Mikhaïl Boulgakov - Le Maitre et Marguerite

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Le nouveau venu, qui pouvait avoir quarante ans, était noiraud, déguenillé, couvert de boue séchée, et dardait par en dessous des regards sauvages. En un mot, il avait un aspect repoussant et ressemblait plutôt à un de ces innombrables mendiants qui s’agglutinent aux terrasses du Temple ou autour des bazars de la crasseuse et bruyante Ville Basse.

Le silence se prolongeait, et il ne fut interrompu que par l’étrange conduite de l’homme appelé par Pilate. Son visage se décomposa soudain, il tituba, et, s’il ne s’était pas rattrapé, de sa main sale, au bord de la table, il serait tombé.

– Qu’est-ce que tu as ? demanda Pilate.

– Rien, répondit Matthieu Lévi avec une sorte de mouvement de déglutition qui dilata un instant son cou nu, gris et décharné.

– Qu’est-ce que tu as ? répéta Pilate. Réponds !

– Je suis fatigué, répondit Lévi en regardant sombrement le sol de mosaïque.

– Assieds-toi, ordonna Pilate, et il lui montra le fauteuil.

Lévi regarda le procurateur avec méfiance, s’approcha du fauteuil, loucha avec effroi sur les accoudoirs dorés, puis s’assit, non pas dans le fauteuil, mais à côté, par terre.

– Peux-tu m’expliquer pourquoi tu ne t’es pas assis dans le fauteuil ? demanda Pilate.

– Je ne suis pas propre, je le salirais, dit Lévi, les yeux au sol.

– On va tout de suite t’apporter à manger.

– Je ne veux pas manger.

– À quoi bon mentir ? demanda doucement Pilate. Cela fait un jour entier que tu n’as rien mangé, peut-être plus. Bon, très bien, si tu ne veux pas manger, ne mange pas. Je t’ai fait appeler pour que tu me montres le couteau que tu as sur toi.

– Les soldats me l’ont pris en m’amenant ici, dit Lévi, et il ajouta d’un air maussade : Il faut que vous me le redonniez, je dois le rendre à la personne à qui je l’ai volé.

– Pourquoi l’as-tu volé ?

– Pour couper les cordes, dit Lévi.

– Marcus ! appela le procurateur.

Le centurion parut sous les colonnes.

– Donnez-moi son couteau.

De l’un des deux étuis de son ceinturon, Mort-aux-rats tira un couteau à pain sale, le tendit au procurateur, et sortit.

– À qui as-tu pris ce couteau ?

– À un boulanger, près de la porte d’Hébron, tout de suite à gauche en entrant dans la ville.

Pilate examina la large lame, dont il essaya, sans savoir pourquoi, le tranchant du bout du doigt, et dit :

– Pour le couteau, ne t’inquiète pas, il sera reporté à la boulangerie. Maintenant, il me faut autre chose : montre-moi le papyrus que tu as sur toi, et où tu as inscrit les paroles de Yeshoua.

Lévi lança un regard haineux à Pilate, et eut un sourire si mauvais que son visage en fut complètement déformé.

– Vous voulez donc tout me prendre ? La dernière chose que je possède ? demanda-t-il.

– Je ne t’ai pas dit : donne, répliqua Pilate. Je t’ai dit : montre.

Lévi fouilla dans sa chemise et en sortit un rouleau de parchemin. Pilate le prit, le déroula, l’étala entre les chandeliers et se mit, en plissant les yeux, à étudier les signes presque indéchiffrables qui y étaient tracés à l’encre. Il était difficile de suivre les lignes chaotiques et Pilate, les sourcils froncés, se pencha tout près du parchemin et essaya de les suivre du doigt. Il réussit néanmoins à constater que ce texte n’était qu’une suite décousue et incohérente de maximes, de dates, de notes domestiques et de fragments poétiques. « … La mort n’existe pas… hier nous avons mangé de délicieux melons de printemps… » », lut Pilate.

Le visage tendu, Pilate lut encore, en grimaçant :

« … Nous verrons le pur fleuve de la vie…, l’humanité regardera le soleil à travers un cristal transparent… »

Pilate sursauta. Les derniers mots qu’il déchiffra au bas du parchemin étaient : « … plus grand défaut…lâcheté… »

Pilate roula le parchemin et le rendit d’un geste brusque à Lévi.

– Prends, dit-il. (Puis, après un silence, il ajouta :) À ce que je vois, tu es un homme de bibliothèque, et tu n’as aucune raison d’errer seul, vêtu comme un mendiant, et sans logis. À Césarée, j’ai une grande bibliothèque. Je suis très riche, et je veux te prendre à mon service. Tu classeras et tu conserveras mes papyrus, et tu seras nourri et habillé.

Lévi se leva et répondit :

– Non. Je ne veux pas.

– Pourquoi ? demanda le procurateur, le visage assombri. Je te déplais… tu as peur de moi ?

Le même sourire mauvais déforma la figure de Lévi, et il dit :

– Non, c’est toi qui auras peur de moi. Cela ne te sera pas facile de me regarder en face, maintenant que tu l’as tué.

– Tais-toi, dit Pilate. Tiens, prends cet argent.

Lévi secoua négativement la tête, et le procurateur reprit :

– Je sais, tu te considères comme un disciple de Yeshoua. Mais je vais te dire une chose : tu n’as absolument rien compris à ce qu’il t’a enseigné. Sinon, tu aurais forcément accepté quelque chose de moi. Souviens-toi qu’avant de mourir, il a dit qu’il ne faisait de reproches à personne. (Pilate leva le doigt d’un air grave, et son visage trembla.) Lui-même aurait certainement accepté. Tu es cruel, lui ne l’était pas. Où iras-tu ?

Lévi s’était levé tout à coup et approché de la table. Il s’y appuya des deux mains et, fixant le procurateur d’un regard brûlant, il murmura :

– Sache, hegemon , qu’à Jérusalem, il y a un homme que je vais tuer. Je voulais te le dire, afin que tu saches qu’il y aura encore du sang.

– Je le sais aussi bien que toi, qu’il y aura encore du sang, répondit Pilate, et tes paroles ne m’étonnent pas. Naturellement, c’est moi que tu veux tuer ?

– Te tuer, je n’y réussirais pas, répondit Lévi dont un rictus découvrit les dents. Je ne suis pas assez bête pour avoir cette intention. Mais je tuerai Judas de Kerioth et, s’il le faut, j’y consacrerai le reste de ma vie.

Une véritable jouissance alluma les yeux du procurateur. Du doigt, il fit signe à Matthieu Lévi de s’approcher et dit :

– Là non plus, tu ne réussiras pas, inutile de t’agiter. Judas a été assassiné cette nuit.

Lévi fit un bond en arrière, roula des yeux hagards et cria :

– Qui a fait cela ?

– Ne sois pas jaloux, dit Pilate en ricanant et en se frottant les mains. Je crains qu’il n’ait eu d’autres partisans que toi.

– Qui a fait cela ? répéta Lévi d’une voix sourde.

Pilate répondit :

– Moi.

Bouche bée, Lévi regarda fixement le procurateur. Celui-ci ajouta d’une voix douce :

– C’est peu de chose, évidemment, mais c’est tout de même moi qui l’ai fait. Alors – tu ne veux pas accepter quelque chose, maintenant ?

Lévi réfléchit, son visage se fit moins dur, et il dit enfin :

– Dis qu’on m’apporte un morceau de parchemin propre.

Une heure plus tard, Lévi n’était plus dans le palais. Le silence de l’aurore n’était plus troublé maintenant que par les pas étouffés des sentinelles dans le jardin. La lune se décolorait rapidement et, à l’autre extrémité du ciel, on apercevait la petite tache blanche de l’étoile du matin. Les flambeaux étaient depuis longtemps éteints. Le procurateur était étendu sur son lit. La main sous la joue, il dormait, et sa respiration était silencieuse.

Près de lui dormait Banga.

C’est ainsi que Ponce Pilate, cinquième procurateur de Judée, accueillit l’aube du quinzième jour du mois de Nisan.

CHAPITRE XXVII. La fin de l’appartement 50

Quand Marguerite arriva aux derniers mots du chapitre qu’elle lisait – « … C’est ainsi que Ponce Pilate, cinquième procurateur de Judée, accueillit l’aube du quinzième jour du mois de Nisan. » – le jour se levait.

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