Guy de Maupassant - La petite Roque (1886)
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La Petite Roque est d'abord publiée dans Gil Blas du 18 au 23 décembre 1885, puis reprise dans le recueil La Petite Roque paru le 10 mai 18861.
La nouvelle de Maupassant a été adaptée à la télévision en 1986 par Claude Santelli.
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Il lui cria dans le tympan :
— Allons, mon pé, levez-vous. V’là l’ moment d’ la noce.
Le sourd murmura d’une voix dolente :
— J’peux pu. J’ai quasiment eune froidure qui m’a g’lé l’dos. J’peux pu r’muer.
Le jeune homme, atterré, le regardait, devinant sa ruse.
— Allons, pé, faut vous y forcer.
— J’peux point.
— Tenez, j’vas vous aider.
Et il se pencha vers le vieillard, déroula sa couverture, le prit par les bras et le souleva. Mais le père Amable se mit à gémir :
— Hou-hou-hou ! qué misère ! Hou-hou, j’peux point. J’ai l’dos noué. C’est quéque vent qu’aura coulé par çu maudit toit.
Césaire comprit qu’il ne réussirait pas, et furieux pour la première fois de sa vie contre son père, il lui cria :
— Eh ben ! Vous n’ dînerez point, puisque j’faisons le r’pas à l’auberge à Polyte. Ça vous apprendra à faire le têtu. Et il dégringola l’échelle, puis se mit en route, suivi de ses parents et invités.
Les hommes avaient relevé leurs pantalons pour n’en point brûler le bord dans la neige ; les femmes tenaient haut leurs jupes, montraient leurs chevilles maigres, leurs bas de laine grise, leurs quilles osseuses, droites comme des manches à balai. Et tous allaient en se balançant sur leurs jambes, l’un derrière l’autre, sans parler, tout doucement, par prudence, pour ne point perdre le chemin disparu sous la nappe plate, uniforme, ininterrompue des neiges.
En approchant des fermes, ils apercevaient une ou deux personnes les attendant pour se joindre à eux ; et la procession s’allongeait sans cesse, serpentait, suivant les contours invisibles du chemin, avait l’air d’un chapelet vivant, aux grains noirs, ondulant par la campagne blanche.
Devant la porte de la fiancée, un groupe nombreux piétinait sur place en attendant le marié. On l’acclama quand il parut ; et bientôt Céleste sortit de sa chambre, vêtue d’une robe bleue, les épaules couvertes d’un petit châle rouge, la tête fleurie d’oranger.
Mais chacun demandait à Césaire :
— Oùs qu’est ton pé ?
Il répondait avec embarras :
— I ne peut plus se r’muer, vu les douleurs.
Et les fermiers hochaient la tête d’un air incrédule et malin.
On se mit en route vers la mairie. Derrière les futurs époux, une paysanne portait l’enfant de Victor, comme s’il se fût agi d’un baptême ; et les paysans, deux par deux, à présent, accrochés par le bras, s’en allaient dans la neige avec des mouvements de chaloupe sur la mer.
Après que le maire eut lié les fiancés dans la petite maison municipale, le curé les unit à son tour dans la modeste maison du bon Dieu. Il bénit leur accouplement en leur promettant la fécondité, puis il leur prêcha les vertus matrimoniales, les simples et saines vertus des champs, le travail, la concorde et la fidélité, tandis que l’enfant, pris de froid, piaillait derrière le dos de la mariée.
Dès que le couple reparut sur le seuil de l’église, des coups de fusil éclatèrent dans le fossé du cimetière. On ne voyait que le bout des canons d’où sortaient de rapides jets de fumée ; puis une tête se montra qui regardait le cortège ; c’était Victor Lecoq célébrant le mariage de sa bonne amie, fêtant son bonheur et lui jetant ses vœux avec les détonations de la poudre. Il avait embauché des amis, cinq ou six valets laboureurs pour ces salves de mousqueterie. On trouva qu’il se conduisait bien.
Le repas eut lieu à l’auberge de Polyte Cacheprune. Vingt couverts avaient été mis dans la grande salle où l’on dînait aux jours de marché ; et l’énorme gigot tournant devant la broche, les volailles rissolées sous leur jus, l’andouille grésillant sur le feu vif et clair, emplissaient la maison d’un parfum épais, de la fumée des charbons francs arrosés de graisse, de l’odeur puissante et lourde des nourritures campagnardes.
On se mit à table à midi ; et la soupe aussitôt coula dans les assiettes. Les figures s’animaient déjà ; les bouches s’ouvraient pour crier des farces, les yeux riaient avec des plis malins. On allait s’amuser, pardi.
La porte s’ouvrit, et le père Amable parut. Il avait un air mauvais, une mine furieuse, et il se traînait sur ses bâtons, en geignant à chaque pas pour indiquer sa souffrance.
On s’était tu en le voyant paraître ; mais soudain, le père Malivoire, son voisin, un gros plaisant qui connaissait toutes les manigances des gens, se mit à hurler, comme faisait Césaire, en formant porte-voix de ses mains : — Hé ! vieux dégourdi, t’en as-ti un nez, d’avoir senti de chez té la cuisine à Polyte.
Un rire énorme jaillit des gorges. Malivoire, excité par le succès reprit :
— Pour les douleurs, y a rien de tel qu’eune cataplasme d’andouille ! Ça tient chaud l’ ventre, avec un verre de trois-six !…
Les hommes poussaient des cris, tapaient la table du poing, riaient de côté en penchant et relevant leur torse comme s’ils eussent fait marcher une pompe. Les femmes gloussaient comme des poules, les servantes se tordaient, debout contre les murs. Seul le père Amable ne riait pas et attendait, sans rien répondre, qu’on lui fit place. On le casa au milieu de la table, en face de sa bru, et dès qu’il fut assis, il se mit à manger. C’était son fils qui payait, après tout, il fallait prendre sa part. A chaque cuillerée de soupe qui lui tombait dans l’estomac, à chaque bouchée de pain ou de viande écrasée sur ses gencives, à chaque verre de cidre et de vin qui lui coulait par le gosier, il croyait regagner quelque chose de son bien, reprendre un peu de son argent que tous ces goinfres dévoraient, sauver une parcelle de son avoir, enfin. Et il mangeait en silence avec une obstination d’avare qui cache des sous, avec la ténacité sombre qu’il apportait autrefois à ses labeurs persévérants.
Mais tout à coup il aperçut au bout de la table l’enfant de Céleste sur les genoux d’une femme, et son œil ne le quitta plus. Il continuait à manger, le regard attaché sur le petit, à qui sa gardienne mettait parfois entre les lèvres un peu de fricot qu’il mordillait. Et le vieux souffrait plus des quelques bouchées sucées par cette larve que de tout ce qu’avalaient les autres.
Le repas dura jusqu’au soir, puis chacun rentra chez soi.
Césaire souleva le père Amable.
— Allons, mon pé, faut retourner, dit-il.
Et il lui mit ses deux bâtons aux mains. Céleste prit son enfant dans ses bras, et ils s’en allèrent, lentement, par la nuit blafarde qu’éclairait la neige. Le vieux sourd, aux trois quarts gris, rendu plus méchant par l’ivresse, s’obstinait à ne pas avancer. Plusieurs fois même il s’assit, avec l’idée que sa bru pourrait prendre froid ; et il geignait, sans prononcer un mot, poussant une sorte de plainte longue et douloureuse.
Lorsqu’ils furent arrivés chez eux, il grimpa aussitôt dans son grenier, tandis que Césaire installait un lit pour l’enfant auprès de la niche profonde où il allait s’étendre avec sa femme. Mais comme les nouveaux mariés ne dormirent point tout de suite, ils entendirent longtemps le vieux qui remuait sur sa paillasse et même parla haut plusieurs fois, soit qu’il rêvât, soit qu’il laissât s’échapper sa pensée par sa bouche, malgré lui, sans pouvoir la retenir, sous l’obsession d’une idée fixe.
Quand il descendit par son échelle, le lendemain, il aperçut sa bru qui faisait le ménage.
Elle lui cria :
— Allons, mon pé, dépêchez-vous, v’là d’la bonne soupe.
Et elle posa au bout de la table le pot rond de terre noire plein de liquide fumant. Il s’assit, sans rien répondre, prit le vase brûlant, s’y chauffa les mains selon sa coutume : et, comme il faisait grand froid, il le pressa même contre sa poitrine pour tâcher de faire entrer en lui, dans son vieux corps roidi par les hivers, un peu de la vive chaleur de l’eau bouillante.
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