Prosper Mérimée - Chronique Du Règne De Charles IX

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À Paris, le protestant Bernard de Mergy retrouve son frère aîné, converti au catholicisme. Décidés à ne pas quereller leurs croyances religieuses, les deux jeunes gens s'accordent de partager les jouissances qu'offre la cour des Médicis, où les intrigues amoureuses se démêlent à force de duels chevaleresques. Mais tandis que le roi Charles IX s'offre le plaisir barbare d'une chasse à cour, gronde le râle sourd et macabre de la Saint-Barthélemy… Répondant à la mode du roman historique, Mérimée tire du massacre politique orchestré par Charles IX et Catherine de Médicis la matière d'une fiction savoureuse. Violemment ironique, l'auteur peint sous des charmes romanesques l'image monstrueuse d'une France éventrée par la guerre civile pour le seul caprice d'un roi en mal de divertissement.

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– Je veux aller le trouver après la chasse, dit-il, et je saurai de lui…

– Oh! ne remettez jamais une bonne résolution comme celle-là; en outre, vous offensez bien moins Dieu en appelant votre adversaire aussitôt après l’injure, que si vous le faisiez après avoir eu le temps de la réflexion. Dans un moment de vivacité, ce qui n’est qu’un pêché véniel, vous prenez rendez-vous pour vous battre; et si vous vous battez ensuite, c’est seulement pour ne pas faire un pêché bien plus grand, celui de manquer à votre parole. Mais j’oublie que je parle à un protestant. Quoi qu’il en soit, prenez tout de suite rendez-vous avec lui; je m’en vais vous aboucher [48]sur-le-champ.

– J’espère qu’il ne se refusera pas à me faire les excuses qu’il me doit.

– Pour cela, mon camarade, détrompez-vous; Comminges n’a jamais dit: J’ai eu tort . Du reste, il est fort galant homme, et vous donnera toute satisfaction.

Mergy fit un effort pour calmer son émotion et pour prendre un air d’indifférence.

– Si j’ai été insulté, dit-il, il me faut une satisfaction. Quelle qu’elle soit, je saurai l’exiger.

– À merveille, mon brave; j’aime à voir votre audace, car vous n’ignorez pas que Comminges est une de nos meilleures épées. Par ma foi! c’est un gentilhomme qui a les armes bien dans la main. Il a pris à Rome des leçons de Brambilla, et Petit-Jean ne veut plus tirer contre lui.

En parlant ainsi, il regardait attentivement la figure un peu pâle de Mergy, qui semblait cependant plus ému de l’offense qu’effrayé de ses suites.

– Je voudrais bien vous servir de second dans cette affaire; mais, outre que je communie demain, je suis engagé avec Mr de Rheincy, et je ne puis tirer l’épée contre un autre que lui [49].

– Je vous remercie, Monsieur; si nous en venons à des extrémités, mon frère me servira de second.

– Le capitaine s’entend à merveille à ces sortes d’affaires. En attendant, je vais vous amener Comminges pour que vous vous expliquiez avec lui.

Mergy s’inclina, et, se tournant vers le mur, il s’occupa de préparer les termes du défi et de composer son visage.

Il y a une certaine grâce à faire un défi, qui s’acquiert, comme bien d’autres, par l’habitude. Notre héros en était à sa première affaire, par conséquent il éprouvait un peu d’embarras; mais, dans ce moment, il craignait moins de recevoir un coup d’épée que de dire quelque chose qui ne fût pas d’un gentilhomme. À peine était-il parvenu à rédiger dans sa tête une phrase ferme et polie, que le baron de Vaudreuil, en le prenant par le bras, la lui fit oublier à l’instant.

Comminges, le chapeau à la main, et s’inclinant avec une politesse fort impertinente, lui dit d’une voix mielleuse:

– Vous désirez me parler, Monsieur?

La colère fit monter le sang au visage de Mergy; il répondit sur-le-champ, et d’une voix plus ferme qu’il n’aurait espéré:

– Vous vous êtes conduit envers moi avec impertinence, et je désire une satisfaction de vous.

Vaudreuil fit un signe de tête approbateur; Comminges se redressa, et, mettant le poing sur la hanche, posture de rigueur alors en pareil cas, dit avec beaucoup de gravité:

– Vous vous portez demandeur, Monsieur, et j’ai le choix des armes, en qualité de défendeur.

– Nommez celles qui vous conviennent.

Comminges eut l’air de réfléchir un instant.

– L’ estoc [50], dit-il, est une bonne arme, mais les blessures peuvent défigurer, et, à notre âge, ajouta-t-il en souriant, on ne se soucie guère de montrer à sa maîtresse une balafre au beau milieu de la figure. La rapière ne fait qu’un petit trou, mais il est suffisant (et il sourit encore). Je choisis donc la rapière et le poignard.

– Fort bien, dit Mergy.

Et il fit un pas pour s’éloigner.

– Un instant! s’écria Vaudreuil, vous oubliez de convenir d’un rendez-vous.

– C’est au Pré-aux-Clercs, dit Comminges, que se rend toute la cour; et si monsieur n’a pas quelque autre endroit de prédilection?…

– Au Pré-aux-Clercs, soit.

– Quant à l’heure… je ne me lèverai pas avant huit heures, pour raisons à moi connues… Vous m’entendez… Je ne couche pas chez moi ce soir, et je ne pourrai me trouver au Pré que vers neuf heures.

– À neuf heures donc.

Mergy, en détournant les yeux, aperçut assez près de lui la comtesse de Turgis qui venait de laisser le capitaine engagé dans une conversation avec une autre dame. On sent qu’à la vue du bel auteur de cette méchante affaire, notre héros arma ses traits d’un renfort de gravité et de feinte insouciance.

– Depuis quelque temps, dit Vaudreuil, la mode est de se battre en caleçons rouges. Si vous n’en avez pas de tout faits, je vous en ferai apporter une paire. Le sang ne paraît pas, et cela est plus propre.

– Cela me semble une puérilité, répondit Comminges.

Mergy sourit d’assez mauvaise grâce.

– Eh bien, mes amis, dit alors le baron de Vaudreuil, qui semblait au milieu de son élément, maintenant il ne s’agit plus que de convenir des seconds et des tiers [51]pour votre rencontre.

– Monsieur est nouveau venu à la cour, dit Comminges, et peut-être aurait-il de la peine à trouver un tiers; ainsi, par condescendance pour lui, je me contenterai d’un second seulement.

Mergy, avec quelque effort, contracta ses lèvres de manière à sourire.

– On ne peut être plus courtois, dit le baron. Et, en vérité, c’est plaisir que d’avoir affaire à un gentilhomme aussi accommodant que Mr de Comminges.

– Comme vous avez besoin d’une rapière de même longueur que la mienne, reprit Comminges, je vous recommande Laurent, au Soleil-d’Or , rue de la Ferronnerie; c’est le meilleur armurier de la ville. Dites-lui que vous venez de ma part, et il vous accommodera bien.

En achevant ces mots, il fit une pirouette, et, avec beaucoup de calme, il se remit au milieu du groupe de jeunes gens qu’il venait de quitter.

– Je vous félicite, monsieur Bernard, dit Vaudreuil; vous vous êtes bien tiré de votre défi. Comment donc! mais c’est fort bien. Comminges n’est pas habitué à s’entendre parler de la sorte. On le craint comme le feu, surtout depuis qu’il a tué le grand Canillac; car pour Saint-Michel, qu’il a tué il y a deux mois, il n’en retira pas grand honneur. Saint-Michel n’était pas des plus habiles, tandis que Canillac avait déjà tué cinq ou six gentilshommes sans attraper même une égratignure. Il avait étudié à Naples sous Borelli, et on disait que Lansac lui avait légué en mourant la botte secrète avec laquelle il a fait tant de mal. À la vérité, continua-t-il, comme se parlant à lui-même, Canillac avait pillé l’église d’Auxerre et jeté par terre des hosties consacrées; il n’est pas surprenant qu’il ait été puni.

Mergy, que ces détails étaient loin d’amuser, se croyait obligé cependant de continuer la conversation, de peur que quelque soupçon offensant pour son courage ne vînt à l’esprit de Vaudreuil.

– Heureusement, dit-il, je n’ai pillé aucune église et je n’ai touché de ma vie à une hostie consacrée; ainsi j’ai un danger de moins à courir.

– Il faut que je vous donne encore un avis. Quand vous croiserez le fer avec Comminges, prenez bien garde à une de ses feintes, qui a coûté la vie au capitaine Tomaso. Il s’écria que la pointe de son épée était cassée. Tomaso mit alors son épée au-dessus de sa tête, s’attendant à un fendant; mais l’épée de Comminges était bien entière, car elle entra jusqu’à un pied de la garde dans la poitrine de Tomaso, qu’il découvrait, ne s’attendant pas à un coup de pointe… Mais vous vous servez de rapières, et il y a moins de danger.

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