Guy de Maupassant - Monsieur Parent (1886)
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— Oui… à peu près.
— Eh bien, mon ami, donnez-moi tout de suite cinq mille francs et je suis à vous pour un mois, à compter de ce soir.
— Vous êtes folle.
— Vous le prenez ainsi ; bonsoir.
La comtesse sort, et entre dans sa chambre à coucher. Le lit est entr’ouvert. Un vague parfum flotte, imprègne les tentures.
Le comte apparaissant à la porte :
— Ça sent très bon, ici.
— Vraiment ?… Ça n’a pourtant pas changé. Je me sers toujours de peau d’Espagne.
— Tiens, c’est étonnant… ça sent très bon.
— C’est possible. Mais vous faites-moi le plaisir de vous en aller parce que je vais me coucher.
— Marguerite !
— Allez-vous-en !
Il entre tout à fait et s’assied dans un fauteuil.
La comtesse : — Ah ! c’est comme ça. Eh bien, tant pis pour vous.
Elle ôte son corsage de bal lentement, dégageant ses bras nus et blancs. Elle les lève au-dessus de sa tête pour se décoiffer devant la glace ; et, sous une mousse de dentelle, quelque chose de rosé apparaît au bord du corset de soie noire.
Le comte se lève vivement et vient vers elle.
La comtesse : — Ne m’approchez pas, ou je me fâche !…
Il la saisit à pleins bras et cherche ses lèvres.
Alors, elle, se penchant vivement, saisit sur sa toilette un verre d’eau parfumée pour sa bouche, et, par-dessus l’épaule, le lance en plein visage de son mari.
Il se relève, ruisselant d’eau, furieux, murmurant :
— C’est stupide.
— Ça se peut… Mais vous savez mes conditions : Cinq mille francs.
— Mais ce serait idiot !…
— Pourquoi ça !
— Comment, pourquoi ? Un mari, payer pour coucher avec sa femme !…
— Oh !… quels vilains mots vous employez !
— C’est possible. Je répète que ce serait idiot de payer sa femme, sa femme légitime.
— Il est bien plus bête, quand on a une femme légitime, d’aller payer des cocottes.
— Soit, mais je ne veux pas être ridicule.
La comtesse s’est assise sur une chaise longue. Elle retire lentement ses bas en les retournant comme une peau de serpent. Sa jambe rose sort de la gaine de soie mauve, et le pied mignon se pose sur le tapis.
Le comte s’approche un peu et d’une voix tendre :
— Quelle drôle d’idée vous avez là ?
— Quelle idée ?
— De me demander cinq mille francs.
— Rien de plus naturel. Nous sommes étrangers l’un à l’autre, n’est-ce pas ? Or vous me désirez. Vous ne pouvez pas m’épouser puisque nous sommes mariés. Alors vous m’achetez, un peu moins peut-être qu’une autre.
Or, réfléchissez. Cet argent, au lieu d’aller chez une gueuse qui en ferait je ne sais quoi, restera dans votre maison, dans votre ménage. Et puis, pour un homme intelligent, est-il quelque chose de plus amusant, de plus original que de se payer sa propre femme. On n’aime bien, en amour illégitime, que ce qui coûte cher, très cher. Vous donnez à notre amour… légitime, un prix nouveau, une saveur de débauche, un ragoût de… polissonnerie en le… tarifant comme un amour coté. Est-ce pas vrai ?
Elle s’est levée presque nue et se dirige vers un cabinet de toilette.
— Maintenant, Monsieur, allez-vous-en, ou je sonne ma femme de chambre.
Le comte debout, perplexe, mécontent, la regarde, et, brusquement, lui jetant à la tête son portefeuille :
— Tiens, gredine, en voilà six mille… Mais tu sais ?…
La comtesse ramasse l’argent, le compte, et d’une voix lente :
— Quoi ?
— Ne t’y accoutume pas.
Elle éclate de rire, et allant vers lui :
— Chaque mois, cinq mille, Monsieur, ou bien je vous renvoie à vos cocottes. Et même si… si vous êtes content… je vous demanderai de l’augmentation.
Petit soldat
Chaque dimanche, sitôt qu’ils étaient libres, les deux petits soldats se mettaient en marche.
Ils tournaient à droite en sortant de la caserne, traversaient Courbevoie à grands pas rapides, comme s’ils eussent fait une promenade militaire ; puis, dès qu’ils avaient quitté les maisons, ils suivaient, d’une allure plus calme, la grand’route poussiéreuse et nue qui mène à Bezons.
Ils étaient petits, maigres, perdus dans leur capote trop large, trop longue, dont les manches couvraient leurs mains, gênés par la culotte rouge, trop vaste, qui les forçait à écarter les jambes pour aller vite. Et sous le shako raide et haut, on ne voyait plus qu’un rien du tout de figure, deux pauvres figures creuses de Bretons, naïves, d’une naïveté presque animale, avec des yeux bleus doux et calmes.
Ils ne parlaient jamais durant le trajet, allant devant eux, avec la même idée en tête, qui leur tenait lieu de causerie, car ils avaient trouvé, à l’entrée du petit bois des Champioux, un endroit leur rappelant leur pays, et ils ne se sentaient bien que là.
Au croisement des routes de Colombes et de Chatou, comme on arrivait sous les arbres, ils ôtaient leur coiffure qui leur écrasait la tête, et ils s’essuyaient le front.
Ils s’arrêtaient toujours un peu sur le pont de Bezons pour regarder la Seine. Ils demeuraient là, deux ou trois minutes, courbés en deux, penchés sur le parapet ; ou bien ils considéraient le grand bassin d’Argenteuil où couraient les voiles blanches et inclinées des clippers, qui, peut-être, leur remémoraient la mer bretonne, le port de Vannes dont ils étaient voisins, et les bateaux pêcheurs s’en allant à travers le Morbihan, vers le large.
Dès qu’ils avaient franchi la Seine, ils achetaient leurs provisions chez le charcutier, le boulanger et le marchand de vin du pays. Un morceau de boudin, quatre sous de pain et un litre de petit bleu constituaient leurs vivres emportés dans leurs mouchoirs. Mais, aussitôt sortis du village, ils n’avançaient plus qu’à pas très lents et ils se mettaient à parler.
Devant eux, une plaine maigre, semée de bouquets d’arbres, conduisait au bois, au petit bois qui leur avait paru ressembler à celui de Kermarivan. Les blés et les avoines bordaient l’étroit chemin perdu dans la jeune verdure des récoltes, et Jean Kerderen disait chaque fois à Luc Le Ganidec :
— C’est tout comme auprès de Plounivon.
— Oui, c’est tout comme.
Ils s’en allaient, côte à côte, l’esprit plein de vagues souvenirs du pays, plein d’images réveillées, d’images naïves comme les feuilles coloriées d’un sou. Ils revoyaient un coin de champ, une haie, un bout de lande, un carrefour, une croix de granit.
Chaque fois aussi, ils s’arrêtaient auprès d’une pierre qui bornait une propriété, parce qu’elle avait quelque chose du dolmen de Locneuven.
En arrivant au premier bouquet d’arbres, Luc Le Ganidec cueillait tous les dimanches une baguette, une baguette de coudrier ; il se mettait à arracher tout doucement l’écorce en pensant aux gens de là-bas.
Jean Kerderen portait les provisions.
De temps en temps, Luc citait un nom, rappelait un fait de leur enfance, en quelques mots seulement qui leur donnaient longtemps à songer. Et le pays, le cher pays lointain les repossédait peu à peu, les envahissait, leur envoyait, à travers la distance, ses formes, ses bruits, ses horizons connus, ses odeurs, l’odeur de la lande verte où courait l’air marin.
Ils ne sentaient plus les exhalaisons du fumier parisien dont sont engraissées les terres de la banlieue, mais le parfum des ajoncs fleuris que cueille et qu’emporte la brise salée du large. Et les voiles des canotiers, apparues au-dessus des berges, leur semblaient les voiles des caboteurs, aperçues derrière la longue plaine qui s’en allait de chez eux jusqu’au bord des flots.
Ils marchaient à petits pas, Luc Le Ganidec et Jean Kerderen, contents et tristes, hantés par un chagrin doux, un chagrin lent et pénétrant de bête en cage, qui se souvient.
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