Prosper Mérimée - Chronique Du Règne De Charles IX

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Chronique Du Règne De Charles IX: краткое содержание, описание и аннотация

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À Paris, le protestant Bernard de Mergy retrouve son frère aîné, converti au catholicisme. Décidés à ne pas quereller leurs croyances religieuses, les deux jeunes gens s'accordent de partager les jouissances qu'offre la cour des Médicis, où les intrigues amoureuses se démêlent à force de duels chevaleresques. Mais tandis que le roi Charles IX s'offre le plaisir barbare d'une chasse à cour, gronde le râle sourd et macabre de la Saint-Barthélemy… Répondant à la mode du roman historique, Mérimée tire du massacre politique orchestré par Charles IX et Catherine de Médicis la matière d'une fiction savoureuse. Violemment ironique, l'auteur peint sous des charmes romanesques l'image monstrueuse d'une France éventrée par la guerre civile pour le seul caprice d'un roi en mal de divertissement.

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À la vue de ce grand homme qui, pour ses coreligionnaires, était plus qu’un roi, car il réunissait en une seule personne le héros et le saint, Mergy se sentit frappé de tant de respect, qu’en l’abordant il mit involontairement un genou en terre. L’Amiral, surpris et fâché de cette marque extraordinaire de vénération, lui fit signe de se relever, et prit avec un peu d’humeur la lettre que le jeune enthousiaste lui remit. Il jeta un coup d’œil sur les armoiries du cachet.

– C’est de mon vieux camarade le baron de Mergy, dit-il, et vous lui ressemblez tellement, jeune homme, qu’il faut que vous soyez son fils.

– Monsieur, mon père aurait désiré que son grand âge lui eût permis de venir lui-même vous présenter ses respects.

– Messieurs, dit Coligny après avoir lu la lettre et se tournant vers les personnes qui l’entouraient, je vous présente le fils du baron de Mergy, qui a fait plus de deux cents lieues pour être des nôtres. Il paraît que nous ne manquerons pas de volontaires pour la Flandre. Messieurs, je vous demande votre amitié pour ce jeune homme; vous avez tous la plus haute estime pour son père.

Aussitôt Mergy reçut à la fois vingt accolades et autant d’offres de service.

– Avez-vous déjà fait la guerre, Bernard, mon ami? demanda l’Amiral. Avez-vous jamais entendu le bruit des arquebusades?

Mergy répondit en rougissant qu’il n’avait pas encore eu le bonheur de combattre pour la religion.

– Félicitez-vous plutôt, jeune homme, de n’avoir pas été forcé de répandre le sang de vos concitoyens, dit Coligny d’un ton grave; grâce à Dieu, ajouta-t-il avec un soupir, la guerre civile est terminée! la religion respire, et, plus heureux que nous, vous ne tirerez votre épée que contre les ennemis de votre roi et de votre patrie.

Puis, mettant la main sur l’épaule du jeune homme:

– J’en suis sûr, vous ne démentirez pas le sang dont vous sortez. Selon l’intention de votre père, vous servirez d’abord avec mes gentilshommes; et quand nous rencontrerons les Espagnols, prenez-leur un étendard, et aussitôt vous aurez une cornette dans mon régiment.

– Je vous jure, s’écria Mergy d’un ton résolu, qu’à la première rencontre je serai cornette, ou bien mon père n’aura plus de fils!

– Bien, mon brave garçon, tu parles comme parlait ton père.

Puis il appela son intendant.

– Voici mon intendant maître Samuel; et, si tu as besoin d’argent pour t’équiper, tu t’adresseras à lui.

L’intendant s’inclina devant Mergy, qui se hâta de faire ses remerciements et de refuser.

– Mon père et mon frère, dit-il, pourvoient amplement à mon entretien.

– Votre frère?… C’est le capitaine George Mergy qui, depuis les premières guerres, a abjuré sa religion?

Mergy baissa tristement la tête; ses lèvres remuèrent, mais on n’entendit pas sa réponse.

– C’est un brave soldat, continua l’Amiral; mais qu’est-ce que le courage sans la crainte de Dieu? Jeune homme, vous avez dans votre famille un modèle à suivre et un exemple à éviter.

– Je tâcherai d’imiter les actions glorieuses de mon frère… et non son changement.

– Allons, Bernard, venez me voir souvent, et faites état de moi comme d’un ami. Vous n’êtes pas ici en trop bon lieu pour les mœurs, mais j’espère vous en tirer bientôt pour vous mener là où il y aura de la gloire à gagner.

Mergy s’inclina respectueusement et se retira dans le cercle qui entourait l’Amiral.

– Messieurs, dit Coligny reprenant la conversation que l’arrivée de Mergy avait interrompue, je reçois de tous côtés de bonnes nouvelles. Les assassins de Rouen ont été punis…

– Ceux de Toulouse ne le sont point, dit un vieux ministre à la physionomie sombre et fanatique.

– Vous vous trompez, Monsieur. La nouvelle m’en est parvenue à l’instant. De plus, la chambre mi-partie [42]est déjà établie à Toulouse. Chaque jour Sa Majesté nous prouve que la justice est la même pour tous.

Le vieux ministre secoua la tête d’un air incrédule.

Un vieillard à barbe blanche, et vêtu de velours noir, s’écria:

– Sa justice est la même, oui! les Châtillon, les Montmorency et les Guise tous ensemble, Charles et sa digne mère voudraient les abattre tous d’un seul coup.

– Parlez plus respectueusement du roi, Mr de Bonissan, dit Coligny d’un ton sévère. Oublions, oublions enfin de vieilles rancunes. Que l’on ne dise pas que les catholiques pratiquent mieux que nous le divin précepte de l’oubli des injures.

– Par les os de mon père! cela leur est plus facile qu’à nous, murmura Bonissan. Vingt-trois de mes proches martyrisés ne sortent pas si aisément de ma mémoire.

Il parlait ainsi avec aigreur, quand un vieillard fort cassé, d’une mine repoussante, et enveloppé dans un manteau gris tout usé, entra dans la galerie, fendit la presse [43]et remit un papier cacheté à Coligny.

– Qui êtes-vous? demanda celui-ci sans rompre le cachet.

– Un de vos amis, répondit le vieillard d’une voix rauque.

Et il sortit sur-le-champ.

– J’ai vu cet homme sortir ce matin de l’hôtel de Guise, dit un gentilhomme.

– C’est un magicien, dit un autre.

– Un empoisonneur, dit un troisième.

– Le duc de Guise l’envoie pour empoisonner Mr l’Amiral.

– M’empoisonner, dit l’Amiral en haussant les épaules, m’empoisonner dans une lettre!

– Rappelez-vous les gants de la reine de Navarre [44]! s’écria Bonissan.

– Je ne crois pas plus au poison des gants qu’au poison de la lettre; mais je crois que le duc de Guise ne peut commettre une lâcheté!

Il allait ouvrir la lettre, quand Bonissan se jeta sur lui et lui saisit les mains en s’écriant:

– Ne la décachetez pas, ou vous allez respirer un venin mortel!

Tous les assistants se pressèrent autour de l’Amiral, qui faisait quelques efforts pour se débarrasser de Bonissan.

– Je vois sortir une vapeur noire de la lettre! s’écria une voix.

– Jetez-la! jetez-la! fut le cri général.

– Laissez-moi, fous que vous êtes, disait l’Amiral en se débattant.

Dans l’espèce de lutte qu’il avait à soutenir, le papier tomba sur le plancher.

– Samuel, mon ami! s’écria Bonissan, montrez-vous bon serviteur. Ouvrez-moi ce paquet, et ne le rendez à votre maître qu’après vous être assuré qu’il ne contient rien de suspect.

La commission n’était pas du goût de l’intendant. Sans balancer, Mergy ramassa la lettre et en rompit le cachet. Aussitôt il se trouva fort à l’aise au centre d’un cercle vide, chacun s’étant reculé comme si une mine allait éclater au milieu de l’appartement: pourtant nulle vapeur maligne ne sortit: personne même n’éternua. Un papier assez sale, avec quelques lignes d’écriture, était tout ce que contenait cette enveloppe si redoutée.

Les mêmes personnes qui avaient été les premières à s’écarter furent aussi les premières à se rapprocher en riant, aussitôt que toute apparence de danger eut disparu.

– Que signifie cette impertinence? s’écria Coligny avec colère, et se débarrassant enfin de l’étreinte de Bonissan: ouvrir une lettre qui m’est adressée!

– Monsieur l’Amiral, si par hasard ce papier eût contenu quelque poison assez subtil pour vous tuer par la respiration, il eût mieux valu qu’un jeune homme comme moi en fût victime, que vous, dont l’existence est si précieuse pour la religion.

Un murmure d’admiration s’éleva autour de lui. Coligny lui serra la main avec attendrissement, et après un moment de silence:

– Puisque tu as tant fait que de décacheter cette lettre, dit-il avec bonté, lis-nous ce qu’elle contient.

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