Guy de Maupassant - Monsieur Parent (1886)
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La baronne, un peu apaisée, soufflait comme après une course. Elle reprit :
— Oh ! dis-moi comment tu as fait… dis-moi !…
— C’est bien simple… Je me suis dit : Il est jaloux de Baubignac ; eh bien ! ce sera Baubignac. Il est bête comme ses pieds, mais très honnête ; incapable de rien dire. Alors j’ai été chez lui, après déjeuner.
— Tu as été chez lui ? Sous quel prétexte ?
— Une quête… pour les orphelins…
— Raconte… vite… raconte…
— Il a été si étonné en me voyant qu’il ne pouvait plus parler. Et puis il m’a donné deux louis pour ma quête ; et puis comme je me levais pour m’en aller, il m’a demandé des nouvelles de mon mari ; alors j’ai fait semblant de ne pouvoir plus me contenir et j’ai raconté tout ce que j’avais sur le cœur. Je l’ai fait encore plus noir qu’il n’est, va !… Alors Baubignac s’est ému, il a cherché des moyens de me venir en aide… et moi j’ai commencé à pleurer… mais comme on pleure… quand on veut… Il m’a consolée… il m’a fait asseoir… et puis comme je ne me calmais pas, il m’a embrassée… Moi, je disais : « Oh ! mon pauvre ami… mon pauvre ami ! » Il répétait : « Ma pauvre amie… ma pauvre amie ! » – et il m’embrassait toujours… toujours… jusqu’au bout. Voilà.
Après ça, moi j’ai eu une grande crise de désespoir et de reproches. – Oh ! je l’ai traité, traité comme le dernier des derniers… Mais j’avais une envie de rire folle. Je pensais à Simon, à sa tête, à ses favoris… ! Songe… ! songe donc ! ! Dans la rue, en venant chez toi, je ne pouvais plus me tenir. Mais songe !… Ça y est !… Quoiqu’il arrive maintenant, ça y est ! Et lui qui avait tant peur de ça ! Il peut y avoir des guerres, des tremblements de terre, des épidémies, nous pouvons tous mourir… ça y est ! ! ! Rien ne peut plus empêcher ça ! ! ! pense à sa tête… et dis-toi… ça y est ! ! ! ! !
La baronne qui s’étranglait demanda :
— Reverras-tu Baubignac… ?
— Non. Jamais, par exemple… j’en ai assez… il ne vaudrait pas mieux que mon mari…
Et elles recommencèrent à rire toutes les deux avec tant de violence qu’elles avaient des secousses d’épileptiques.
Un coup de timbre arrêta leur gaîté.
La marquise murmura : « C’est lui… regarde-le… »
La porte s’ouvrit ; et un gros homme parut, un gros homme au teint rouge, à la lèvre épaisse, aux favoris tombants ; et il roulait des yeux irrités.
Les deux jeunes femmes le regardèrent une seconde, puis elles s’abattirent brusquement sur la chaise longue, dans un tel délire de rire qu’elles gémissaient comme on fait dans les affreuses souffrances.
Et lui, répétait d’une voix sourde : « Eh bien, êtes-vous folles ?… êtes-vous folles ?… êtes-vous folles… ? »
Le baptême
— Allons, Docteur, un peu de cognac.
— Volontiers.
Et le vieux médecin de marine, ayant tendu son petit verre, regarda monter jusqu’aux bords le joli liquide aux reflets dorés.
Puis il l’éleva à la hauteur de l’œil, fit passer dedans la clarté de la lampe, le flaira, en aspira quelques gouttes qu’il promena longtemps sur sa langue et sur la chair humide et délicate du palais, puis il dit :
— Oh ! le charmant poison ! Ou, plutôt, le séduisant meurtrier ! le délicieux destructeur de peuples !
Vous ne le connaissez pas, vous autres. Vous avez lu, il est vrai, cet admirable livre qu’on nomme l’Assommoir, mais vous n’avez pas vu, comme moi, l’alcool exterminer une tribu de sauvages, un petit royaume de nègres, l’alcool apporté par tonnelets rondelets que débarquaient d’un air placide des matelots anglais aux barbes rousses.
Mais tenez, j’ai vu, de mes yeux vu, un drame de l’alcool bien étrange et bien saisissant, et tout près d’ici, en Bretagne, dans un petit village aux environs de Pont-l’Abbé.
J’habitais alors, pendant un congé d’un an, une maison de campagne que m’avait laissée mon père. Vous connaissez cette côte plate où le vent siffle dans les ajoncs, jour et nuit, où l’on voit par places, debout ou couchées, ces énormes pierres qui furent des dieux et qui ont gardé quelque chose d’inquiétant dans leur posture, dans leur allure, dans leur forme. Il me semble toujours qu’elles vont s’animer, et que je vais les voir partir par la campagne, d’un pas lent et pesant, de leur pas de colosses de granit, ou s’envoler avec des ailes immenses, des ailes de pierre, vers le paradis des Druides.
La mer enferme et domine l’horizon, la mer remuante, pleine d’écueils aux têtes noires, toujours entourés d’une bave d’écume, pareils à des chiens qui attendraient les pêcheurs.
Et eux, les hommes, ils s’en vont sur cette mer terrible qui retourne leurs barques d’une secousse de son dos verdâtre et les avale comme des pilules. Ils s’en vont dans leurs petits bateaux, le jour et la nuit, hardis, inquiets, et ivres. Ivres, ils le sont bien souvent. « Quand la bouteille est pleine, disent-ils, on voit l’écueil ; mais quand elle est vide, on ne le voit plus. »
Entrez dans ces chaumières. Jamais vous ne trouverez le père. Et si vous demandez à la femme ce qu’est devenu son homme, elle tendra les bras sur la mer sombre qui grogne et crache sa salive blanche le long du rivage. Il est resté dedans un soir qu’il avait bu un peu trop. Et le fils aîné aussi. Elle a encore quatre garçons, quatre grands gars blonds et forts. À bientôt leur tour.
J’habitais donc une maison de campagne près de Pont-l’Abbé. J’étais là, seul avec mon domestique, un ancien marin, et une famille bretonne qui gardait la propriété en mon absence. Elle se composait de trois personnes, deux sœurs et un homme qui avait épousé l’une d’elles, et qui cultivait mon jardin.
Or, cette année-là, vers la Noël, la compagne de mon jardinier accoucha d’un garçon.
Le mari vint me demander d’être parrain. Je ne pouvais guère refuser, et il m’emprunta dix francs pour les frais d’église, disait-il.
La cérémonie fut fixée au deux janvier. Depuis huit jours la terre était couverte de neige, d’un immense tapis livide et dur qui paraissait illimité sur ce pays plat et bas. La mer semblait noire, au loin derrière la plaine blanche ; et on la voyait s’agiter, hausser son dos, rouler ses vagues, comme si elle eût voulu se jeter sur sa pâle voisine, qui avait l’air d’être morte, elle si calme, si morne, si froide.
À neuf heures du matin, le père Kerandec arriva devant ma porte avec sa belle-sœur, la grande Kermagan, et la garde qui portait l’enfant roulé dans une couverture.
Et nous voilà partis vers l’église. Il faisait un froid à fendre les dolmens, un de ces froids déchirants qui cassent la peau et font souffrir horriblement de leur brûlure de glace. Moi je pensais au pauvre petit être qu’on portait devant nous, et je me disais que cette race bretonne était de fer, vraiment, pour que ses enfants fussent capables, dès leur naissance, de supporter de pareilles promenades.
Nous arrivâmes devant l’église, mais la porte en demeurait fermée. M. le curé était en retard.
Alors la garde, s’étant assise sur une des bornes, près du seuil, se mit à dévêtir l’enfant. Je crus d’abord qu’il avait mouillé ses linges, mais je vis qu’on le mettait nu, tout nu, le misérable, tout nu, dans l’air gelé. Je m’avançai, révolté d’une telle imprudence.
— Mais vous êtes folle ! Vous allez le tuer !
La femme répondit placidement : « Oh non, m’sieu not’maître, faut qu’il attende l’bon Dieu tout nu. »
Le père et la tante regardaient cela avec tranquillité. C’était l’usage. Si on ne l’avait pas suivi, il serait arrivé malheur au petit.
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