Guy de Maupassant - Contes divers (1884)
Здесь есть возможность читать онлайн «Guy de Maupassant - Contes divers (1884)» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Contes divers (1884)
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 60
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Contes divers (1884): краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Contes divers (1884)»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Contes divers (1884) — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Contes divers (1884)», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Vous avez à peine une pensée pour chaque chose, à peine un regret pour les morts, à peine un souvenir pour les heures finies, à peine une affection qui soit profonde. Le temps vous manque. Il faut être prête pour les visites, ne rien oublier des courses à faire, des commandes et des achats. On descend de fiacre pour monter en tramway, et, quand on peut disposer d’un quart d’heure, on fait un bout de route à pied pour respirer. Puis on rentre en retard, parce qu’on a perdu cinq minutes ici, cinq minutes là. Et, comme on est en retard du matin au soir, on n’a jamais les heures tranquilles qu’il faut pour se souvenir de l’autrefois.
Moi, je me souviens longuement, n’ayant plus à faire que cela. Et je me sens apeurée horriblement par la pensée de tout ce mouvement dans lequel tu m’appelles.
Donc, je ne bougerai point, ce printemps. Et puis, vois-tu, je suis si vieille que j’ai peur. Je voudrais bien, comme dit M. Sainte-Beuve,
Naître, vivre et mourir dans la même maison.
Tu ne m’en voudras point.
DELPHINE.
23 mars 1884
Chronique
Enfin ! Enfin ! Saluons la justice de notre pays, elle devient presque étonnante. En quinze jours, elle a rendu deux arrêts surprenants.
Elle a condamné à un an de prison une jeune furie qui avait ravagé avec du vitriol le visage de sa rivale.
Puis, huit jours plus tard, elle a frappé de la même peine un mari, complaisant d’abord, jaloux ensuite, qui avait logé une balle de revolver dans le ventre de son concurrent heureux.
Cette nouvelle manière d’apprécier ce genre de délits est assurément préférable à l’ancienne. Elle laisse cependant encore à désirer.
Dans le premier cas, un médecin, passant de la brune à la blonde, est la cause de cette affreuse vengeance, pire que la mort. Une pauvre fille, défigurée, devenue hideuse, portera jusqu’à ses derniers jours les marques horribles de l’infidélité bien excusable d’un homme.
Quel est donc le coupable, s’il y en a un ? L’homme assurément !
Il vient, comme témoin, déposer sur les faits.
Or, la seule, la vraie condamnée, la grande punie, c’est l’innocente.
Un an de prison, fort bien. Cela n’est rien. Pour un an de prison, on peut donc enlever le nez et les oreilles et brûler les yeux d’une rivale dont la beauté vous gêne. La seule manière de punir cette confusion dans le choix de la victime et cette erreur sur le coupable ne serait-elle pas de condamner à des réparations pécuniaires, les seules qui touchent profondément l’humanité ; Ne devrait-on pas ordonner que, pendant dix ans, vingt ans jusqu’à la mort puisque les atroces blessures demeureront jusqu’à la décomposition finale, – que, jusqu’à la mort, celle qui a mutilé ainsi sa rivale, au lieu de frapper l’amant, lui paie une pension, lui fasse une rente, lui donne, si elle est ouvrière, la moitié de ce qu’elle gagne et, si elle est riche, une somme considérable.
L’autre pourra offrir cela aux pauvres, si elle veut.
Dans le second cas, le mari, un ouvrier, avait toléré toutes les escapades de sa femme. Il l’a reprise dix fois dix fois elle est repartie. Il a même poussé la complaisance jusqu’à ouvrir la porte en disant : « Je te donne huit jours, mais pas plus. En huit jours, tu as bien le temps de te passer ton caprice. Puis tu reviendras et tu seras bien sage. »
Elle a répondu : « Oui, mon gros loup. » Elle a fait son petit paquet pour une semaine, puis elle s’est mise en route, le cœur joyeux, sur la foi de la parole jurée.
En entrant chez son ami, elle lui a dit sans doute : « Tu sais, j’ai huit jours. »
Il a dû répondre : « Allons, tant mieux ; Ton mari est bien gentil. Je lui offrirai un verre à la prochaine rencontre. »
Lui aussi, il dormait tranquille, cet homme. Or, un matin, il se trouve en face de l’époux. Il va vers lui, la main tendue, pour lui proposer d’entrer chez le mastroquet d’en face. Que pouvait-il craindre ; il avait encore trois jours devant lui !
Mais le mari, violant sa parole, violant le traité passé avec sa femme, traître comme un général, qui, pendant l’armistice, pendant que le pavillon blanc flotte sur les murs, ferait feu sur l’ennemi confiant et sans défense, le mari la présenta, la main, armée d’un revolver et tira.
Voyons, est-ce honnête et loyal, cela ?
Et la coupable, la seule, la vraie coupable, l’épouse infidèle, rentre tranquillement au domicile conjugal. Elle va avoir, en plus, un an de liberté ! MM. les jurés la récompensent, pour finir ! Le mari donnait huit jours ; eux ils donnent un an ! Mais tout est bénéfice à tromper son mari, dans ces conditions-là ! Comme j’en connais, des femmes, qui vont réfléchir... et peut-être...
Cependant, retenons ceci que, depuis six mois, la morale a changé en France. Les filles qui usent du vitriol et les maris qui usent du pistolet sont exposés maintenant à aller dormir pendant quelque temps sur la paille humide des cachots. Allons, tant mieux !
Qui sait ? Dans un an, on les condamnera peut-être aux travaux forcés, et, dans cinq ans, M. Grévy n’étant plus là, on les guillotinera.
Donc, ce qui était parfaitement excusable naguère ne l’est plus. Ne tombons jamais sous la main de la justice, mes frères.
Ce qui serait intéressant, par exemple, c’est de savoir quels arrêtés rendraient, devant les mêmes cas et dans les mêmes circonstances, les juges des principaux peuples du monde.
Comment serait traité ce mari à caprices et à surprises par un tribunal anglais, par un tribunal espagnol, par les tribunaux italiens, allemands, russes, musulmans, danois ou scandinaves ?
Il y a cent à parier contre un que le même homme, pour ce même crime, serait condamné à mort ici, acquitté là simplement réprimandé sous telle latitude, et félicité sous telle autre.
L’acte est le même, mais la manière de juger diffère si fort, pour tant de raisons, suivant les terres et les mœurs que le Juif errant par exemple ne doit jamais savoir s’il à fait quelque chose de bien ou de mal, s’il mérite un encouragement ou un châtiment.
Je me rappelle avoir lu un jour le récit d’un crime épouvantable, d’un crime contre nature, commis en Italie, et cette pensée me vint, en parcourant les affreux détails : ce forfait est bien italien, il est bien le produit que l’hérédité d’une race peut faire naître.
Un criminel anglais, un criminel français, tout aussi féroces, mais différents, celui-ci avec un scepticisme insolent, celui-là avec un cynisme sombre, n’auraient point eu cette sorte de fanatisme superstitieux, cette cruauté convaincue.
J’allais de Gênes à Marseille, seul dans mon wagon. C’était au printemps, il faisait chaud. Les souffles délicieux des orangers, des citronniers et des roses dont toute cette côte est couverte, entraient par les portières baissées, endormeurs et grisants.
Deux dames, descendues à Bordighera, avaient laissé sur la banquette un vieux journal déchiré, un journal italien, daté du mois d’août 1882.
Je le pris, par hasard, et j’y jetai les yeux. Et voici ce que je trouvai au compte rendu des tribunaux :
Aux environs de San Remo vivait une veuve avec son unique enfant. La femme était âgée pas riche, et aimait son petit comme la seule chose qu’elle eût au monde.
Il tomba malade, d’une maladie inconnue que les médecins ne déterminèrent pas. Il s’affaiblissait, devenait plus pâle de jour en jour, et plus faible. Il se mourait.
Enfin, il fut condamné, jugé perdu sans espoir. La mère, folle de douleur, avait appelé tous les guérisseurs du pays, prié toutes les madones, porté des chapelets à toutes les chapelles.
Enfin, elle alla trouver une sorte de sorcier, un vieil homme redouté qui jetait des sorts pratiquait la magie et la médecine, rendait aux gens tous les services cachés que poursuit la loi, et qui possédait, dit-on, des secrets merveilleux.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Contes divers (1884)»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Contes divers (1884)» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Contes divers (1884)» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.