Guy de Maupassant - Pièces de théâtre

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En ont fait un enfant gonflé de fantaisie.

Aime-t-elle du moins ? Point du tout ; il lui faut,

Non l'amour de vingt ans, et dont le seul défaut

Est d'aimer saintement, comme on aime à cet âge,

Mais un roué ; celui qu'on regarde au passage

Avec étonnement et presque avec respect,

Toute femme s'émeut et tremble â son aspect,

Parce qu'il est, mérite assurément fort rare,

Le premier séducteur de France et de Navarre !

Non qu'il soit jeune, non qu'il soit beau, non qu'il ait

De grandes qualités... rien ; mais cet homme plait

Parce qu'il a vécu. Voilà la chose étrange ;

Et c'est ainsi pourtant que l'on séduit cet ange !

Mais quand un autre vient demander, par hasard,

De quel tribut payer l'aumône d'un regard,

Elle lui rit au nez et demande la lune !

Et, vous le savez bien, je ne parle pas d'une,

Mais de beaucoup.

LA MARQUISE

C'est très galant ; encor merci !

A mon tour, à présent, écoutez bien ceci :

Un vieux renard perclus, mais de chair fraîche avide,

Rôdait, certaine nuit, triste et le ventre vide ;

Il allait, ruminant ses festins d'autrefois,

La poulette surprise un soir au coin d'un bois,

Et le souple lapin qu'on prenait à la course.

L'âge, de ces douceurs, avait tari la source ;

On était moins ingambe et l'on jeûnait souvent.

Quand un parfum de chassé apporté par le vent

Le frappe, un éclair brille en sa vieille prunelle.

Il aperçoit, dormant et la tête sous l'aile,

Quelques jeunes poulets perchés sur un vieux mur.

Mais renard est bien lourd et le chemin peu sûr,

Et malgré son envie, et sa faim, et son jeûne :

« Ils sont trop verts, dit-il, et bons... pour un plus jeune. »

LE COMTE

Marquise, c'est méchant, ce que vous dites là ;

Mais je vous répondrai : Samson et Dalila,

Antoine et Cléopâtre, Hercule aux pieds d'Omphale.

LA MARQUISE

Vous avez en amour une triste morale !

LE COMTE

Non ; l'homme est comme un fruit que Dieu sépare en deux.

Il marche par le monde ; et, pour qu'il soit heureux,

Il faut qu'il ait trouvé, dans sa course incertaine,

L'autre moitié de lui ; mais le hasard le mène ;

Le hasard est aveugle et seul conduit ses pas ;

Aussi presque toujours, il ne la trouve pas.

Pourtant, quand d'aventure il la rencontre..., il aime ;

Et vous étiez, je crois, la moitié de moi-même

Que Dieu me destinait et que je cherchais, mais

Je ne vous trouvai pas, et je n'aimai jamais.

Puis voilé qu'aujourd'hui, nos routes terminées,

Le sort unit, trop tard, nos vieilles destinées.

LE COMTE

Enfin, cela vaut mieux, mais vous avez péché,

Et je ne vous tiens pas quitte à si bon marché.

Savez-vous, mon cher comte, à quoi je vous compare ?

Votre cœur est fermé comme un logis d'avare :

Vous êtes l'hôte ; quand on vient pour visiter

Vous vous imaginez qu'on va tout emporter,

Et ne montrez aux gens qu'un tas de vieilleries.

Voyons, plus de détours et trêve aux railleries !

Tout avare, en un coin, cache un coffret plein d'or,

Et le cœur le plus pauvre a son petit trésor.

Qu'avez-vous tort au fond ? Portrait de jeune fille

De seize ans, qu'on aima jadis ; légère idylle

Dont on rougit peut-être et qu'on cache avec soin,

N'est-ce pas ? Mais, parfois, plus tard, on a besoin

De venir contempler ces images, laissées

Là-bas, derrière soi ; ces histoires passées

Dont on souffre et pourtant dont on aime souffrir.

On s'enferme tout seul, une nuit, pour ouvrir

Certain vieux livre et son vieux cœur ; comme on regarde

La pauvre fleur donnée un beau soir, et qui garde

La lointaine senteur des printemps d'autrefois !

On écoute, on écoute, et l'on entend sa voix

Par les vieux souvenirs faiblement apportée.

Et l'on baise la fleur, dont l'empreinte est restée

Comme au feuillet du livre à la page du cœur.

Hélas ! Quand la vieillesse apporte la douleur,

Vous embaumez encor nos dernières journées,

Parfums des vieilles fleurs et des jeunes années !

LE COMTE

C'est vrai ! Même à l'instant j'ai senti revenir,

Tout au fond de mon cœur, un très vieux souvenir ;

Et je suis prêt à vous le raconter, marquise.

Mais j'exige de vous une égale franchise,

Caprice pour caprice, et récit pour récit ;

Et vous commencerez.

LA MARQUISE

Je le veux bien ainsi.

Pourtant mon histoire est un simple enfantillage.

Mais, je ne sais pourquoi, les choses du jeune âge

Prennent, comme le vin, leur force en vieillissant,

Et d'année en année elles vont grandissant.

Vous connaissez beaucoup de ces historiettes :

C'est le premier roman de mutes les fillettes,

Et chaque femme, au moins, en compte deux ou trois ;

Je n'en eus qu'une seule ; et c'est pourquoi, je crois,

Je l'ai gardée au cœur plus vive et plus tenace ;

Et dans ma vie elle a rempli beaucoup de place.

J'étais bien jeune alors, car j'avais dix-huit ans ;

J'avais appris â lire avec les vieux romans ;

J'avais souvent rêvé dans les vieilles allées

Du vieux parc, regardant, le soir, sous les sautées,

Les reflets de la lune, écoutant si le vent

Ne parlait pas d'amour à la branche, et rêvant

A celui que tout bas la jeune fille appelle,

Qu'elle attend, qu'elle croit que Dieu créa pour elle !

Puis voilé que celui que j'avais tant rêvé,

Jeune, fier et charmant, un jour, est arrivé ;

Et je sentis bondir mon cœur de jeune fille.

Je me pris à l'aimer ; il me trouva gentille...

Mon beau jeune homme, hélas ! partit le lendemain ;

Rien de plus : un baiser, un serrement de main,

Un regard échangé qu'il oublia bien vite.

Il s'était dit : « Elle est mignonne, la petite. »

Et cela lui sortit du cœur ; mais Dieu défend

De se jouer ainsi de l'amour d'une enfant !

Ah ! vous trouvez la femme insensible ; elle saute

De caprice en caprice ; allez, c'est votre faute.

Elle pourrait aimer, mais vous l'en empêchez ;

Le premier amour qui lui vient, vous l'arrachez !

Pauvre fille ! j'étais bien folle et bien crédule ;

Mais vous allez trouver cela fort ridicule,

Vous qui raillez l'amour... Longtemps je l'attendis !...

Comme il ne revint pas, j'épousai le marquis.

Mais je confesse que j'aurais préféré l'autre !

J'ai mis mon cœur à nu, découvrez-moi le vôtre

Maintenant.

LE COMTE, souriant

Ainsi, c'est une confession ?

LA MARQUISE

Et vous n'obtiendrez pas mon absolution

Si vous raillez encor, méchant homme insensible.

LE COMTE

C'était dans la Bretagne, à l'époque terrible

Qu'on nomme la Terreur. Partout on se battait,

Moi, j'étais Vendéen ; je servais sous Stofflet.

Or, cela, dit, ici commence mon histoire.

On venait, ce jour-là, de repasser la Loire.

Nous étions demeurés, pétés en partisans,

Quelques braves amis, quelques vieux paysans,

Et moi leur chef, en tout peut-être une centaine,

Cachés dans les buissons qui contournaient la plaine,

Protégeant la retraite et cédant peu à peu.

Nos hommes, à la fin, avaient cessé le feu ;

Et l'on se dispersait, selon notre coutume,

Quand un soldat soudain, un Bleu, qui, je le présume,

S'était, grâce aux buissons, avancé jusqu'à nous,

Sauta dans le chemin et me tira deux coups

De pistolet. J'ouvris la tête de ce drôle ;

Mais j'avais, pour ma part, deux balles dans l'épaule.

Tout mon monde était loin. En prudent général,

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