Mikhaïl Boulgakov - Le Maitre et Marguerite

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Et ce qui s’était passé à l’étang du Patriarche n’intéressait plus le poète Ivan Biezdomny.

– Dites-moi, Ivan Nikolaïevitch, vous étiez vous-même assez loin du tourniquet, quand Berlioz est tombé sous le tramway ? À quelle distance, à peu près ?

Un sourire d’indifférence à peine perceptible erra sur les lèvres d’Ivan, qui répondit :

– J’étais loin.

– Et ce type en pantalon à carreaux, il était tout près du tourniquet ?

– Non, il était assis sur un banc, pas très loin de là.

– Et il ne s’est pas approché du tourniquet au moment où Berlioz est tombé ? Vous vous en souvenez bien ?

– Je m’en souviens. Il ne s’est pas approché. Il se prélassait sur son banc.

Telles furent les dernières questions de l’enquêteur. Après quoi il se leva, tendit la main à Ivan, lui souhaita un prompt rétablissement et exprima l’espoir de lire bientôt de nouveaux vers de lui.

– Non, répondit doucement Ivan. Je n’écrirai plus de vers.

L’enquêteur sourit courtoisement, et se permit d’exprimer la conviction que, si le poète était actuellement dans un état, pour ainsi dire, de dépression, cela s’arrangerait, et très bientôt.

– Non, répondit Ivan, en regardant non pas l’enquêteur, mais au loin, l’horizon qui s’éteignait lentement. Cela ne s’arrangera jamais pour moi. Les vers que j’ai écrits sont de mauvais vers, c’est maintenant que je l’ai compris.

L’enquêteur s’en alla, nanti de renseignements de la plus haute importance. En remontant le fil des événements jusqu’au début, on pouvait enfin atteindre leur source. L’enquêteur ne doutait pas un instant que ces événements eussent commencé par un meurtre à l’étang du Patriarche. Bien entendu, ni Ivan ni ce type à carreaux n’avaient poussé le malheureux président du Massolit sous le tramway, et personne n’avait prêté un concours physique, pour ainsi dire, à sa chute. Mais l’enquêteur était convaincu que Berlioz s’était jeté sous le tramway (ou y était tombé) sous l’effet de l’hypnotisme.

Oui, les renseignements étaient nombreux, et on savait désormais qui attraper au collet, et où. Le hic, cependant, c’est qu’il n’y avait pas moyen de mettre la main sur l’individu. À l’appartement 50 – trois fois maudit ! – il y avait quelqu’un : aucun doute là-dessus, il faut bien le dire. L’appartement répondait de temps à autre aux coups de téléphone, tantôt par un bavardage criard, tantôt d’une voix nasillarde, parfois une fenêtre s’ouvrait, et, de plus on entendait derrière la porte les sons d’un phonographe. Et pourtant, à chaque fois qu’on y pénétrait, on n’y trouvait absolument personne. On y était allé plusieurs fois, et à différentes heures de la journée. On avait passé l’appartement au peigne fin, exploré tous les coins. Depuis longtemps, l’appartement était suspect. On surveillait non seulement l’entrée principale, sous le porche, mais aussi l’entrée de service. De plus, une souricière était tendue sur le toit, près des cheminées. Oui, l’appartement 50 était habité par des farceurs, et il n’y avait rien à faire à cela.

Les choses traînèrent ainsi jusqu’au milieu de la nuit du vendredi au samedi, heure à laquelle le baron Meigel fut reçu solennellement à l’appartement 50 en qualité d’invité. On entendit la porte s’ouvrir et se refermer sur le baron. Exactement dix minutes plus tard, sans sonner ni se faire annoncer d’aucune manière, des hommes visitèrent l’appartement, mais ils ne purent y découvrir non seulement aucun habitant, mais encore – ce qui parut, cette fois, tout à fait insolite – aucune trace du baron Meigel.

Et c’est ainsi, comme on l’a dit, que les choses traînèrent jusqu’à l’aube du samedi matin. À ce moment-là, aux renseignements déjà obtenus s’ajoutèrent de nouvelles données, particulièrement intéressantes. Sur l’aérodrome de Moscou atterrit un avion de six places venu de Crimée. Parmi les voyageurs qui en descendirent figurait un étrange passager. C’était un citoyen assez jeune, mais son visage était mangé d’une barbe drue et piquante, il ne s’était visiblement pas lavé depuis trois jours, ses yeux étaient enflammés et remplis de frayeur, il ne portait aucun bagage, et il était vêtu de manière quelque peu fantasque. Il était coiffé d’un bonnet en peau de mouton, portait un manteau de feutre caucasien par-dessus une chemise de nuit, et ses pieds étaient chaussés de babouches d’intérieur en cuir bleu, toutes neuves. Dès qu’il eut quitté la passerelle par laquelle on descendait de l’avion, on se précipita vers lui. Ce citoyen était attendu, et quelques instants plus tard, l’inoubliable directeur des Variétés, Stepan Bogdanovitch Likhodieïev, comparaissait devant les enquêteurs. C’est lui qui fournit les nouvelles données. Il devint clair, notamment, que Woland s’était introduit aux Variétés sous le déguisement d’un artiste, avait hypnotisé Stepan Likhodieïev, puis avait trouvé le moyen d’envoyer ce même Stepan loin de Moscou, à Dieu sait combien de kilomètres. Les données, donc, s’étaient accrues, mais les choses n’en furent pas facilitées pour autant ; elles en furent même, sans doute, rendues encore plus difficiles, car il était désormais évident que s’emparer d’un individu capable de jouer des tours du genre de celui dont Stepan avait été victime ne serait pas une chose simple. En attendant, Likhodieïev, sur sa propre demande, fut enfermé en lieu sûr – c’est-à-dire dans une cellule –, et devant les enquêteurs comparut à son tour Varienoukha, que l’on venait d’arrêter dans son propre appartement, où il était rentré après une absence dûment constatée de près de deux jours entiers.

Malgré la promesse faite à Azazello de ne plus mentir, l’administrateur commença précisément par un mensonge. Du reste, il ne faut pas le juger trop sévèrement pour cela. Azazello lui avait bien interdit de débiter des goujateries et des mensonges au téléphone, mais, dans le cas présent, l’administrateur parlait sans le concours de cet appareil. Le regard incertain, Ivan Savelievitch Varienoukha déclara que le jeudi après-midi, dans son cabinet des Variétés, il s’était soûlé tout seul, puis qu’il était allé quelque part – mais où ? Il ne s’en souvenait plus – puis qu’il avait encore bu de la vodka quelque part – mais où ? Il ne s’en souvenait pas non plus –, puis qu’il était tombé derrière une palissade quelque part – mais où ? il ne s’en souvenait pas une fois de plus. Ce fut seulement lorsqu’on eut expliqué à l’administrateur que, par son comportement déraisonnable et imbécile, il entravait une enquête très importante et que, bien entendu, il aurait à en répondre, que Varienoukha éclata en sanglots et murmura d’une voix tremblante, en regardant autour de lui, que s’il mentait, c’était uniquement par peur, parce qu’il craignait la vengeance de la bande à Woland, entre les mains de qui il était déjà tombé ; et il demandait, priait, suppliait qu’on veuille bien l’enfermer dans une cellule blindée.

– Pfff, merde alors ! Ça leur ferait pas de mal, une cellule blindée ! grogna l’un de ceux qui dirigeaient l’enquête.

– Ces gredins leur ont fichu une sacrée trouille, dit l’enquêteur qui était allé voir Ivan.

On calma Varienoukha comme on le put, on lui dit qu’il serait protégé sans le secours d’une cellule blindée ni d’aucune cellule et, du coup, on apprit qu’il n’avait jamais bu de vodka derrière une palissade, mais qu’il avait été battu par deux types, un roux avec des canines jaunes et un gros…

– Ah ! oui, qui ressemble à un chat ?

– Oui, oui, oui, chuchota l’administrateur, mourant de peur et regardant sans cesse autour de lui.

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