Henri Barbusse - L’Enfer

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Un homme las, blasé de tout, fatigué de la vie et de l'amour, qui n'a plus goût à rien, échoue dans un hôtel de province. On ne sait rien de lui, si ce n'est qu'il est âgé d'une trentaine d'années. Des bruits venant de la chambre voisine, attirent son attention. Il se lève, intrigué, et remarque en hauteur, sous le plafond, un trou qui lui permet de voir… Et il regardera… fasciné, les épisodes de la vie humaine qui se déroulent de l'autre coté. Le sexe, bien sûr, tient une place importante, chambre d'hôtel oblige. Par le prisme du héros, qui reprend goût à la vie, tout en se perdant, nous devenons également voyeurs. Le réalisme cru, mais empreint de lyrisme, et le sujet même de ce roman paru en 1908, n'ont probablement pas été du goût de tout le monde à l'époque…

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– Oui, fit-elle à voix basse, je pleurais de joie.

* * *

Leurs bouches se sont jointes, leurs deux bouches petites et pourprées, exactement de la même couleur. Ils sont presque indistincts, tendus dans le silence créateur du baiser, qui les réunit intérieurement, en fait un unique et sombre fleuve de chair.

Puis il s’est un peu reculé d’elle pour la mieux voir. Il l’a prise par la taille, d’un bras, toute serrée, côte à côte, la tête tournée vers elle. Alors il pose sa main libre sur son ventre. On voit la forme de ses deux jambes et de son ventre; on la voit toute dans le geste brutal mais superbe dont il la sculpte.

Ses paroles, martelées, tombent sur elle, plus lourdes.

– Là-bas, parmi les innombrables jardins de la côte, je voulais enfoncer mes doigts dans la terre sombre. Errant, j’essayais de me figurer ta forme et je cherchais le parfum de ta chair. Et je tendais les bras vers le plein espace, pour toucher le plus possible de ton soleil.

– Je savais que tu m’attendais et que tu m’aimais, dit-elle, en une harmonie plus douce mais aussi profonde… Dans ton absence, je voyais ta présence. Et souvent, lorsqu’un rayon d’aurore entrait dans ma chambre et m’atteignait, je pensais que j’étais immolée à ton amour, et je tendais ma gorge au soleil.

Puis elle dit:

– Le soir, dans ma chambre, parfois, en pensant à toi… je m’admirais…

Frissonnant, il sourit.

Il redisait toujours la même hantise avec à peine d’autres mots: comme s’il ne savait rien de plus. Il avait une âme puérile et un esprit borné, derrière la sculpture parfaite de son front et ses immenses yeux noirs où je voyais distinctement la blanche figure de la femme toute proche flotter comme un cygne.

Elle l’écoutait dévotement, la bouche entr’ouverte, la tête légèrement renversée en arrière. S’il ne l’avait tenue, elle aurait glissé à genoux devant ce dieu aussi beau qu’elle. Déjà, elle avait les paupières meurtries de sa forte présence.

– Ton souvenir attristait mes joies; mais il consolait mes tristesses.

Je ne savais pas lequel avait murmuré cela…

Ils s’embrassèrent violemment. Ils tourbillonnaient; on eût dit deux flammes hautes.

Sa figure brûlait.

– Je te, veux… Ah! pendant mes nuits d’insomnie et de désir, étendu, les bras grands ouverts devant ton image, comme ma solitude était crucifiée! Sois à moi, Anna!

Elle voulait, elle voulait. Elle était, toute, un consentement radieux. Pourtant son regard défaillant considéra la chambre.

– Respectons cette chambre… murmura le souffle de sa voix.

Puis elle a eu honte d’avoir refusé. Elle balbutia tout de suite: Pardon!

Sa chevelure et sa jupe, dénouées, ruisselaient et glissaient autour d’elle.

L’homme, arrêté dans l’élan trouble de son désir, a considéré la chambre. Son front s’est froissé d’un pli de méfiance ombrageuse, sauvage, et dans l’œil a transparu la superstition de la race.

– C’est ici… la mort?…

– Non, dit-elle, en se berçant sur lui.

Ce fut la première fois qu’il fut presque question du mort dans la simplicité de leur rapprochement. L’amoureux, emporté par l’amour, n’avait jusque-là parlé que de lui-même.

Non seulement elle cède, mais elle essaye d’accorder ses gestes aux siens, de faire ce qu’il veut, balançant, tombant avec lui, attentive à son désir d’homme. Mais elle ne sait que se presser et que l’attirer, et cette scène silencieuse est plus pathétique que les pauvres paroles qu’ils se tendent.

Soudain, elle l’a vu à demi-dévêtu, le corps changé de forme; son visage s’est marqué d’une telle rougeur qu’il m’a semblé un instant couvert de sang, mais ses yeux sourient d’espoir terrifié, et acceptent. Elle l’adore, elle l’admire entièrement, elle le veut. Ses mains pétrissent les bras de l’homme. Toute la vague tentation obscure sort d’elle et monte à la lumière. Elle avoue ce que taisait le virginal silence; elle montre son brutal amour.

Puis elle a pâli, et elle est restée un instant immobile comme une morte cramponnée. Je la sens en proie à une force supérieure qui tantôt la glace et tantôt la brûle… Son visage, un des plus beaux ornements du monde, si lumineux qu’il semble s’avancer vers le regard, se crispe convulsivement, se désordonné; une grimace le cache; l’harmonie ample et lente de ses gestes s’égare et se rompt.

Il a porté sur le lit la grande et suave jeune fille… On voit ses deux jambes écartées ouvrant la nudité fragile et sensible de son sexe.

Il s’est mis sur elle, s’est attaché à elle, avec un grondement, cherchant à la blesser tandis qu’elle attend, offerte de tout son poids.

Il veut la déchirer, s’appuie sur elle, sa tête rayonne d’une sombre rage près de la tête pâle aux yeux clos et bleuâtres, à la bouche entr’ouverte sur les dents comme sur la frange du squelette. On dirait deux damnés occupés à horriblement souffrir, dans un silence haletant d’où va s’élever un cri.

Elle gémit tout bas: «Je t’aime»; c’est tout un cantique d’actions de grâces; et alors qu’il ne la voit pas, moi, moi seul, ai vu sa main blanche et pure guider l’homme vers le milieu saignant de son corps.

Enfin le cri jaillit de ce travail de viol, de cet assassinat de sa résistance passive de femme vierge et fermée.

– Je t’aime! a-t-il hurlé avec une joie triomphante et frénétique.

Et elle a hurlé: «Je t’aime!» si fort que les murs en ont doucement remué.

Ils s’enfoncent l’un dans l’autre, et l’homme se précipite vers le plaisir. Ils se soulèvent comme des vagues; je vois leurs organes pleins de sang. Ils sont indifférents à toutes les choses du monde, indifférents à la pudeur, à la vertu, au souvenir poignant du disparu, écrasant tout, couchés sur tout.

J’ai vu l’être multiple et monstrueux qu’ils font. On dirait qu’ils cherchent à humilier, à sacrifier tout ce qui était beau en eux. Leurs bouches se convulsent en s’exposant à la morsure, leurs fronts ont les lignes noires de la fureur et de l’effort désespéré. Une des jambes magnifiques s’étend hors de la couche, le pied se crispe, le bas a glissé sur la belle chair de marbre doré, la cuisse est tachée d’écume et de sang. La jeune femme tout entière a l’air d’une statue jetée à bas de son piédestal et mutilée. Et le profil mâle, à l’œil acharné, semble celui d’un fou criminel dont la main est altérée de sang.

Ils sont aussi rapprochés qu’on peut l’être: ils se tiennent par les deux mains, par la bouche et par le ventre, serrant l’une sur l’autre leurs deux figures qui ne se voient plus, s’aveuglant de leurs yeux trop proches, puis, tordant leurs cous, ils détournent leurs yeux dans ce moment où ils se servent le plus l’un de l’autre.

Ils sont, par hasard, heureux en même temps, ralentis dans les accords plus longs de l’extase. Tout le tour de la bouche de la femme est mouillé et étincelle, comme si les baisers en coulaient et en rayonnaient.

– Ah! je t’aime, je t’aime! chante-t-elle, roucoule-t-elle, râle-t-elle. Puis, ce sont des bruits inarticulés, qu’elle laisse tomber en une sorte d’éclat de rire. Elle dit: «Chéri, chéri, mon petit chéri!» Elle bégaye d’une voix brisée comme en pleurant: «Ta chair, ta chair!», et une suite de phrases tellement incohérentes que je n’ose même pas me les rappeler.

* * *

Et après, comme les autres, comme toujours, comme eux-mêmes le feront souvent dans l’étrange avenir, ils se relèvent lourdement et disent: «Qu’avons-nous fait!» Ils ne savent pas ce qu’ils ont fait. Leurs yeux se ferment à demi – se détournent vers eux-mêmes comme s’ils se possédaient encore. La sueur roule comme des larmes et creuse son sillon.

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