Prosper Mérimée - Chronique Du Règne De Charles IX

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À Paris, le protestant Bernard de Mergy retrouve son frère aîné, converti au catholicisme. Décidés à ne pas quereller leurs croyances religieuses, les deux jeunes gens s'accordent de partager les jouissances qu'offre la cour des Médicis, où les intrigues amoureuses se démêlent à force de duels chevaleresques. Mais tandis que le roi Charles IX s'offre le plaisir barbare d'une chasse à cour, gronde le râle sourd et macabre de la Saint-Barthélemy… Répondant à la mode du roman historique, Mérimée tire du massacre politique orchestré par Charles IX et Catherine de Médicis la matière d'une fiction savoureuse. Violemment ironique, l'auteur peint sous des charmes romanesques l'image monstrueuse d'une France éventrée par la guerre civile pour le seul caprice d'un roi en mal de divertissement.

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– Olivier de Basseville publie partout qu’il te doit la vie.

– Me voilà donc catholique, dit George d’une voix plus calme. Cette religion en vaut bien une autre; car il est si facile de s’accommoder avec leurs dévots! Vois cette jolie madone: c’est le portrait d’une courtisane italienne; les cagots admirent ma piété en se signant devant la prétendue vierge. Crois-moi, j’ai bien meilleur marché d’eux que de nos ministres. Je puis vivre comme je veux, en faisant de très légers sacrifices à l’opinion de la canaille. Eh bien! il faut aller à la messe; j’y vais de temps en temps regarder les jolies femmes. Il faut un confesseur: parbleu! j’ai un brave cordelier, ancien arquebusier à cheval, qui, pour un écu, me donne un billet de confession, et, par-dessus le marché, se charge de remettre mes billets doux à ses jolies pénitentes. Mort de ma vie! vive la messe!

Mergy ne put s’empêcher de sourire.

– Tiens, poursuivit le capitaine, voici mon livre de messe.

Et il lui jeta un livre richement relié, dans un étui de velours, et garni de fermoirs d’argent.

– Ces Heures -là [34]valent bien vos livres de prières.

Mergy lut sur le dos: HEURES DE LA COUR.

– La reliure est belle, dit-il d’un air de dédain en lui rendant le livre.

Le capitaine l’ouvrit et le lui rendit en souriant. Mergy lut alors sur la première page: La vie très horrifique du grand Gargantua, père de Pantagruel, composée par Mr Alcofribas, abstracteur de Quintessence.

– Parlez-moi de ce livre-là! s’écria le capitaine en riant; j’en fais plus de cas que de tous les volumes de théologie de la bibliothèque de Genève.

– L’auteur de ce livre était, dit-on, rempli de savoir, mais il n’en a pas fait un bon usage.

George haussa les épaules.

– Lis ce volume, Bernard, et tu m’en parleras après.

Mergy prit le livre, et, après un moment de silence:

– Je suis fâché qu’un dépit, légitime sans doute, t’ait entraîné à une action dont tu te repentiras sans doute un jour.

Le capitaine baissait la tête, et ses yeux, attachés sur le tapis étendu sous ses pieds, semblaient en observer curieusement les dessins.

– Ce qui est fait est fait, dit-il enfin, avec un soupir étouffé. Peut-être un jour reviendrai-je au prêche, ajouta-t-il plus gaiement. Mais brisons la, et promets-moi de ne plus me parler de choses si ennuyeuses.

– J’espère que tes propres réflexions feront plus que mes discours ou mes conseils.

– Soit! Maintenant, causons de tes affaires. Quelle est ton intention en venant à la cour?

– J’espère être assez recommandé à Mr l’Amiral pour qu’il veuille bien m’admettre au nombre de ses gentilshommes dans la campagne qu’il va faire dans les Pays-Bas.

– Mauvais plan. Il ne faut pas qu’un gentilhomme qui se sent du courage et une épée au côté, prenne ainsi de gaieté de cœur le rôle de valet. Entre comme volontaire dans les gardes du roi; dans ma compagnie de chevau-légers [35], si tu veux. Tu feras la campagne, ainsi que nous tous, sous les ordres de l’Amiral, mais au moins tu ne seras le domestique de personne.

– Je n’ai aucune envie d’entrer dans la garde du roi: j’y ai même quelque répugnance. J’aimerais assez être soldat dans ta compagnie, mais mon père veut que je fasse ma première campagne sous les ordres immédiats de Mr l’Amiral.

– Je vous reconnais bien là, messieurs les huguenots! Vous prêchez l’union, et, plus que nous, vous êtes entichés de vos vieilles rancunes.

– Comment?

– Oui, le roi est toujours à vos yeux un tyran, un Achab , comme vos ministres l’appellent. Que dis-je? ce n’est pas même un roi, c’est un usurpateur, et, depuis la mort de Louis XIII [36], c’est Gaspard I er [37]qui est roi de France.

– Quelle mauvaise plaisanterie!

– Au reste, autant vaut que tu sois au service du vieux Gaspard qu’à celui du duc de Guise; Mr de Châtillon est un grand capitaine, et tu apprendras la guerre sous lui.

– Ses ennemis mêmes l’estiment.

– Il y a cependant certain coup de pistolet qui lui a fait du tort.

– Il a prouvé son innocence, et, d’ailleurs, sa vie entière dément le lâche assassinat de Poltrot.

– Connais-tu l’axiome latin: Fecit cui profuit ? Sans ce coup de pistolet, Orléans était pris.

– Ce n’était, à tout prendre, qu’un homme de moins dans l’armée catholique.

– Oui, mais quel homme! N’as-tu donc jamais entendu ces deux mauvais vers, qui valent bien ceux de vos psaumes:

Autant que sont de Guisards demeurés,

Autant a-t-il en France de Mérés [38] .

– Menaces puériles, et rien de plus. La kyrielle serait longue si j’avais à raconter tous les crimes des Guisards. Au reste, pour rétablir la paix en France, si j’étais roi, voici ce que je voudrais faire. Je ferais mettre les Guises et les Châtillons dans un bon sac de cuir, bien cousu et bien noué; puis je les ferais jeter à l’eau avec cent mille livres de fer, de peur qu’un seul n’échappât. Il y a encore quelques gens que je voudrais mettre dans mon sac.

– Il est heureux que tu ne sois pas roi de France.

La conversation prit alors une tournure plus enjouée: on abandonna la politique comme la théologie, et les deux frères se racontèrent toutes les petites aventures qui leur étaient advenues depuis qu’ils avaient été séparés. Mergy fut assez franc pour faire les honneurs de son histoire à l’auberge du Lion d’Or : son frère en rit de bon cœur, et le plaisanta beaucoup sur la perte de ses dix-huit écus et de son bon cheval alezan.

Le son des cloches d’une église voisine se fit entendre.

– Parbleu! s’écria le capitaine, allons au sermon ce soir; je suis persuadé que tu t’y amuseras.

– Je te remercie, mais je n’ai pas encore envie de me convertir.

– Viens, mon cher, c’est le frère Lubin qui doit prêcher aujourd’hui. C’est un cordelier qui rend la religion si plaisante, qu’il y a toujours foule pour l’entendre. D’ailleurs toute la cour doit aller à Saint-Jacques aujourd’hui; c’est un spectacle à voir.

– Et madame la comtesse de Turgis y sera-t-elle, et ôtera-t-elle son masque?

– À propos, elle ne peut manquer de s’y trouver. Si tu veux te mettre sur les rangs, n’oublie pas, à la sortie du sermon, de te placer à la porte de l’église pour lui offrir de l’eau bénite. Voilà encore une des jolies cérémonies de la religion catholique. Dieu! que de jolies mains j’ai pressées, que de billets doux j’ai remis en offrant de l’eau bénite!

– Je ne sais, mais cette eau bénite me dégoûte tellement, que je crois que pour rien au monde je n’y mettrais le doigt.

Le capitaine l’interrompit par un éclat de rire. Tous deux prirent leurs manteaux et se rendirent à l’église Saint-Jacques, où déjà bonne et nombreuse compagnie se trouvait rassemblée.

V – LE SERMON

Comme le capitaine George et son frère traversaient l’église pour chercher une place commode et près du prédicateur, leur attention fut attirée par des éclats de rire qui partaient de la sacristie; ils y entrèrent et virent un gros homme, à la mine réjouie et enluminée, revêtu de la robe de saint François, et engagé dans une conversation fort animée avec une demi-douzaine de jeunes gens richement vêtus.

– Allons, mes enfants, disait-il, dépêchez, les dames s’impatientent; donnez-moi mon texte.

– Parlez-nous des bons tours que ces dames jouent à leurs maris, dit un des jeunes gens, que George reconnut aussitôt pour Béville.

– La matière est riche, j’en conviens, mon garçon; mais que puis-je dire qui vaille le sermon du prédicateur de Pontoise, qui s’écria: «Je m’en vais jeter mon bonnet à la tête de celle d’entre vous qui a planté le plus de cornes à son mari!» Sur quoi il n’y eut pas une seule femme dans l’église qui ne se couvrît la tête du bras ou de la mante, comme pour parer le coup.

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