Henry Murger - Scènes De La Vie De Jeunesse

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Scènes De La Vie De Jeunesse: краткое содержание, описание и аннотация

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L'auteur est connu pour les «Scènes de la vie de bohème», roman qui inspira à Puccini son opéra «la Bohème». C'est le même thème qui est traité dans les «Scènes de la vie de jeunesse». Beaucoup de talent et d'esprit, mais un livre très curieux où chacune des nouvelles décrit avec un humour noir, féroce et particulier, la vie de bohème des jeunes artistes des années 1850. «Le bonhomme Jadis» et «Le manchon de Francine» sont à cet égard remarquables. Miné par ses années de bohème, de même que les héros de ses nouvelles, Henry Murger est mort en 1861 à l'âge de 39 ans.

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– M. Olivier est très mal, vint lui redire la servante. On a été obligé de l’attacher sur son lit; il passe son temps à mordre une grosse poignée de cheveux et crie à faire peur: Marie! Marie!…

– Ah! dit le père, Marie, c’est le nom de cette femme. Mal d’amour… ça n’est pas mortel. Qu’est-ce qui le soigne?

– Un de ses amis, répondit la servante, celui qui est venu ici, il est très inquiet…

Au bout de huit jours Olivier n’allait pas mieux. Urbain vint trouver le père et lui demanda de l’argent. Celui-ci lui en remit un peu, mais avec un air si maussade, qu’Urbain lui dit très sèchement:

– Le médecin ne répond pas de votre fils. En cas de malheur, devrai-je vous prévenir pour l’enterrement, monsieur?

– Sans doute, répondit tranquillement le père.

Lazare et les autres artistes ayant appris la maladie d’Olivier étaient accourus, et se relayaient pour venir auprès de lui la nuit. Urbain était désespéré; il avait raconté au médecin l’histoire d’Olivier et de Marie, la part qu’il y avait eue, et le long désespoir dont son ami avait été atteint quand il s’était trouvé séparé de sa maîtresse.

– Dès qu’il sera un peu mieux, dit le médecin, il faudra le retirer de cette chambre et l’éloigner de tout ce qui pourrait lui rappeler cette femme. Au bout d’une dizaine de jours le délire devint moins fréquent. On transporta Olivier au logement de Lazare, situé près de la maison d’Urbain. Les Buveurs d’eau mirent leur habitation sens dessus dessous pour laisser une chambre libre au malade. Enfin le médecin commença à donner des espérances. D’après les conseils de Lazare, Urbain avait cessé de venir dès l’époque où Olivier avait commencé à retrouver un peu de raison. Quand Olivier, hors de danger, demanda après lui, Lazare répondit qu’Urbain était en voyage. Cependant avec la vie le souvenir de Marie commençait à renaître dans le cœur d’Olivier; mais ce souvenir n’était déjà plus la douleur ni le désespoir, c’était la mélancolie, muse rêveuse et caressante. La convalescence d’Olivier, hâtée par les soins fraternels de ses amis, fut entourée de toutes les distractions qui pouvaient éloigner son cœur d’une rechute. Enfin le jour de la première sortie arriva. C’était au commencement de mars; Lazare et Valentin conduisirent Olivier dans le jardin du Luxembourg. Des chœurs d’oiseaux, perchés dans les arbres verdissants, récitaient le prologue de la saison nouvelle, dont ce beau jour était comme le premier sourire.

En ce moment, à quelques pas du banc où ils étaient assis, un jeune homme passait avec une jeune femme, se tenant par le bras et riant tout haut. Leurs éclats de rire firent tourner la tête à Olivier. Avant que Lazare et Valentin eussent eu le temps de le retenir, il s’était levé de son banc et avait couru après Urbain.

– Olivier! s’écria Urbain en reconnaissant son ancien ami; et sur un signe que lui fit Lazare il ajouta: Je suis arrivé de voyage seulement hier: je devais aller te voir… mais je savais de tes nouvelles.

La compagne d’Urbain s’était retirée un peu à l’écart.

– Et Marie? demanda Olivier, dont le cœur avait tout d’abord tremblé en rencontrant le peintre son ami avec une femme.

– Mais, dit Urbain, j’ai été absent de Paris. D’ailleurs je ne m’en suis point inquiété. J’ai l’oubli prompt. Voici qui doit te le prouver, ajouta Urbain en montrant du doigt la jeune femme qui était avec lui.

– Oh! fit Olivier avec un éclair de regard qui trahissait la joie intérieure, j’étais bien sûr que tu ne l’aimais pas.

– Celle-là aussi s’appelle Marie, dit Urbain en indiquant sa nouvelle maîtresse, et je l’aime beaucoup depuis hier. Marie est morte, Vive Marie!

– J’irai vous voir, dit Olivier en quittant Urbain.

Cette rencontre le laissa calme, et il rentra à la maison presque gai. Le lendemain, accompagné de Lazare, Olivier alla pour voir son père et lui demander de l’argent qui lui revenait. Son père était absent, mais il trouva la servante.

– Ah! monsieur, lui dit-elle, je suis bien contente de vous revoir. Voici une lettre pour vous. C’est une dame qui l’a apportée pendant que votre père n’y était pas, heureusement! Car il l’aurait déchirée comme il a fait des autres. Il était bien en colère après cette dame, et il m’a menacé de me renvoyer si je lui donnais votre adresse.

Olivier avait déjà ouvert la lettre. Elle était de Marie et ne contenait que ces mots:

«Depuis quinze jours que je suis libre, je vous ai écrit trois fois: Vous ne m’avez pas répondu, Olivier! Vous avez cru comme tant d’autres, sans doute, en me voyant arrêtée, que j’étais coupable. Pourtant on ne voulait de moi que des renseignements sur mon mari. Je ne savais rien, je n’ai pu rien dire. On m’a remise en liberté. Voilà quinze jours que je vous attends. Vous ne m’avez pas pardonné sans doute. Je vous attendrai encore deux jours à mon ancien logement. Si je ne vous vois pas je quitterai Paris. Mon départ est arrêté: j’ai vendu mes meubles. Je voudrais seulement vous dire adieu, et après vous resterez libre. Je vous jure que je n’ai pas revu Urbain et que je ne l’ai jamais aimé. J’ai souvent attendu, bien avant dans la nuit, devant la maison de votre père, comptant vous voir rentrer… Mais vous ne rentriez pas… C’est la dernière fois que je vous écris, et dans deux jours je serai partie. Au revoir, ou pour toujours, adieu.

– Quand vous a-t-on remis cette lettre? demanda Olivier à la servante.

– Il y a cinq ou six jours, répondit celle-ci.

– Il est trop tard! s’écria Olivier. Oh! mon père! Cependant il força Lazare à l’accompagner à l’ancienne demeure de Marie.

– Madame Duchampy est partie depuis quatre jours, dit le portier.

– J’aime mieux ça! murmura Lazare; et il emmena Olivier.

– Au moins Urbain ne l’a pas revue, pensa Olivier, dont l’amour commençait à tourner à la poésie.

Un poète de gouttières

Il y a maintenant à Paris plus de poètes que de becs de gaz. Et si la police n’y met ordre, le nombre ira encore en croissant de jour en jour. Peu de maisons de la capitale sont privées d’un vates quelconque. Perché dans les mansardes, il empêche ses voisins de dormir par les convulsions et les coliques d’un lyrisme nocturne. C’est dans le nid d’un de ces oiseaux de gouttière qui pondent, bon an, mal an, deux ou trois milliers de vers, que nous introduirons le lecteur.

Melchior (il s’appelait Melchior) habitait rue de la Tour-d’Auvergne une chambre de cent francs dans laquelle il faisait de la poésie lyrique. Cette chambre était meublée d’un de ces mobiliers qui sont la terreur des propriétaires, aux approches du terme surtout. Melchior avait dans un bureau une place qui lui rapportait quarante francs par mois, et ne lui prenait que trois heures par jour. Ce fut à la suite d’un premier amour très fécond en orages qu’il s’était décidé à prendre la lyre.

Ses amis encouragèrent sa déplorable manie en le comparant à Lamartine, et, dans le tête-à-tête, avec sa modestie qui, comme celle de tant d’autres, n’était que l’hypocrisie de l’orgueil, Melchior s’avouait, à part lui, qu’il pourrait bien un jour justifier la comparaison. Il avait, du reste, une foi inébranlable en lui-même, et croyait entièrement au nascuntur pœtae de l’orateur romain. Si parfois il lui venait quelques doutes sur sa vocation, il se hâtait de les dissiper par la lecture d’un de ses poèmes, et devant cette œuvre de son cœur il entrait en des ravissements infinis. Il pleurait, il sanglotait, il battait des mains, il allait se regarder dans la glace pour voir s’il n’avait pas une auréole au front, et il en voyait une. Dans ces moments-là, Melchior aurait voulu pouvoir se dédoubler, afin qu’une moitié de lui-même s’inclinât devant l’autre. Et tout cela de bonne foi, sincèrement, réellement, croyant bien qu’il ne se rendait pas la moitié des honneurs qui lui étaient dus.

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