Guy de Maupassant - Monsieur Parent (1886)
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- Название:Monsieur Parent (1886)
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L’abbé partit donc le vendredi ; et il se trouvait à la gare de Lyon le dimanche matin pour prendre, avec ses trois gamins, le rapide de huit heures, le nouveau rapide-direct organisé depuis quelques jours seulement, sur la réclamation générale de tous les baigneurs de l’Auvergne.
Il se promenait sur le quai de départ, suivi de ses collégiens, comme une poule de ses poussins, et il cherchait un compartiment vide ou occupé par des gens d’aspect respectable, car il avait l’esprit hanté par toutes les recommandations minutieuses que lui avaient faites Mesdames de Sarcagnes, de Vaulacelles et de Bridoie.
Or il aperçut tout à coup devant une portière un vieux monsieur et une vieille dame à cheveux blancs qui causaient avec une autre dame installée dans l’intérieur du wagon. Le vieux monsieur était officier de la Légion d’honneur ; et ces gens avaient l’aspect le plus comme il faut. « Voici mon affaire », pensa l’abbé. Il fit monter les trois élèves et les suivit.
La vieille dame disait :
— Surtout soigne-toi bien, mon enfant.
La jeune répondit :
— Oh ! oui, maman, ne crains rien.
— Appelle le médecin aussitôt que tu te sentiras souffrante.
— Oui, oui, maman.
— Allons, adieu, ma fille.
— Adieu, maman.
Il y eut une longue embrassade, puis un employé ferma les portières et le train se mit en route.
Ils étaient seuls. L’abbé, ravi, se félicitait de son adresse, et il se mit à causer avec les jeunes gens qui lui étaient confiés. Il avait été convenu, le jour de son départ, que Madame de Martinsec l’autoriserait à donner des répétitions pendant toutes les vacances à ces trois garçons, et il voulait sonder un peu l’intelligence et le caractère de ses nouveaux élèves.
Roger de Sarcagnes, le plus grand, était un de ces hauts collégiens poussés trop vite, maigres et pâles, et dont les articulations ne semblent pas tout à fait soudées. Il parlait lentement, d’une façon naïve.
Gontran de Vaulacelles, au contraire, demeurait tout petit, trapu, et il était malin, sournois, mauvais et drôle. Il se moquait toujours de tout le monde, avait des mots de grande personne, des répliques à double sens qui inquiétaient ses parents.
Le plus jeune, Roland de Bridoie, ne paraissait montrer aucune aptitude pour rien : C’était une bonne petite bête qui ressemblerait à son papa.
L’abbé les avait prévenus qu’ils seraient sous ses ordres pendant ces deux mois d’été : et il leur fit un sermon bien senti sur leurs devoirs envers lui, sur la façon dont il entendait les gouverner, sur la méthode qu’il emploierait envers eux.
C’était un abbé d’âme droite et simple, un peu phraseur et plein de systèmes.
Son discours fut interrompu par un profond soupir que poussa leur voisine. Il tourna la tête vers elle. Elle demeurait assise dans son coin, les yeux fixes, les joues un peu pâles. L’abbé revint à ses disciples.
Le train roulait à toute vitesse, traversait des plaines, des bois, passait sous des ponts et sur des ponts, secouait de sa trépidation frémissante le chapelet de voyageurs enfermés dans les wagons.
Gontran de Vaulacelles, maintenant, interrogeait l’abbé Lecuir sur Royat, sur les amusements du pays. Y avait-il une rivière ? Pouvait-on pêcher ? Aurait-il un cheval, comme l’autre année ? etc.
La jeune femme, tout à coup, jeta une sorte de cri, un « ah ! » de souffrance vite réprimé.
Le prêtre, inquiet, lui demanda :
— Vous sentez-vous indisposée, Madame ?
Elle répondit : — Non, non, Monsieur l’abbé, ce n’est rien, une légère douleur, ce n’est rien. Je suis un peu malade depuis quelque temps, et le mouvement du train me fatigue.
Sa figure était devenue livide, en effet.
Il insista : — Si je puis quelque chose pour vous, Madame ?…
— Oh ! non, rien du tout, Monsieur l’abbé. Je vous remercie.
Le prêtre reprit sa causerie avec ses élèves, les préparant à son enseignement et à sa direction.
Les heures passaient. Le convoi s’arrêtait de temps en temps, puis repartait. La jeune femme, maintenant, paraissait dormir et elle ne bougeait plus, enfoncée en son coin. Bien que le jour fût plus qu’à moitié écoulé, elle n’avait encore rien mangé. L’abbé pensait : « Cette personne doit être bien souffrante. »
Il ne restait plus que deux heures de route pour atteindre Clermont-Ferrand, quand la voyageuse se mit brusquement à gémir. Elle s’était laissée presque tomber de sa banquette et, appuyée sur les mains, les yeux hagards, les traits crispés, elle répétait : « Oh ! mon Dieu ! oh ! mon Dieu ! »
L’abbé s’élança :
— Madame… Madame… Madame, qu’avez-vous ?
Elle balbutia : — Je… je… crois que… que… que je vais accoucher. Et elle commença aussitôt à crier d’une effroyable façon. Elle poussait une longue clameur affolée qui semblait déchirer sa gorge au passage, une clameur aiguë, affreuse, dont l’intonation sinistre disait l’angoisse de son âme et la torture de son corps.
Le pauvre prêtre éperdu, debout devant elle, ne savait que faire, que dire, que tenter, et il murmurait : « Mon Dieu, si je savais… Mon Dieu, si je savais ! » Il était rouge jusqu’au blanc des yeux ; et ses trois élèves regardaient avec stupeur cette femme étendue qui criait.
Tout à coup, elle se tordit, élevant ses bras sur sa tête, et son flanc eut une secousse étrange, une convulsion qui la parcourut.
L’abbé pensa qu’elle allait mourir, mourir devant lui privée de secours et de soins, par sa faute. Alors il dit d’une voix résolue :
— Je vais vous aider, Madame. Je ne sais pas… mais je vous aiderai comme je pourrai. Je dois mon assistance à toute créature qui souffre.
Puis, s’étant retourné vers les trois gamins, il cria :
— Vous – vous allez passer vos têtes à la portière ; et si un de vous se retourne, il me copiera mille vers de Virgile.
Il abaissa lui-même les trois glaces, y plaça les trois têtes, ramena contre le cou les rideaux bleus, et il répéta :
— Si vous faites seulement un mouvement, vous serez privés d’excursions pendant toutes les vacances. Et n’oubliez point que je ne pardonne jamais, moi.
Et il revint vers la jeune femme, en relevant les manches de sa soutane.
Elle gémissait toujours, et, par moments, hurlait. L’abbé, la face cramoisie, l’assistait, l’exhortait, la réconfortait, et, sans cesse, il levait les yeux vers les trois gamins qui coulaient des regards furtifs, vite détournés, vers la mystérieuse besogne accomplie par leur nouveau précepteur.
— Monsieur de Vaulacelles, vous me copierez vingt fois le verbe « désobéir » ! – criait-il.
— Monsieur de Bridoie, vous serez privé de dessert pendant un mois.
Soudain la jeune femme cessa sa plainte persistante, et presque aussitôt un cri bizarre et léger qui ressemblait à un aboiement et à un miaulement fit retourner, d’un seul élan, les trois collégiens persuadés qu’ils venaient d’entendre un chien nouveau né.
L’abbé tenait dans ses mains un petit enfant tout nu. Il le regardait avec des yeux effarés ; il semblait content et désolé, prêt à rire et prêt à pleurer ; on l’aurait cru fou, tant sa figure exprimait de choses par le jeu rapide des yeux, des lèvres et des joues.
Il déclara, comme s’il eût annoncé à ses élèves une grande nouvelle :
— C’est un garçon.
Puis aussitôt il reprit :
— Monsieur de Sarcagnes, passez-moi la bouteille d’eau qui est dans le filet. – Bien. – Débouchez-la. – Très bien. – Versez-m’en quelques gouttes dans la main, seulement quelques gouttes. – Parfait.
Et il répandit cette eau sur le front nu du petit être qu’il portait, en prononçant :
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