Guy de Maupassant - Monsieur Parent (1886)
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- Название:Monsieur Parent (1886)
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Et puis… et puis… nous avons… soupé… tu comprends… et il m’a donné… devine… voyons, devine… il m’a donné cinq cents francs !… crois-tu qu’il y en a des hommes généreux.
Enfin, la chose a réussi pour tout le monde. C’est Louise qui a eu le moins avec deux cents francs. Mais, tu sais, Louise, vrai, elle était trop maigre !
La marchande de tabac allait toujours, vidant d’un seul coup tous ses souvenirs amassés depuis si longtemps dans son cœur fermé de débitante officielle. Tout l’autrefois pauvre et drôle remuait son âme. Elle regrettait cette vie galante et bohème du trottoir parisien, faite de privations et de caresses payées, de rire et de misère, de ruses et d’amour vrai par moments.
Je lui dis : — Mais comment as-tu obtenu ton débit de tabac ?
Elle sourit : — Oh ! c’est toute une histoire. Figure-toi que j’avais dans mon hôtel, porte à porte, un étudiant en droit, mais, tu sais, un de ces étudiants qui ne font rien. Celui-là, il vivait au café, du matin au soir ; et il aimait le billard, comme je n’ai jamais vu aimer personne.
Quand j’étais seule, nous passions la soirée ensemble quelquefois. C’est de lui que j’ai eu Roger.
— Qui ça, Roger ?
— Mon fils.
— Ah !
— Il me donna une petite pension pour élever le gosse, mais je pensais bien que ce garçon-là ne me rapporterait rien, d’autant plus que je n’ai jamais vu un homme aussi fainéant, mais là, jamais. Au bout de dix ans, il en était encore à son premier examen. Quand sa famille vit qu’on n’en pourrait rien tirer, elle le rappela chez elle en province ; mais nous étions demeurés en correspondance à cause de l’enfant. Et puis, figure-toi qu’aux dernières élections, il y a deux ans, j’apprends qu’il a été nommé député dans son pays. Et puis il a fait des discours à la Chambre. Vrai, dans le royaume des aveugles, comme on dit… Mais, pour finir, j’ai été le trouver et il m’a fait obtenir, tout de suite, un bureau de tabac comme fille de déporté… C’est vrai que mon père a été déporté, mais je n’avais jamais pensé non plus que ça pourrait me servir.
Bref… Tiens, voilà Roger.
Un grand jeune homme entrait, correct, grave, poseur.
Il embrassa sur le front sa mère, qui me dit :
— Tenez, Monsieur, c’est mon fils, chef de bureau à la mairie… Vous savez… c’est un futur sous-préfet.
Je saluai dignement ce fonctionnaire, et je sortis pour gagner l’hôtel, après avoir serré, avec gravité, la main tendue de Ça ira.
Découverte
Le bateau était couvert de monde. La traversée s’annonçant fort belle, les Havraises allaient faire un tour à Trouville.
On détacha les amarres ; un dernier coup de sifflet annonça le départ, et, aussitôt, un frémissement secoua le corps entier du navire, tandis qu’on entendait, le long de ses flancs, un bruit d’eau remuée.
Les roues tournèrent quelques secondes, s’arrêtèrent, repartirent doucement ; puis le capitaine, debout sur sa passerelle, ayant crié par le porte-voix qui descend dans les profondeurs de la machine : « En route ! » elles se mirent à battre la mer avec rapidité.
Nous filions le long de la jetée, couverte de monde. Des gens sur le bateau agitaient leurs mouchoirs, comme s’ils partaient pour l’Amérique, et les amis restés à terre répondaient de la même façon.
Le grand soleil de juillet tombait sur les ombrelles rouges, sur les toilettes claires, sur les visages joyeux, sur l’Océan à peine remué par des ondulations. Quand on fut sorti du port, le petit bâtiment fit une courbe rapide, dirigeant son nez pointu sur la côte lointaine entrevue à travers la brume matinale.
À notre gauche s’ouvrait l’embouchure de la Seine, large de vingt kilomètres. De place en place les grosses bouées indiquaient les bancs de sable, et on reconnaissait au loin les eaux douces et bourbeuses du fleuve qui, ne se mêlant point à l’eau salée, dessinaient de grands rubans jaunes à travers l’immense nappe verte et pure de la pleine mer.
J’éprouve, aussitôt que je monte sur un bateau, le besoin de marcher de long en large, comme un marin qui fait le quart. Pourquoi ? Je n’en sais rien. Donc je me mis à circuler sur le pont à travers la foule des voyageurs.
Tout à coup, on m’appela. Je me retournai. C’était un de mes vieux amis, Henri Sidoine, que je n’avais point vu depuis dix ans.
Après nous être serré les mains, nous recommençâmes ensemble, en parlant de choses et d’autres, la promenade d’ours en cage que j’accomplissais tout seul auparavant. Et nous regardions, tout en causant, les deux lignes de voyageurs assis sur les deux côtés du pont.
Tout à coup Sidoine prononça avec une véritable expression de rage :
— C’est plein d’Anglais ici ! Les sales gens !
C’était plein d’Anglais, en effet. Les hommes debout lorgnaient l’horizon d’un air important qui semblait dire : « C’est nous, les Anglais, qui sommes les maîtres de la mer ! Boum, boum ! nous voilà ! »
Et tous les voiles blancs qui flottaient sur leurs chapeaux blancs avaient l’air des drapeaux de leur suffisance.
Les jeunes misses plates, dont les chaussures aussi rappelaient les constructions navales de leur patrie, serrant en des châles multicolores leur taille droite et leurs bras minces, souriaient vaguement au radieux paysage. Leurs petites têtes, poussées au bout de ces longs corps, portaient des chapeaux anglais d’une forme étrange, et, derrière leurs crânes leurs maigres chevelures enroulées ressemblaient à des couleuvres lofées.
Et les vieilles misses, encore plus grêles, ouvrant au vent leur mâchoire nationale, paraissaient menacer l’espace de leurs dents jaunes et démesurées.
On sentait, en passant près d’elles, une odeur de caoutchouc et d’eau dentifrice.
Sidoine répéta, avec une colère grandissante :
— Les sales gens ! On ne pourra donc pas les empêcher de venir en France ?
Je demandai en souriant :
— Pourquoi leur en veux-tu ? Quant à moi, ils me sont parfaitement indifférents.
Il prononça :
— Oui, toi, parbleu ! Mais moi, j’ai épousé une Anglaise. Voilà.
Je m’arrêtai pour lui rire au nez.
— Ah ! diable. Conte-moi ça. Et elle te rend donc très malheureux ?
Il haussa les épaules :
— Non, pas précisément.
— Alors… elle te… elle te… trompe ?
— Malheureusement non. Ça me ferait une cause de divorce et j’en serais débarrassé.
— Alors je ne comprends pas !
— Tu ne comprends pas ? Ça ne m’étonne point. Eh bien, elle a tout simplement appris le français, pas autre chose ! Écoute :
Je n’avais pas le moindre désir de me marier, quand je vins passer l’été à Étretat, voici deux ans. Rien de plus dangereux que les villes d’eaux. On ne se figure pas combien les fillettes y sont à leur avantage. Paris sied aux femmes et la campagne aux jeunes filles.
Les promenades à ânes, les bains du matin, les déjeuners sur l’herbe, autant de pièges à mariage. Et, vraiment, il n’y a rien de plus gentil qu’une enfant de dix-huit ans qui court à travers un champ ou qui ramasse des fleurs le long d’un chemin.
Je fis la connaissance d’une famille anglaise descendue au même hôtel que moi. Le père ressemblait aux hommes que tu vois là, et la mère à toutes les Anglaises.
Il y avait deux fils, de ces garçons tout en os, qui jouent du matin au soir à des jeux violents, avec des balles, des massues ou des raquettes ; puis deux filles, l’aînée, une sèche, encore une Anglaise de boîte à conserves ; la cadette, une merveille. Une blonde, ou plutôt une blondine avec une tête venue du ciel. Quand elles se mettent à être jolies, les gredines, elles sont divines. Celle-là avait des yeux bleus, de ces yeux bleus qui semblent contenir toute la poésie, tout le rêve, toute l’espérance, tout le bonheur du monde !
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