Guy de Maupassant - Contes du jour et de la nuit (1885)
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Contes du jour et de la nuit (1885): краткое содержание, описание и аннотация
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Vous venez de voir qu’il a réussi, le gaillard.
Bézières, aujourd’hui, appartient à l’Allemagne. Le restaurant Tombouctou est un commencement de revanche.
Histoire vraie
Un grand vent soufflait au dehors, un vent d’automne mugissant et galopant, un de ces vents qui tuent les dernières feuilles et les emportent jusqu’aux nuages.
Les chasseurs achevaient leur dîner, encore bottés, rouges, animés, allumés. C’étaient de ces demi-seigneurs normands, mi-hobereaux, mi-paysans, riches et vigoureux, taillés pour casser les cornes des bœufs lorsqu’ils les arrêtent dans les foires.
Ils avaient chassé tout le jour sur les terres de maître Blondel, le maire d’Éparville, et ils mangeaient maintenant autour de la grande table, dans l’espèce de ferme-château dont était propriétaire leur hôte.
Ils parlaient comme on hurle, riaient comme rugissent les fauves, et buvaient comme des citernes, les jambes allongées, les coudes sur la nappe, les yeux luisants sous la flamme des lampes, chauffés par un foyer formidable qui jetait au plafond des lueurs sanglantes ; ils causaient de chasse et de chiens. Mais ils étaient, à l’heure où d’autres idées viennent aux hommes, à moitié gris, et tous suivaient de l’œil une forte fille aux joues rebondies qui portait au bout de ses poings rouges les larges plats chargés de nourritures.
Soudain un grand diable qui était devenu vétérinaire après avoir étudié pour être prêtre, et qui soignait toutes les bêtes de l’arrondissement, M. Séjour, s’écria :
— Crébleu, maît’ Blondel, vous avez là une bobonne qui n’est pas piquée des vers.
Et un rire retentissant éclata. Alors un vieux noble déclassé, tombé dans l’alcool, M. de Varnetot, éleva la voix.
— C’est moi qui ai eu jadis une drôle d’histoire avec une fillette comme ça ! Tenez, il faut que je vous la raconte. Toutes les fois que j’y pense, ça me rappelle Mirza, ma chienne, que j’avais vendue au comte d’Haussonnel et qui revenait tous les jours, dès qu’on la lâchait, tant elle ne pouvait me quitter. À la fin je m’suis fâché et j’ai prié l’comte de la tenir à la chaîne. Savez-vous c’qu’elle a fait c’te bête ? Elle est morte de chagrin.
Mais, pour en revenir à ma bonne, v’là l’histoire :
— J’avais alors vingt-cinq ans et je vivais en garçon, dans mon château de Villebon. Vous savez, quand on est jeune, et qu’on a des rentes, et qu’on s’embête tous les soirs après dîner, on a l’œil de tous les côtés.
Bientôt je découvris une jeunesse qui était en service chez Déboultot, de Cauville. Vous avez bien connu Déboultot, vous, Blondel ! Bref, elle, m’enjôla si bien, la gredine, que j’allai un jour trouver son maître et je lui proposai une affaire. Il me céderait sa servante et je lui vendrais ma jument noire, Cocote, dont il avait envie depuis bientôt deux ans. Il me tendit la main : « Topez-là, Monsieur de Varnetot. » C’était marché conclu ; la petite vint au château et je conduisis moi-même à Cauville ma jument, que je laissai pour trois cents écus.
Dans les premiers temps, ça alla comme sur des roulettes. Personne ne se doutait de rien ; seulement Rose m’aimait un peu trop pour mon goût. C’t’enfant-là, voyez-vous, ce n’était pas n’importe qui. Elle devait avoir quéqu’chose de pas commun dans les veines. Ça venait encore de quéqu’fille qui aura fauté avec son maître.
Bref, elle m’adorait. C’étaient des cajoleries, des mamours, des p’tits noms de chien, un tas d’gentillesses à me donner des réflexions.
Je me disais : « Faut pas qu’ça dure, ou je me laisserai prendre ! » Mais on ne me prend pas facilement, moi. Je ne suis pas de ceux qu’on enjôle avec deux baisers. Enfin j’avais l’œil ; quand elle m’annonça qu’elle était grosse.
Pif ! Pan ! C’est comme si on m’avait tiré deux coups de fusil dans la poitrine. Et elle m’embrassait, elle m’embrassait, elle riait, elle dansait, elle était folle, quoi ! Je ne dis rien le premier jour ; mais, la nuit, je me raisonnai. Je pensais : « Ça y est ; mais faut parer le coup, et couper le fil, il n’est que temps. » Vous comprenez, j’avais mon père et ma mère à Barneville, et ma sœur mariée au marquis d’Yspare, à Rollebec, à deux lieues de Villebon. Pas moyen de blaguer.
Mais comment me tirer d’affaire ? Si elle quittait la maison, on se douterait de quelque chose et on jaserait. Si je la gardais, on verrait bientôt l’ bouquet ; et puis, je ne pouvais la lâcher comme ça.
J’en parlai à mon oncle, le baron de Creteuil, un vieux lapin qui en a connu plus d’une, et je lui demandai un avis. Il me répondit tranquillement :
— Il faut la marier, mon garçon.
Je fis un bond.
— La marier, mon oncle, mais avec qui ?
Il haussa doucement les épaules :
— Avec qui tu voudras, c’est ton affaire et non la mienne. Quand on n’est pas bête on trouve toujours.
Je réfléchis bien huit jours à cette parole, et je finis par me dire à moi-même : « Il a raison, mon oncle. »
Alors, je commençai à me creuser la tête et à chercher ; quand un soir le juge de paix, avec qui je venais de dîner, me dit :
— Le fils de la mère Paumelle vient encore de faire une bêtise ; il finira mal, ce garçon-là. Il est bien vrai que bon chien chasse de race.
Cette mère Paumelle était une vieille rusée dont la jeunesse avait laissé à désirer. Pour un écu, elle aurait vendu certainement son âme, et son garnement de fils par-dessus le marché.
J’allai la trouver, et tout doucement, je lui fis comprendre la chose.
Comme je m’embarrassais dans mes explications, elle me demanda tout à coup :
— Qué qu’vous lui donnerez, à c’te p’tite ?
Elle était maligne, la vieille, mais moi, pas bête, j’avais préparé mon affaire.
Je possédais justement trois lopins de terre perdus auprès de Sasseville, qui dépendaient de mes trois fermes de Villebon. Les fermiers se plaignaient toujours que c’était loin ; bref, j’avais repris ces trois champs, six acres en tout, et, comme mes paysans criaient, je leur avais remis, pour jusqu’à la fin de chaque bail, toutes leurs redevances en volailles. De cette façon, la chose passa. Alors, ayant acheté un bout de côte à mon voisin, M. d’Aumonté, je faisais construire une masure dessus, le tout pour quinze cents francs. De la sorte, je venais de constituer un petit bien qui ne me coûtait pas grand’chose, et je le donnais en dot à la fillette.
La vieille se récria : ce n’était pas assez ; mais je tins bon, et nous nous quittâmes sans rien conclure.
Le lendemain, dès l’aube, le gars vint me trouver. Je ne me rappelais guère sa figure. Quand je le vis, je me rassurai ; il n’était pas mal pour un paysan ; mais il avait l’air d’un rude coquin.
Il prit la chose de loin, comme s’il venait acheter une vache. Quand nous fûmes d’accord, il voulut voir le bien ; et nous voilà partis à travers champs. Le gredin me fit bien rester trois heures sur les terres ; il les arpentait, les mesurait, en prenait des mottes qu’il écrasait dans ses mains, comme s’il avait peur d’être trompé sur la marchandise. La masure n’étant pas encore couverte, il exigea de l’ardoise au lieu de chaume, parce que cela demande moins d’entretien !
Puis il me dit :
— Mais l’mobilier, c’est vous qui le donnez ?
Je protestai :
— Non pas ; c’est déjà beau de vous donner une ferme.
Il ricana :
— J’ crai ben, une ferme et un éfant.
Je rougis malgré moi. Il reprit :
— Allons, vous donnerez l’lit, une table, l’ormoire, trois chaises et pi la vaisselle, ou ben rien d’fait.
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