Henri Barbusse - L’Enfer

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Un homme las, blasé de tout, fatigué de la vie et de l'amour, qui n'a plus goût à rien, échoue dans un hôtel de province. On ne sait rien de lui, si ce n'est qu'il est âgé d'une trentaine d'années. Des bruits venant de la chambre voisine, attirent son attention. Il se lève, intrigué, et remarque en hauteur, sous le plafond, un trou qui lui permet de voir… Et il regardera… fasciné, les épisodes de la vie humaine qui se déroulent de l'autre coté. Le sexe, bien sûr, tient une place importante, chambre d'hôtel oblige. Par le prisme du héros, qui reprend goût à la vie, tout en se perdant, nous devenons également voyeurs. Le réalisme cru, mais empreint de lyrisme, et le sujet même de ce roman paru en 1908, n'ont probablement pas été du goût de tout le monde à l'époque…

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C’est de cette poussière qu’est fait le Globe.

Et le Globe lui-même n’est rien dans l’univers.

… Sur une feuille de papier, un point ténu, à peine visible; autour, on trace une circonférence qui prend toute la largeur de la feuille; le point, c’est la Terre; le cercle figure le Soleil; telle est la proportion. Sur une autre feuille, un point, fait du bout de la plume posée: c’est le Soleil, si large sur la feuille mise de côté. Une sphère est représentée par un cercle qui va d’un bord à l’autre du papier: c’est Canopus, une étoile; le Soleil est aussi menu par rapport à Canopus que la Terre par rapport au Soleil. Et Bételgeuse, ce céleste point brillant qu’aimaient tant nos ancêtres, son diamètre est aussi grand que la distance de la Terre au Soleil. Ce gris sur ce papier, ce n’est pas de la couleur grise, mais des petits points rapprochés. Chaque petit point est une étoile, comme le Soleil ou comme Canopus, ou plus grande… C’est un fragment de la carte du ciel. Fragment infime, puisqu’on évalue à cent millions le nombre des étoiles dont on a perçu l’image et qu’il y en a sur cette feuille à peu près trois mille. On ne perçoit cent millions d’étoiles que parce que les instruments d’optique ne peuvent agrandir le champ visuel que jusqu’aux étoiles de vingt-et-unième grandeur, et ne permettent de voir que dix-sept mille fois plus d’étoiles que l’œil nu; mais qui oserait prétendre que les étoiles extrêmes que nous percevons limitent l’univers? Et la grandeur des étoiles, si énorme qu’elle soit, n’est rien au regard des espaces vides qui les séparent. L’étoile la plus rapprochée de nous après le Soleil, l’étoile Alpha de la constellation du Centaure, est à dix mille milliards de lieues de nous. Arcturus est à trois cent vingt-quatre mille milliards de kilomètres; Arcturus se meut dans l’espace à raison de deux mille six cent quarante millions de kilomètres par année – et depuis trois mille ans qu’on observe et qu’on pointe sa place sur les cartes astronomiques, elle ne semble pas avoir bougé. L’étoile 1830 du catalogue de Groombridge est à huit cent mille milliards de kilomètres…

À cause de la formidable envergure de sa vitesse, la lumière amoindrit follement les chiffres, et rend leurs immensités plus sensibles… La lumière parcourt l’éther à raison de trois cent trente mille kilomètres à la seconde. Elle met un peu plus de huit minutes pour venir du Soleil, de sorte que l’image que nous en avons est celle de l’astre tel qu’il était huit minutes avant notre contemplation. Elle met quatre ans et quatre mois pour venir de l’étoile la plus rapprochée; trente-six ans pour venir de l’Étoile Polaire… Elle met plusieurs siècles pour venir de certaines étoiles qui se présentent ainsi à nous telles qu’elles étaient il y a plusieurs siècles. Et si ces étoiles nous regardent, elles nous voient avec le même vertigineux retard… Cette constellation, qui surmonte la ville vivante et mourante d’un diadème triste parce qu’il est trop grand, nous ne savons pas ce que c’est. Tout au plus nous doutons-nous que chacun de ses points a quelque analogie avec le brûlant Soleil, avec la boule de feu que hérissent des flammes grandes comme la distance de la Terre à la Lune. Si les yeux d’une de ces étoiles sont plus perçants que les nôtres, que voit-elle ici-bas, à l’instant où je parle?… Parmi les formes terrestres convulsées encore et tremblantes de quelque grande crise géologique, elle voit, sur une éminence, un seul être se dégager de la terre qui attire ses quatre membres, se tendre debout en chancelant encore, et une seule face encore bestiale et effarée d’ombre lever obscurément les yeux. Et entre telle autre étoile et nous, l’échange de lumière ne s’est pas encore effectué, depuis le commencement d’elle, et lorsque son aspect se sera transporté jusqu’à nous, elle sera peut-être détruite depuis des éternités…

Et ces éternités me font penser au temps. Combien il y a-t-il de temps que la Terre existe? Depuis que la masse gazeuse mondiale s’est détachée de l’équateur de la nébuleuse solaire, combien de milliards de siècles se sont écoulés? On ne sait. On suppose que pour la seconde phase – de beaucoup la plus courte – de sa transformation, c’est-à-dire pour passer de l’état liquide à l’état solide, il a fallu trois cent cinquante millions d’années.

L’atome, le plus petit élément de la matière. Voici maintenant le plus grand élément: le monde stellaire. Non pas l’ensemble réel ou même visible du firmament, qui est incommensurable, mais la partie qui en a été mesurée par la science. L’investigation scientifique se borne à un rayon de huit cent mille milliards de kilomètres à partir de la Terre. Au delà de ce rayon, qui n’embrasse que les astres les plus proches, les mondes ne présentent pas, par rapport au mouvement de la terre, un déplacement apparent nous permettant d’apprécier leur distance, et nous n’avons plus aucune donnée sur les espaces sidéraux. L’univers exploré par le calcul est donc représenté par une sphère dont le rayon aurait huit cent mille milliards de kilomètres. Les nombres qui déterminent cette sphère sont les plus grands qu’on puisse appliquer à la réalité. Ils donnent, comme volume, deux mille cent quarante-cinq sexdécillions de mètres cubes. Comme, d’autre part, le nombre d’atomes contenu dans un mètre cube est, en nous référant à la dimension hypothétique que nous avons accordée à l’atome, d’ un décillion , le rapport entre la plus grande chose et la plus petite est un nombre tel, que la science n’a pas de terme pour l’exprimer. Jamais on ne s’en est servi: je suis peut-être le premier homme qui le fait, dans le besoin de précision énorme qui me tourmente ce soir. D’après l’étymologie latine des noms des nombres, ce nombre vierge qui formule ce que l’univers peut contenir d’atomes commencerait à s’énoncer ainsi: deux octovigentillions … Il est composé d’un deux suivi de quatre-vingt-sept chiffres. Rien ne peut donner une idée de l’immensité de ce nombre, qui exprime la nature depuis ses fondements jusqu’à son extrême frontière attingible.

Et pourtant, ce chiffre, qui a figure de monstre, il faut le déformer encore, il faut le multiplier encore par cinquante trillions, le transformer en cent duotrigentillions , c’est-à-dire en un nombre de cent deux chiffres, si on admet la théorie de Newcomb qui, en se basant sur les mouvements et les vitesses des astres selon la loi immuable de la gravitation, limite notre système stellaire tout entier à une sphère d’espace de soixante quintillions de kilomètres de diamètre, où tombent harmoniquement cent vingt-cinq millions d’étoiles.

Qu’est-ce qu’on peut faire contre tout cela?

Qu’est-ce que je peux faire, moi, qui suis là, ébloui par les papiers que je lis, au pied de cette lampe qui forme une ombre octogonale effleurant mon encrier, – dont la clarté diffuse me montre à peine le plafond et la fenêtre, noire et luisante sous ses rideaux légers, et ne fait presque pas sortir de la nuit les murs de la chambre…

Je me suis levé. J’erre dans la chambre. Qu’est-ce que je suis, qu’est-ce que je suis? Ah! il faut, il faut que je réponde à cette question parce qu’une autre y est suspendue comme une menace: Qu’est-ce qu’il va advenir de moi!

En face du grand miroir qui est debout sur la cheminée, je fixe mon image, je cherche en moi ce que je pourrais répondre à ma petitesse. Si je ne peux pas m’en évader, je suis perdu… Suis-je le peu que je parais être, suis-je immobilisé et étouffé dans cette chambre comme dans un cercueil trop large?

Instinctivement une intuition paisible, simple comme moi, rejette l’épouvante qui m’assaille, et je me dis que ce n’est pas possible, et qu’il y a une immense erreur partout.

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