Octave Mirbeau - Le journal d’une femme de chambre

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Le journal d’une femme de chambre: краткое содержание, описание и аннотация

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Célestine entre dans sa nouvelle place de femme de chambre, en province, au service de M. et Mme Lanlaire et aux côtés de la cuisinière Marianne et du palefrenier Joseph. Elle se souvient de ses anciens maîtres, comme ce vieillard fasciné par les bottines, ou cette vieille femme qui va s'encanailler, ou encore cette épouse qui attend chaque nuit d'être honorée par son mari. Célestine est mise au courant de tous les ragots de la ville par les autres servantes: Madame est une femme acariâtre et Monsieur, coureur de jupons, se laisse dominer par elle. Leurs voisins – un vieux capitaine et sa servante, Rose, qui lui sert de maîtresse – les détestent. À la nouvelle de la mort de sa mère, Célestine se remémore son enfance et sa première expérience amoureuse. Monsieur entreprend Célestine, qui le repousse…

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La parenthèse fermée, elle redonne à son récit un tour plus général:

– M. Rodeau était donc à la campagne… Qu’est-ce qu’il va faire si souvent à la campagne?… Ça, par exemple… on ne le sait pas… Il était donc parti à la campagne… M meRodeau fait aussitôt monter le petit clerc… le petit gars Justin… dans sa chambre… sous prétexte de la balayer… Un drôle de balayage, mes enfants!… Elle était quasiment toute nue, avec des yeux drôles, comme une chienne en chasse. Elle le fait venir près d’elle… l’embrasse… le caresse… et, disant qu’elle va lui chercher ses puces, voilà qu’elle le déshabille… Et alors, savez-vous ce qu’elle a fait?… Eh bien, tout à coup, elle s’est jetée dessus, cette goule-là, et elle l’a pris de force… de force, oui, Mesdemoiselles… Et si vous saviez de quelle manière elle l’a pris?…

– Comment qu’elle l’a pris?… interroge vivement la petite noiraude, dont le museau de rat s’allonge et remue…

Toutes sont anxieuses… Mais, devenant sévère, pudique, Rose déclare:

– Ça ne peut pas se dire à des demoiselles!…

Des «ah!» de désappointement suivent cette réponse. Rose continue, tour à tour indignée et émue:

– Un enfant de quinze ans… si c’est possible!… Et joli… joli comme un amour… et innocent, le pauvre petit martyr!… Ne pas respecter l’enfance… faut-il en avoir du vice dans le sang!… Paraît qu’en rentrant chez lui… il tremblait… tremblait… pleurait… pleurait… le chérubin… que c’était à vous fendre l’âme… Qu’est-ce que vous dites de ça?…

C’est une explosion d’indignations, une avalanche de mots orduriers… Rose attend que le calme soit revenu… Elle poursuit:

– La mère est venue me conter la chose… Moi, je lui ai conseillé, vous pensez bien, d’actionner le notaire et sa femme.

– Pour sûr… ah! pour sûr…

– Eh bien, la Justine hésite… parce que et parce qu’est-ce… Finalement, elle ne veut pas… J’ai idée que M. le curé, qui dîne toutes les semaines chez les Rodeau, est intervenu… Enfin, elle a peur… quoi!… Ah! si c’était moi… Certes, j’ai de la religion… mais il n’y a pas de curé qui tienne… Je leur en ferais cracher de l’argent… des cents et des mille… et des dix mille francs…

– Pour sûr… ah! pour sûr…

– Manquer une occasion comme ça?… Malheur!

Et le chapeau mousquetaire claque comme une tente sous l’orage…

L’épicière ne dit rien… Elle a l’air gêné… Sans doute qu’elle fournit le notaire… Adroitement elle interrompt les imprécations de Rose.

– J’espère que mademoiselle Célestine voudra bien accepter un petit verre de cassis avec ces demoiselles?… Et vous, mam’zelle Rose?…

Cette invitation calme toutes les colères, et, tandis que d’un placard elle retire une bouteille et des verres que Rose dispose sur la table, les yeux s’allument et les langues passent, effilées, sur les lèvres gourmandes…

En partant, l’épicière me dit, aimable et souriante:

– Ne faites pas attention, parce que vos maîtres ne prennent rien chez moi… Il faudra revenir me voir…

Je rentre avec Rose qui achève de me mettre au courant de la chronique du pays… J’aurais cru que son stock d’infamies dût être épuisé… Nullement… Elle en trouve, elle en invente de nouvelles et de plus épouvantables… Ses ressources dans la calomnie sont infinies… Et sa langue va toujours, sans un arrêt… Tous et toutes y passent ou y reviennent. C’est étonnant ce qu’en quelques minutes on peut déshonorer de gens, en province… Elle me reconduit ainsi jusqu’à la grille du Prieuré… Là, elle ne peut pas se décider à me quitter… parle encore… parle sans cesse, cherche à m’envelopper, à m’étourdir de son amitié et de son dévoûment… Moi, j’ai la tête cassée par tout ce que j’ai entendu, et la vue du Prieuré me donne au cœur comme un découragement… Ah! ces grandes pelouses sans fleurs!… Et cette immense bâtisse qui a l’air d’une caserne ou d’une prison et où il me semble que, derrière chaque fenêtre, un regard vous espionne!…

Le soleil est plus chaud, la brume a disparu, et le paysage, là-bas, se fait plus net… Au delà de la plaine, sur les coteaux, j’aperçois de petits villages qui se dorent dans la lumière, égayés de toits rouges; la rivière à travers la plaine, jaune et verte, luit çà et là en courbes argentées… Et quelques nuages décorent le ciel de leurs fresques légères et charmantes… Mais je n’éprouve aucun plaisir à contempler tout cela… Je n’ai plus qu’un désir, une volonté, une obsession, fuir ce soleil, cette plaine, ces coteaux, cette maison et cette grosse femme, dont la voix méchante m’affole et me torture.

Enfin, elle se dispose à me laisser… me prend la main et la serre, affectueusement, dans ses gros doigts gantés de mitaines. Elle me dit:

– Et puis, ma petite, vous savez, madame Gouin, c’est une femme bien aimable… et bien adroite… Il faudra la voir souvent…

Elle s’attarde encore… et avec plus de mystère:

– Elle en a soulagé, allez, des jeunes filles!… Dès qu’on s’aperçoit de quelque chose… on va la trouver… Ni vu, ni connu… On peut se fier à elle… ça, je vous le dis… C’est une femme très… très savante…

Les yeux plus brillants, son regard attaché sur moi, avec une ténacité étrange, elle répète:

– Très savante… et adroite… et discrète!… C’est la Providence du pays… Allons, ma petite, n’oubliez pas de venir chez nous, quand vous pourrez… Et allez, souvent, chez madame Gouin… Vous ne vous en repentirez pas… À bientôt… à bientôt!…

Elle est partie… Je la vois qui, de son pas en roulis, s’éloigne, longe, énorme, le mur puis la haie… et brusquement s’enfonce dans un chemin où elle disparaît…

Je passe devant Joseph, le jardinier-cocher, qui ratisse les allées… Je crois qu’il va me parler; il ne me parle pas… Il me regarde seulement d’un air oblique, avec une expression singulière qui me fait presque peur…

– Un beau temps, ce matin, monsieur Joseph…

Joseph grogne je ne sais quoi entre ses dents… Il est furieux que je me sois permis de marcher dans l’allée qu’il ratisse…

Quel drôle de bonhomme, et comme il est mal appris… Et pourquoi ne m’adresse-t-il jamais la parole?… Et pourquoi ne répond-il jamais, non plus, quand je lui parle?…

À la maison, Madame n’est pas contente… Elle me reçoit très mal, me bouscule:

– À l’avenir, je vous prie de ne pas rester si longtemps dehors…

J’ai envie de répliquer, car je suis agacée, irritée, énervée… mais, heureusement, je me contiens… Je me borne à bougonner un peu.

– Qu’est-ce que vous dites?…

– Je ne dis rien…

– C’est heureux… Et puis, je vous défends de vous promener avec la bonne de M. Mauger… C’est une très mauvaise connaissance pour vous… Voyez… tout est en retard, ce matin, à cause de vous…

Je m’écrie, en dedans:

– Zut!… zut!… et zut!… Tu m’embêtes… Je parlerai à qui je veux… je verrai qui me plaît… Tu ne me feras pas la loi, chameau…

Il a suffi que j’entende sa voix aigre, que je retrouve ses yeux méchants et ses ordres tyranniques, pour que fût effacée instantanément l’impression mauvaise, l’impression de dégoût que je rapportais de la messe, de l’épicière et de Rose… Rose et l’épicière ont raison; la mercière aussi a raison… elles ont toutes raison… Et je me promets de voir Rose, de la voir souvent, de retourner chez l’épicière… de faire de cette sale mercière ma meilleure amie… puisque Madame me le défend… Et je répète intérieurement, avec une énergie sauvage:

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