Guy de Maupassant - Monsieur Parent (1886)
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- Название:Monsieur Parent (1886)
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Je me fâchai, j’injuriai l’homme, je menaçai de m’en aller, je voulus couvrir de force la frêle créature. Ce fut en vain. La garde se sauvait devant moi en courant dans la neige, et le corps du mioche devenait violet.
J’allais quitter ces brutes quand j’aperçus le curé arrivant par la campagne suivi du sacristain et d’un gamin du pays.
Je courus vers lui et je lui dis, avec violence, mon indignation. Il ne fut point surpris, il ne hâta pas sa marche, il ne pressa point ses mouvements. Il répondit :
— Que voulez-vous, Monsieur, c’est l’usage. Ils le font tous, nous ne pouvons empêcher ça.
— Mais au moins, dépêchez-vous, criai-je.
Il reprit :
— Je ne peux pourtant pas aller plus vite. Et il entra dans la sacristie, tandis que nous demeurions sur le seuil de l’église où je souffrais, certes, davantage que le pauvre petit qui hurlait sous la morsure du froid.
La porte enfin s’ouvrit. Nous entrâmes. Mais l’enfant devait rester nu pendant toute la cérémonie.
Elle fut interminable. Le prêtre ânonnait les syllabes latines qui tombaient de sa bouche, scandées à contresens. Il marchait avec lenteur, avec une lenteur de tortue sacrée ; et son surplis blanc me glaçait le cœur, comme une autre neige dont il se fût enveloppé pour faire souffrir, au nom d’un Dieu inclément et barbare, cette larve humaine que torturait le froid.
Le baptême enfin fut achevé selon les rites, et je vis la garde rouler de nouveau dans la longue couverture l’enfant glacé qui gémissait d’une voix aiguë et douloureuse.
Le curé me dit : « Voulez-vous venir signer le registre ? »
Je me tournai vers mon jardinier : « Rentrez bien vite, maintenant, et réchauffez-moi cet enfant-là tout de suite. » Et je lui donnai quelques conseils pour éviter, s’il en était temps encore, une fluxion de poitrine.
L’homme promit d’exécuter mes recommandations, et il s’en alla avec sa belle-sœur et la garde. Je suivis le prêtre dans la sacristie.
Quand j’eus signé, il me réclama cinq francs pour les frais.
Ayant donné dix francs au père, je refusai de payer de nouveau. Le curé menaça de déchirer la feuille et d’annuler la cérémonie. Je le menaçai à mon tour du Procureur de la République.
La querelle fut longue, je finis par payer.
À peine rentré chez moi, je voulus savoir si rien de fâcheux n’était survenu. Je courus chez Kérandec, mais le père, la belle-sœur et la garde n’étaient pas encore revenus.
L’accouchée, restée toute seule, grelottait de froid dans son lit, et elle avait faim, n’ayant rien mangé depuis la veille.
— Où diable sont-ils partis ? demandai-je. Elle répondit sans s’étonner, sans s’irriter : « Ils auront été bé pour fêter. » C’était l’usage. Alors, je pensai à mes dix francs qui devaient payer l’église et qui paieraient l’alcool, sans doute.
J’envoyai du bouillon à la mère et j’ordonnai qu’on fît bon feu dans sa cheminée. J’étais anxieux et furieux, me promettant bien de chasser ces brutes et me demandant avec terreur ce qu’allait devenir le misérable mioche.
À six heures du soir, ils n’étaient pas revenus.
J’ordonnai à mon domestique de les attendre, et je me couchai.
Je m’endormis bientôt, car je dors comme un vrai matelot.
Je fus réveillé, dès l’aube, par mon serviteur qui m’apportait l’eau chaude pour ma barbe.
Dès que j’eus les yeux ouverts, je demandai : « Et Kérandec ? »
L’homme hésitait, puis il balbutia : « Oh ! il est rentré, Monsieur, à minuit passé, et soûl à ne pas marcher, et la grande Kermagan aussi, et la garde aussi. Je crois bien qu’ils avaient dormi dans un fossé, de sorte que le p’tit était mort, qu’ils s’en sont pas même aperçus. »
Je me levai d’un bond, criant :
— L’enfant est mort !
— Oui, Monsieur. Ils l’ont rapporté à la mère Kérandec. Quand elle a vu ça, elle s’est mise à pleurer ; alors ils l’ont faite boire pour la consoler.
— Comment, ils l’ont fait boire ?
— Oui, Monsieur. Mais j’ai su ça seulement au matin, tout à l’heure. Comme Kérandec n’avait pu d’eau-de-vie et pu d’argent, il a pris l’essence de la lampe que Monsieur lui a donnée ; et ils ont bu ça tous les quatre, tant qu’il en est resté dans le litre. Même que la Kérandec est bien malade.
J’avais passé mes vêtements à la hâte, et saisissant une canne, avec la résolution de taper sur toutes ces bêtes humaines, je courus chez mon jardinier.
L’accouchée agonisait soûle d’essence minérale, à côté du cadavre bleu de son enfant.
Kérandec, la garde et la grande Kermagan ronflaient sur le sol.
Je dus soigner la femme qui mourut vers midi.
Le vieux médecin s’était tu. Il reprit la bouteille d’eau-de-vie, s’en versa un nouveau verre, et ayant encore fait courir à travers la liqueur blonde la lumière des lampes qui semblait mettre en son verre un jus clair de topazes fondues, il avala, d’un trait, le liquide perfide et chaud.
Imprudence
Avant le mariage, ils s’étaient aimés chastement, dans les étoiles. Ça avait été d’abord une rencontre charmante sur une plage de l’Océan. Il l’avait trouvée délicieuse, la jeune fille rose qui passait, avec ses ombrelles claires et ses toilettes fraîches, sur le grand horizon marin. Il l’avait aimée, blonde et frêle, dans ce cadre de flots bleus et de ciel immense. Et il confondait l’attendrissement que cette femme à peine éclose faisait naître en lui, avec l’émotion vague et puissante qu’éveillait dans son âme, dans son cœur, et dans ses veines l’air vif et salé, et le grand paysage plein de soleil et de vagues.
Elle l’avait aimé, elle, parce qu’il lui faisait la cour, qu’il était jeune, assez riche, gentil et délicat. Elle l’avait aimé parce qu’il est naturel aux jeunes filles d’aimer les jeunes hommes qui leur disent des paroles tendres.
Alors, pendant trois mois, ils avaient vécu côte à côte, les yeux dans les yeux et les mains dans les mains. Le bonjour qu’ils échangeaient, le matin, avant le bain, dans la fraîcheur du jour nouveau, et l’adieu du soir, sur le sable, sous les étoiles, dans la tiédeur de la nuit calme, murmurés tout bas, tout bas, avaient déjà un goût de baisers, bien que leurs lèvres ne se fussent jamais rencontrées.
Ils rêvaient l’un de l’autre aussitôt endormis, pensaient l’un à l’autre aussitôt éveillés, et, sans se le dire encore, s’appelaient et se désiraient de toute leur âme et de tout leur corps.
Après le mariage, ils s’étaient adorés sur la terre. Ça avait été d’abord une sorte de rage sensuelle et infatigable ; puis une tendresse exaltée faite de poésie palpable, de caresses déjà raffinées, d’inventions gentilles et polissonnes. Tous leurs regards signifiaient quelque chose d’impur, et tous leurs gestes leur rappelaient la chaude intimité des nuits.
Maintenant, sans se l’avouer, sans le comprendre encore peut-être, ils commençaient à se lasser l’un de l’autre. Ils s’aimaient bien, pourtant ; mais ils n’avaient plus rien à se révéler, plus rien à faire qu’ils n’eussent fait souvent, plus rien à apprendre l’un par l’autre, pas même un mot d’amour nouveau, un élan imprévu, une intonation qui fit plus brûlant le verbe connu, si souvent répété.
Ils s’efforçaient, cependant, de rallumer la flamme affaiblie des premières étreintes. Ils imaginaient, chaque jour, des ruses tendres, des gamineries naïves ou compliquées, toute une suite de tentatives désespérées pour faire renaître dans leurs cœurs l’ardeur inapaisable des premiers jours, et dans leurs veines la flamme du mois nuptial.
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