Guy de Maupassant - Contes du jour et de la nuit (1885)
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Contes du jour et de la nuit (1885): краткое содержание, описание и аннотация
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J’y consentis.
Et nous voilà en route pour revenir. Il n’avait pas encore dit un mot de la fille. Mais tout à coup, il demanda d’un air sournois et gêné :
— Mais, si a mourait, à qui qu’il irait, çu bien ?
Je répondis :
— Mais, à vous, naturellement.
C’était tout ce qu’il voulait savoir depuis le matin. Aussitôt, il me tendit la main d’un mouvement satisfait. Nous étions d’accord.
Oh ! Par exemple, j’eus du mal pour décider Rose. Elle se traînait à mes pieds, elle sanglotait, elle répétait : « C’est vous qui me proposez ça ! C’est vous ! C’est vous ! » Pendant plus d’une semaine, elle résista malgré mes raisonnements et mes prières. C’est bête, les femmes ; une fois qu’elles ont l’amour en tête, elles ne comprennent plus rien. Il n’y a pas de sagesse qui tienne, l’amour avant tout, tout pour l’amour !
À la fin je me fâchai et la menaçai de la jeter dehors. Alors elle céda peu à peu, à condition que je lui permettrais de venir me voir de temps en temps.
Je la conduisis moi-même à l’autel, je payai la cérémonie, j’offris à dîner à toute la noce. Je fis grandement les choses, enfin. Puis : « Bonsoir mes enfants ! » J’allai passer six mois chez mon frère en Touraine.
Quand je fus de retour, j’appris qu’elle était venue, chaque semaine au château me demander. Et j’étais à peine arrivé depuis une heure que je la vis entrer avec un marmot dans les bras. Vous me croirez si vous voulez, mais ça me fît quelque chose de voir ce mioche. Je crois même que je l’embrassai.
Quant à la mère, une ruine, un squelette, une ombre. Maigre, vieillie. Bigre de bigre, ça ne lui allait pas, le mariage ! Je lui demandai machinalement :
— Es-tu heureuse ?
Alors elle se mit à pleurer comme une source, avec des hoquets, des sanglots, et elle criait :
— Je n’peux pas, je n’peux pas m’passer de vous maintenant. J’aime mieux mourir, je n’peux pas !
Elle faisait un bruit du diable. Je la consolai comme je pus et je la reconduisis à la barrière.
J’appris en effet que son mari la battait ; et que sa belle-mère lui rendait la vie dure, la vieille chouette.
Deux jours après elle revenait. Et elle me prit dans ses bras, elle se traîna par terre :
— Tuez-moi, mais je n’veux pas retourner là-bas.
Tout à fait ce qu’aurait dit Mirza si elle avait parlé !
Ça commençait à m’embêter, toutes ces histoires ; et je filai pour six mois encore. Quand je revins… Quand je revins, j’appris qu’elle était morte trois semaines auparavant, après être revenue au château tous les dimanches… toujours comme Mirza. L’enfant aussi était mort huit jours après.
Quant au mari, le madré coquin, il héritait. Il a bien tourné depuis, paraît-il, il est maintenant conseiller municipal.
Puis, M. de Varnetot ajouta en riant :
— C’est égal, c’est moi qui ai fait sa fortune, à celui-là !
Et M. Séjour, le vétérinaire, conclut gravement en portant à sa bouche un verre d’eau-de-vie :
— Tout ce que vous voudrez, mais des femmes comme ça, il n’en faut pas !
Adieu
Les deux amis achevaient de dîner. De la fenêtre du café ils voyaient le boulevard couvert de monde. Ils sentaient passer ces souffles tièdes qui courent dans Paris par les douces nuits d’été, et font lever la tête aux passants et donnent envie de partir, d’aller là-bas, on ne sait où, sous des feuilles, et font rêver de rivières éclairées par la lune, de vers luisants et de rossignols.
L’un d’eux, Henri Simon, prononça, en soupirant profondément :
— Ah ! Je vieillis. C’est triste. Autrefois, par des soirs pareils, je me sentais le diable au corps. Aujourd’hui je ne me sens plus que des regrets. Ça va vite, la vie !
Il était un peu gros déjà, vieux de quarante-cinq ans peut-être et très chauve.
L’autre, Pierre Carnier, un rien plus âgé, mais plus maigre et plus vivant, reprit :
— Moi, mon cher, j’ai vieilli sans m’en apercevoir le moins du monde. J’étais toujours gai, gaillard, vigoureux et le reste. Or, comme on se regarde chaque jour dans son miroir, on ne voit pas le travail de l’âge s’accomplir, car il est lent, régulier, et il modifie le visage si doucement que les transitions sont insensibles. C’est uniquement pour cela que nous ne mourons pas de chagrin après deux ou trois ans seulement de ravages. Car nous ne les pouvons apprécier. Il faudrait, pour s’en rendre compte, rester six mois sans regarder sa figure – oh ! Alors quel coup ?
Et les femmes, mon cher, comme je les plains, les pauvres êtres. Tout leur bonheur, toute leur puissance, toute leur vie sont dans leur beauté qui dure dix ans.
Donc, moi, j’ai vieilli sans m’en douter, je me croyais presque un adolescent alors que j’avais près de cinquante ans. Ne me sentant aucune infirmité d’aucune sorte, j’allais, heureux et tranquille.
La révélation de ma décadence m’est venue d’une façon simple et terrible qui m’a atterré pendant près de six mois… puis j’en ai pris mon parti.
J’ai été souvent amoureux, comme tous les hommes, mais principalement une fois.
Je l’avais rencontrée au bord de la mer, à Étretat, voici douze ans environ, un peu après la guerre. Rien de gentil comme cette plage, le matin, à l’heure des bains. Elle est petite, arrondie en fer à cheval, encadrée par ces hautes falaises blanches percées de ces trous singuliers qu’on nomme les Portes, l’une énorme, allongeant dans la mer sa jambe de géante, l’autre en face, accroupie et ronde ; la foule des femmes se rassemble, se masse sur l’étroite langue de galets qu’elle couvre d’un éclatant jardin de toilettes claires, dans ce cadre de hauts rochers. Le soleil tombe en plein sur les côtes, sur les ombrelles de toute nuance, sur la mer d’un bleu verdâtre ; et tout cela est gai, charmant, sourit aux yeux. On va s’asseoir tout contre l’eau, et on regarde les baigneuses. Elles descendent, drapées dans un peignoir de flanelle qu’elles rejettent d’un joli mouvement en atteignant la frange d’écume des courtes vagues ; et elles entrent dans la mer, d’un petit pas rapide qu’arrête parfois un frisson de froid délicieux, une courte suffocation.
Bien peu résistent à cette épreuve du bain. C’est là qu’on les juge, depuis le mollet jusqu’à la gorge. La sortie surtout révèle les faibles, bien que l’eau de mer soit d’un puissant secours aux chairs amollies.
La première fois que je vis ainsi cette jeune femme, je fus ravi et séduit. Elle tenait bon, elle tenait ferme. Puis il y a des figures dont le charme entre en nous brusquement, nous envahit tout d’un coup. Il semble qu’on trouve la femme qu’on était né pour aimer. J’ai eu cette sensation et cette secousse.
Je me fis présenter et je fus bientôt pincé comme je ne l’avais jamais été. Elle me ravageait le cœur. C’est une chose effroyable et délicieuse que de subir ainsi la domination d’une femme. C’est presque un supplice et, en même temps, un incroyable bonheur. Son regard, son sourire, les cheveux de sa nuque quand la brise les soulevait, toutes les plus petites lignes de son visage, les moindres mouvements de ses traits, me ravissaient, me bouleversaient, m’affolaient. Elle me possédait par toute ma personne, par ses gestes, par ses attitudes, même par les choses qu’elle portait qui devenaient ensorcelantes. Je m’attendrissais à voir sa voilette sur un meuble, ses gants jetés sur un fauteuil. Ses toilettes me semblaient inimitables. Personne n’avait des chapeaux pareils aux siens.
Elle était mariée, mais l’époux venait tous les samedis pour repartir les lundis. Il me laissait d’ailleurs indifférent. Je n’en étais point jaloux, je ne sais pourquoi, jamais un être ne me parut avoir aussi peu d’importance dans la vie, n’attira moins mon attention que cet homme.
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