Guy de Maupassant - Contes du jour et de la nuit (1885)

Здесь есть возможность читать онлайн «Guy de Maupassant - Contes du jour et de la nuit (1885)» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Contes du jour et de la nuit (1885): краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Contes du jour et de la nuit (1885)»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Contes du jour et de la nuit est un recueil de contes de Guy de Maupassant paru en 1885 aux éditions Marpon-Flammarion, coll. Bibliothèque illustrée.

Contes du jour et de la nuit (1885) — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Contes du jour et de la nuit (1885)», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Votre gendre ?… mais où est-il ?

Alors, tout à coup, il sembla confus, et rougit.

— Comment ! Vous ne savez pas ?… Mais… mais… il est sous la remise. Il est mort.

Un silence de stupéfaction régna.

M. d’Arnelles reprit, de plus en plus troublé :

— J’ai eu le malheur de le perdre ; et, comme je conduisais le corps chez moi, à Briseville, j’ai fait un petit détour pour ne pas manquer notre rendez-vous. Mais, vous comprenez que je ne puis m’attarder plus longtemps.

Alors, un des chasseurs, plus hardi :

— Cependant… puisqu’il est mort… il me semble… qu’il peut bien attendre un jour de plus.

Les deux autres n’hésitèrent plus :

— C’est incontestable, dirent-ils.

M. d’Arnelles semblait soulagé d’un grand poids ; encore un peu inquiet pourtant, il demanda :

— Mais là… franchement… vous trouvez ?…

Les trois autres, comme un seul homme, répondirent :

— Parbleu ! Mon cher, deux jours de plus ou de moins n’y feront rien dans son état.

Alors, tout à fait tranquille, le beau-père se retourna vers le croque-mort :

— Eh bien ! Mon ami, ce sera pour après-demain.

Tombouctou

Le boulevard, ce fleuve de vie, grouillait dans la poudre d’or du soleil couchant. Tout le ciel était rouge, aveuglant ; et, derrière la Madeleine, une immense nuée flamboyante jetait dans toute la longue avenue une oblique averse de feu, vibrante comme une vapeur de brasier.

La foule gaie, palpitante, allait sous cette brume enflammée et semblait dans une apothéose. Les visages étaient dorés ; les chapeaux noirs et les habits avaient des reflets de pourpre ; le vernis des chaussures jetait des flammes sur l’asphalte des trottoirs.

Devant les cafés, un peuple d’hommes buvait des boissons brillantes et colorées qu’on aurait prises pour des pierres précieuses fondues dans le cristal.

Au milieu des consommateurs aux légers vêtements plus foncés, deux officiers en grande tenue faisaient baisser tous les yeux par l’éblouissement de leurs dorures. Ils causaient, joyeux sans motif, dans cette gloire de vie, dans ce rayonnement radieux du soir ; et ils regardaient contre la foule, les hommes lents et les femmes pressées qui laissaient derrière elles une odeur savoureuse et troublante.

Tout à coup un nègre, énorme, vêtu de noir, ventru, chamarré de breloques sur un gilet de coutil, la face luisante comme si elle eût été cirée, passa devant eux avec un air de triomphe. Il riait aux passants, il riait aux vendeurs de journaux, il riait au ciel éclatant, il riait à Paris entier. Il était si grand qu’il dépassait toutes les têtes ; et, derrière lui, tous les badauds se retournaient pour le contempler de dos.

Mais soudain il aperçut les officiers, et, culbutant les buveurs, il s’élança. Dès qu’il fut devant leur table, il planta sur eux ses yeux luisants et ravis, et les coins de sa bouche lui montèrent jusqu’aux oreilles, découvrant ses dents blanches, claires comme un croissant de lune dans un ciel noir. Les deux hommes, stupéfaits, contemplaient ce géant d’ébène, sans rien comprendre à sa gaieté.

Et il s’écria, d’une voix qui fit rire toutes les tables :

— Bonjou, mon lieutenant.

Un des officiers était chef de bataillon, l’autre colonel. Le premier dit :

— Je ne vous connais pas, Monsieur ; j’ignore ce que vous me voulez.

Le nègre reprit :

— Moi aimé beaucoup toi, lieutenant Védie, siège Bézi, beaucoup raisin, cherché moi.

L’officier, tout à fait éperdu, regardait fixement l’homme, cherchant au fond de ses souvenirs ; mais brusquement il s’écria :

— Tombouctou ?

Le nègre, radieux, tapa sur sa cuisse en poussant un rire d’une invraisemblable violence et beuglant :

— Si, si, ya, mon lieutenant, reconné Tombouctou, ya, bonjou.

Le commandant lui tendit la main en riant lui-même de tout son cœur. Alors Tombouctou redevint grave. Il saisit la main de l’officier, et, si vite que l’autre ne put l’empêcher, il la baisa, selon la coutume nègre et arabe. Confus, le militaire lui dit d’une voix sévère :

— Allons, Tombouctou, nous ne sommes pas en Afrique. Assieds-toi là et dis-moi comment je te trouve ici.

Tombouctou tendit son ventre, et, bredouillant, tant il parlait vite :

— Gagné beaucoup d’agent, beaucoup, grand’estaurant, bon mangé, Pussiens, moi, beaucoup volé, beaucoup, cuisine fançaise, Tombouctou, cuisinié de l’Empéeu, deux cents mille fancs à moi. Ah-ah-ah-ah !

Et il riait, tordu, hurlant avec une folie de joie dans le regard.

Quand l’officier, qui comprenait son étrange langage, l’eût interrogé quelque temps, il lui dit :

— Eh bien, au revoir, Tombouctou ; à bientôt.

Le nègre aussitôt se leva, serra, cette fois, la main qu’on lui tendait, et, riant toujours, cria :

— Bonjou, bonjou, mon lieutenant !

Il s’en alla, si content, qu’il gesticulait en marchant, et qu’on le prenait pour un fou.

Le colonel demanda :

— Qu’est-ce que cette brute ?

Le commandant répondit :

— Un brave garçon et un brave soldat. Je vais vous dire ce que je sais de lui ; c’est assez drôle.

* * *

Vous savez qu’au commencement de la guerre de 1870 je fus enfermé dans Bézières, que ce nègre appelle Bézi. Nous n’étions point assiégés, mais bloqués. Les lignes prussiennes nous entouraient de partout, hors de portée des canons, ne tirant pas non plus sur nous, mais nous affamant peu à peu.

J’étais alors lieutenant. Notre garnison se trouvait composée de troupes de toute nature, débris de régiments écharpés, fuyards, maraudeurs séparés des corps d’armée. Nous avions de tout enfin, même onze turcos arrivés un soir on ne sait comment, on ne sait par où. Ils s’étaient présentés aux portes de la ville, harrassés, déguenillés, affamés et saouls. On me les donna.

Je reconnus bientôt qu’ils étaient rebelles à toute discipline, toujours dehors et toujours gris. J’essayai de la salle de police, même de la prison, rien n’y fit. Mes hommes disparaissaient des jours entiers, comme s’ils se fussent enfoncés sous terre, puis reparaissaient ivres à tomber. Ils n’avaient pas d’argent. Où buvaient-ils ? Et comment, et avec quoi ?

Cela commençait à m’intriguer vivement, d’autant plus que ces sauvages m’intéressaient avec leur rire éternel et leur caractère de grands enfants espiègles.

Je m’aperçus alors qu’ils obéissaient aveuglément au plus grand d’eux tous, celui que vous venez de voir. Il les gouvernait à son gré, préparait leurs mystérieuses entreprises en chef tout-puissant et incontesté. Je le fis venir chez moi et je l’interrogeai. Notre conversation dura bien trois heures, tant j’avais de peine à pénétrer son surprenant charabia. Quant à lui, le pauvre diable, il faisait des efforts inouïs pour être compris, inventait des mots, gesticulait, suait de peine, s’essuyait le front, soufflait, s’arrêtait, et repartait brusquement quand il croyait avoir trouvé un nouveau moyen de s’expliquer.

Je devinai enfin qu’il était fils d’un grand chef, d’une sorte de roi nègre des environs de Tombouctou. Je lui demandai son nom. Il répondit quelque chose comme Chavaharibouhalikhranafotapolara. Il me parut plus simple de lui donner le nom de son pays : « Tombouctou ». Et, huit jours plus tard, toute la garnison ne le nommait plus autrement.

Mais une envie folle nous tenait de savoir où cet ex-prince africain trouvait à boire. Je le découvris d’une singulière façon.

J’étais un matin sur les remparts, étudiant l’horizon, quand j’aperçus dans une vigne quelque chose qui remuait. On arrivait au temps des vendanges, les raisins étaient mûrs, mais je ne songeais guère à cela. Je pensai qu’un espion s’approchait de la ville, et j’organisai une expédition complète pour saisir le rôdeur. Je pris moi-même le commandement, après avoir obtenu l’autorisation du général.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Contes du jour et de la nuit (1885)»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Contes du jour et de la nuit (1885)» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Guy de Maupassant - Contes divers (1889)
Guy de Maupassant
Guy de Maupassant - Contes divers (1887)
Guy de Maupassant
Guy de Maupassant - Contes divers (1886)
Guy de Maupassant
Guy de Maupassant - Contes divers (1885)
Guy de Maupassant
Guy de Maupassant - Contes divers (1884)
Guy de Maupassant
Guy de Maupassant - Contes divers (1883)
Guy de Maupassant
Guy de Maupassant - Contes divers (1882)
Guy de Maupassant
Guy de Maupassant - Contes divers (1881)
Guy de Maupassant
Guy Maupassant - Contes de la Becasse
Guy Maupassant
Отзывы о книге «Contes du jour et de la nuit (1885)»

Обсуждение, отзывы о книге «Contes du jour et de la nuit (1885)» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x