Guy de Maupassant - Les sœurs Rondoli (1884)

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Les sœurs Rondoli (1884): краткое содержание, описание и аннотация

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Les Sœurs Rondoli est un recueil de nouvelles de Guy de Maupassant publié en 1884 chez l'éditeur Paul Ollendorff.
La plupart des contes ont fait l'objet d'une publication antérieure dans des journaux comme Le Gaulois ou Gil Blas, parfois sous le pseudonyme de Maufrigneuse.

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Au premier, elle aperçut une porte, elle frappa. Une voix claire cria :

« Entrez ! »

Elle entra, et se vit dans une grande pièce où trois messieurs, debout, décorés, solennels, causaient.

Un d’eux lui demanda :

« Que désirez-vous, Madame ? »

Elle ne trouvait plus ses mots, elle bégaya :

« Je viens… je viens… pour… pour un sinistre. »

Le monsieur, poli, montra un siège.

« Donnez-vous la peine de vous asseoir, je suis à vous dans une minute. »

Et, retournant vers les deux autres, il reprit la conversation.

« La Compagnie, messieurs, ne se croit pas engagée envers vous pour plus de quatre cent mille francs. Nous ne pouvons admettre vos revendications pour les cent mille francs que vous prétendez nous faire payer en plus. L’estimation d’ailleurs… »

Un des deux autres l’interrompit :

« Cela suffit, Monsieur, les tribunaux décideront. Nous n’avons plus qu’à nous retirer. »

Et ils sortirent après plusieurs saluts cérémonieux.

Oh ! si elle avait osé partir avec eux, elle l’aurait fait ; elle aurait fui, abandonnant tout ! Mais le pouvait-elle ? Le monsieur revint et, s’inclinant :

« Qu’y a-t-il pour votre service, Madame ? »

Elle articula péniblement :

« Je viens pour… pour ceci. »

Le directeur baissa les yeux, avec un étonnement naïf, vers l’objet qu’elle lui tendait.

Elle essayait, d’une main tremblante, de détacher l’élastique. Elle y parvint après quelques efforts, et ouvrit brusquement le squelette loqueteux du parapluie.

L’homme prononça, d’un ton compatissant :

« Il me paraît bien malade. »

Elle déclara avec hésitation :

« Il m’a coûté vingt francs. »

Il s’étonna :

« Vraiment ! Tant que ça.

— Oui, il était excellent. Je voulais vous faire constater son état.

— Fort bien ; je vois. Fort bien. Mais je ne saisis pas en quoi cela peut me concerner. »

Une inquiétude la saisit. Peut-être cette compagnie-là ne payait-elle pas les menus objets, et elle dit :

« Mais… il est brûlé… »

Le monsieur ne nia pas :

« Je le vois bien. »

Elle restait bouche béante, ne sachant plus que dire ; puis, soudain, comprenant son oubli, elle prononça avec précipitation :

« Je suis Mme Oreille. Nous sommes assurés à la Maternelle, et je viens vous réclamer le prix de ce dégât. »

Elle se hâta d’ajouter dans la crainte d’un refus positif :

« Je demande seulement que vous le fassiez recouvrir. »

Le directeur, embarrassé, déclara :

« Mais… Madame… nous ne sommes pas marchands de parapluies. Nous ne pouvons nous charger de ces genres de réparations. »

La petite femme sentait l’aplomb lui revenir. Il fallait lutter. Elle lutterait donc ! Elle n’avait plus peur ; elle dit :

« Je demande seulement le prix de la réparation. Je la ferai bien faire moi-même. »

Le monsieur semblait confus.

« Vraiment, Madame, c’est bien peu. On ne nous demande jamais d’indemnité pour des accidents d’une si minime importance. Nous ne pouvons rembourser, convenez-en, les mouchoirs, les gants, les balais, les savates, tous les petits objets qui sont exposés chaque jour à subir des avaries par la flamme. »

Elle devint rouge, sentant la colère l’envahir :

« Mais, Monsieur, nous avons eu, au mois de décembre dernier, un feu de cheminée qui nous a causé au moins pour cinq cents francs de dégâts ; M. Oreille n’a rien réclamé à la compagnie ; aussi il est bien juste aujourd’hui qu’elle me paye mon parapluie ! »

Le directeur, devinant le mensonge, dit en souriant :

« Vous avouerez, Madame, qu’il est bien étonnant que M. Oreille, n’ayant rien demandé pour un dégât de cinq cents francs, vienne réclamer une réparation de cinq ou six francs pour un parapluie. »

Elle ne se troubla point et répliqua :

« Pardon, Monsieur, le dégât de cinq cents francs concernait la bourse de M. Oreille, tandis que le dégât de dix-huit francs concerne la bourse de Mme Oreille, ce qui n’est pas la même chose. »

Il vit qu’il ne s’en débarrasserait pas et qu’il allait perdre sa journée, et il demanda avec résignation :

« Veuillez me dire alors comment l’accident est arrivé. »

Elle sentit la victoire et se mit à raconter :

« Voilà, Monsieur : j’ai dans mon vestibule une espèce de chose en bronze où l’on pose les parapluies et les cannes. L’autre jour donc, en rentrant, je plaçai dedans celui-là. Il faut vous dire qu’il y a juste au-dessus une planchette pour mettre les bougies et les allumettes. J’allonge le bras et je prends quatre allumettes. J’en frotte une ; elle rate. J’en frotte une autre ; elle s’allume et s’éteint aussitôt. J’en frotte une troisième ; elle en fait autant. »

Le directeur l’interrompit pour placer un mot d’esprit :

« C’étaient donc des allumettes du gouvernement ? »

Elle ne comprit pas et continua :

« Ça se peut bien. Toujours est-il que la quatrième prit feu et j’allumai ma bougie ; puis je rentrai dans ma chambre pour me coucher. Mais au bout d’un quart d’heure, il me sembla qu’on sentait le brûlé. Moi j’ai toujours peur du feu. Oh ! si nous avons jamais un sinistre, ce ne sera pas ma faute ! Surtout depuis le feu de cheminée dont je vous ai parlé, je ne vis pas. Je me relève donc, je sors, je cherche, je sens partout comme un chien de chasse, et je m’aperçois enfin que mon parapluie brûle. C’est probablement une allumette qui était tombée dedans. Vous voyez dans quel état ça l’a mis… »

Le directeur en avait pris son parti ; il demanda :

« À combien estimez-vous le dégât ? »

Elle demeura sans parole, n’osant pas fixer un chiffre. Puis elle dit, voulant être large :

« Faites-le réparer vous-même. Je m’en rapporte à vous. »

Il refusa :

« Non, Madame, je ne peux pas. Dites-moi combien vous demandez.

— Mais… il me semble… que… Tenez, Monsieur, je ne veux pas gagner sur vous, moi… nous allons faire une chose. Je porterai mon parapluie chez un fabricant qui le recouvrira en bonne soie, en soie durable, et je vous apporterai la facture. Ça vous va-t-il ?

— Parfaitement, Madame ; c’est entendu. Voici un mot pour la caisse, qui remboursera votre dépense. »

Et il tendit une carte à Mme Oreille, qui la saisit, puis se leva et sortit en remerciant, ayant hâte d’être dehors, de crainte qu’il ne changeât d’avis.

Elle allait maintenant d’un pas gai par la rue, cherchant un marchand de parapluies qui lui parût élégant. Quand elle eut trouvé une boutique d’allure riche, elle entra et dit, d’une voix assurée :

« Voici un parapluie à recouvrir en soie, en très bonne soie. Mettez-y ce que vous avez de meilleur. Je ne regarde pas au prix. »

10 février 1884

Le verrou

À Raoul Denisane

Les quatre verres devant les dîneurs restaient à moitié pleins maintenant, ce qui indique généralement que les convives le sont tout à fait. On commençait à parler sans écouter les réponses, chacun ne s’occupant que de ce qui se passait en lui ; et les voix devenaient éclatantes, les gestes exubérants, les yeux allumés. C’était un dîner de garçons, de vieux garçons endurcis.

Ils avaient fondé ce repas régulier, une vingtaine d’années auparavant, en le baptisant : « le Célibat ». Ils étaient alors quatorze bien décidés à ne jamais prendre femme. Ils restaient quatre maintenant. Trois étaient morts, et les sept autres mariés. Ces quatre-là tenaient bon ; et ils observaient scrupuleusement, autant qu’il était en leur pouvoir, les règles établies au début de cette curieuse association. Ils s’étaient juré, les mains dans les mains, de détourner de ce qu’on appelle le droit chemin toutes les femmes qu’ils pourraient, de préférence celle des amis, de préférence encore celle des amis les plus intimes. Aussi, dès que l’un d’eux quittait la société pour fonder une famille, il avait soin de se fâcher d’une façon définitive avec tous ses anciens compagnons. Ils devaient, en outre, à chaque dîner, s’entre-confesser, se raconter avec tous les détails et les noms, et les renseignements les plus précis, leurs dernières aventures. D’où cette espèce de dicton devenu familier entre eux :

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