Guy de Maupassant - Pièces de théâtre
Здесь есть возможность читать онлайн «Guy de Maupassant - Pièces de théâtre» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, Драматургия, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Pièces de théâtre
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 100
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Pièces de théâtre: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Pièces de théâtre»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Pièces de théâtre — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Pièces de théâtre», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
En ont fait un enfant gonflé de fantaisie.
Aime-t-elle du moins ? Point du tout ; il lui faut,
Non l'amour de vingt ans, et dont le seul défaut
Est d'aimer saintement, comme on aime à cet âge,
Mais un roué ; celui qu'on regarde au passage
Avec étonnement et presque avec respect,
Toute femme s'émeut et tremble â son aspect,
Parce qu'il est, mérite assurément fort rare,
Le premier séducteur de France et de Navarre !
Non qu'il soit jeune, non qu'il soit beau, non qu'il ait
De grandes qualités... rien ; mais cet homme plait
Parce qu'il a vécu. Voilà la chose étrange ;
Et c'est ainsi pourtant que l'on séduit cet ange !
Mais quand un autre vient demander, par hasard,
De quel tribut payer l'aumône d'un regard,
Elle lui rit au nez et demande la lune !
Et, vous le savez bien, je ne parle pas d'une,
Mais de beaucoup.
LA MARQUISE
C'est très galant ; encor merci !
A mon tour, à présent, écoutez bien ceci :
Un vieux renard perclus, mais de chair fraîche avide,
Rôdait, certaine nuit, triste et le ventre vide ;
Il allait, ruminant ses festins d'autrefois,
La poulette surprise un soir au coin d'un bois,
Et le souple lapin qu'on prenait à la course.
L'âge, de ces douceurs, avait tari la source ;
On était moins ingambe et l'on jeûnait souvent.
Quand un parfum de chassé apporté par le vent
Le frappe, un éclair brille en sa vieille prunelle.
Il aperçoit, dormant et la tête sous l'aile,
Quelques jeunes poulets perchés sur un vieux mur.
Mais renard est bien lourd et le chemin peu sûr,
Et malgré son envie, et sa faim, et son jeûne :
« Ils sont trop verts, dit-il, et bons... pour un plus jeune. »
LE COMTE
Marquise, c'est méchant, ce que vous dites là ;
Mais je vous répondrai : Samson et Dalila,
Antoine et Cléopâtre, Hercule aux pieds d'Omphale.
LA MARQUISE
Vous avez en amour une triste morale !
LE COMTE
Non ; l'homme est comme un fruit que Dieu sépare en deux.
Il marche par le monde ; et, pour qu'il soit heureux,
Il faut qu'il ait trouvé, dans sa course incertaine,
L'autre moitié de lui ; mais le hasard le mène ;
Le hasard est aveugle et seul conduit ses pas ;
Aussi presque toujours, il ne la trouve pas.
Pourtant, quand d'aventure il la rencontre..., il aime ;
Et vous étiez, je crois, la moitié de moi-même
Que Dieu me destinait et que je cherchais, mais
Je ne vous trouvai pas, et je n'aimai jamais.
Puis voilé qu'aujourd'hui, nos routes terminées,
Le sort unit, trop tard, nos vieilles destinées.
LE COMTE
Enfin, cela vaut mieux, mais vous avez péché,
Et je ne vous tiens pas quitte à si bon marché.
Savez-vous, mon cher comte, à quoi je vous compare ?
Votre cœur est fermé comme un logis d'avare :
Vous êtes l'hôte ; quand on vient pour visiter
Vous vous imaginez qu'on va tout emporter,
Et ne montrez aux gens qu'un tas de vieilleries.
Voyons, plus de détours et trêve aux railleries !
Tout avare, en un coin, cache un coffret plein d'or,
Et le cœur le plus pauvre a son petit trésor.
Qu'avez-vous tort au fond ? Portrait de jeune fille
De seize ans, qu'on aima jadis ; légère idylle
Dont on rougit peut-être et qu'on cache avec soin,
N'est-ce pas ? Mais, parfois, plus tard, on a besoin
De venir contempler ces images, laissées
Là-bas, derrière soi ; ces histoires passées
Dont on souffre et pourtant dont on aime souffrir.
On s'enferme tout seul, une nuit, pour ouvrir
Certain vieux livre et son vieux cœur ; comme on regarde
La pauvre fleur donnée un beau soir, et qui garde
La lointaine senteur des printemps d'autrefois !
On écoute, on écoute, et l'on entend sa voix
Par les vieux souvenirs faiblement apportée.
Et l'on baise la fleur, dont l'empreinte est restée
Comme au feuillet du livre à la page du cœur.
Hélas ! Quand la vieillesse apporte la douleur,
Vous embaumez encor nos dernières journées,
Parfums des vieilles fleurs et des jeunes années !
LE COMTE
C'est vrai ! Même à l'instant j'ai senti revenir,
Tout au fond de mon cœur, un très vieux souvenir ;
Et je suis prêt à vous le raconter, marquise.
Mais j'exige de vous une égale franchise,
Caprice pour caprice, et récit pour récit ;
Et vous commencerez.
LA MARQUISE
Je le veux bien ainsi.
Pourtant mon histoire est un simple enfantillage.
Mais, je ne sais pourquoi, les choses du jeune âge
Prennent, comme le vin, leur force en vieillissant,
Et d'année en année elles vont grandissant.
Vous connaissez beaucoup de ces historiettes :
C'est le premier roman de mutes les fillettes,
Et chaque femme, au moins, en compte deux ou trois ;
Je n'en eus qu'une seule ; et c'est pourquoi, je crois,
Je l'ai gardée au cœur plus vive et plus tenace ;
Et dans ma vie elle a rempli beaucoup de place.
J'étais bien jeune alors, car j'avais dix-huit ans ;
J'avais appris â lire avec les vieux romans ;
J'avais souvent rêvé dans les vieilles allées
Du vieux parc, regardant, le soir, sous les sautées,
Les reflets de la lune, écoutant si le vent
Ne parlait pas d'amour à la branche, et rêvant
A celui que tout bas la jeune fille appelle,
Qu'elle attend, qu'elle croit que Dieu créa pour elle !
Puis voilé que celui que j'avais tant rêvé,
Jeune, fier et charmant, un jour, est arrivé ;
Et je sentis bondir mon cœur de jeune fille.
Je me pris à l'aimer ; il me trouva gentille...
Mon beau jeune homme, hélas ! partit le lendemain ;
Rien de plus : un baiser, un serrement de main,
Un regard échangé qu'il oublia bien vite.
Il s'était dit : « Elle est mignonne, la petite. »
Et cela lui sortit du cœur ; mais Dieu défend
De se jouer ainsi de l'amour d'une enfant !
Ah ! vous trouvez la femme insensible ; elle saute
De caprice en caprice ; allez, c'est votre faute.
Elle pourrait aimer, mais vous l'en empêchez ;
Le premier amour qui lui vient, vous l'arrachez !
Pauvre fille ! j'étais bien folle et bien crédule ;
Mais vous allez trouver cela fort ridicule,
Vous qui raillez l'amour... Longtemps je l'attendis !...
Comme il ne revint pas, j'épousai le marquis.
Mais je confesse que j'aurais préféré l'autre !
J'ai mis mon cœur à nu, découvrez-moi le vôtre
Maintenant.
LE COMTE, souriant
Ainsi, c'est une confession ?
LA MARQUISE
Et vous n'obtiendrez pas mon absolution
Si vous raillez encor, méchant homme insensible.
LE COMTE
C'était dans la Bretagne, à l'époque terrible
Qu'on nomme la Terreur. Partout on se battait,
Moi, j'étais Vendéen ; je servais sous Stofflet.
Or, cela, dit, ici commence mon histoire.
On venait, ce jour-là, de repasser la Loire.
Nous étions demeurés, pétés en partisans,
Quelques braves amis, quelques vieux paysans,
Et moi leur chef, en tout peut-être une centaine,
Cachés dans les buissons qui contournaient la plaine,
Protégeant la retraite et cédant peu à peu.
Nos hommes, à la fin, avaient cessé le feu ;
Et l'on se dispersait, selon notre coutume,
Quand un soldat soudain, un Bleu, qui, je le présume,
S'était, grâce aux buissons, avancé jusqu'à nous,
Sauta dans le chemin et me tira deux coups
De pistolet. J'ouvris la tête de ce drôle ;
Mais j'avais, pour ma part, deux balles dans l'épaule.
Tout mon monde était loin. En prudent général,
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Pièces de théâtre»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Pièces de théâtre» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Pièces de théâtre» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.