Guy de Maupassant - Monsieur Parent (1886)
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— Ouf ! c’est fait !
Son amie, qui la savait calme et douce d’ordinaire, s’était redressée fort surprise. Elle demanda :
— Quoi ? Qu’est-ce que tu as fait ?
La marquise, qui semblait ne pouvoir tenir en place, se relevant, se mit à marcher par la chambre, puis elle se jeta sur les pieds de la chaise longue où reposait son amie, et, lui prenant les mains :
— Écoute, chérie, jure-moi de ne jamais répéter ce que je vais t’avouer !
— Je te le jure.
— Sur ton salut éternel ?
— Sur mon salut éternel.
— Eh bien ! je viens de me venger de Simon.
L’autre s’écria : – Oh ! que tu as bien fait !
— N’est-ce pas ? Figure-toi que, depuis six mois, il était devenu plus insupportable encore qu’autrefois ; mais insupportable pour tout. Quand je l’ai épousé, je savais bien qu’il était laid, mais je le croyais bon. Comme je m’étais trompée ! Il avait pensé, sans doute, que je l’aimais pour lui-même, avec son gros ventre et son nez rouge, car il se mit à roucouler comme un tourtereau. Moi, tu comprends, ça me faisait rire, c’est de là que je l’ai appelé : Pigeon. Les hommes, vraiment, se font de drôles d’idées sur eux-mêmes. Quand il a compris que je n’avais pour lui que de l’amitié, il est devenu soupçonneux, il a commencé à me dire des choses aigres, à me traiter de coquette, de rouée, de je ne sais quoi. Et puis, c’est devenu plus grave à la suite de… de… c’est fort difficile à dire ça… Enfin, il était très amoureux de moi… très amoureux… et il me le prouvait souvent, trop souvent. Oh ! ma chère, en voilà un supplice que d’être… aimée par un homme grotesque… Non, vraiment, je ne pouvais plus… plus du tout… c’est comme si on vous arrachait une dent tous les soirs… bien pis que ça, bien pis ! Enfin figure-toi dans tes connaissances quelqu’un de très vilain, de très ridicule, de très répugnant, avec un gros ventre, – c’est ça qui est affreux, – et de gros mollets velus. Tu le vois, n’est-ce pas ? Eh bien, figure-toi encore que ce quelqu’un-là est ton mari… et que… tous les soirs… tu comprends. Non, c’est odieux… ! odieux… ! Moi, ça me donnait des nausées, de vraies nausées… des nausées dans ma cuvette. Vrai, je ne pouvais plus. Il devrait y avoir une loi pour protéger les femmes dans ces cas-là. – Mais figure-toi ça, tous les soirs… Pouah ! que c’est sale !
Ce n’est pas que j’aie rêvé des amours poétiques, non, jamais. On n’en trouve plus. Tous les hommes, dans notre monde, sont des palefreniers ou des banquiers ; ils n’aiment que les chevaux ou l’argent ; et s’ils aiment les femmes, c’est à la façon des chevaux, pour les montrer dans leur salon comme on montre au bois une paire d’alezans. Rien de plus. La vie est telle aujourd’hui que le sentiment n’y peut avoir aucune part.
Vivons donc en femmes pratiques et indifférentes. Les relations même ne sont plus que des rencontres régulières, où on répète chaque fois les mêmes choses. Pour qui pourrait-on, d’ailleurs, avoir un peu d’affection ou de tendresse ? Les hommes, nos hommes, ne sont en général que des mannequins corrects à qui manquent toute intelligence et toute délicatesse. Si nous cherchons un peu d’esprit comme on cherche de l’eau dans le désert, nous appelons près de nous des artistes ; et nous voyons arriver des poseurs insupportables ou des bohèmes mal élevés. Moi je cherche un homme, comme Diogène, un seul homme dans toute la société parisienne ; mais je suis déjà bien certaine de ne pas le trouver et je ne tarderai pas à souffler ma lanterne. Pour en revenir à mon mari, comme ça me faisait une vraie révolution de le voir entrer chez moi en chemise et en caleçon, j’ai employé tous les moyens, tous, tu entends bien, pour l’éloigner et pour… le dégoûter de moi. Il a d’abord été furieux ; et puis il est devenu jaloux ; il s’est imaginé que je le trompais. Dans les premiers temps, il se contentait de me surveiller. Il regardait avec des yeux de tigre tous les hommes qui venaient à la maison ; et puis la persécution a commencé. Il m’a suivie, partout. Il a employé des moyens abominables pour me surprendre. Puis il ne m’a plus laissée causer avec personne. Dans les bals, il restait planté derrière moi, allongeant sa grosse tête de chien courant aussitôt que je disais un mot. Il me poursuivait au buffet, me défendait de danser avec celui-ci ou avec celui-là, m’emmenait au milieu du cotillon, me rendait stupide et ridicule et me faisait passer pour je ne sais quoi. C’est alors que j’ai cessé d’aller dans le monde.
Dans l’intimité, c’est devenu pis encore. Figure-toi que ce misérable-là me traitait de… de… je n’oserai pas dire le mot… de catin !
Ma chère !… il me disait le soir : « Avec qui as-tu couché aujourd’hui ? » Moi, je pleurais et il était enchanté.
Et puis, c’est devenu pis encore. L’autre semaine, il m’emmena dîner aux Champs-Élysées. Le hasard voulut que Baubignac fût à la table voisine. Alors voilà Simon qui se met à m’écraser les pieds avec fureur et qui me grogne, par-dessus le melon : « Tu lui as donné rendez-vous, sale bête ; attends un peu. » Alors, tu ne te figurerais jamais ce qu’il a fait, ma chère : il a ôté tout doucement l’épingle de mon chapeau et il me l’a enfoncée dans le bras. Moi j’ai poussé un grand cri. Tout le monde est accouru. Alors il a joué une affreuse comédie de chagrin. Tu comprends.
À ce moment-là, je me suis dit : Je me vengerai et sans tarder encore. Qu’est-ce que tu aurais fait, toi ?
— Oh ! je me serais vengée !
— Eh bien ! ça y est.
— Comment ?
— Quoi ? tu ne comprends pas ?
— Mais, ma chère… cependant… Eh bien, oui…
— Oui, quoi ?
— Voyons, pense à sa tête. Tu le vois bien, n’est-ce pas, avec sa grosse figure, son nez rouge et ses favoris qui tombent comme des oreilles de chien.
— Oui.
— Pense, avec ça, qu’il est plus jaloux qu’un tigre.
— Oui.
— Eh bien, je me suis dit : Je vais me venger pour moi toute seule et pour Marie, car je comptais bien te le dire, mais rien qu’à toi, par exemple. Pense à sa figure, et pense aussi qu’il… qu’il… qu’il est…
— Quoi… tu l’as…
— Oh ! ma chérie, surtout ne le dis à personne, jure-le-moi encore !… Mais pense comme c’est comique !… pense… Il me semble tout changé depuis ce moment-là !… et je ris toute seule… toute seule… Pense donc à sa tête… ! ! !
La baronne regardait son amie, et le rire fou qui lui montait à la gorge lui jaillit entre les dents ; elle se mit à rire, mais à rire comme si elle avait une attaque de nerfs ; et, les deux mains sur sa poitrine, la figure crispée, la respiration coupée, elle se penchait en avant comme pour tomber sur le nez.
Alors la petite marquise partit à son tour en suffoquant. Elle répétait, entre deux cascades de petits cris : – Pense… pense… est-ce drôle ?… dis… pense à sa tête !… pense à ses favoris !… à son nez !… pense donc… est-ce drôle ?… mais surtout… ne le dis pas… ne… le… dis pas… jamais !…
Elles demeuraient presque suffoquées, incapables de parler, pleurant de vraies larmes dans ce délire de gaieté.
La baronne se calma la première ; et toute palpitante encore : – Oh !… raconte-moi comment tu as fait ça… raconte-moi… c’est si drôle… si drôle !…
Mais l’autre ne pouvait point parler : elle balbutiait :
— Quand j’ai eu pris ma résolution… je me suis dit… Allons… vite… il faut que ce soit tout de suite… Et je l’ai… fait… aujourd’hui…
— Aujourd’hui !…
— Oui… tout à l’heure… et j’ai dit à Simon de venir me chercher chez toi pour nous amuser… Il va venir… tout à l’heure !… Il va venir !… Pense… pense… pense à sa tête en le regardant…
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