Guy de Maupassant - Monsieur Parent (1886)
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Mme BASCULE, à travers ses larmes. — Je n’en trouverai pas… pas…
LE JUGE. — Je regrette de ne pouvoir vous en indiquer un. (Elle jette un regard désespéré vers le Christ douloureux et tordu sur sa croix, puis elle se lève et s’en va, à petits pas, avec des hoquets de chagrin, cachant sa figure dans son mouchoir.)
Le juge de paix se tourne vers son greffier, et, d’une voix goguenarde. — Calypso ne pouvait se consoler du départ d’Ulysse. Puis d’une voix grave : Appelez les affaires suivantes.
Le greffier bredouille. — Célestin Polyte Lecacheur. – Prosper Magloire Dieulafait…
L’épingle
Je ne dirai ni le nom du pays, ni celui de l’homme. C’était loin, bien loin d’ici, sur une côte fertile et brûlante. Nous suivions, depuis le matin, le rivage couvert de récoltes et la mer bleue couverte de soleil. Des fleurs poussaient tout près des vagues, des vagues légères, si douces, endormantes. Il faisait chaud ; c’était une molle chaleur parfumée de terre grasse, humide et féconde ; on croyait respirer des germes.
On m’avait dit que, ce soir-là, je trouverais l’hospitalité dans la maison du Français qui habitait au bout d’un promontoire, dans un bois d’orangers. Qui était-il ? Je l’ignorais encore. Il était arrivé un matin, dix ans plus tôt ; il avait acheté de la terre, planté des vignes, semé des grains ; il avait travaillé, cet homme, avec passion, avec fureur. Puis de mois en mois, d’année en année, agrandissant son domaine, fécondant sans arrêt le sol puissant et vierge, il avait ainsi amassé une fortune par son labeur infatigable.
Pourtant il travaillait toujours, disait-on. Levé dès l’aurore, parcourant ses champs jusqu’à la nuit, surveillant sans cesse, il semblait harcelé par une idée fixe, torturé par l’insatiable désir de l’argent, que rien n’endort, que rien n’apaise.
Maintenant, il semblait très riche.
Le soleil baissait quand j’atteignis sa demeure. Elle se dressait en effet au bout d’un cap au milieu des orangers. C’était une large maison carrée toute simple et dominant la mer.
Comme j’approchais, un homme à grande barbe parut sur la porte. L’ayant salué, je lui demandai un asile pour la nuit. Il me tendit la main en souriant.
— Entrez, Monsieur, vous êtes chez vous.
Il me conduisit dans une chambre, mit à mes ordres un serviteur, avec une aisance parfaite et une bonne grâce familière d’homme du monde ; puis il me quitta en disant :
— Nous dînerons lorsque vous voudrez bien descendre.
Nous dînâmes, en effet, en tête à tête, sur une terrasse en face de la mer. Je lui parlai d’abord de ce pays si riche, si lointain, si inconnu ! Il souriait, répondant avec distraction :
— Oui, cette terre est belle. Mais aucune terre ne plaît loin de celle qu’on aime.
— Vous regrettez la France ?
— Je regrette Paris.
— Pourquoi n’y retournez-vous pas ?
— Oh ! j’y reviendrai.
Et, tout doucement, nous nous mîmes à parler du monde français, des boulevards et des choses de Paris. Il m’interrogeait en homme qui a connu cela, me citait des noms, tous les noms familiers sur le trottoir du Vaudeville.
— Qui voit-on chez Tortoni aujourd’hui ?
— Toujours les mêmes, sauf les morts.
Je le regardais avec attention, poursuivi par un vague souvenir. Certes, j’avais vu cette tête-là quelque part ! Mais où ? mais quand ? Il semblait fatigué, bien que vigoureux, triste, bien que résolu. Sa grande barbe blonde tombait sur sa poitrine, et parfois il la prenait près du menton et, la serrant dans sa main refermée, l’y faisait glisser jusqu’au bout. Un peu chauve, il avait des sourcils épais et une forte moustache qui se mêlait aux poils des joues.
Derrière nous, le soleil s’enfonçait dans la mer, jetant sur la côte un brouillard de feu. Les orangers en fleur exhalaient dans l’air du soir leur arôme violent et délicieux. Lui ne voyait rien que moi, et, le regard fixe, il semblait apercevoir dans mes yeux, apercevoir au fond de mon âme l’image lointaine, aimée et connue du large trottoir ombragé, qui va de la Madeleine à la rue Drouot.
— Connaissez-vous Boutrelle ?
— Oui, certes.
— Est-il bien changé ?
— Oui, tout blanc.
— Et La Ridamie ?
— Toujours le même.
— Et les femmes ? Parlez-moi des femmes. Voyons. Connaissez-vous Suzanne Verner ?
— Oui, très forte, finie.
— Ah ! Et Sophie Astier ?
— Morte.
— Pauvre fille ! Est-ce que… Connaissez-vous…
Mais il se tut brusquement. Puis, la voix changée, la figure pâlie soudain, il reprit :
— Non, il vaut mieux que je ne parle plus de cela, ça me ravage.
Puis, comme pour changer la marche de son esprit, il se leva.
— Voulez-vous rentrer ?
— Je veux bien.
Et il me précéda dans sa maison.
Les pièces du bas étaient énormes, nues, tristes, semblaient abandonnées. Des assiettes et des verres traînaient sur des tables, laissés là par les serviteurs à peau basanée qui rôdaient sans cesse dans cette vaste demeure. Deux fusils pendaient à deux clous sur le mur ; et, dans les encoignures, on voyait des bêches, des lignes de pêche, des feuilles de palmier séchées, des objets de toute espèce posés au hasard des rentrées et qui se trouvaient à portée de la main pour le hasard des sorties et des besognes.
Mon hôte sourit :
— C’est le logis, ou plutôt le taudis d’un exilé, dit-il, mais ma chambre est plus propre. Allons-y.
Je crus, en y entrant, pénétrer dans le magasin d’un brocanteur, tant elle était remplie de choses, de ces choses disparates, bizarres et variées qu’on sent être des souvenirs. Sur les murs deux jolis dessins de peintres connus, des étoffes, des armes, épées et pistolets, puis, juste au milieu du panneau principal, un carré de satin blanc encadré d’or.
Surpris, je m’approchai pour voir, et j’aperçus une épingle à cheveux piquée au centre de l’étoffe brillante.
Mon hôte posa sa main sur mon épaule :
— Voilà, dit-il en souriant, la seule chose que je regarde ici, et la seule que je voie depuis dix ans. M. Prudhomme proclamait : « Ce sabre est le plus beau jour de ma vie », moi, je puis dire : « Cette épingle est toute ma vie. »
Je cherchais une phrase banale ; je finis par prononcer :
— Vous avez souffert par une femme ?
Il reprit brusquement :
— Dites que je souffre comme un misérable… Mais venez sur mon balcon. Un nom m’est venu tout à l’heure sur les lèvres que je n’ai point osé prononcer, car si vous m’aviez répondu « morte », comme vous avez fait pour Sophie Astier, je me serais brûlé la cervelle, aujourd’hui même.
Nous étions sortis sur le large balcon d’où l’on voyait deux golfes, l’un à droite, et l’autre à gauche, enfermés par de hautes montagnes grises. C’était l’heure crépusculaire où le soleil disparu n’éclaire plus la terre que par les reflets du ciel.
Il reprit :
— Est-ce que Jeanne de Limours vit encore ?
Son œil s’était fixé sur le mien, plein d’une angoisse frémissante.
Je souris : — Parbleu… et plus jolie que jamais.
— Vous la connaissez ?
— Oui.
Il hésitait : — Tout à fait… ?
— Non.
Il me prit la main : — Parlez-moi d’elle.
— Mais je n’ai rien à en dire ; c’est une des femmes, ou plutôt une des filles les plus charmantes et les plus cotées de Paris. Elle mène une existence agréable et princière, voilà tout.
Il murmura : « Je l’aime » comme s’il eût dit : « Je vais mourir. » Puis, brusquement : — Ah ! pendant trois ans ce fut une existence effroyable et délicieuse que la nôtre. J’ai failli la tuer cinq ou six fois ; elle a tenté de me crever les yeux avec cette épingle que vous venez de voir. Tenez, regardez ce petit point blanc sous mon œil gauche. Nous nous aimions ! Comment pourrais-je expliquer cette passion-là ? Vous ne la comprendriez point.
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