Victor Hugo - Les Misérables Tome V – Jean Valjean

Здесь есть возможность читать онлайн «Victor Hugo - Les Misérables Tome V – Jean Valjean» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Les Misérables Tome V – Jean Valjean: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les Misérables Tome V – Jean Valjean»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Soulevé, le peuple de Paris est symbolisé par les combattants de la barricade. Jean Valjean s'est vu confier la garde de l'inspecteur Javert, arrêté par les insurgés. Il feint de l'exécuter mais le libère, puis sauve Marius blessé en passant par les égouts…

Les Misérables Tome V – Jean Valjean — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les Misérables Tome V – Jean Valjean», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Javert ne s’apercevait pas lui-même qu’il ne tutoyait plus Jean Valjean:

– Allez-vous-en, dit Jean Valjean.

Javert s’éloigna à pas lents. Un moment après, il tourna l’angle de la rue des Prêcheurs.

Quand Javert eut disparu, Jean Valjean déchargea le pistolet en l’air.

Puis il rentra dans la barricade et dit:

– C’est fait.

Cependant voici ce qui s’était passé:

Marius, plus occupé du dehors que du dedans, n’avait pas jusque-là regardé attentivement l’espion garrotté au fond obscur de la salle basse.

Quand il le vit au grand jour, enjambant la barricade pour aller mourir, il le reconnut. Un souvenir subit lui entra dans l’esprit. Il se rappela l’inspecteur de la rue de Pontoise, et les deux pistolets qu’il lui avait remis et dont il s’était servi lui Marius, dans cette barricade même; et non seulement il se rappela la figure, mais il se rappela le nom.

Ce souvenir pourtant était brumeux et trouble comme toutes ses idées. Ce ne fut pas une affirmation qu’il se fit, ce fut une question qu’il s’adressa: – Est-ce que ce n’est pas là cet inspecteur de police qui m’a dit s’appeler Javert?

Peut-être était-il encore temps d’intervenir pour cet homme? Mais il fallait d’abord savoir si c’était bien ce Javert.

Marius interpella Enjolras qui venait de se placer à l’autre bout de la barricade.

– Enjolras?

– Quoi?

– Comment s’appelle cet homme-là?

– Qui?

– L’agent de police. Sais-tu son nom?

– Sans doute. Il nous l’a dit.

– Comment s’appelle-t-il?

– Javert.

Marius se dressa.

En ce moment on entendit le coup de pistolet.

Jean Valjean reparut et cria: C’est fait.

Un froid sombre traversa le cœur de Marius.

Chapitre XX Les morts ont raison et les vivants n’ont pas tort

L’agonie de la barricade allait commencer.

Tout concourait à la majesté tragique de cette minute suprême; mille fracas mystérieux dans l’air, le souffle des masses armées mises en mouvement dans des rues qu’on ne voyait pas, le galop intermittent de la cavalerie, le lourd ébranlement des artilleries en marche, les feux de peloton et les canonnades se croisant dans le dédale de Paris, les fumées de la bataille montant toutes dorées au-dessus des toits, on ne sait quels cris lointains vaguement terribles, des éclairs de menace partout, le tocsin de Saint-Merry qui maintenant avait l’accent du sanglot, la douceur de la saison, la splendeur du ciel plein de soleil et de nuages, la beauté du jour et l’épouvantable silence des maisons.

Car, depuis la veille, les deux rangées de maisons de la rue de la Chanvrerie étaient devenues deux murailles; murailles farouches. Portes fermées, fenêtres fermées, volets fermés.

Dans ces temps-là, si différents de ceux où nous sommes, quand l’heure était venue où le peuple voulait en finir avec une situation qui avait trop duré, avec une charte octroyée ou avec un pays légal, quand la colère universelle était diffuse dans l’atmosphère, quand la ville consentait au soulèvement de ses pavés, quand l’insurrection faisait sourire la bourgeoisie en lui chuchotant son mot d’ordre à l’oreille, alors l’habitant, pénétré d’émeute, pour ainsi dire, était l’auxiliaire du combattant, et la maison fraternisait avec la forteresse improvisée qui s’appuyait sur elle. Quand la situation n’était pas mûre, quand l’insurrection n’était décidément pas consentie, quand la masse désavouait le mouvement, c’en était fait des combattants, la ville se changeait en désert autour de la révolte, les âmes se glaçaient, les asiles se muraient, et la rue se faisait défilé pour aider l’armée à prendre la barricade.

On ne fait pas marcher un peuple par surprise plus vite qu’il ne veut. Malheur à qui tente de lui forcer la main! Un peuple ne se laisse pas faire. Alors il abandonne l’insurrection à elle-même. Les insurgés deviennent des pestiférés. Une maison est un escarpement, une porte est un refus, une façade est un mur. Ce mur voit, entend, et ne veut pas. Il pourrait s’entrouvrir et vous sauver. Non. Ce mur, c’est un juge. Il vous regarde et vous condamne. Quelle sombre chose que ces maisons fermées! Elles semblent mortes, elles sont vivantes. La vie, qui y est comme suspendue, y persiste. Personne n’en est sorti depuis vingt-quatre heures, mais personne n’y manque. Dans l’intérieur de cette roche, on va, on vient, on se couche, on se lève; on y est en famille; on y boit et on y mange; on y a peur, chose terrible! La peur excuse cette inhospitalité redoutable; elle y mêle l’effarement, circonstance atténuante. Quelquefois même, et cela s’est vu, la peur devient passion; l’effroi peut se changer en furie, comme la prudence en rage; de là ce mot si profond: Les enragés de modérés . Il y a des flamboiements d’épouvante suprême d’où sort, comme une fumée lugubre, la colère. – Que veulent ces gens-là? ils ne sont jamais contents. Ils compromettent les hommes paisibles. Comme si l’on n’avait pas assez de révolutions comme cela! Qu’est-ce qu’ils sont venus faire ici? Qu’ils s’en tirent. Tant pis pour eux. C’est leur faute. Ils n’ont que ce qu’ils méritent. Cela ne nous regarde pas. Voilà notre pauvre rue criblée de balles. C’est un tas de vauriens. Surtout n’ouvrez pas la porte. – Et la maison prend une figure de tombe. L’insurgé devant cette porte agonise; il voit arriver la mitraille et les sabres nus; s’il crie, il sait qu’on l’écoute, mais qu’on ne viendra pas; il y a là des murs qui pourraient le protéger, il y a là des hommes qui pourraient le sauver, et ces murs ont des oreilles de chair, et ces hommes ont des entrailles de pierre.

Qui accuser?

Personne, et tout le monde.

Les temps incomplets où nous vivons.

C’est toujours à ses risques et périls que l’utopie se transforme en insurrection, et se fait de protestation philosophique protestation armée, et de Minerve Pallas. L’utopie qui s’impatiente et devient émeute sait ce qui l’attend; presque toujours elle arrive trop tôt. Alors elle se résigne, et accepte stoïquement, au lieu du triomphe, la catastrophe. Elle sert, sans se plaindre, et en les disculpant même, ceux qui la renient, et sa magnanimité est de consentir à l’abandon. Elle est indomptable contre l’obstacle et douce envers l’ingratitude.

Est-ce l’ingratitude d’ailleurs?

Oui, au point de vue du genre humain.

Non, au point de vue de l’individu.

Le progrès est le mode de l’homme. La vie générale du genre humain s’appelle le Progrès; le pas collectif du genre humain s’appelle le Progrès. Le progrès marche; il fait le grand voyage humain et terrestre vers le céleste et le divin; il a ses haltes où il rallie le troupeau attardé; il a ses stations où il médite, en présence de quelque Chanaan splendide dévoilant tout à coup son horizon; il a ses nuits où il dort; et c’est une des poignantes anxiétés du penseur de voir l’ombre sur l’âme humaine et de tâter dans les ténèbres, sans pouvoir le réveiller, le progrès endormi.

Dieu est peut-être mort , disait un jour à celui qui écrit ces lignes Gérard de Nerval [28], confondant le progrès avec Dieu, et prenant l’interruption du mouvement pour la mort de l’Être.

Qui désespère a tort. Le progrès se réveille infailliblement, et, en somme, on pourrait dire qu’il a marché même endormi, car il a grandi. Quand on le revoit debout, on le retrouve plus haut. Être toujours paisible, cela ne dépend pas plus du progrès que du fleuve; n’y élevez point de barrage, n’y jetez pas de rocher; l’obstacle fait écumer l’eau et bouillonner l’humanité. De là des troubles; mais après ces troubles, on reconnaît qu’il y a du chemin de fait. Jusqu’à ce que l’ordre, qui n’est autre chose que la paix universelle, soit établi, jusqu’à ce que l’harmonie et l’unité règnent, le progrès aura pour étapes les révolutions.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Les Misérables Tome V – Jean Valjean»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les Misérables Tome V – Jean Valjean» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Les Misérables Tome V – Jean Valjean»

Обсуждение, отзывы о книге «Les Misérables Tome V – Jean Valjean» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x