Prosper Mérimée - Chronique Du Règne De Charles IX

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À Paris, le protestant Bernard de Mergy retrouve son frère aîné, converti au catholicisme. Décidés à ne pas quereller leurs croyances religieuses, les deux jeunes gens s'accordent de partager les jouissances qu'offre la cour des Médicis, où les intrigues amoureuses se démêlent à force de duels chevaleresques. Mais tandis que le roi Charles IX s'offre le plaisir barbare d'une chasse à cour, gronde le râle sourd et macabre de la Saint-Barthélemy… Répondant à la mode du roman historique, Mérimée tire du massacre politique orchestré par Charles IX et Catherine de Médicis la matière d'une fiction savoureuse. Violemment ironique, l'auteur peint sous des charmes romanesques l'image monstrueuse d'une France éventrée par la guerre civile pour le seul caprice d'un roi en mal de divertissement.

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Mergy lut aussitôt ce qui suit:

«Le ciel est éclairé à l’occident de lueurs sanglantes. Des étoiles ont disparu dans le firmament, et des épées enflammées ont été vues dans les airs. Il faut être aveugle pour ne pas comprendre ce que ces signes présagent. Gaspard! ceins ton épée, chausse tes éperons, ou bien dans peu de jours les geais se repaîtront de ta chair.»

– Il désigne les Guises par ces geais , dit Bonissan; le nom d’un oiseau est mis là au lieu de la lettre qui se prononce de même.

L’Amiral leva les épaules avec dédain, et tout le monde garda le silence; mais il était évident que la prophétie avait fait une certaine impression sur l’assemblée.

– Que de gens à Paris qui s’occupent de sottises! dit froidement Coligny. Ne dit-on pas qu’il y a près de dix mille coquins à Paris qui ne vivent d’autres métiers que de celui de prédire l’avenir?

– L’avis, tel qu’il est, n’est pas à mépriser, dit un capitaine d’infanterie. Le duc de Guise a dit assez publiquement qu’il ne dormirait tranquille que lorsqu’il vous aurait donné de l’épée dans le ventre.

– Il est si facile à un assassin de pénétrer jusqu’à vous! ajouta Bonissan. À votre place, je n’irais au Louvre que cuirassé.

– Allez, mon camarade, répondit l’Amiral, ce n’est pas à de vieux soldats comme nous que s’adressent les assassins. Ils ont plus peur de nous que nous d’eux.

Il s’entretint alors pendant quelque temps de la campagne de Flandre et des affaires de la religion. Plusieurs personnes lui remirent des placets [45]pour les présenter au roi; il les recevait tous avec bonté, adressant à chaque solliciteur des paroles affables. Dix heures sonnèrent, et il demanda son chapeau et ses gants pour se rendre au Louvre. Quelques-uns des assistants prirent alors congé de lui: un grand nombre le suivit pour lui servir de cortège et de garde à la fois.

VII – UN CHEF DE PARTI (SUITE)

Du plus loin que le capitaine aperçut son frère, il lui cria:

– Eh bien! as-tu vu Gaspard I er? Comment t’a-t-il reçu?

– Avec une bonté que je n’oublierai jamais.

– Je m’en réjouis fort.

– Oh! George, quel homme!…

– Quel homme! Un homme à peu près comme un autre; ayant un peu plus d’ambition et un peu plus de patience que mon laquais, sans parler de la différence de l’origine. La naissance de Mr de Châtillon a fait beaucoup pour lui.

– Est-ce sa naissance qui lui a montré l’art de la guerre, et qui en a fait le premier capitaine de notre temps?

– Non, sans doute, mais son mérite ne l’a pas empêché d’être toujours battu. Bah! laissons cela. Aujourd’hui tu as vu l’Amiral, c’est fort bien; à tout seigneur tout honneur, et il fallait commencer par faire ta cour à Mr de Châtillon. Maintenant… veux-tu venir demain à la chasse? et là je te présenterai à quelqu’un qui vaut bien aussi la peine qu’on le voie; je veux dire Charles, roi de France.

– J’irais à la chasse du roi!

– Sans doute, et tu y verras les plus belles femmes et les plus beaux chevaux de la cour. Le rendez-vous est au château de Madrid, et nous devons y être demain de bonne heure. Je te donnerai mon cheval gris pommelé, et je te garantis que tu n’auras pas besoin de l’éperonner pour être toujours sur les chiens.

Un laquais remit à Mergy une lettre que venait d’apporter un page du roi. Mergy l’ouvrit, et sa surprise fut égale à celle de son frère en y trouvant un brevet de cornette. Le sceau du roi était attaché à cette pièce, d’ailleurs en très bonne forme.

– Peste! s’écria George, voilà une faveur bien soudaine! Mais comment diable Charles IX, qui ne sait pas que tu es au monde, t’envoie-t-il un brevet de cornette?

– Je crois en avoir l’obligation à Mr l’Amiral, dit Mergy.

Et il raconta alors à son frère l’histoire de la lettre mystérieuse qu’il avait décachetée avec tant de courage. Le capitaine rit beaucoup de la fin de l’aventure, et l’en railla sans pitié.

VIII – DIALOGUE ENTRE LE LECTEUR ET L’AUTEUR

– Ah! monsieur l’auteur, quelle belle occasion vous avez là de faire des portraits! Et quels portraits! Vous allez nous mener au château de Madrid, au milieu de la cour. Et quelle cour! Vous allez nous la montrer, cette cour franco-italienne? Faites-nous connaître l’un après l’autre tous les caractères qui s’y distinguent. Que de choses nous allons apprendre! et qu’une journée passée au milieu de tant de grands personnages doit être intéressante!

– Hélas! monsieur le lecteur, que me demandez-vous là? Je voudrais bien avoir le talent d’écrire une Histoire de France; je ne ferais pas de contes. Mais, dites-moi, pourquoi voulez-vous que je vous fasse faire connaissance avec des gens qui ne doivent point jouer de rôle dans mon roman?

– Mais vous avez le plus grand tort de ne pas leur y faire jouer un rôle. Comment! vous me transportez à l’année 1572, et vous prétendez esquiver les portraits de tant d’hommes remarquables! Allons, il n’y a pas à hésiter. Commencez; je vous donne la première phrase: La porte du salon s’ouvrit, et l’on vit paraître…

– Mais, monsieur le lecteur, il n’y avait pas de salon au château de Madrid; les salons…

– Eh bien! La grande salle était remplie d’une foule… etc. parmi laquelle on distinguait… etc.

– Que voulez-vous qu’on y distingue?

– Parbleu! primo , Charles IX!…

Secundo ?

– Halte-là. Décrivez d’abord son costume, puis vous me ferez son portrait physique, enfin son portrait moral. C’est aujourd’hui la grande route pour tout faiseur de romans.

– Son costume? Il était habillé en chasseur, avec un grand cor de chasse passé autour du cou.

– Vous êtes bref.

– Pour son portrait physique… attendez… Ma foi, vous feriez bien d’aller voir son buste au musée d’Angoulême. Il est dans la seconde salle, N° 98.

– Mais, monsieur l’auteur, j’habite la province; voulez-vous que j’aille à Paris tout exprès pour voir un buste de Charles IX?

– Eh bien! figurez-vous un jeune homme assez bien fait, la tête un peu enfoncée dans les épaules; il tend le cou et présente gauchement le front en avant; le nez est un peu gros; il a les lèvres minces, longues, et la supérieure très avancée; son teint est blafard, et ses gros yeux verts ne regardent jamais la personne avec laquelle il s’entretient. Au reste, on ne lit pas écrit dans ses yeux: SAINT-BARTHÉLÉMY, ni rien de semblable. Point; seulement son expression est plutôt stupide et inquiète que dure et farouche. Vous vous la représenterez assez bien en pensant à un jeune Anglais entrant seul dans un vaste salon où tout le monde est assis. Il traverse une haie de femmes bien parées, qui se taisent quand il passe. Accrochant la robe de l’une, heurtant la chaise de l’autre, à grand-peine il parvient jusqu’à la maîtresse de la maison; et alors seulement il s’aperçoit qu’en descendant de voiture, la manche de son habit, rencontrant la roue, s’est couverte de crotte. Il n’est pas que vous n’ayez vu de ces mines effarées; peut-être même vous êtes-vous regardé dans une glace, avant que l’usage du monde vous eût parfaitement rassuré sur votre entrée…

– Et Catherine de Médicis?

– Catherine de Médicis? Diable! je n’y songeais pas. Je pense que c’est pour la dernière fois que j’écris son nom: c’est une grosse femme encore fraîche, et, comme l’on dit, assez bien pour son âge, avec un gros nez et des lèvres pincées, comme quelqu’un qui éprouve les premières atteintes du mal de mer. Elle a les yeux à demi fermés, elle bâille à tout moment; sa voix est monotone, et dit du même ton: Ah! qui me délivrera de cette odieuse Béarnaise? et: Madeleine, donnez du lait sucré à mon chien de Naples.

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