Guy de Maupassant - Contes divers (1884)
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Le médecin leva le bras :
« Je n’en sais rien, absolument rien. Il est mort parce qu’il est mort – voilà. »
M. D..., alors, d’une voix émue, demanda :
« Quel âge avait-il donc au juste, celui-là ; Je ne me le rappelle plus.
— Quatre-vingt-neuf ans. »
Et le petit vieux, d’un air incrédule et rassuré, s’écria :
« Quatre-vingt-neuf ans ; Mais alors ce n’est pourtant pas non plus la vieillesse ;... »
11 mai 1884
L’horrible
La nuit tiède descendait lentement.
Les femmes étaient restées dans le salon de la villa. Les hommes, assis ou à cheval sur les chaises du jardin, fumaient, devant la porte, en cercle autour d’une table ronde chargée de tasses et de petits verres.
Leurs cigares brillaient comme des yeux, dans l’ombre épaissie de minute en minute. On venait de raconter un affreux accident arrivé la veille : deux hommes et trois femmes noyés sous les yeux des invités, en face, dans la rivière.
Le général de G... prononça :
— Oui, ces choses-là sont émouvantes, mais elles ne sont pas horribles.
L’horrible, ce vieux mot, veut dire beaucoup plus que terrible. Un affreux accident comme celui-là émeut, bouleverse, effare : il n’affole pas. Pour qu’on éprouve l’horreur il faut plus que l’émotion de l’âme et plus que le spectacle d’un mort affreux, il faut, soit un frisson de mystère, soit une sensation d’épouvante anormale, hors nature. Un homme qui meurt, même dans les conditions les plus dramatiques, ne fait pas horreur ; un champ de bataille n’est pas horrible ; le sang n’est pas horrible ; les crimes les plus vifs sont rarement horribles.
Tenez, voici deux exemples personnels qui m’ont fait comprendre ce qu’on peut entendre par l’Horreur.
C’était pendant la guerre de 1870. Nous nous retirions vers Pont-Audemer, après avoir traversé Rouen. L’armée, vingt mille hommes environ, vingt mille hommes de déroute, débandés, démoralisés, épuisés, allait se reformer au Havre.
La terre était couverte de neige. La nuit tombait. On n’avait rien mangé depuis la veille. On fuyait vite, les Prussiens n’étant pas loin.
Toute la campagne normande, livide, tachée par les ombres des arbres entourant les fermes, s’étendait sous un ciel noir, lourd et sinistre.
On n’entendait rien autre chose dans la lueur terne du crépuscule qu’un bruit confus, mou et cependant démesuré de troupeau marchant, un piétinement infini, mêlé d’un vague cliquetis de gamelles ou de sabres. Les hommes, courbés, voûtés, sales, souvent même haillonneux se traînaient, se hâtaient dans la neige, d’un long pas éreinté.
La peau des mains collait à l’acier des crosses, car il gelait affreusement cette nuit-là. Souvent je voyais un petit moblot ôter ses souliers pour aller pieds nus, tant il souffrait dans sa chaussure ; et il laissait dans chaque empreinte une trace de sang. Puis au bout de quelque temps il s’asseyait dans un champ pour se reposer quelques minutes, et il ne se relevait point. Chaque homme assis était un homme mort.
En avons-nous laissé derrière nous, de ces pauvres soldats épuisés, qui comptaient bien repartir tout à l’heure, dès qu’ils auraient un peu délassé leurs jambes roidies ; Or, à peine avaient-ils cessé de se mouvoir, de faire circuler, dans leur chair gelée, leur sang presque inerte, qu’un engourdissement invincible les figeait, les clouait à terre, fermait leurs yeux, paralysait en une seconde cette mécanique humaine surmenée. Et ils s’affaissaient un peu, le front sur leurs genoux, sans tomber tout à fait pourtant, car leurs reins et leurs membres devenaient immobiles, durs comme du bois, impossibles à plier ou à redresser.
Et nous autres, plus robustes, nous allions toujours, glacés jusqu’aux moelles avançant par une force de mouvement donné, dans cette nuit, dans cette neige, dans cette campagne froide et mortelle, écrasés par le chagrin, par la défaite, par le désespoir, surtout étreints par l’abominable sensation de l’abandon, de la fin, de la mort, du néant.
J’aperçus deux gendarmes qui tenaient par le bras un petit homme singulier, vieux, sans barbe, d’aspect vraiment surprenant.
Ils cherchaient un officier, croyant avoir pris un espion.
Le mot « espion » courut aussitôt parmi les traînards et on fit cercle autour du prisonnier. Une voix cria : « Faut le fusiller ! » Et tous ces soldats qui tombaient d’accablement, ne tenant debout que parce qu’ils s’appuyaient sur leurs fusils, eurent soudain ce frisson de colère furieuse et bestiale qui pousse les foules au massacre.
Je voulus parler ; j’étais alors chef de bataillon ; mais on ne reconnaissait plus les chefs, on m’aurait fusillé moi-même.
Un des gendarmes me dit :
« Voilà trois jours qu’il nous suit. Il demande à tout le monde des renseignements sur l’artillerie. »
J’essayai d’interroger cet être :
« Que faites-vous ; Que voulez-vous ; Pourquoi accompagnez-vous l’armée ? »
Il bredouilla quelques mots en un patois inintelligible.
C’était vraiment un étrange personnage, aux épaules étroites, à l’œil sournois, et si troublé devant moi que je ne doutais plus vraiment que ce ne fût un espion. Il semblait fort âgé et faible. Il me considérait en dessous, avec un air humble, stupide et rusé.
Les hommes autour de nous criaient :
« Au mur ; au mur ! »
Je dis aux gendarmes :
« Vous répondez du prisonnier ;... »
Je n’avais point fini de parler qu’une poussée terrible me renversa, et je vis, en une seconde, l’homme saisi par les troupiers furieux, terrassé, frappé, traîné au bord de la route et jeté contre un arbre. Il tomba presque mort déjà, dans la neige.
Et aussitôt on le fusilla. Les soldats tiraient sur lui, rechargeaient leurs armes, tiraient de nouveau avec un acharnement de brutes. Ils se battaient pour avoir leur tour, défilaient devant le cadavre et tiraient toujours dessus, comme on défile devant un cercueil pour jeter de l’eau bénite.
Mais tout d’un coup un cri passa :
« Les Prussiens ; les Prussiens ! »
Et j’entendis, par tout l’horizon, la rumeur immense de l’armée éperdue qui courait.
La panique, née de ces coups de feu sur ce vagabond, avait affolé les exécuteurs eux-mêmes, qui, sans comprendre que l’épouvante venait d’eux, se sauvèrent et disparurent dans l’ombre.
Je restai seul devant le corps avec les deux gendarmes, que leur devoir avait retenus près de moi.
Ils relevèrent cette viande broyée, moulue et sanglante.
« Il faut le fouiller », leur dis-je.
Et je tendis une boîte d’allumettes-bougies que j’avais dans ma poche. Un des soldats éclairait l’autre. J’étais debout entre les deux.
Le gendarme qui maniait le corps déclara :
« Vêtu d’une blouse bleue, d’une chemise blanche, d’un pantalon et d’une paire de souliers. »
La première allumette s’éteignit ; on alluma la seconde. L’homme reprit, en retournant les poches.
« Un couteau de corne, un mouchoir à carreaux, une tabatière, un bout de ficelle, un morceau de pain. »
La seconde allumette s’éteignit. On alluma la troisième. Le gendarme après avoir longtemps palpé le cadavre déclara :
« C’est tout. »
Je dis :
« Déshabillez-le. Nous trouverons peut-être quelque chose contre la peau. »
Et, pour que les deux soldats pussent agir en même temps, je me mis moi-même à les éclairer. Je les voyais à la lueur rapide et vite éteinte de l’allumette, ôter les vêtements un à un, mettre à nu ce paquet sanglant de chair encore chaude et morte.
Et soudain un d’eux balbutia :
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