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Guy de Maupassant: Contes divers (1884)

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Guy de Maupassant Contes divers (1884)

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Tu peux aussi te faire prêtre ; ou te brûler la cervelle ;

Il y aurait bien encore... un mariage ; Mais vraiment ne serait-ce point tomber d’un mal dans un pire. Et puis cela te délivrerait-il ;

Enfin, entre nous, sais-tu ce que je ferais, à ta place ; C’est vilain ce que je vais te dire, mais tout est permis pour se défendre. Eh bien, je tâcherais de la rendre mère, s’il en est encore temps. Elle t’en voudra si fort qu’il se peut qu’elle te quitte.

Mais je voudrais qu’il y eût dans les collèges un enseignement spécial pour prémunir les jeunes élèves contre les dangers de cette nature. On vous apprend le grec et le latin qui ne vous sont guère utiles, et on ne vous apprend pas à vous défendre des femmes qui sont, en somme le plus grand danger de notre vie. On devrait nous révéler leur nature leurs ruses, leur ténacité, et mille autres choses. Nous mettre en garde contre elles.

Il est vrai que cela ne servirait peut-être à rien.

Je te serre la main, comme on fait à la porte des cimetières, aux gens qu’on ne peut ni soulager, ni consoler.

Pour copie conforme :

MAUFRIGNEUSE.

26 février 1884

Souvenirs

MA CHÈRE SOPHIE,

non, je ne viendrai pas à Paris ce printemps. Je reste chez moi, dans mon trou, comme tu dis. Je me fais l’effet des vieilles bêtes qui ne sortent plus de leur terrier, parce que tout les fatigue et que tout les effraye. Je ne suis plus de l’âge où l’on a des curiosités, des plaisirs et des joies nouvelles. Je n’ai que des joies anciennes, mes plaisirs ne sont que de la résignation, et je vis dans les souvenirs comme les jeunes gens vivent dans l’espérance.

Te rappelles-tu un vers de M. Sainte-Beuve, que nous avons lu ensemble et qui est resté enfoncé dans ma tête, car il me dit tant de choses, à moi, ce vers ; Il a bien souvent soutenu mon pauvre cœur :

Naître, vivre et mourir dans la même maison.

Je ne la puis plus quitter maintenant, cette maison où je suis née, où j’ai vécu, et où j’espère mourir. Ce n’est pas gai tous les jours, mais c’est doux, car je suis enveloppée de souvenirs.

Je ne la quitte que pour aller passer un mois ou deux chez ma fille. Puis c’est Julie qui vient me voir à son tour. Le reste du temps, je suis seule. Cela t’étonne, n’est-ce pas, qu’on puisse vivre ainsi, seule, toute seule ; Que veux-tu ; je suis entourée d’objets familiers, si connus qu’ils me font l’effet de personnes vivantes, et qu’ils me parlent sans cesse de toutes les choses de ma vie, et des miens, des morts et des vivants éloignés.

Je ne lis plus beaucoup. Je suis vieille. Mais je songe sans fin, ou plutôt je rêve. Oh ; je ne rêve point à ma façon d’autrefois. Tu te rappelles nos folles imaginations, les aventures que nous combinions dans nos cervelles de vingt ans et tous les horizons de bonheur entrevus.

Rien de cela ne s’est réalisé. Ou plutôt c’est autre chose qui a eu lieu, moins charmant, moins poétique, mais suffisant pour ceux qui savent prendre bravement leur parti de la vie.

Sais-tu pourquoi nous sommes malheureuses si souvent, nous autres femmes ; C’est parce qu’on nous apprend dans la jeunesse à trop croire au bonheur. Nous ne sommes jamais élevées avec l’idée de combattre et de souffrir. Et, au premier choc, notre cœur se brise.

Nous attendons, l’âme ouverte, des cascades d’événements heureux. Il n’en arrive que d’à moitié bons et nous sanglotons tout de suite. Le bonheur, le vrai bonheur, j’ai appris à le connaître. Il ne consiste point dans la venue subite d’une grande félicité, car elles sont bien rares et bien courtes, les grandes félicités, et elles vous laissent, une fois passées, l’âme plus sombre, comme font les éclairs dans la nuit ; mais il réside simplement dans l’attente tranquille et patiente d’une foule d’allégresses qui n’arrivent jamais.

Le bonheur, c’est l’attente, l’attente heureuse, la confiance, c’est un horizon plein d’espérance, c’est le rêve ;

Oui, ma chère, il n’y a de bon que le rêve, et j’occupe à cela presque toutes mes heures. Mais, au lieu de rêver en avant, je rêve en arrière maintenant.

Je m’assois devant mon feu, dans un fauteuil doux à mes vieux os, et je retourne doucement vers les choses, les événements et les gens laissés sur ma route.

Comme c’est court, une vie, surtout celles qui se passent tout entières au même endroit.

Naître, vivre et mourir dans la même maison.

Les souvenirs sont massés, serrés ensemble. Et, quand on est vieille, il semble parfois qu’il y a à peine dix jours qu’on était jeune. Oui, tout a glissé, comme s’il s’agissait d’une journée : le matin – le midi – le soir. Et la nuit vient.

En regardant le feu, pendant des heures et des heures, le passé renaît comme si c’était d’hier. On ne sait plus où on est, le rêve vous emporte ; on retraverse son existence entière.

Et souvent j’ai l’illusion d’être fillette, tant il me revient de bouffées d’autrefois, des sensations de jeunesse, des élans même, des battements de cœur d’enfant, toute une sève de dix-huit ans ; et, j’ai, nettes comme des réalités nouvelles, des visions de choses oubliées.

Oh ; comme je suis surtout traversée par des souvenirs brusques de mes promenades de jeune fille. Là, sur mon fauteuil, devant mon feu, j’ai retrouvé étrangement, l’autre soir, un coucher de soleil que j’ai vu, étant bien jeune, sur une plage de Bretagne. Je l’avais oublié, certes, depuis longtemps, et il m’est revenu tout à coup, sans raison, ou peut-être parce qu’une lueur de tisons rouges aura réveillé dans ma mémoire la vision de cette lueur géante qui embrasait l’horizon ce soir-là ; Je me suis tout rappelé : le paysage, ma robe, et même des détails de rien du tout, un petit bobo que j’avais au doigt depuis quelques jours, et cela si vivement, que j’ai cru en souffrir encore. J’ai senti l’odeur salée, humide et fraîche des sables mouillés, et j’ai frémi de la même exaltation, jeune et poétique ; et toutes mes sensations d’alors m’ont assaillie en foule, distinctes cependant, avec tous mes désirs ébauchés et toutes mes espérances confuses. Et je me suis mise à respirer à longs traits l’air marin qui me soufflait dans la figure. Oui, vraiment, j’ai eu seize ans pendant quelques minutes.

D’autres fois, je me procure d’autres plaisirs.

Tu sais ou tu ne sais pas, ma chère Sophie, que dans la maison on ne détruit rien. Nous avons, en haut sous le toit, une grande chambre de débarras qu’on appelle « le grenier des reliques ». Tout ce qui ne sert plus est jeté là. Souvent j’y monte et je regarde autour de moi. Alors je retrouve un tas de riens auxquels je ne pensais plus et qui me rappellent un tas de choses. Ce ne sont point ces bons meubles amis que nous connaissons depuis l’enfance et auxquels sont attachés des souvenirs d’événements, de joies ou de tristesses, des dates de notre histoire ; qui ont pris, à force d’être mêlés à notre vie, une personnalité, une physionomie ; qui sont les compagnons silencieux de nos heures douces ou sombres. Mais je retrouve, dans ce fouillis, des bibelots usés, ces vieux petits objets insignifiants qui ont traîné pendant quarante ans à côté de nous, sans qu’on les ait jamais remarqués, et qui, revus ainsi, tout à coup, prennent une importance, une signification de témoins anciens, d’amis oubliés et retrouvés.

Ce sont des niaiseries peut-être ; mais de ces niaiseries-là est faite la vie des vieilles gens. A Paris, vous vivez si vite que vous n’avez pas le temps de vivre. Je ne sais si tu me comprends bien. Vous ne pensez qu’à vos affaires, à vos sorties. Il ne vous reste pas même le loisir d’être triste, de songer aux choses noires, de sentir s’écouler les heures et de regarder passer les événements, comme on regarde, d’une fenêtre, tomber les feuilles.

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