Prosper Mérimée - Chronique Du Règne De Charles IX

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À Paris, le protestant Bernard de Mergy retrouve son frère aîné, converti au catholicisme. Décidés à ne pas quereller leurs croyances religieuses, les deux jeunes gens s'accordent de partager les jouissances qu'offre la cour des Médicis, où les intrigues amoureuses se démêlent à force de duels chevaleresques. Mais tandis que le roi Charles IX s'offre le plaisir barbare d'une chasse à cour, gronde le râle sourd et macabre de la Saint-Barthélemy… Répondant à la mode du roman historique, Mérimée tire du massacre politique orchestré par Charles IX et Catherine de Médicis la matière d'une fiction savoureuse. Violemment ironique, l'auteur peint sous des charmes romanesques l'image monstrueuse d'une France éventrée par la guerre civile pour le seul caprice d'un roi en mal de divertissement.

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– À la bonne heure, je veux bien vous croire, répondit-il; mais, quand à la proposition que vous me faites, je ne puis l’accepter; nous ne sommes pas des goujats, pour nous battre tout seuls; et nos amis, qui doivent être de la fête, ne nous pardonneraient pas de ne pas les avoir attendus.

– Comme il vous plaira, Monsieur, dit Mergy.

Et il se remit à côté de madame de Turgis, dont le cheval avait pris quelques pas d’avance sur le sien. La comtesse marchait la tête baissée sur sa poitrine et semblait tout entière à ses pensées. Ils arrivèrent tous les trois en silence jusqu’à un carrefour qui terminait l’allée dans laquelle ils s’étaient engagés.

– N’est-ce pas la trompe que nous entendons? demanda Comminges.

– Il me semble que le son vient de ce taillis à notre gauche, dit Mergy.

– Oui, c’est bien le cor; j’en suis sûr maintenant, et même un cor de Bologne. Dieu me damne! si ce n’est pas le cor de mon ami Pompignan. Vous ne sauriez croire, monsieur de Mergy, la différence qu’il y a entre un cor de Bologne et ceux que fabriquent nos misérables artisans de Paris.

– Celui-ci s’entend de loin.

– Et quel son! comme il est nourri! Les chiens en l’entendant oublieraient qu’ils ont couru dix lieues. Tenez, à vrai dire, on ne fait rien de bien qu’en Italie et en Flandre. Que pensez-vous de ce collet à la wallonne? Cela est bienséant pour un costume de chasse; j’ai des collets et des fraises à la confusion pour aller au bal; mais ce collet, tout simple qu’il est, croyez-vous qu’on pourrait le broder à Paris? point. Il me vient de Broda. Si vous voulez, je vous en ferai venir par un de mes amis qui est en Flandre… Mais… (Il s’interrompit par un éclat de rire). Que je suis distrait! mon Dieu! je n’y pensais plus!

La comtesse arrêta son cheval.

– Comminges, la chasse est devant vous, et, à en juger par le cor, le cerf est aux abois.

– Je pense que vous avez raison, belle dame.

– Et ne voulez-vous pas assister au hallali?

– Sans doute; autrement notre réputation de chasseurs et de coureurs est perdue.

– Eh bien! il faut se dépêcher.

– Oui, nos chevaux ont soufflé maintenant. Allons, donnez-nous le signal.

– Moi, je suis fatiguée, je reste, ici. Mr de Mergy me fera compagnie. Allons, partez.

– Mais…

– Mais faut-il vous le dire deux fois? Piquez.

Comminges restait immobile; le rouge lui monta au visage, et il regardait tour à tour Mergy et la comtesse d’un air furieux.

– Madame de Turgis a besoin d’un tête-à-tête, dit-il avec un sourire amer.

La comtesse étendit la main vers le taillis d’où l’on entendait le son du cor, et lui fit du bout des doigts un geste très significatif. Mais Comminges ne paraissait pas encore disposé à laisser le champ libre à son rival.

– Il paraît qu’il faut s’expliquer clairement avec vous. Laissez-nous, monsieur de Comminges, votre présence m’importune! Me comprenez-vous, à présent?

– Parfaitement, Madame, répondit-il en fureur.

Et il ajouta plus bas:

– Mais quant à ce beau mignon de ruelle… il n’aura pas longtemps à vous amuser. Adieu, monsieur de Mergy, au revoir !

Il prononça ces derniers mots avec une emphase particulière, puis, piquant des deux, il partit au galop.

La comtesse arrêta son cheval, qui voulait imiter son compagnon, le remit au pas, et chemina d’abord en silence, levant la tête de temps en temps, et regardant Mergy comme si elle allait lui parler, puis détournant les yeux, honteuse de ne pouvoir trouver une phrase pour entrer en matière.

Mergy se crut obligé de commencer.

– Je suis bien fier, Madame, de la préférence que vous m’avez accordée.

– Monsieur Bernard… savez-vous faire des armes?

– Oui, Madame, répondit-il étonné.

– Mais, je dis bien… très bien?

– Assez bien pour un gentilhomme, et mal sans doute pour un maître d’armes.

– Mais, dans le pays où nous vivons, les gentilshommes sont plus forts sur les armes que les maîtres de profession.

– En effet, j’ai entendu dire que beaucoup d’entre eux perdent dans les salles d’armes un temps qu’ils pourraient mieux employer ailleurs.

Mieux !

– Oui, sans doute. Ne vaut-il pas mieux causer avec les dames, dit-il en souriant, que de fondre en sueur dans une salle d’escrime?

– Dites-moi, vous êtes-vous battu souvent?

– Jamais, grâce à Dieu, Madame! Mais pourquoi ces questions?

– Apprenez, pour votre gouverne, qu’on ne doit jamais demander à une femme pourquoi elle fait telle ou telle chose; du moins tel est l’usage des gentilshommes bien élevés.

– Je m’y conformerai, dit Mergy en souriant légèrement et s’inclinant sur le cou de son cheval.

– Alors… comment ferez-vous demain?

– Demain?

– Oui; ne faites pas l’étonné.

– Madame…

– Répondez-moi, je sais tout; répondez-moi! s’écria-t-elle en étendant la main vers lui avec un geste de reine.

Le bout de son doigt effleura la manche de Mergy et le fit tressaillir.

– Je ferai de mon mieux, dit-il enfin.

– J’aime votre réponse; elle n’est ni d’un lâche ni d’un spadassin. Mais vous savez que pour votre début vous allez avoir affaire à un homme bien redoutable.

– Que voulez-vous? je serai sans doute fort embarrassé, comme je le suis maintenant, ajouta-t-il en souriant; je n’ai jamais vu que des paysannes, et, pour mon début à la cour, je me trouve en tête-à-tête avec la plus belle dame de la cour de France.

– Parlons sérieusement. Comminges est la meilleure épée de cette cour, si fertile en coupe-jarrets. Il est le roi des raffinés .

– On le dit.

– Eh bien! n’êtes-vous point inquiet?

– Je le répète, je ferai de mon mieux. On ne doit jamais désespérer avec une bonne épée, et surtout avec l’aide de Dieu!…

– L’aide de Dieu!… interrompit-elle d’un air méprisant; n’êtes-vous pas huguenot, monsieur de Mergy?

– Oui, Madame, répondit-il gravement, selon son ordinaire, à pareille question.

– Donc, vous courez plus de risques qu’un autre.

– Et pourquoi?

– Exposer sa vie n’est rien; mais vous exposez plus que votre vie, votre âme.

– Vous raisonnez, Madame, avec les idées de votre religion; les miennes sont plus rassurantes.

– Vous allez jouer un vilain jeu. Une éternité de souffrances sur un coup de dé; et les six sont contre vous!

– Dans tous les cas il en serait de même; car, si je mourais demain catholique, je mourrais en péché mortel.

– Il y a fort à dire, et la différence est grande, s’écria-t-elle, piquée de ce que Mergy lui opposait un argument tiré de sa propre croyance; nos docteurs vous expliqueront…

– Oh! sans doute, car ils expliquent tout, Madame; ils prennent la liberté de changer l’Évangile suivant leurs fantaisies. Par exemple…

– Laissons cela. On ne peut causer un instant avec un huguenot sans qu’il ne vous cite à tout propos les saintes Écritures.

– C’est que nous les lisons, tandis que vos prêtres mêmes ne les connaissent pas. Mais changeons de sujet. Croyez-vous qu’à l’heure qu’il est le cerf soit pris?

– Vous êtes donc bien attaché à votre religion?

– C’est vous qui commencez, Madame.

– Vous la croyez bonne?

– Bien plus, je la crois la meilleure, la seule bonne; sinon j’en changerais.

– Votre frère en a bien changé.

– Il avait ses raisons pour devenir catholique; j’ai les miennes pour rester protestant.

– Ils sont tous obstinés et sourds à la voix de la raison! s’écria-t-elle avec colère.

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