Guy de Maupassant - Les sœurs Rondoli (1884)
Здесь есть возможность читать онлайн «Guy de Maupassant - Les sœurs Rondoli (1884)» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Les sœurs Rondoli (1884)
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 80
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Les sœurs Rondoli (1884): краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les sœurs Rondoli (1884)»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
La plupart des contes ont fait l'objet d'une publication antérieure dans des journaux comme Le Gaulois ou Gil Blas, parfois sous le pseudonyme de Maufrigneuse.
Les sœurs Rondoli (1884) — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les sœurs Rondoli (1884)», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Sur son ordre, deux hommes parurent, nus, cuivrés, les mains armées de griffes d’acier ; et ils s’attaquèrent aussitôt, cherchant à se frapper avec cette arme tranchante qui traçait sur leur peau noire de longues déchirures d’où coulait le sang.
Cela dura longtemps. Les corps n’étaient plus que des plaies, et les combattants se labouraient toujours les chairs avec cette sorte de râteau fait de lames aiguës. Un d’eux avait une joue hachée ; l’oreille de l’autre était fendue en trois morceaux.
Et le prince regardait cela avec une joie féroce et passionnée. Il tressaillait de bonheur, poussait des grognements de plaisir et imitait avec des gestes inconscients tous les mouvements des lutteurs, criant sans cesse : « Frappe, frappe donc. »
Un d’eux tomba sans connaissance ; il fallut l’emporter de l’arène rouge de sang, et le Rajah fit un long soupir de regret, de chagrin que ce fût déjà fini.
Puis il se tourna vers moi pour connaître mon opinion. J’étais indigné, mais je le félicitai vivement ; et il ordonna aussitôt de me conduire au Couch-Mahal (palais du plaisir) où j’habiterais.
Je traversai les invraisemblables jardins que l’on trouve là-bas et je parvins à ma résidence.
Ce palais, ce bijou, situé à l’extrémité du parc royal, plongeait dans le lac sacré de Vihara tout un côté de ses murailles. Il était carré, présentant sur ses quatre faces trois rangs superposés de galeries à colonnades divinement ouvragées. À chaque angle s’élançaient des tourelles, légères, hautes ou basses, seules ou mariées par deux, de taille inégale et de physionomie différente, qui semblaient bien les fleurs naturelles poussées sur cette gracieuse plante d’architecture orientale. Toutes étaient surmontées de toits bizarres, pareils à des coiffures coquettes.
Au centre de l’édifice, un dôme puissant élevait jusqu’à un ravissant clocheton mince et tout à jour sa coupole allongée et ronde semblable à un sein de marbre blanc tendu vers le ciel.
Et tout le monument, des pieds à la tête, était couvert de sculptures, de ces exquises arabesques qui grisent le regard, de processions immobiles de personnages délicats, dont les attitudes et les gestes de pierre racontaient les mœurs et les coutumes de l’Inde.
Les chambres étaient éclairées par des fenêtres à arceaux dentelés, donnant sur les jardins. Sur le sol de marbre, de gracieux bouquets étaient dessinés par des onyx, des lapis lazuli et des agates.
J’avais eu à peine le temps d’achever ma toilette, quand un dignitaire de la cour, Haribadada, spécialement chargé des communications entre le prince et moi, m’annonça la visite de son souverain.
Et le Rajah au safran parut, me serra de nouveau la main et se mit à me raconter mille choses en me demandant sans cesse mon avis que j’avais grand’peine à lui donner. Puis il voulut me montrer les ruines du palais ancien, à l’autre bout des jardins.
C’était une vraie forêt de pierres, qu’habitait un peuple de grands singes. À notre approche, les mâles se mirent à courir sur les murs en nous faisant d’horribles grimaces, et les femelles se sauvaient, montrant leur derrière pelé et portant dans leurs bras leurs petits. Le roi riait follement, me pinçait l’épaule pour me témoigner son plaisir, et il s’assit au milieu des décombres, tandis que, tout autour de nous, accroupies au sommet des murailles, perchées sur toutes les saillies, une assemblée de bêtes à favoris blancs nous tirait la langue et nous montrait le poing.
Quand il en eut assez de ce spectacle, le souverain jaune se leva et se remit en marche gravement, me traînant toujours à son côté, heureux de m’avoir montré de pareilles choses le jour même de mon arrivée, et me rappelant qu’une grande chasse au tigre aurait lieu le lendemain en mon honneur.
Je la suivis, cette chasse, et une seconde, une troisième, dix, vingt de suite. On poursuivit tour à tour tous les animaux que nourrit la contrée : la panthère, l’ours, l’éléphant, l’antilope, l’hippopotame, le crocodile, que sais-je, la moitié des bêtes de la création. J’étais éreinté, dégoûté de voir couler du sang, las de ce plaisir toujours pareil.
À la fin, l’ardeur du prince se calma, et il me laissa, sur mes instantes prières, un peu de loisir pour travailler. Il se contentait maintenant de me combler de présents. Il m’envoyait des bijoux, des étoffes magnifiques, des animaux dressés, que Haribadada me présentait avec un respect grave apparent comme si j’eusse été le soleil lui-même, bien qu’il me méprisât beaucoup au fond.
Et chaque jour une procession de serviteurs m’apportait en des plats couverts une portion de chaque mets du repas royal ; chaque jour il fallait paraître et prendre un plaisir extrême à quelque divertissement nouveau organisé pour moi : danses de Bayadères, jongleries, revues de troupes, à tout ce que pouvait inventer ce Rajah hospitalier, mais gêneur, pour me montrer sa surprenante patrie dans tout son charme et dans toute sa splendeur.
Sitôt qu’on me laissait un peu seul, je travaillais, ou bien j’allais voir les singes dont la société me plaisait infiniment plus que celle du roi.
Mais un soir, comme je revenais d’une promenade, je trouvai, devant la porte de mon palais, Haribadada, solennel, qui m’annonça en termes mystérieux, qu’un cadeau du souverain m’attendait dans ma chambre ; et il me présenta les excuses de son maître pour n’avoir pas pensé plus tôt à m’offrir une chose dont je devais être privé.
Après ce discours obscur, l’ambassadeur s’inclina et disparut.
J’entrai et j’aperçus, alignées contre le mur par rang de taille, six petites filles côte à côte, immobiles, pareilles à une brochette d’éperlans. La plus âgée avait peut-être huit ans, la plus jeune six ans. Au premier moment, je ne compris pas bien pourquoi cette pension était installée chez moi, puis je devinai l’attention délicate du prince, c’était un harem dont il me faisait présent. Il l’avait choisi fort jeune par excès de gracieuseté. Car plus le fruit est vert, plus il est estimé, là-bas.
Et je demeurai tout à fait confus et gêné, honteux, en face de ces mioches qui me regardaient avec leurs grands yeux graves, et qui semblaient déjà savoir ce que je pouvais exiger d’elles.
Je ne savais que leur dire. J’avais envie de les renvoyer, mais on ne rend pas un présent du souverain. C’eût été une mortelle injure. Il fallait donc garder, installer chez moi ce troupeau d’enfants.
Elles restaient fixes, me dévisageant toujours, attendant mon ordre, cherchant à lire dans mon œil ma pensée. Oh ! le maudit cadeau. Comme il me gênait ! À la fin, me sentant ridicule, je demandai à la plus grande :
« Comment t’appelles-tu, toi ?
Elle répondit : « Châli ».
Cette gamine à la peau si jolie, un peu jaune, comme de l’ivoire, était une merveille, une statue avec sa face aux lignes longues et sévères.
Alors, je prononçai, pour voir ce qu’elle pourrait répondre, peut-être pour l’embarrasser :
« Pourquoi es-tu ici ? »
Elle dit de sa voix douce, harmonieuse : « Je viens pour faire ce qu’il te plaira d’exiger de moi, mon seigneur. »
La gamine était renseignée.
Et je posai la même question à la plus petite qui articula nettement de sa voix plus frêle : « Je suis ici pour ce qu’il te plaira de me demander, mon maître. »
Elle avait l’air d’une petite souris, celle-là, elle était gentille comme tout. Je l’enlevai dans mes bras et l’embrassai. Les autres eurent un mouvement comme pour se retirer, pensant sans doute que je venais d’indiquer mon choix, mais je leur ordonnai de rester, et, m’asseyant à l’indienne, je les fis prendre place, en rond, autour de moi, puis je me mis à leur conter une histoire de génies, car je parlais passablement leur langue.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Les sœurs Rondoli (1884)»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les sœurs Rondoli (1884)» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Les sœurs Rondoli (1884)» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.