Guy de Maupassant - Contes du jour et de la nuit (1885)
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Contes du jour et de la nuit (1885): краткое содержание, описание и аннотация
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Le soir tombait. Le voile de brume qui couvre la campagne au crépuscule se déployait lentement ; et une poésie flottait, faite de cette sensation de fraîcheur particulière et charmante qui emplit les bois à l’approche de la nuit.
Tout à coup, le jeune homme s’arrêta, et se tâtant le corps fiévreusement :
— Oh ! Je crois que j’ai…
Elle le regardait :
— Eh bien, quoi !
— Je n’ai pas fait attention que j’avais ma redingote sur mon bras.
— Eh bien ?
— J’ai perdu mon portefeuille… mon argent était dedans.
Elle frémit de colère, et suffoqua d’indignation.
— Il ne manquait plus que cela. Que tu es stupide ! Mais que tu es stupide ! Est-ce possible d’avoir épousé un idiot pareil ! Eh bien va le chercher, et fais en sorte de le retrouver. Moi je vais gagner Versailles avec Monsieur. Je n’ai pas envie de coucher dans le bois.
Il répondit doucement :
— Oui, mon amie ; où vous retrouverai-je ?
On m’avait recommandé un restaurant. Je l’indiquai.
Le mari se retourna, et, courbé vers la terre que son œil anxieux parcourait, criant : Tiiitiit à tout moment, il s’éloigna.
Il fut longtemps à disparaître ; l’ombre, plus épaisse, l’effaçait dans le lointain de l’allée. On ne distingua bientôt plus la silhouette de son corps ; mais on entendit longtemps son tiiit tiiit, tiiit tiiit lamentable, plus aigu à mesure que la nuit se faisait plus noire.
Moi, j’allais d’un pas vif, d’un pas heureux dans la douceur du crépuscule, avec cette petite femme inconnue qui s’appuyait sur mon bras.
Je cherchais des mots galants sans en trouver. Je demeurais muet, troublé, ravi.
Mais une grand’route soudain coupa notre allée. J’aperçus à droite, dans un vallon, toute une ville.
Qu’était donc ce pays.
Un homme passait. Je l’interrogeai. Il répondit :
— Bougival.
Je demeurai interdit :
— Comment Bougival ? Vous êtes sûr ?
— Parbleu, j’en suis !
La petite femme riait comme une folle.
Je proposai de prendre une voiture pour gagner Versailles. Elle répondit :
— Ma foi non. C’est trop drôle, et j’ai trop faim. Je suis bien tranquille au fond ; mon mari se retrouvera toujours bien, lui. C’est tout bénéfice pour moi d’en être soulagée pendant quelques heures.
Nous entrâmes donc dans un restaurant, au bord de l’eau, et j’osai prendre un cabinet particulier.
Elle se grisa, ma foi, fort bien, chanta, but du champagne, fit toutes sortes de folies… et même la plus grande de toutes.
Ce fut mon premier adultère !
La confession
Marguerite de Thérelles allait mourir. Bien qu’elle n’eût que cinquante et six ans, elle en paraissait au moins soixante et quinze. Elle haletait, plus pâle que ses draps, secouée de frissons épouvantables, la figure convulsée, l’œil hagard, comme si une chose horrible lui eût apparu.
Sa sœur aînée, Suzanne, plus âgée de six ans, à genoux près du lit, sanglotait. Une petite table approchée de la couche de l’agonisante portait, sur une serviette, deux bougies allumées, car on attendait le prêtre qui devait donner l’extrême-onction et la communion dernière.
L’appartement avait cet aspect sinistre qu’ont les chambres des mourants, cet air d’adieu désespéré. Des fioles traînaient sur les meubles, des linges traînaient dans les coins, repoussés d’un coup de pied ou de balai. Les sièges en désordre semblaient eux-mêmes effarés, comme s’ils avaient couru dans tous les sens. La redoutable mort était là, cachée, attendant.
L’histoire des deux sœurs était attendrissante. On la citait au loin ; elle avait fait pleurer bien des yeux.
Suzanne, l’aînée, avait été aimée follement, jadis, d’un jeune homme qu’elle aimait aussi. Ils furent fiancés, et on n’attendait plus que le jour fixé pour le contrat, quand Henry de Sampierre était mort brusquement.
Le désespoir de la jeune fille fut affreux, et elle jura de ne se jamais marier. Elle tint parole. Elle prit des habits de veuve qu’elle ne quitta plus.
Alors sa sœur, sa petite sœur Marguerite, qui n’avait encore que douze ans, vint, un matin, se jeter dans les bras de l’aînée, et lui dit : « Grande sœur, je ne veux pas que tu sois malheureuse. Je ne veux pas que tu pleures toute ta vie. Je ne te quitterai jamais, jamais, jamais ! Moi, non plus, je ne me marierai pas. Je resterai près de toi, toujours, toujours, toujours ».
Suzanne l’embrassa attendrie par ce dévouement d’enfant, et n’y crut pas.
Mais la petite aussi tint parole et, malgré les prières des parents, malgré les supplications de l’aînée, elle ne se maria jamais. Elle était jolie, fort jolie ; elle refusa bien des jeunes gens qui semblaient l’aimer ; elle ne quitta plus sa sœur.
Elles vécurent ensemble tous les jours de leur existence, sans se séparer une seule fois. Elles allèrent côte à côte, inséparablement unies. Mais Marguerite sembla toujours triste, accablée, plus morne que l’aînée comme si peut-être son sublime sacrifice l’eût brisée. Elle vieillit plus vite, prit des cheveux blancs dès l’âge de trente ans et, souvent souffrante, semblait atteinte d’un mal inconnu qui la rongeait.
Maintenant elle allait mourir la première.
Elle ne parlait plus depuis vingt-quatre heures. Elle avait dit seulement, aux premières lueurs de l’aurore :
— Allez chercher Monsieur le curé, voici l’instant.
Et elle était demeurée ensuite sur le dos, secouée de spasmes, les lèvres agitées comme si des paroles terribles lui fussent montées du cœur, sans pouvoir sortir, le regard affolé d’épouvante, effroyable à voir.
Sa sœur, déchirée par la douleur, pleurait éperdument, le front sur le bord du lit, et répétait :
— Margot, ma pauvre Margot, ma petite !
Elle l’avait toujours appelée : « ma petite », de même que la cadette l’avait toujours appelée : « grande sœur ».
On entendit des pas dans l’escalier. La porte s’ouvrit. Un enfant de chœur parut, suivi du vieux prêtre en surplis. Dès qu’elle l’aperçut, la mourante s’assit d’une secousse, ouvrit les lèvres, balbutia deux ou trois paroles, et se mit à gratter ses ongles comme si elle eût voulu y faire un trou.
L’abbé Simon s’approcha, lui prit la main, la baisa sur le front et, d’une voix douce :
— Dieu vous pardonne, mon enfant ; ayez du courage, voici le moment venu, parlez.
Alors, Marguerite, grelottant de la tête aux pieds, secouant toute sa couche de ses mouvements nerveux, balbutia :
— Assieds-toi, grande sœur, écoute.
Le prêtre se baissa vers Suzanne, toujours abattue au pied du lit, la releva, la mit dans un fauteuil et, prenant dans chaque main la main d’une des deux sœurs, il prononça :
— Seigneur, mon Dieu ! Envoyez-leur la force, jetez sur elles votre miséricorde.
Et Marguerite se mit à parler. Les mots lui sortaient de la gorge un à un, rauques, scandés, comme exténués.
— Pardon, pardon, grande sœur, pardonne-moi ! Oh ! Si tu savais comme j’ai eu peur de ce moment-là, toute ma vie !…
Suzanne balbutia, dans ses larmes :
— Quoi te pardonner, petite ? Tu m’as tout donné, tout sacrifié ; tu es un ange…
Mais Marguerite l’interrompit :
— Tais-toi, tais-toi ! Laisse-moi dire… ne m’arrête pas… C’est affreux… laisse-moi dire tout… jusqu’au bout, sans bouger… Écoute… Tu te rappelles… tu te rappelles… Henry…
Suzanne tressaillit et regarda sa sœur. La cadette reprit :
— Il faut que tu entendes tout pour comprendre. J’avais douze ans, seulement douze ans, tu te le rappelles bien, n’est-ce pas ? Et j’étais gâtée, je faisais tout ce que je voulais !… Tu te rappelles bien comme on me gâtait ?… Écoute… La première fois qu’il est venu, il avait des bottes vernies ; il est descendu de cheval devant le perron, et il s’est excusé sur son costume, mais il venait apporter une nouvelle à papa. Tu te le rappelles, n’est-ce pas ?… Ne dis rien… écoute. Quand je l’ai vu, j’ai été toute saisie, tant je l’ai trouvé beau, et je suis demeurée debout dans un coin du salon tout le temps qu’il a parlé. Les enfants sont singuliers… et terribles… Oh ! Oui… j’en ai rêvé !
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