cache, de chat-perché et de main-chaude qui les jetaient en des délires de bonheur, car je leur révélais chaque jour un de ces jeux inconnus, si pleins d’intérêt.
Ma demeure maintenant avait l’air d’une classe. Et mes petites amies, vêtues de soieries admirables, d’étoffes brodées d’or et d’argent, couraient à la façon de petits animaux humains à travers les longues galeries et les tranquilles salles où tombait par les arceaux une lumière affaiblie.
Puis, un soir, je ne sais comment cela se fit, la plus grande, celle qui s’appelait Châli et qui ressemblait à une statuette de vieil ivoire, devint ma femme pour de vrai.
C’était un adorable petit être, doux, timide et gai qui m’aima bientôt d’une affection ardente et que j’aimais étrangement, avec honte, avec hésitation, avec une sorte de peur de la justice européenne, avec des réserves, des scrupules et cependant avec une tendresse sensuelle passionnée. Je la chérissais comme un père, et je la caressais comme un homme.
Pardon, Mesdames, je vais un peu loin.
Les autres continuaient à jouer dans ce palais, pareilles à une bande de jeunes chats.
Châli ne me quittait plus, sauf quand j’allais chez le prince.
Nous passions des heures exquises ensemble dans les ruines du vieux palais, au milieu des singes devenus nos amis.
Elle se couchait sur mes genoux et restait là roulant des choses en sa petite tête de sphinx, ou peut-être, ne pensant à rien, mais gardant cette belle et charmante pose héréditaire de ces peuples nobles et songeurs, la pose hiératique des statues sacrées.
J’avais apporté dans un grand plat de cuivre des provisions, des gâteaux, des fruits. Et les guenons s’approchaient peu à peu, suivies de leurs petits plus timides ; puis elles s’asseyaient en cercle autour de nous, n’osant approcher davantage, attendant que je fisse ma distribution de friandises.
Alors presque toujours un mâle plus hardi s’en venait jusqu’à moi, la main tendue comme un mendiant ; et je lui remettais un morceau qu’il allait porter à sa femelle. Et toutes les autres se mettaient à pousser des cris furieux, des cris de jalousie et de colère, et je ne pouvais faire cesser cet affreux vacarme qu’en jetant sa part à chacune.
Me trouvant fort bien dans ces ruines, je voulus y apporter mes instruments pour travailler. Mais aussitôt qu’ils aperçurent le cuivre des appareils de précision, les singes, prenant sans doute ces choses pour des engins de mort, s’enfuirent de tous les côtés en poussant des clameurs épouvantables.
Je passais souvent aussi mes soirées avec Châli, sur une des galeries extérieures qui dominait le lac de Vihara. Nous regardions, sans parler, la lune éclatante qui glissait au fond du ciel en jetant sur l’eau un manteau d’argent frissonnant, et là-bas, sur l’autre rive, la ligne des petites pagodes, semblables à des champignons gracieux qui auraient poussé le pied dans l’eau. Et prenant en mes bras la tête sérieuse de ma petite maîtresse, je baisais lentement, longuement son front poli, ces grands yeux pleins du secret de cette terre antique et fabuleuse, et ses lèvres calmes qui s’ouvraient sous ma caresse. Et j’éprouvais une sensation confuse, puissante, poétique surtout, la sensation que je possédais toute une race dans cette fillette, cette belle race mystérieuse d’où semblent sorties toutes les autres.
Le prince cependant continuait à m’accabler de cadeaux.
Un jour il m’envoya un objet bien inattendu qui excita chez Châli une admiration passionnée.
C’était simplement une boîte de coquillages, une de ces boîtes en carton recouvertes d’une enveloppe de petites coquilles collées simplement sur la pâte. En France, cela aurait valu au plus quarante sous. Mais là-bas, le prix de ce bijou était inestimable. C’était le premier sans doute qui fût entré dans le royaume.
Je le posai sur un meuble et je le laissai là, souriant de l’importance donnée à ce vilain bibelot de bazar.
Mais Châli ne se lassait pas de le considérer, de l’admirer, pleine de respect et d’extase. Elle me demandait de temps en temps : « Tu permets que je le touche ? » Et quand je l’y avais autorisée, elle soulevait le couvercle, le refermait avec de grandes précautions, elle caressait de ses doigts fins, très doucement, la toison de petits coquillages, et elle semblait éprouver, par ce contact, une jouissance délicieuse qui lui pénétrait jusqu’au cœur.
Cependant j’avais terminé mes travaux et il me fallait m’en retourner. Je fus longtemps à m’y décider, retenu maintenant par ma tendresse pour ma petite amie. Enfin, je dus en prendre mon parti.
Le prince, désolé, organisa de nouvelles chasses, de nouveaux combats de lutteurs ; mais, après quinze jours de ces plaisirs, je déclarai que je ne pouvais demeurer davantage, et il me laissa ma liberté.
Les adieux de Châli furent déchirants. Elle pleurait, couchée sur moi, la tête dans ma poitrine, toute secouée par le chagrin. Je ne savais que faire pour la consoler, mes baisers ne servant à rien.
Tout à coup j’eus une idée, et, me levant, j’allai chercher la boîte aux coquillages que je lui mis dans les mains. »C’est pour toi. Elle t’appartient. »
Alors, je la vis d’abord sourire. Tout son visage s’éclairait d’une joie intérieure, de cette joie profonde des rêves impossibles réalisés tout à coup.
Et elle m’embrassa avec furie.
N’importe, elle pleura bien fort tout de même au moment du dernier adieu.
Je distribuai des baisers de père et des gâteaux à tout le reste de mes femmes, et je partis.
II
Deux ans s’écoulèrent, puis les hasards du service en mer me ramenèrent à Bombay. Par suite de circonstances imprévues on m’y laissa pour une nouvelle mission à laquelle me désignait ma connaissance du pays et de la langue.
Je terminai mes travaux le plus vite possible, et comme j’avais encore trois mois devant moi, je voulus aller faire une petite visite à mon ami, le roi de Ganhara, et à ma chère petite femme Châli que j’allais trouver bien changée sans doute.
Le Rajah Maddan me reçut avec des démonstrations de joie frénétiques. Il fit égorger devant moi trois gladiateurs, et il ne me laissa pas seul une seconde pendant la première journée de mon retour.
Le soir enfin, me trouvant libre, je fis appeler Haribadada, et après beaucoup de questions diverses, pour dérouter sa perspicacité, je lui demandai : « Et sais-tu ce qu’est devenue la petite Châli que le Rajah m’avait donné. »
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