Guy de Maupassant - Monsieur Parent (1886)

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Monsieur Parent (1886): краткое содержание, описание и аннотация

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Personne ne s’en étonna. Et Picot trouva même cet accouplement naturel.

Mais voilà que le curé apprit cette union sans messe et se fâcha. Il fit des reproches à Madame Picot, inquiéta sa conscience, la menaça de châtiments mystérieux. Que faire ? C’était bien simple. On allait les marier à l’église et à la mairie. Ils n’avaient rien ni l’un ni l’autre : lui, pas une culotte entière ; elle, pas un jupon d’une seule pièce. Donc, rien ne s’opposait à ce que la loi et la religion fussent satisfaites. On les unit, en une heure, devant maire et curé, et on crut tout réglé pour le mieux.

Mais voilà que, bientôt, ce fut un jeu dans le pays (pardon pour ce vilain mot !) de faire cocu ce pauvre Gargan. Avant qu’il fût marié, personne ne songeait à coucher avec la Goutte ; et, maintenant, chacun voulait son tour, histoire de rire. Tout le monde y passait pour un petit verre, derrière le dos du mari. L’aventure fit même tant de bruit aux environs qu’il vint des messieurs de Goderville pour voir ça.

Moyennant un demi-litre, la Goutte leur donnait le spectacle avec n’importe qui, dans un fossé, derrière un mur, tandis qu’on apercevait, en même temps, la silhouette immobile de Gargan, tricotant un bas à cent pas de là et suivi de son troupeau bêlant. Et on riait à s’en rendre malade dans tous les cafés de la contrée ; on ne parlait que de ça, le soir, devant le feu ; on s’abordait sur les routes en se demandant : « As-tu payé la goutte à la Goutte ? » On savait ce que cela voulait dire.

Le berger ne semblait rien voir. Mais voilà qu’un jour, le gars Poirot, de Sasseville, appela d’un signe la femme à Gargan derrière une meule en lui faisant voir une bouteille pleine. Elle comprit et accourut en riant ; or, à peine étaient-ils occupés à leur besogne criminelle que le pâtre tomba sur eux comme s’il fût sorti d’un nuage. Poirot s’enfuit, à cloche-pied, la culotte sur les talons, tandis que le muet, avec des cris de bête, serrait la gorge de sa femme.

Des gens accoururent qui travaillaient dans la plaine. Il était trop tard ; elle avait la langue noire, les yeux sortis de la tête ; du sang lui coulait par le nez. Elle était morte.

Le berger fut jugé par le tribunal de Rouen. Comme il était muet, Picot lui servait d’interprète. Les détails de l’affaire amusèrent beaucoup l’auditoire. Mais le fermier n’avait qu’une idée : c’était de faire acquitter son pasteur, et il s’y prenait en malin.

Il raconta d’abord toute l’histoire du sourd et celle de son mariage ; puis, quand il en vint au crime, il interrogea lui-même l’assassin.

Toute l’assistance était silencieuse.

Picot prononçait avec lenteur : « Savais-tu qu’elle te trompait ? » Et, en même temps, il mimait sa question avec les yeux.

L’autre fit « non » de la tête.

— « T’étais couché dans la meule quand tu l’as surpris ? » Et il faisait le geste d’un homme qui aperçoit une chose dégoûtante.

L’autre fit « oui » de la tête.

Alors, le fermier, imitant les signes du maire qui marie, et du prêtre qui unit au nom de Dieu, demanda à son serviteur s’il avait tué sa femme parce qu’elle était liée à lui devant les hommes et devant le ciel.

Le berger fit « oui » de la tête.

Picot lui dit : « Allons, montre comment c’est arrivé ? »

Alors, le sourd mima lui-même toute la scène. Il montra qu’il dormait dans la meule ; qu’il s’était réveillé en sentant remuer la paille, qu’il avait regardé tout doucement, et qu’il avait vu la chose.

Il s’était dressé, entre les deux gendarmes, et, brusquement, il imita le mouvement obscène du couple criminel enlacé devant lui.

Un rire tumultueux s’éleva dans la salle, puis s’arrêta net ; car le berger, les yeux hagards, remuant sa mâchoire et sa grande barbe comme s’il eût mordu quelque chose, les bras tendus, la tête en avant, répétait l’action terrible du meurtrier qui étrangle un être.

Et il hurlait affreusement, tellement affolé de colère qu’il croyait la tenir encore et que les gendarmes furent obligés de le saisir et de l’asseoir de force pour le calmer.

Un grand frisson d’angoisse courut dans l’assistance. Alors maître Picot, posant la main sur l’épaule de son serviteur, dit simplement : « Il a de l’honneur, cet homme-là. »

Et le berger fut acquitté.

Quant à moi, ma chère amie, j’écoutais, fort ému, la fin de cette aventure que je vous ai racontée en termes bien grossiers, pour ne rien changer au récit du fermier, quand un coup de fusil éclata au milieu du bois ; et la voix formidable de Gaspard gronda dans le vent comme un coup de canon.

— Bécasse. Elle y est.

Et voilà comment j’emploie mon temps à guetter des bécasses qui passent tandis que vous allez aussi voir passer au bois les premières toilettes d’hiver.

En wagon

Le soleil allait disparaître derrière la grande chaîne dont le puy de Dôme est le géant, et l’ombre des cimes s’étendait dans la profonde vallée de Royat.

Quelques personnes se promenaient dans le parc, autour du kiosque de la musique. D’autres demeuraient encore assises, par groupes, malgré la fraîcheur du soir.

Dans un de ces groupes on causait avec animation, car il était question d’une grave affaire qui tourmentait beaucoup Mesdames de Sarcagnes, de Vaulacelles et de Bridoie. Dans quelques jours allaient commencer les vacances, et il s’agissait de faire venir leurs fils élevés chez les Jésuites et chez les Dominicains.

Or ces dames n’avaient point envie d’entreprendre elles-mêmes le voyage pour ramener leurs descendants, et elles ne connaissaient justement personne qu’elles pussent charger de ce soin délicat. On touchait aux derniers jours de juillet. Paris était vide. Elles cherchaient, sans trouver, un nom qui leur offrît les garanties désirées.

Leur embarras s’augmentait de ce qu’une vilaine affaire de mœurs avait eu lieu quelques jours auparavant dans un wagon. Et ces dames demeuraient persuadées que toutes les filles de la capitale passaient leur existence dans les rapides, entre l’Auvergne et la gare de Lyon. Les échos de Gil Blas, d’ailleurs, au dire M. de Bridoie, signalaient la présence à Vichy, au Mont-Dore et à la Bourboule, de toutes les horizontales connues et inconnues. Pour y être, elles avaient dû y venir en wagon ; et elles s’en retournaient indubitablement encore en wagon ; elles devaient même s’en retourner sans cesse pour revenir tous les jours. C’était donc un va-et-vient continu d’impures sur cette maudite ligne. Ces dames se désolaient que l’accès des gares ne fût pas interdit aux femmes suspectes.

Or, Roger de Sarcagnes avait quinze ans, Gontran de Vaulacelles treize ans et Roland de Bridoie onze ans. Que faire ? Elles ne pouvaient pas, cependant, exposer leurs chers enfants au contact de pareilles créatures. Que pouvaient-ils entendre, que pouvaient-ils voir, que pouvaient-ils apprendre, s’ils passaient une journée entière, ou une nuit, dans un compartiment qui enfermerait, peut-être, une ou deux de ces drôlesses avec un ou deux de leurs compagnons ?

La situation semblait sans issue, quand Madame de Martinsec vint à passer. Elle s’arrêta pour dire bonjour à ses amies qui lui racontèrent leurs angoisses.

— Mais c’est bien simple, s’écria-t-elle, je vais vous prêter l’abbé. Je peux très bien m’en passer pendant quarante-huit heures. L’éducation de Rodolphe ne sera pas compromise pour si peu. Il ira chercher vos enfants et vous les ramènera.

Il fut donc convenu que l’abbé Lecuir, un jeune prêtre, fort instruit, précepteur de Rodolphe de Martinsec, irait à Paris, la semaine suivante, chercher les trois jeunes gens.

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