Victor Hugo - Les Misérables Tome V – Jean Valjean
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Les Misérables Tome V – Jean Valjean: краткое содержание, описание и аннотация
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Ces deux êtres resplendissaient. Ils étaient à la minute irrévocable et introuvable, à l’éblouissant point d’intersection de toute la jeunesse et de toute la joie. Ils réalisaient le vers de Jean Prouvaire [94]; à eux deux, ils n’avaient pas quarante ans. C’était le mariage sublimé; ces deux enfants étaient deux lys. Ils ne se voyaient pas, ils se contemplaient. Cosette apercevait Marius dans une gloire; Marius apercevait Cosette sur un autel. Et sur cet autel et dans cette gloire, les deux apothéoses se mêlant, au fond, on ne sait comment, derrière un nuage pour Cosette, dans un flamboiement pour Marius, il y avait la chose idéale, la chose réelle, le rendez-vous du baiser et du songe, l’oreiller nuptial.
Tout le tourment qu’ils avaient eu leur revenait en enivrement. Il leur semblait que les chagrins, les insomnies, les larmes, les angoisses, les épouvantes, les désespoirs, devenus caresses et rayons, rendaient plus charmante encore l’heure charmante qui approchait; et que les tristesses étaient autant de servantes qui faisaient la toilette de la joie. Avoir souffert, comme c’est bon! Leur malheur faisait auréole à leur bonheur. La longue agonie de leur amour aboutissait à une ascension.
C’était dans ces deux âmes le même enchantement, nuancé de volupté dans Marius et de pudeur dans Cosette. Ils se disaient tout bas: Nous irons revoir notre petit jardin de la rue Plumet. Les plis de la robe de Cosette étaient sur Marius.
Un tel jour est un mélange ineffable de rêve et de certitude. On possède et on suppose. On a encore du temps devant soi pour deviner. C’est une indicible émotion ce jour-là d’être à midi et de songer à minuit. Les délices de ces deux cœurs débordaient sur la foule et donnaient de l’allégresse aux passants.
On s’arrêtait rue Saint-Antoine devant Saint-Paul pour voir à travers la vitre de la voiture trembler les fleurs d’oranger sur la tête de Cosette.
Puis ils rentrèrent rue des Filles-du-Calvaire, chez eux. Marius, côte à côte avec Cosette, monta, triomphant et rayonnant, cet escalier où on l’avait traîné mourant. Les pauvres, attroupés devant la porte et se partageant leurs bourses, les bénissaient. Il y avait partout des fleurs. La maison n’était pas moins embaumée que l’église; après l’encens, les roses. Ils croyaient entendre des voix chanter dans l’infini; ils avaient Dieu dans le cœur; la destinée leur apparaissait comme un plafond d’étoiles; ils voyaient au-dessus de leurs têtes une lueur de soleil levant. Tout à coup l’horloge sonna. Marius regarda le charmant bras nu de Cosette et les choses roses qu’on apercevait vaguement à travers les dentelles de son corsage, et Cosette, voyant le regard de Marius, se mit à rougir jusqu’au blanc des yeux.
Bon nombre d’anciens amis de la famille Gillenormand avaient été invités; on s’empressait autour de Cosette. C’était à qui l’appellerait madame la baronne.
L'officier Théodule Gillenormand, maintenant capitaine, était venu de Chartres, où il tenait garnison, pour assister à la noce de son cousin Pontmercy. Cosette ne le reconnut pas.
Lui, de son côté, habitué à être trouvé joli par les femmes, ne se souvint pas plus de Cosette que d’une autre.
– Comme j’ai eu raison de ne pas croire à cette histoire du lancier! disait à part soi le père Gillenormand.
Cosette n’avait jamais été plus tendre avec Jean Valjean. Elle était à l’unisson du père Gillenormand; pendant qu’il érigeait la joie en aphorismes et en maximes, elle exhalait l’amour et la bonté comme un parfum. Le bonheur veut tout le monde heureux.
Elle retrouvait, pour parler à Jean Valjean, des inflexions de voix du temps qu’elle était petite fille. Elle le caressait du sourire.
Un banquet avait été dressé dans la salle à manger.
Un éclairage à giorno est l’assaisonnement nécessaire d’une grande joie. La brume et l’obscurité ne sont point acceptées par les heureux. Ils ne consentent pas à être noirs. La nuit, oui; les ténèbres, non. Si l’on n’a pas de soleil, il faut en faire un.
La salle à manger était une fournaise de choses gaies. Au centre, au-dessus de la table blanche et éclatante, un lustre de Venise à lames plates, avec toutes sortes d’oiseaux de couleur, bleus, violets, rouges, verts, perchés au milieu des bougies; autour du lustre des girandoles, sur le mur des miroirs-appliques à triples et quintuples branches; glaces, cristaux, verreries, vaisselles, porcelaines, faïences, poteries, orfèvreries, argenteries, tout étincelait et se réjouissait. Les vides entre les candélabres étaient comblés par les bouquets, en sorte que, là où il n’y avait pas une lumière, il y avait une fleur.
Dans l’antichambre trois violons et une flûte jouaient en sourdine des quatuors de Haydn.
Jean Valjean s’était assis sur une chaise dans le salon derrière la porte, dont le battant se repliait sur lui de façon à le cacher presque. Quelques instants avant qu’on se mît à table, Cosette vint, comme par coup de tête, lui faire une grande révérence en étalant de ses deux mains sa toilette de mariée, et, avec un regard tendrement espiègle, elle lui demanda:
– Père, êtes-vous content?
– Oui, dit Jean Valjean, je suis content.
– Eh bien, riez alors.
Jean Valjean se mit à rire.
Quelques instants après, Basque annonça que le dîner était servi.
Les convives, précédés de M. Gillenormand donnant le bras à Cosette, entrèrent dans la salle à manger, et se répandirent, selon l’ordre voulu, autour de la table.
Deux grands fauteuils y figuraient, à droite et à gauche de la mariée, le premier pour M. Gillenormand, le second pour Jean Valjean. M. Gillenormand s’assit. L’autre fauteuil resta vide.
On chercha des yeux «monsieur Fauchelevent».
Il n’était plus là.
M. Gillenormand interpella Basque.
– Sais-tu où est monsieur Fauchelevent?
– Monsieur, répondit Basque. Précisément. Monsieur Fauchelevent m’a dit de dire à monsieur qu’il souffrait un peu de sa main malade, et qu’il ne pourrait dîner avec monsieur le baron et madame la baronne. Qu’il priait qu’on l’excusât. Qu’il viendrait demain matin. Il vient de sortir.
Ce fauteuil vide refroidit un moment l’effusion du repas de noces. Mais, M. Fauchelevent absent, M. Gillenormand était là, et le grand-père rayonnait pour deux. Il affirma que M. Fauchelevent faisait bien de se coucher de bonne heure, s’il souffrait, mais que ce n’était qu’un «bobo». Cette déclaration suffit. D’ailleurs, qu’est-ce qu’un coin obscur dans une telle submersion de joie? Cosette et Marius étaient dans un de ces moments égoïstes et bénis où l’on n’a pas d’autre faculté que de percevoir le bonheur. Et puis, M. Gillenormand eut une idée. – Pardieu, ce fauteuil est vide. Viens-y, Marius. Ta tante, quoiqu’elle ait droit à toi, te le permettra. Ce fauteuil est pour toi. C’est légal, et c’est gentil. Fortunatus près de Fortunata. – Applaudissement de toute la table. Marius prit près de Cosette la place de Jean Valjean; et les choses s’arrangèrent de telle sorte que Cosette, d’abord triste de l’absence de Jean Valjean, finit par en être contente. Du moment où Marius était le remplaçant, Cosette n’eût pas regretté Dieu. Elle mit son doux petit pied chaussé de satin blanc sur le pied de Marius.
Le fauteuil occupé, M. Fauchelevent fut effacé; et rien ne manqua. Et, cinq minutes après, la table entière riait d’un bout à l’autre avec toute la verve de l’oubli.
Au dessert, M. Gillenormand debout, un verre de vin de champagne en main, à demi plein pour que le tremblement de ses quatre-vingt-douze ans ne le fît pas déborder, porta la santé des mariés.
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