Guy de Maupassant - Monsieur Parent (1886)

Здесь есть возможность читать онлайн «Guy de Maupassant - Monsieur Parent (1886)» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Monsieur Parent (1886): краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Monsieur Parent (1886)»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Monsieur Parent (1886) — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Monsieur Parent (1886)», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— C’en était presque ridicule… pour moi ?

Elle demanda : — Est-ce une scène ? avez-vous l’intention de me faire des reproches ?

— Non, ma chère amie, je dis seulement que ce M. Burel a été presque inconvenant auprès de vous. Si… si… si j’avais eu des droits… je me serais fâché.

— Mon cher ami, soyez franc. Vous ne pensez plus aujourd’hui comme vous pensiez l’an dernier, voilà tout. Quand j’ai su que vous aviez une maîtresse, une maîtresse que vous aimiez, vous ne vous occupiez guère si on me faisait ou si on ne me faisait pas la cour. Je vous ai dit mon chagrin, j’ai dit, comme vous ce soir, mais avec plus de raison : Mon ami, vous compromettez Madame de Servy, vous me faites de la peine et vous me rendez ridicule. Qu’avez-vous répondu ? Oh ! vous m’avez parfaitement laissé entendre que j’étais libre, que le mariage, entre gens intelligents, n’était qu’une association d’intérêts, un lien social, mais non un lien moral. Est-ce vrai ? Vous m’avez laissé comprendre que votre maîtresse était infiniment mieux que moi, plus séduisante, plus femme ! Vous avez dit : plus femme. Tout cela était entouré, bien entendu, de ménagements d’homme bien élevé, enveloppé de compliments, énoncé avec une délicatesse à laquelle je rends hommage. Je n’en ai pas moins parfaitement compris.

Il a été convenu que nous vivrions désormais ensemble, mais complètement séparés. Nous avions un enfant qui formait entre nous un trait d’union.

Vous m’avez presque laissé deviner que vous ne teniez qu’aux apparences, que je pouvais, s’il me plaisait, prendre un amant pourvu que cette liaison restât secrète. Vous avez longuement disserté, et fort bien, sur la finesse des femmes, sur leur habileté pour ménager les convenances, etc., etc.

J’ai compris, mon ami, parfaitement compris. Vous aimiez alors beaucoup, beaucoup Madame de Servy, et ma tendresse légitime, ma tendresse légale vous gênait. Je vous enlevais, sans doute, quelques-uns de vos moyens. Nous avons, depuis lors, vécu séparés. Nous allons dans le monde ensemble, nous en revenons ensemble, puis nous rentrons chacun chez nous.

Or, depuis un mois ou deux, vous prenez des allures d’homme jaloux. Qu’est-ce que cela veut dire ?

— Ma chère amie, je ne suis point jaloux, mais j’ai peur de vous voir vous compromettre. Vous êtes jeune, vive, aventureuse…

— Pardon, si nous parlons d’aventures, je demande à faire la balance entre nous.

— Voyons, ne plaisantez pas, je vous prie. Je vous parle en ami, en ami sérieux. Quant à tout ce que vous venez de dire, c’est fortement exagéré.

— Pas du tout. Vous avez avoué, vous m’avez avoué votre liaison, ce qui équivalait à me donner l’autorisation de vous imiter. Je ne l’ai pas fait…

— Permettez…

— Laissez-moi donc parler. Je ne l’ai pas fait. Je n’ai point d’amant, et je n’en ai pas eu… jusqu’ici. J’attends… je cherche… je ne trouve pas. Il me faut quelqu’un de bien… de mieux que vous… C’est un compliment que je vous fais et vous n’avez pas l’air de le remarquer.

— Ma chère, toutes ces plaisanteries sont absolument déplacées.

— Mais je ne plaisante pas le moins du monde. Vous m’avez parlé du dix-huitième siècle, vous m’avez laissé entendre que vous étiez régence. Je n’ai rien oublié. Le jour où il me conviendra de cesser d’être ce que je sais, vous aurez beau faire, entendez-vous, vous serez, sans même vous en douter… cocu comme d’autres.

— Oh !… pouvez-vous prononcer de pareils mots ?

— De pareils mots !… Mais vous avez ri comme un fou quand Madame de Gers a déclaré que M. de Servy avait l’air d’un cocu à la recherche de ses cornes.

— Ce qui peut paraître drôle dans la bouche de Madame de Gers devient inconvenant dans la vôtre.

— Pas du tout. Mais vous trouvez très plaisant le mot cocu quand il s’agit de M. de Servy, et vous le jugez fort malsonnant quand il s’agit de vous. Tout dépend du point de vue. D’ailleurs je ne tiens pas à ce mot, je ne l’ai prononcé que pour voir si vous êtes mûr.

— Mûr… Pour quoi ?

— Mais pour l’être. Quand un homme se fâche en entendant dire cette parole, c’est qu’il… brûle. Dans deux mois, vous rirez tout le premier si je parle d’un… coiffé. Alors… oui… quand on l’est, on ne le sent pas.

— Vous êtes, ce soir, tout à fait mal élevée. Je ne vous ai jamais vue ainsi.

— Ah ! voilà… j’ai changé… en mal. C’est votre faute.

— Voyons, ma chère, parlons sérieusement. Je vous prie, je vous supplie de ne pas autoriser, comme vous l’avez fait ce soir, les poursuites inconvenantes de M. Burel.

— Vous êtes jaloux. Je le disais bien.

— Mais non, non. Seulement je désire n’être pas ridicule. Je ne veux pas être ridicule. Et si je revois ce monsieur vous parler dans les… épaules, ou plutôt entre les seins…

— Il cherchait un porte-voix.

— Je… je lui tirerai les oreilles.

— Seriez-vous amoureux de moi, par hasard ?

— On le pourrait être de femmes moins jolies.

— Tiens, comme vous voilà ! C’est que je ne suis plus amoureuse de vous, moi !

Le comte s’est levé. Il fait le tour de la petite table, et, passant derrière sa femme, lui dépose vivement un baiser sur la nuque. Elle se dresse d’une secousse, et, le regardant au fond des yeux :

— Plus de ces plaisanteries-là, entre nous, s’il vous plaît. Nous vivons séparés. C’est fini.

— Voyons, ne vous fâchez pas. Je vous trouve ravissante depuis quelque temps.

— Alors… alors… c’est que j’ai gagné. Vous aussi… vous me trouvez… mûre.

— Je vous trouve ravissante, ma chère ; vous avez des bras, un teint, des épaules…

— Qui plairaient à M. Burel.

— Vous êtes féroce. Mais là… vrai… je ne connais pas de femme aussi séduisante que vous.

— Vous êtes à jeun.

— Hein ?

— Je dis : Vous êtes à jeun.

— Comment ça ?

— Quand on est à jeun, on a faim, et quand on a faim, on se décide à manger des choses qu’on n’aimerait point à un autre moment. Je suis le plat… négligé jadis que vous ne seriez pas fâché de vous mettre sous la dent… ce soir.

— Oh ! Marguerite ! Qui vous a appris à parler comme ça ?

— Vous ! Voyons : depuis votre rupture avec Madame de Servy, vous avez eu, à ma connaissance, quatre maîtresses, des cocottes celles-là, des artistes, dans leur partie. Alors, comment voulez-vous que j’explique autrement que par un jeûne momentané vos… velléités de ce soir.

— Je serai franc et brutal, sans politesse. Je suis redevenu amoureux de vous. Pour de vrai, très fort. Voilà.

— Tiens, tiens. Alors vous voudriez… recommencer ?

— Oui, Madame.

— Ce soir !

— Oh ! Marguerite !

— Bon. Vous voilà encore scandalisé. Mon cher, entendons-nous. Nous ne sommes plus rien l’un à l’autre, n’est-ce pas ? Je suis votre femme, c’est vrai, mais votre femme – libre. J’allais prendre un engagement d’un autre côté, vous me demandez la préférence. Je vous la donnerai… à prix égal.

— Je ne comprends pas.

— Je m’explique. Suis-je aussi bien que vos cocottes ? Soyez franc.

— Mille fois mieux.

— Mieux que la mieux ?

— Mille fois.

— Eh bien, combien vous a-t-elle coûté, la mieux, en trois mois ?

— Je n’y suis plus.

— Je dis : combien vous a coûté, en trois mois, la plus charmante de vos maîtresses, en argent, bijoux, soupers, dîners, théâtre, etc., entretien complet, enfin ?

— Est-ce que je sais, moi ?

— Vous devez savoir. Voyons, un prix moyen, modéré. Cinq mille francs par mois : est-ce à peu près juste ?

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Monsieur Parent (1886)»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Monsieur Parent (1886)» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Monsieur Parent (1886)»

Обсуждение, отзывы о книге «Monsieur Parent (1886)» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x