Octave Mirbeau - Le journal d’une femme de chambre

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Le journal d’une femme de chambre: краткое содержание, описание и аннотация

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Célestine entre dans sa nouvelle place de femme de chambre, en province, au service de M. et Mme Lanlaire et aux côtés de la cuisinière Marianne et du palefrenier Joseph. Elle se souvient de ses anciens maîtres, comme ce vieillard fasciné par les bottines, ou cette vieille femme qui va s'encanailler, ou encore cette épouse qui attend chaque nuit d'être honorée par son mari. Célestine est mise au courant de tous les ragots de la ville par les autres servantes: Madame est une femme acariâtre et Monsieur, coureur de jupons, se laisse dominer par elle. Leurs voisins – un vieux capitaine et sa servante, Rose, qui lui sert de maîtresse – les détestent. À la nouvelle de la mort de sa mère, Célestine se remémore son enfance et sa première expérience amoureuse. Monsieur entreprend Célestine, qui le repousse…

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À ce moment, sœur Angèle apparut au seuil de la petite porte basse de l’église… Elle était plus pâle encore que de coutume et toute bouleversée. Sur le serre-tête blanc, défait, sa cornette avait légèrement glissé, et les deux grandes ailes battaient, effrayées et désunies. En apercevant les élèves, rangés en cercle autour de M. le Doyen, son premier mouvement fut de rétrograder et de fermer la porte… Mais M. le Doyen, surpris de cette brusque entrée, de cette cornette de travers, de cette pâleur, s’avançait déjà à sa rencontre, les lèvres tordues et les yeux inquiets.

– Renvoyez ces enfants, tout de suite… supplia sœur Angèle… tout de suite… J’ai à vous parler…

– Oh… mon Dieu!… Que se passe-t-il donc?… Hein?… Quoi?… vous êtes tout émue…

– Renvoyez ces enfants… répéta sœur Angèle… Il se passe des choses graves… très graves… trop graves.

Les élèves partis, sœur Angèle se laissa tomber sur un banc et, durant quelques secondes, d’un mouvement nerveux, elle mania sa croix de cuivre et ses médailles bénites qui sonnèrent sur la bavette empesée, dont était bardée sa poitrine plate d’inféconde femelle. M. le Doyen était anxieux… Il demanda d’une voix saccadée:

– Vite… ma sœur… parlez… Vous m’effrayez… Qu’est-ce qu’il y a?

Alors, très brève, sœur Angèle dit:

– Il y a que, tout à l’heure, passant dans la venelle… j’ai vu, sur votre église… un homme tout nu!…

M. le Doyen ouvrit, en grimace, sa bouche qui demeura béante et toute convulsée… Puis, il bégaya:

– Un homme tout nu?… Vous avez, ma sœur, vu… sur mon église… un homme… tout nu?… Sur mon église?… Vous êtes sûre?…

– Je l’ai vu…

– Il s’est trouvé, dans ma paroisse, un paroissien assez éhonté… assez charnel… pour se promener, tout nu, sur mon église?… Mais, c’est incroyable!… Ah! ah! ah!…

Son visage s’empourprait de colère; sa gorge contractée râpait les mots.

– Tout nu, sur mon église?… Oh!… Mais, dans quel siècle vivons-nous?… Et que faisait-il, tout nu, sur mon église?… Il forniquait, peut-être?… Il…

– Vous ne me comprenez pas… interrompit sœur Angèle… Je n’ai pas dit que cet homme tout nu fût un paroissien… puisqu’il est en pierre…

– Comment?… Il est en pierre?… Mais, alors, ce n’est plus la même chose, ma sœur…

Et, soulagé par cette rectification, M. le Doyen respira bruyamment…

– Ah! quelle peur j’ai eue!

Sœur Angèle se fit agressive… Sa voix siffla entre ses lèvres plus minces et plus pâles.

– Alors… tout est bien… Et vous le trouvez moins nu, sans doute, parce qu’il est en pierre?

– Je ne dis pas cela… Mais enfin, ce n’est plus la même chose…

– Et si je vous affirmais que cet homme en pierre est plus nu que vous le croyez… qu’il montre une… un… un instrument d’impureté… une chose horrible… énorme… une chose monstrueuse qui pointe?… Ah! tenez, monsieur le Curé, ne me faites pas dire de saletés…

Elle se leva, en proie à une agitation violente… M. le Doyen était atterré. Cette révélation le frappait de stupeur… Ses idées se brouillaient, sa raison s’égarait en un rêve d’atroce luxure et d’abominable enfer… Il balbutia, enfantin…

– Oh, vraiment?… Une chose énorme… qui pointe… Oui! oui!… C’est inconcevable… Mais, c’est très vilain, ça, ma sœur… Et vous êtes certaine… bien certaine… d’avoir vu… cette chose, énorme… pointer?… Vous ne vous trompez pas?… Ce n’est pas une plaisanterie?… Oh! c’est inconcevable…

Sœur Angèle frappa le sol du pied.

– Et, depuis des siècles qu’elle est là… souillant votre église… vous ne vous êtes aperçu de rien?… Et il faut que ce soit moi, une femme… moi, une religieuse… moi qui ai fait vœu de chasteté… il faut que ce soit moi qui dénonce ce… cette abomination… et qui vienne vous crier: «Monsieur le Doyen, le diable est dans votre église!»

Mais M. le Doyen, aux paroles ardentes de sœur Angèle, avait vite reconquis ses esprits… Il prononça d’un ton résolu:

– Nous ne pouvons tolérer un tel scandale… Il faut terrasser le diable… Et je m’en charge… Revenez à minuit… quand tout le monde dormira à Port-Lançon… Vous me guiderez… Je vais prévenir le sacristain, afin qu’il se procure une échelle… Est-ce très haut?…

– C’est très haut…

– Et vous saurez bien retrouver la place, ma sœur?

– Je la retrouverais, les yeux fermés… À minuit donc, monsieur le Doyen!

– Et que Dieu soit avec vous, ma sœur!…

Sœur Angèle se signa, regagna la porte basse et disparut…

La nuit était sombre, sans lune. Aux fenêtres de la venelle, la dernière lumière s’était depuis longtemps éteinte; les réverbères, obscurs au haut de leur potence, balançaient leurs grinçantes et invisibles carcasses. Tout dormait dans Port-Lançon.

– C’est là… fit sœur Angèle.

Le sacristain appliqua son échelle contre le mur, près d’une large baie, à travers les vitraux de laquelle brillait, très pâle, la courte lueur de la lampe veillant au sanctuaire. Et l’église déchiquetait ses silhouettes tourmentées dans un ciel couleur de violette où, çà et là, tremblaient de clignotantes étoiles. M. le Doyen, armé d’un marteau, d’un ciseau à froid et d’une lanterne sourde, gravit les échelons, suivi de près par la sœur dont la cornette disparaissait sous les plis d’une large mante noire… Il marmottait:

Ab omni peccato .

La sœur répondait:

Libera nos, Domine .

Ab insidiis diaboli .

Libera nos, Domine .

A spiritu fornicationis .

Libera nos, Domine .

Arrivés à hauteur de la frise, ils s’arrêtèrent.

– C’est là… fit sœur Angèle… À votre gauche, monsieur le Doyen.

Et très vite, troublée par l’ombre, par le silence, elle chuchota:

Agnus Dei, qui tollis peccata mundi .

Exaudi nos, Domine , répondit M. le Doyen, qui dirigea sa lanterne dans les entrecroisements de la pierre où grimaçaient, gambadaient d’apocalyptiques figures de démons et de saints.

Tout à coup, il poussa un cri. Il venait d’apercevoir, braquée sur lui, terrible et furieuse, l’impure image du péché…

Mater purissima… Mater castissima… Mater inviolata … bredouillait la sœur, courbée sur l’échelle.

– Ah! le cochon!… le cochon!… vociféra M. le Doyen, en manière d’ Ora pro nobis .

Il brandit son marteau, et, tandis que, derrière lui, sœur Angèle continuait de réciter les litanies de la sainte Vierge, et que le sacristain, arc-bouté au pied de l’échelle, soupirait de vagues et dolentes oraisons, il asséna sur l’icône obscène un coup sec. Quelques éclats de pierre le cinglèrent au visage, et l’on entendit un corps dur tomber sur un toit, glisser dans une gouttière, rebondir et retomber dans la venelle.

Le lendemain, sortant de l’église où elle venait d’entendre la messe, M lleRobineau, une sainte femme, vit à terre, dans la venelle, un objet qui lui parut d’une forme insolite et d’un aspect bizarre, comme en ont, parfois, certaines reliques dans les reliquaires. Elle le ramassa, et l’examinant dans tous les sens:

– C’est probablement une relique… se dit-elle… une sainte, étrange et précieuse relique… une relique pétrifiée dans quelque source miraculeuse… Les voies de Dieu sont tellement mystérieuses!

Elle eut d’abord la pensée de l’offrir à M. le Doyen… Puis elle réfléchit que cette relique serait une protection pour sa maison, qu’elle en éloignerait le malheur et le péché. Elle l’emporta.

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