Fedor Dostoïevski - L’Idiot. Tome II

Здесь есть возможность читать онлайн «Fedor Dostoïevski - L’Idiot. Tome II» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

L’Idiot. Tome II: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «L’Idiot. Tome II»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Ce roman, l'un des livres phare de Dostoïevski, reprend le credo de l'auteur: un homme profondément bon répand, tel le Christ, la lumière autour de lui. Il découvre, à Saint-Pétersbourg, une société cupide et hypocrite et s'il parvient à révéler le bien chez chacun c'est au prix d'une lutte permanente contre le mal.

L’Idiot. Tome II — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «L’Idiot. Tome II», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

«J’ai décidé de mourir à Pavlovsk, au lever du soleil, après être descendu dans le parc pour ne pas jeter le trouble dans la villa. Mon «explication» suffira pour orienter l’enquête de la police. Les amateurs de psychologie et les intéressés pourront en déduire tout ce qui leur plaira; toutefois, je ne voudrais pas que ce manuscrit soit livré à la publicité. Je prie le prince d’en garder un exemplaire chez lui et de remettre l’autre à Aglaé Ivanovna Epantchine. Telle est ma volonté. Je lègue mon squelette à l’Académie de médecine, dans l’intérêt de la science.

«Je ne reconnais à personne le droit de me juger et je sais que j’échappe maintenant à toute juridiction. Il y a peu de temps, une drôle d’idée m’est venue en tête: que la fantaisie me prenne soudain de tuer quelqu’un, voire de massacrer d’un coup une dizaine de personnes, ou de commettre quelque forfait atroce, le plus atroce qui puisse se perpétrer dans le monde, dans quel embarras ne placerais-je pas le tribunal vis-à-vis de moi qui n’ai plus que deux ou trois semaines à vivre, la question et la torture étant abolies? Je mourrais confortablement et douillettement à l’hôpital, entouré de la sollicitude des médecins, peut-être beaucoup plus à l’aise et plus au chaud que chez moi. Je ne comprends pas comment cette pensée ne vient pas à l’esprit des gens qui se trouvent dans mon cas, ne serait-ce qu’à titre de plaisanterie. Peut-être bien l’ont-ils en effet; chez nous comme ailleurs, ce ne sont pas les farceurs qui manquent.

«Mais, si je ne reconnais pas de juges au-dessus de moi, je n’en sais pas moins que l’on me jugera, quand même je serais devenu un inculpé sourd et muet. C’est pourquoi je ne veux pas partir sans laisser une réplique, une réplique libre et sans contrainte, non pour me justifier – oh! non! je n’ai pas l’intention de demander pardon à qui que ce soit – mais pour ma propre satisfaction.

«Voici d’abord une étrange réflexion: qui, en vertu de quel droit et pour quel motif, pourrait me contester la disposition de ma vie pendant ces deux ou trois semaines? Quel tribunal serait compétent en cette matière? À qui servirait-il que non seulement je sois condamné, mais que, dans l’intérêt de la morale, je subisse le temps de ma peine? Est-ce que réellement cela peut être nécessaire à quelqu’un? La cause de la morale y gagnerait-elle? Passe encore si, dans la plénitude de la santé, j’attentais à une vie «qui aurait pu être utile à mon prochain», etc…; on pourrait me faire grief, au nom de la vieille morale routinière, d’avoir disposé de cette vie sans autorisation ou de quelque autre méfait. Mais maintenant, maintenant que j’ai déjà entendu mon arrêt de mort? À quelle morale peut-on sacrifier mon reste de vie, le râle suprême avec lequel s’exhalera le dernier atome de mon existence, ce pendant que j’écouterai les consolations du prince, que ses raisonnements de chrétien ne manqueront pas d’amener à cette heureuse conclusion: il vaut même mieux, au fond, que je meure. (Les chrétiens de son espèce en arrivent toujours à cette idée, c’est leur marotte.) Et que me veulent-ils donc avec leurs ridicules «arbres de Pavlovsk»? Adoucir les dernières heures de ma vie? Ne comprennent-ils point que plus je m’oublierai, plus je me laisserai séduire par ce dernier fantôme de vie et d’amour derrière lequel ils espèrent dérober à mes yeux le mur de la maison Meyer et tout ce qui y est écrit avec tant de franchise et de naïveté, plus ils me rendront malheureux? Que m’importent votre nature, votre parc de Pavlovsk, vos levers et vos couchers de soleil, votre ciel bleu et vos mines prospères, si je suis le seul à être regardé comme inutile, le seul exclu, dès le début, de ce banquet sans fin? Quel besoin ai-je de toute cette splendeur quand, à chaque minute, à chaque seconde, je dois savoir, je suis contraint de savoir que, même cet infime moucheron, bourdonnant en ce moment autour de moi dans un rayon de soleil, a le droit de participer à ce banquet et à ce chœur de la nature; il connaît la place qui lui est réservée, il l’aime, il est heureux; tandis que moi, moi seul, je suis un rebut et ce n’est que la lâcheté qui m’a jusqu’à ce jour empêché de le comprendre.

«Oh! je sais bien que le prince et tous les autres voudraient m’amener à renoncer à ces expressions «insidieuses et malignes»; ils voudraient m’entendre entonner, au nom de la morale triomphante, la fameuse et classique strophe de Millevoye:

Oh! puissent voir votre beauté sacrée

Tant d’amis, sourds à mes adieux!

Qu’ils meurent pleins de jours, que leur mort soit pleurée,

Qu’un ami leur ferme les yeux! [30]

Mais croyez-le, croyez-le bien, ô âmes simples! dans cette strophe édifiante, dans cette bénédiction académique du monde en vers français, il y a tant de fiel caché, tant de haine implacable et qui se complaît en elle-même, que le poète lui-même a pu s’y tromper en prenant cette haine pour des larmes d’attendrissement. Il est mort dans cette illusion; paix à ses cendres! Sachez qu’il existe une limite à la mortification qu’inspire à l’homme la conscience de son propre néant et de son impuissance, limite au delà de laquelle cette conscience le plonge dans une jouissance extraordinaire.

«C’est vrai, l’humilité est, en ce sens, une force énorme, j’en conviens; mais cette force-là n’est pas celle que la religion y trouve.

«Ah! la religion! J’admets la vie éternelle; peut-être l’ai-je toujours admise. Je veux bien croire que la conscience soit un flambeau allumé par la volonté d’une force suprême, qu’elle reflète en elle l’univers et qu’elle ait dit: «Je suis!» Je veux bien croire encore que cette même force suprême lui ordonne tout d’un coup de s’éteindre, pour une raison lointaine et obscure, et même sans ombre d’explication. Soit, j’admets tout cela. Mais reste l’éternelle question: quelle nécessité y a-t-il d’ajouter encore ma résignation à cette contrainte? Ne peut-on pas me dévorer tout simplement, sans encore exiger que je chante les louanges de celui qui me dévore? Est-il possible que quelqu’un là-haut soit réellement offensé de ce que je ne veuille pas attendre deux semaines de plus? Je n’en crois rien; je suppose avec infiniment plus de vraisemblance que ma fragile existence est un atome nécessaire à la perfection de l’harmonie universelle, qu’elle sert pour une addition ou un retranchement, pour un contraste ou pour autre chose; de même que le sacrifice quotidien d’un million d’êtres est une nécessité; sans ce sacrifice, le monde ne pourrait subsister (cette pensée, remarquons-le, n’est guère généreuse en elle-même). Mais passons! Je conviens qu’autrement, c’est-à-dire si les hommes ne s’étaient pas mangés les uns les autres, il eût été impossible de construire le monde; j’admets même que je ne comprenne rien à cette construction. Mais, en revanche, voici ce qu’à coup sûr je sais: du moment qu’il m’a été donné de prendre conscience que «je suis», en quoi ai-je à répondre du fait que le monde soit construit de travers et ne puisse exister autrement? Qui donc me jugera après cela, et sur quoi me jugera-t-on? Pensez-en ce que vous voudrez, c’est aussi inconcevable qu’injuste.

«Et cependant je n’ai jamais pu, malgré que j’en eusse, me figurer que la vie future et la Providence n’existaient point. Le plus probable, c’est que tout cela existe, mais que nous n’entendons rien à la vie future ni aux lois qui la régissent. Or, si c’est chose difficile et même impossible à comprendre, peut-on me tenir rigueur de mon incapacité à saisir l’inconcevable? Ils prétendent, il est vrai, – et c’est certainement l’avis du prince, – qu’ici il est nécessaire de s’incliner et d’obéir sans raisonner, par pur sens moral, et ils ajoutent que ma docilité trouvera dans l’autre monde sa récompense. Nous ravalons trop la Providence en lui prêtant nos idées, par dépit de ne la pouvoir comprendre. Mais je répète que, si nous ne pouvons comprendre la Providence, il est difficile que l’homme porte la responsabilité d’une incompréhension dont on lui fait une loi. Et s’il en est ainsi, comment, comment me jugerait-on pour n’avoir pu comprendre la volonté véritable et les lois de la Providence? Non! laissons plutôt la religion de côté.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «L’Idiot. Tome II»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «L’Idiot. Tome II» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Fédor Dostoïevski - Le Bouffon
Fédor Dostoïevski
libcat.ru: книга без обложки
Fédor Dostoïevski
Fédor Dostoïevski - La Logeuse
Fédor Dostoïevski
libcat.ru: книга без обложки
Fédor Dostoïevski
libcat.ru: книга без обложки
Fédor Dostoïevski
libcat.ru: книга без обложки
Fédor Dostoïevski
Fedor Dostoïevski - Humiliés Et Offensés
Fedor Dostoïevski
libcat.ru: книга без обложки
Fedor Dostoïevski
libcat.ru: книга без обложки
Fedor Dostoïevski
Fiodor M. Dostoïevski - Crimen y castigo
Fiodor M. Dostoïevski
Отзывы о книге «L’Idiot. Tome II»

Обсуждение, отзывы о книге «L’Idiot. Tome II» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x