Henry Murger - Scènes De La Vie De Jeunesse

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Scènes De La Vie De Jeunesse: краткое содержание, описание и аннотация

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L'auteur est connu pour les «Scènes de la vie de bohème», roman qui inspira à Puccini son opéra «la Bohème». C'est le même thème qui est traité dans les «Scènes de la vie de jeunesse». Beaucoup de talent et d'esprit, mais un livre très curieux où chacune des nouvelles décrit avec un humour noir, féroce et particulier, la vie de bohème des jeunes artistes des années 1850. «Le bonhomme Jadis» et «Le manchon de Francine» sont à cet égard remarquables. Miné par ses années de bohème, de même que les héros de ses nouvelles, Henry Murger est mort en 1861 à l'âge de 39 ans.

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– Il dort, dit Olivier avec un sourire ironique. Ô Marie, il dort, et il dit qu’il t’a aimée!

Olivier rentra dans sa chambre: il se sentait si fatigué, il avait la tête si lourde, les yeux si brûlants, qu’il espéra de nouveau pouvoir, lui aussi, dormir un instant. Après avoir encore une fois éteint la chandelle, il entr’ouvrit les rideaux du lit, et se jeta dessus tout habillé. Mais sa tête n’était point depuis deux minutes sur l’oreiller, qu’un vague parfum vint l’étourdir, et il sentit son cœur, un moment immobilisé, qui se remettait à trembler. Ce parfum était celui que Marie employait ordinairement pour ses cheveux, un vague arôme était resté sur cet oreiller où elle avait dormi, et sur lequel Olivier venait de poser sa tête.

V

– Je ne puis rester ici, s’écria Olivier; et se jetant hors du lit, il s’enveloppa dans un manteau, descendit l’escalier d’un seul trait, et se trouva dans la rue. Sans savoir où il allait, il marcha au hasard devant lui. Il s’asseyait sur les bornes, comptait les becs de gaz, et pétrissait des boules de neige qu’il lançait contre les murs. Après ces grandes crises, les distractions les plus puériles suffisent quelquefois pour détourner l’esprit de la pensée qui alimente la douleur, et pour amener, au moins momentanément, une trêve durant laquelle l’être tout entier se plonge pour ainsi dire dans un bain d’insensibilité. Ce n’est point l’absence de la douleur, c’en est le sommeil, mais un sommeil furtif qui s’enfuit dès que le moindre accident effleure l’esprit engourdi et le remet en face de la pensée qui fait son tourment. Alors tout est fini. L’esprit réveillé s’en va réveiller le cœur, et la souffrance renaît plus active et plus aiguë.

Olivier était donc dans cet état de quasi-idiotisme qui suit les prostrations. Il était parvenu à s’isoler de lui-même, et au bout d’une heure sa course sans but l’avait conduit à la halle: trois heures du matin sonnaient à l’église Saint-Eustache.

Comme il était arrêté sur la place des Innocents, examinant l’aspect fantastique de la fontaine de Jean Goujon, que la neige amoncelée avait revêtue d’une housse blanche, Olivier fut distrait de son attention par un grand bruit de voix qui s’élevait auprès de lui; il détourna la tête, et voyant à deux pas un groupe d’où s’élevaient des cris et des rires, il s’en approcha: un incident bien vulgaire était la cause de toutes ces rumeurs, c’était un grand chien de chasse, à robe noire et aux pattes blanches, qui venait d’engager un duel terrible avec un énorme matou appartenant à une marchande dont l’étalage était voisin. L’objet de la querelle était un morceau de viande avariée. Aux miaulements de son chat, la marchande était arrivée, tombant à coups de balai sur le chien, qui ne voulait pas lâcher prise.

– Gredin, filou, assassin, tu seras donc toujours le même, criait la marchande, en faisant pleuvoir une grêle de coups sur le chien, qui ne s’émouvait non plus que si on l’eût caressé avec des marabouts.

– Qu’est-ce qu’il y a là-bas? dit une voix en dehors du groupe qui faisait galerie.

À cette voix Olivier, qui examinait le chien, comme s’il eût cherché à le reconnaître, leva les yeux pour voir qui avait parlé.

– C’est encore votre bête féroce de chien qui veut meurtrir mon pauvre mouton, dit la marchande.

– Allons, ici, Diane, dit le jeune homme; ici tout de suite. À l’appel de son maître, le chien lâcha prise et reçut un dernier coup de balai de la marchande, qui l’appela Lacenaire!

– Je ne me trompe pas, murmura Olivier à lui-même, en regardant plus attentivement le maître du chien, – c’est Lazare, – et s’approchant du jeune homme au moment où il allait se retirer, il lui frappa sur l’épaule.

– Olivier! dit Lazare en se retournant et en rougissant beaucoup; vous ici, la nuit, par cet horrible temps, continua-t-il avec un accent embarrassé; quel singulier hasard!… est-ce qu’il y a longtemps… que vous m’avez vu… ici, acheva-t-il avec une certaine inquiétude.

– À l’instant même, répondit Olivier. Mais, vous-même, comment se fait-il que je vous rencontre ici?

– Oh! moi, répondit Lazare, qui paraissait plus rassuré… c’est par curiosité. Vous savez mon tableau de Samson, dont je vous ai parlé, je l’achève pour le prochain salon, et parmi les gens qui travaillent ici le matin, les forts, j’ai pensé que je trouverais peut-être mon type. Mais vous, reprit Lazare, vous qui êtes si délicat, qu’est-ce que vous faites ici? Ne seriez-vous pas en aventure galante?… et comme Olivier, en mettant la main dans sa poche, venait de faire sonner une pile d’écus, Lazare ajouta en riant:

– Diable… vous avez de la pluie pour les Danaés… Mais, dit-il, je vous croyais en ménage… à ce que nous avait conté Urbain…

Comme Lazare disait ces mots, une marchande de marée, qui préparait son étalage, regardait Olivier avec admiration.

– Regarde donc, s’écria-t-elle en parlant à une commère, sa voisine, à qui elle désignait Olivier du doigt, regarde donc ce joli chérubin, Marie…

– Ah! quel amour!… répondit sa voisine en élevant sa lanterne…

Dans tout ce dialogue dont il était l’objet, Olivier ne distingua qu’un mot: Marie! et ce nom seul, arrivant juste au même instant où Lazare lui parlait de sa maîtresse, le rendit au sentiment de la réalité.

– Eh bien, dit Lazare… en le voyant tressaillir, qu’est-ce qui vous prend?

– Il est gelé, le pauvre enfant, fit la marchande de poisson… – Eh! la barbiche, ajouta-t-elle, en faisant signe à Lazare, qu’elle voulait désigner… amène-le un peu ici, ton ami… Sa mère est donc folle, à ce pauvre cœur, de le laisser courir comme ça la nuit, ça fait pitié, quoi… amène-le, Barbiche… Marie… va lui donner un peu de bouillon, ça le réchauffera. Pauvre petit, va! il a une figure de cire… Eh! Marie, fais chauffer un bol.

– Oh!… murmurait Olivier, Marie… elle est donc ici, Lazare, mon ami… je vous en prie… laissez-moi la chercher… on vient de l’appeler… je la trouverai bien… Laissez-moi…

– Bon, murmura Lazare… en lui-même et dans son langage pittoresque, je comprends, j’ai fait un beau coup, j’aurai marché sur ses cors .

Eh bien, viens-tu donc? s’écria la marchande, qui tenait à la main une tasse de bouillon tout fumant.

– Merci, la mère, dit Lazare, en emmenant Olivier, c’est autre chose qu’il lui faut.

– C’est de bon cœur, tout de même, fit la brave femme… il a tort s’il fait le fier… pas vrai, Marie!

– Eh! oui donc, répondit la voisine et du bouillon que le roi n’en a pas de meilleur, encore!

Cinq minutes après, Olivier était assis en face de Lazare, dans le cabinet d’un petit cabaret. Entre eux, sur la table, se trouvait une bouteille à demi pleine d’eau-de-vie.

– Voyons, dit Lazare, contez-moi un peu vos chagrins. Dire à un amoureux de raconter ses amours, c’est inviter un auteur tragique à vous lire sa tragédie. Olivier raconta toute son histoire à Lazare… Lorsqu’il arriva à la trahison d’Urbain, Lazare frappa sur la table et fit une grimace de dégoût. Toujours le même! murmura-t-il. À la fin de l’histoire… la bouteille d’eau-de-vie était vide, Olivier était ivre et récitait des lambeaux de vers qu’il avait jadis faits pour Marie.

En ce moment trois ou quatre déchargeurs entrèrent dans le cabinet et échangèrent des poignées de mains avec Lazare.

– Tiens! Barbiche, dit l’un d’eux, voilà ta paye que tu m’as dit de prendre pour toi, et tirant une grande bourse de cuir, il en sortit quatre pièces de cent sous qu’il remit à Lazare…

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