Guy de Maupassant - Contes divers (1884)
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Le soir même, un délégué du gouvernement venait ouvrir une enquête. Il semblait d’ailleurs juger ce cas singulier en homme d’esprit et de raison. Mais que dira-t-il dans son rapport ?
Les Indiens ont déclaré que, si on les avait empêchés en France de brûler leur mort, ils l’auraient emporté dans une terre plus libre, où ils auraient pu se conformer à leurs usages.
J’ai donc vu brûler un homme sur un bûcher et cela m’a donné le désir de disparaître de la même façon.
Ainsi, tout est fini tout de suite. L’homme hâte l’œuvre lente de la nature, au lieu de la retarder encore par le hideux cercueil où l’on se décompose pendant des mois. La chair est morte, l’esprit a fui. Le feu qui purifie disperse en quelques heures ce qui fut un être, il le jette au vent, il en fait de l’air et de la cendre, et non point de la pourriture infâme.
Cela est propre et sain. La putréfaction sous terre, dans cette boîte close où le corps devient bouilli, une bouillie noire et puante, a quelque chose de répugnant et d’atroce. Le cercueil qui descend dans ce trou fangeux ; serre le cœur d’angoisse ; mais le bûcher qui flambe sous le ciel a quelque chose de grand, de beau et de solennel.
7 septembre 1884
Le legs
Monsieur et Madame Serbois achevaient de déjeuner, d’un air morne, l’un en face de l’autre.
Mme Serbois, une petite blonde à la peau rose, aux yeux bleus, aux gestes tendres, mangeait lentement sans lever la tête, comme si une pensée triste et persistante l’eût poursuivie.
Serbois, grand, fort, avec des favoris, un air de ministre ou d’agent d’affaires, semblait nerveux et préoccupé.
Enfin il prononça, comme se parlant à lui-même :
« Vraiment, c’est bien étonnant ! »
Sa femme demanda : « Quoi donc, mon ami ?
— Que Vaudrec ne nous ait rien laissé. »
Mme Serbois rougit ; elle rougit brusquement comme si un voile rose se fût étendu tout à coup sur sa peau en montant de la gorge au visage, et elle dit :
« Il y a peut-être un testament chez le notaire. Nous n’en saurions rien encore. »
Et elle avait l’air de savoir, en vérité, Serbois réfléchit : « Oui, c’est possible. Car, enfin ce garçon était notre meilleur ami à tous les deux. Il ne quittait pas la maison, il dînait ici tous les deux jours ; je sais bien qu’il te faisait beaucoup de cadeaux et que c’était une manière comme une autre de payer notre hospitalité, mais vrai, quand on a des amis comme nous, on pense à eux par testament. Il est certain que moi, si je m’étais senti malade j’aurais fait quelque chose pour lui, bien que tu sois mon héritière naturelle. »
Mme Serbois baissait les yeux. Et, comme son mari découpait un poulet, elle se moucha, ainsi qu’on se mouche quand on pleure.
Il reprit : « Enfin c’est possible qu’il y ait un testament chez le notaire et un petit legs pour nous. Je ne tiendrais pas à grand-chose, un souvenir, rien qu’un souvenir, une pensée, pour me prouver seulement qu’il avait de l’affection pour nous. »
Alors sa femme prononça d’une voix hésitante : « Si tu veux, nous irons après le déjeuner chez maître Lamaneur, et nous saurons à quoi nous en tenir. »
Il déclara : « Oui. Je ne demande pas mieux. »
Et comme il s’était noué une serviette autour du cou pour ne point jeter de sauce sur ses vêtements, il avait l’air d’un décapité parlant avec ses beaux favoris se découpant en noir sur le linge blanc et sa figure de maître d’hôtel de bonne maison.
Quand ils entrèrent dans l’étude de maître Lamaneur, un petit mouvement se fit parmi les employés, et quand M. Serbois eut jugé bon de se nommer, bien qu’on le connût parfaitement, le premier clerc se leva avec un empressement marqué, tandis que le second souriait.
Et les deux époux furent introduits dans le cabinet du patron.
C’était un petit homme tout rond, rond de partout. Sa tête avait l’air d’une boule clouée sur une autre boule que portaient deux jambes si petites, si courtes elles-mêmes, qu’elles ressemblaient aussi presque à des boules.
Il salua, indiqua des sièges, et dit, en adressant à Mme Serbois un léger regard d’intelligence :
« J’allais justement vous écrire pour vous prier de passer à mon étude, afin de vous donner connaissance du testament de M. Vaudrec, qui vous concerne. »
M. Serbois ne put se tenir de prononcer : « Ah ! Je m’en étais douté. »
Le notaire ajouta :
« Je vais vous donner lecture de cette pièce, très courte d’ailleurs. »
Il prit un papier devant lui et prononça :
« Je soussigné Paul-Emile-Cyprien Vaudrec, sain de corps et d’esprit, exprime ici mes dernières volontés.
La mort pouvant nous emporter à tout moment, je veux prendre, en prévision de son atteinte, cette précaution d’écrire mon testament qui sera déposé chez maître Lamaneur.
N’ayant pas d’héritiers directs, je lègue toute ma fortune, composée de valeurs de Bourse, pour quatre cent mille francs, et de biens-fonds pour six cent mille francs environ, à Mme Claire-Hortense Serbois, sans aucune charge ou condition. Je la prie d’accepter ce don d’un ami mort comme preuve d’une affection dévouée, profonde et respectueuse.
Fait à Paris, le 15 juin 1883.
Signé VAUDREC. »
Mme Serbois avait baissé le front et demeurait immobile, tandis que son mari roulait des yeux stupéfaits allant du notaire à sa femme.
Maître Lamaneur reprit, après un moment de silence :
« Il est bien entendu, Monsieur, que Madame ne peut accepter ce legs sans votre consentement. »
M. Serbois se leva. « Je demande le temps de réfléchir », dit-il.
Le notaire, qui souriait avec une certaine malice, s’inclina : « Je comprends le scrupule qui peut vous faire hésiter, cher Monsieur, le monde a parfois des jugements malveillants. Voulez-vous revenir, demain, à la même heure, pour m’apporter votre réponse ? »
M Serbois s’inclina : « Oui, Monsieur, à demain. »
Il salua avec cérémonie, offrit le bras à sa femme plus rouge qu’une pivoine et qui gardait les yeux obstinément baissés ; et il sortit d’un air tellement imposant que les clercs en furent effarés.
Dès qu’ils furent rentrés en leur domicile, M. Serbois, ayant fermé la porte, prononça d’une voix sèche :
« Tu as été la maîtresse de Vaudrec. »
Sa femme qui ôtait son chapeau se retourna d’une secousse.
« Moi ? Oh !
— Oui, toi !... on ne laisse pas toute sa fortune à une femme, sans que...
Elle était devenue toute pâle, et ses mains tremblaient un peu en voulant attacher les longs rubans pour les empêcher de traîner à terre.
Après un moment de réflexion, elle dit : « Voyons... tu es fou... tu es fou... est-ce que toi-même, tout à l’heure, tu n’espérais pas qu’il... qu’il... te laisserait quelque chose ?...
— Oui, il pouvait me laisser quelque chose... à moi,... à moi, entends-tu, mais pas à toi... »
Elle le regarda au fond des yeux d’une façon profonde et singulière, comme pour y chercher quelque chose, comme pour y découvrir cet inconnu de l’Etre qu’on ne pénètre jamais et qu’on peut à peine deviner en des secondes rapides, en ces moments de non-garde ou d’abandon ou d’inattention qui sont comme des portes laissées entrouvertes sur les mystérieux dedans de l’âme ; et elle articula lentement :
« Il me semble pourtant que... si... qu’on eût trouvé au moins aussi étrange, un legs de cette importance de lui... à toi. »
Il demanda brusquement avec une vivacité d’homme lésé dans ses attentes :
« Pourquoi ça ? »
Elle dit : « Parce que... », détourna la tête comme si un embarras l’eût gagnée, puis se tut.
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